Droits des femmes : il reste beaucoup à faire

Contrairement aux idées reçues, la route est encore longue pour que l’exigence d’égalité hommes-femmes soit respectée.

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Droits des femmes : il reste beaucoup à faire

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 8 mars 2017
- A +

Par Emmanuel Bourgerie.

Ce 8 mars, journée internationale des droits des femmes, il est nécessaire de rappeler que ce combat est loin d’être terminé. S’il y a eu de réelles avancées dans les pays occidentaux, il reste des domaines sur lesquels l’intervention de l’État est toujours un poids réel pour l’autonomie des femmes. Il ne faudrait pas croire que tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes. Oui, les problèmes auxquels elles font face sont d’un autre ordre que ce que d’autres peuvent subir dans les pays pauvres ou en voie de développement ; mais ce n’est pas une raison valable pour ne pas se pencher sur la question (tout comme, pardonnez-moi l’analogie douteuse, « les petits enfants africains qui meurent de faim » n’est pas une excuse valable lorsque vos enfants pointent du doigt que vos plats sont mauvais).

Premièrement, un des problèmes qui a focalisé beaucoup d’attention et a généré beaucoup d’envolées lyriques (à mon sens très irrationnelles des deux côtés), est la différence de salaire entre hommes et femmes. L’énergie déployée par les libéraux pour tenter de nier un phénomène longuement documenté par l’INSEE, au prétexte fallacieux que cela contredirait leurs préconceptions sur l’économie, m’a beaucoup surpris. Non seulement l’INSEE est reconnu par tous comme étant le juge de paix en termes de données, mais cette étude était accompagnée de nombreuses explications quant aux sources des inégalités hommes/femmes, qui déplairaient tout à fait à nos chers amis étatistes s’ils l’avaient réellement lue (car, non, les femmes ne gagnent pas 25% de moins que les hommes pour le même boulot).

L’enseignement

L’enseignement en France est tout sauf neutre, mais je prêche des convaincus ici. Si les professeurs projettent leurs propres pré-jugés lors de leurs cours, en quoi serait-il si difficile de croire qu’ils soient, ainsi que les parents, victimes d’un biais sexiste, entraînant des répercussions sur les élèves ? Une des causes principales des écarts de salaires est que les jeunes filles font des choix d’études et de carrières différents de ceux des jeunes garçons, et se retrouvent donc dans des métiers moins rémunérés. Pardonnez-moi cette caricature, mais on ne peut pas espérer avoir un salaire d’ingénieur logiciel quand on va étudier en université de psychologie ou de langues. La responsabilité de l’école publique dans le conditionnement des jeunes enfants doit être interrogée, quand bien même il s’opérerait inconsciemment, ce qui est le principe même du biais psychologique.

On nous rebat les oreilles que le but premier de l’école est d’assurer à chacun un traitement identique, quel que soit son sexe, sa religion ou son origine. Le biais sexiste qui pousse les garçons et les filles dans des filières différentes provient-il des parents, des enfants ou des professeurs ? Je n’ai aucune donnée chiffrée qui puisse abonder dans un sens comme dans l’autre, mais je ne peux m’empêcher de faire le constat que, malgré une éducation intégralement étatisée, l’enseignement n’est pas le havre d’égalitarisme qu’on nous a vendu. C’est en ce sens que je me permets de pointer un dysfonctionnement grave de l’Éducation nationale qui ne remplit pas son rôle.

La maternité

Un autre aspect qui demande un peu plus d’attention, car au delà de la question morale il a de grandes conséquences sociales et économiques, est la possibilité pour les femmes d’accéder librement à la contraception et à l’avortement. Ce qui n’est pas le cas dans d’autres pays occidentaux (États-Unis et Irlande en tête de gondole), où cette question est loin d’être réglée. L’avortement est toujours illégal en Irlande, contraignant de nombreuses femmes à subir des grossesses non désirées quand elles n’ont pas les moyens de financer un avortement non remboursé en Grande-Bretagne.

Le droit pour les femmes de disposer de leur propre corps est non seulement un argument moral auquel tout le monde devrait souscrire, mais c’est aussi le meilleur instrument d’émancipation économique pour les concernées. L’étude tant décriée de l’INSEE sur les inégalités hommes/femmes montre une chose : la maternité joue un rôle largement sous-estimé dans la construction des inégalités de salaire. Libéraliser l’accès à la contraception et à l’avortement est, certes, une idée féministe (quelle horreur !), mais c’est surtout un formidable moyen pour les femmes de maîtriser leur fécondité et d’accéder à une maternité désirée, afin qu’elle ne soit pas un frein éventuel à leur propre carrière.

