Un communiqué du collectif TNE
Nous apprenons que le maire de Treignac (Corrèze) vient de gagner sa bataille contre La Compagnie du Vent (filiale d’Engie) qui voulait implanter neuf éoliennes sur les communes mitoyennes.
Finalement le promoteur jette l’éponge et le projet de commercialisation d’eau minérale haut de gamme de Treignac est sauvé.
Il n’en va malheureusement pas de même à Lacaune, dans le Tarn, pour la source de Mont Roucous, qui n’a pas su, ni voulu, assurer sa protection intégrale.
On a laissé s’implanter, à 750 mètres du captage, cinq éoliennes industrielles du groupe Valéco (basé à Montpellier).
Modification de la circulation des eaux souterraines
Ces installations peuvent modifier les circulations d’eaux souterraines en particulier dans les zones de granit et de gneiss (cas du Mont Roucous) où l’eau pénètre par des fissures ouvertes dans la roche de surface et où son stockage se fait à une profondeur variant de 10 à 100 mètres.
Le risque hydrogéologique est induit par la nature des travaux en surface (décapage des sols sur plusieurs hectares pour les zones de desserte des éoliennes) et en profondeur (fondations en béton armé de plusieurs centaines de mètres cube) ainsi que par les caractéristiques de fonctionnement des éoliennes (vibrations, déformation des sols).
Des alertes qui n’ont pas été entendues
Les alertes que nos associations ont lancées depuis six ans, notamment sur la faiblesse des études d’impact sur les sources, n’ont pas été entendues.
On s’étonne de voir figurer encore, comme un des arguments publicitaires, sur le site de Mont Roucous, des phrases comme celle-ci :
« L’eau minérale naturelle Mont Roucous trouve sa source dans un site sauvage vierge de toute activité agricole et industrielle, à l’abri de pollution et autres contaminations d’origine humaine ».
Les consommateurs apprécieront le marketing.
Pour le collectif des 30 associations du Haut Languedoc, Emmanuel Forichon
05 63 73 03 28 – Toutesnosenergies@laposte.net
c’est vrai qu’une usine d’embouteillage c’est pas du tout industriel!
Cette eau traverse des milliers d’années de pollution atmosphérique avant de remplir une bouteille en verre de récup ou en plastic recycle plus ou moins s poreux …Ca n’a pas de sens d’interdire des éoliennes pour cause de pollution!
Bon, un des problèmes est que les éoliennes sont un sujet polémiques pour d’autres raisons…donc si j’oublie qu’il s’agit d’éoliennes, il me semble que les ge,sq qui vendent non pas de l’eau mais des qualités vendues via un marketing doivent faire l’effort de préserver ce qu’il vendent..en achetant le terrain et le louant pour pas pour des activités…l’eau reste potable…faudrait voir à pas aller trop loin…
Bonjour,
Je travaille pour l’eau minérale Mont Roucous.
Je me permets de répondre à cet article afin d’éclaircir le sujet.
« Le projet initial d’un parc éolien proche de Mont Roucous comportait 11 unités. Au final, ce projet ne comporte plus que 5 éoliennes.
En effet, certaines se situaient dans notre périmètre étendu de protection ou très proche de celui-ci.
Néanmoins, lors de l’enquête d’utilité publique nous avons demandé qu’une étude d’impact sur nos ressources ait lieu.
Des analyses ont ainsi été réalisées pendant plus de 3 mois et validées par les organismes tuteurs : ARS du Tarn et un hydrogéologue agréé.
Ces Analyses nous ont permis de nous assurer qu’il n’y a aucune communication hydraulique entre nos ressources et le parc éolien.
Les autorités compétentes ont ainsi délibéré en faveur de l’installation de ce réseau éolien. »