La libéralisation de la vente de pilules contraceptives est un exemple très intéressant quand il s’agit d’expliquer quels sont les bénéfices d’une plus grande concurrence, et quels sont les problèmes des régulations maquillées sous des montagnes de bonnes intentions. La réglementation française impose à toutes les femmes désirant un contraceptif oral un rendez-vous semestriel chez le gynécologue, afin que ce dernier renouvelle au terme de six mois la même ordonnance pour la même pilule que vous prendrez chaque jour durant plusieurs décennies. Ensuite, vous devez vous rendre à la pharmacie pour l’acheter, mais là encore la réglementation en vigueur oblige le pharmacien à vous délivrer une seule boîte, bien que vous allez prendre strictement la même durant des décennies.

On peut me reprocher de m’attarder sur une anecdote, mais c’est pourtant un exemple très révélateur des mentalités qui sévissent au sommet de l’État, toujours prêt à endosser le rôle de nounou pour mieux vous protéger des soi-disant dégâts que vous pourriez vous infliger à vous-même. Libéraliser l’achat de pilule n’aurait, contrairement à ce que des lobbys se plaisent à prophétiser, pratiquement aucun impact concret sur la santé des femmes, mais qui, en faisant baisser les coûts d’accès à la contraception, offrirait à ces dernières un plus grand contrôle sur leurs choix de famille et de carrière.

L’immigration clandestine

Un autre aspect réglementaire qui ne joue pas en faveur des femmes recouvre toutes les barrières migratoires qui placent de nombreuses femmes dans des situations légales extrêmement compliquées. Pour toutes les sans-papiers, il est impossible d’avoir accès à un logement (légalement), à un compte en banque, aux soins, à un quelconque travail… On évoque sans arrêt les conditions horribles de vie des prostituées sans-papiers, mais personne ne semble prendre conscience que ces situations sont  intégralement dues à des interdictions légales. Si leur présence et leur activité étaient légales, leur vie serait sans aucun doute radicalement différente.

Assouplir les restrictions sur l’immigration serait aussi une énorme opportunité pour que de nombreuses femmes, souvent en charge d’enfants, puissent améliorer leur niveau de vie. Cela a été montré, et démontré de nombreuses fois, l’immigration augmente la richesse globale en permettant aux individus de se rendre là où seront valorisées leurs capacités.

Puisque sécuriser les droits de propriété et la liberté de commerce dans certains pays semble être un rêve éveillé, assouplir les conditions d’immigration dans les pays européens serait une réforme au coût quasi nul, mais aux bénéfices certains à moyen et long terme,  aussi bien pour les immigré[e]s que pour les pays d’accueil.

Loin de moi tout angélisme, l’immigration ne va pas du jour au lendemain rendre tout le monde heureux et riche, mais c’est un bon point de départ. Les femmes souffrent d’injustices encore plus graves dans de nombreux pays pauvres ; leur ouvrir la porte pourrait être une solution simple, sans lourdeur bureaucratique ni gaspillage d’argent public et pouvant permettre à une poignée d’entre elles de sortir de leur misère. Contre cela, et pour leur nier un tel droit, il faudra avoir des arguments un peu plus solides que la peur des cantines halal.

Le libre marché du sexe

Et enfin, pour conclure sur le droit des femmes à disposer de leur propre corps, existe la revendication (par les principales intéressées) de libéraliser la situation des travailleuses du sexe. Ce serait un exemple très instructif des dérives conservatrices des mentalités françaises si ce n’était pas, encore une fois, un drame pour les concernées.

Il est stupéfiant d’observer à quel point la gratuité d’un acte peut en consacrer la bienfaisance, au contraire de son commerce, qui en symbolise l’horreur et l’obligation morale de l’interdire. Je me rappellerai toujours d’un débat auquel j’avais assisté au cours duquel une sociologue tentait d’expliquer à une représentante du STRASS (syndicat principal des travailleuses du sexe) que le travail du sexe devrait être illégal, non par conviction morale mais par conviction politique : priorité devait être faite à la lutte contre le Grand Capitalisme, le droit des travailleuses du sexe à monnayer leurs services étant secondaire.

L’argument conservateur contre la prostitution est bien connu, et très éculé, mais celui « de gauche » est d’autant plus révoltant qu’il reconnait presque implicitement que les interdits légaux actuels ont des effets terribles pour les femmes concernées. Simplement, voyez-vous, le combat idéologique passe devant la réalité des souffrances des femmes.

La situation est pourtant limpide : le travail du sexe est concrètement interdit en France, à l’encontre de ce que demandent les syndicats du milieu (le STRASS en tête de gondole), qui voudraient que la loi soit plus souple, afin que les prostituées puissent s’organiser, s’occuper de leur sécurité, de leur santé et avoir plus de protections (notamment légales) contre les clients violents.

Conclusion

Enfin, je conclurai par une note un peu plus personnelle : la question des droits des femmes n’est absolument pas traitée avec sérieux par de nombreux libéraux, qui n’hésiteront pas à nier les statistiques lorsqu’elles n’abondent pas dans le sens de leurs idées préconçues. Comme j’ai tenté de le montrer, il existe de nombreuses revendications féministes qui pourraient tout à fait être considérées comme libérales ; en effet, l’État joue toujours un rôle important dans la construction et le maintien des inégalités entre hommes et femmes.

Mon regret est qu’une idéologie historiquement riche, et qui a défendu ce dont les femmes ont trop longtemps été privées (autonomie personnelle, droit de vote, libertés civiles et économiques, droits de propriété…) se retrouve caricaturée en « club de mecs » parce que nous ne parvenons pas à regarder au-delà de nos propres préjugés. Le fait que la sphère libérale soit largement sur-représentée par des hommes devrait nous pousser à nous poser des questions.

D’un autre côté, le féminisme est (trop souvent) caricaturé comme une nouvelle incarnation du marxisme, et à ce titre les revendications féministes ne seront pas considérées sérieusement.

« Le capitalisme subit son procès devant des juges qui ont la peine de mort dans la poche » écrivait Schumpeter. Vous me permettrez de reprendre ses mots et de constater que les instigateurs du procès fait au féminisme ont déjà la sentence de « gauchiste » à la bouche, et refusent de considérer sérieusement les arguments qui sont émis.

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  • Ahhhh, un vrai article intéressant sur les femmes, merci 🙂 J’aime bien, autant je n’ai pas envie de rentrer dans le débat, autant j’ai conscience des progrès et de la situation de la femme, des idées reçues des femmes comme des hommes.
    Quand au milieu libéral, CQFD…

    • l’enfant naît a la maternité (le plus communément). La maternité s’occupe de son inscription à l’État civil repartir chez lui et fait l’adoration de la famille. Puis pour de quelconque conflit se voit séparée de celle ci. L’enfant est un grand voyageur dont personne ne sait qui doit s’adapter à la situation. Est ce l’enfant ou l’adulte ? Finalement on ne sait plus trop.

      Dans quelle société vivons nous ?
      Réponse : nous vivons dans une société du chacun pour soi et (dieu pour tous).
      L’homme au sens large est un étrange animal.

  • Enfin un libéral qui pose le débats en dehors des idées préconçues ou colportées par zemmour-soral-de benoîst sur les femmes.

    Le libéralisme doit répondre à cette problèmatique tout simplement parce que les femmes représentent plus de la moitiée de l’humanité et des votants.

    Il faut repenser le libéralisme à papa.

    Le positionnement par rapport a la condition féminine est un des critères déterminant du vote des femmes.

    Il est temps donc que les libéraux cessent d’être hostiles et bêtement macho sur ces questions .

    Dire que le féminisme est un constructivisme pour le rejeter est de la paresse intellectuelle quand ce n’est pas de la malhonnêteté intellectuelle car le patriarcat est lui même la résultante d’un constructivisme qui n’a rien de naturel contrairement aux affirmations éhontée de certains libéraux naturalistes et pour ne pas dire stupides.

    • Euh, non, la dernière étude démographique ne confirme pas que les femmes sont majoritaires sur la planète. 105 garçons pour 100 filles à la naissance en situation normale (mais pays comme Chine et Inde où ce rapport est très biaisé aux dépend des filles, et je dis bien malheureusement), mortalité plus importante des garçons ensuite, vieillissement plus grand des femmes mais le rapport commence à s’amenuiser dans les pays riches et n’est pas retrouvé dans tous les pays pauvres (mortalité à l’accouchement,…).

    • Les libéraux ne sont pas misogynes, ils rejettent le constructivisme comme toutes les violences.
      Par conséquent l’existence de différences statistiques entre hommes et femmes ne les concerne pas.

      Que les femmes soient effectivement en moyenne meilleures en langues et moins bonnes en maths, les libéraux s’en tamponnent : Vrai ou faux, ils n’en tireront aucune mesure politique.
      Le seul et unique moyen d’abolir les discriminations infondées, c’est le marché. En effet il élimine ce qui ne fonctionne pas.
      Il n’a jamais existé d’injustice sociale qui ne s’appuie sur la violence étatique, car ce qui ne fonctionne pas ne peut se maintenir que par la violence et le pillage.

      On ne peut servir aucun objectif vertueux par le vice, et le pire des vices est la violence étatique.

      • en effet.. très bien résumé mais ce n’est pas la position exclusive des libéraux mais de tout ceux qui n’aiment pas qu’on juge les individus via leur appartenance fortuite à un groupe….même si je dois avouer que être misogyne n’est pas non plus un sujet…on est ce qu’on est…mais commettre des injustices au nom de la misogynie ou de la lutte contre la misogynie , c’est mal.

    • Allez, je m’y colle pour rigoler.

      Ce qui me gêne dans ce type de discussion c’est qu’on procède par affirmations sommaires et images marquantes qui évitent de nommer les choses pour ce qu’elles sont. Ainsi lu plus haut dans un commentaire: « Quant on voit qu’il faut encore l’acceptation de l’époux et/ou du père pour un avortement […] c’est à pleurer ». Cela peut se comprendre, mais que penser d’une telle logique au nom de l’égalité? Si le père n’a rien à dire, c’est qu’il n’est pas concerné, ou qu’il n’est pas l’égal de la femme en droit. Mais il est concerné, car si l’enfant nait, il en sera responsable. A contrario, peut-il obtenir que la femme avorte s’il ne veut pas d’enfant, ou a défaut peut-il récuser sa responsabilité? Que déduire d’une telle absence de logique?

      Pour en venir au texte, que vient faire le panagérique de l’INSEE en horizon indépassable des statistiques de qualité, alors qu’il s’agit de traiter de la réalité d’un phénomène? C’est aussi ridicule que de prétendre que les résultats d’une élection sont valides parce que les bulletins de vote ne comportent aucune faute d’orthographe.
      Je vous en donne un simple exemple. La pauvreté.
      Nul ne pense à critiquer la véracité des traitements chiffrés de l’INSEE sur le sujet. Mais le fait de présenter des chiffres quant à la pauvreté au sein d’une population est largement entaché de conditionnalité quand on sait que la mesure retenue correspond non pas à un revenu disponible, mais à une proportion de la population vivant avec moins de x% (60% pour Eurostat par exemple) de la médiane des revenus de l’ensemble de la population concernée.
      En d’autres termes, l’INSEE est irréprochable quant à ses chiffres, mais la définition même de la pauvreté (monétaire) fait qu’elle ne sera jamais éradiquée, sauf dans le cas très particulier où tout le monde a exactement le même revenu. Pas besoin d’un dessin.
      Pour en finir avec cet aspect du problème, il eut été intéressant venant d’un libéral de considérer la variable « rémunération du risque » dans la détermination et du choix de poste/carrière et du revenu pris dans sa globalité.
      Ainsi, il serait intéressant de comparer les revenus, et non pas les salaires, dans des sociétés valorisant la prise de risque avec ceux dans des sociétés ne la valorisant pas (la fonction publique?). Etc.

      Je fais la même analyse concernant l’éducation. On ne va pas assez dans le détail et on ne se pose pas les bonnes questions. Qui est décideur, qui est prescripteur? A quel age se retrouvent les étapes déterminantes pour chaque sexe? Quel est l’impact de la « distraction » sexuelle et sa déclinaison relative? A chacune de ces étapes, quelle est la perception du couple risque/récompense par les deux sexes? Comment est-il acté par le modèle éducatif? Quelle est la projection des parents quant aux stratégies de repli en cas d’échec? Quelle est la perception relative de chacun de ces choix? Par exemple est-il plus ou moins valorisant de « trouver un mari qui veuille des enfants » ou « tu pourras toujours faire un métier physique »? Quel est l’impact de la maturité relative des deux sexes quant aux choix ou projections des enfants? On parle de cursus scolaire, de notes et de concours. Quel est l’impact de la compétition vs collaboration pour les deux sexes? Quelle est la perception relative ou la projection des stratégies opportunistes ou de prédation? Etc.

      Maternité. Quel sujet! Pourtant là encore la plupart des éléments qui le déterminent sont absents car non nommés.
      Quels sont les concepts sous-tendent cette réflexion:
      – la maternité est un des principaux, si ce n’est le principal déterminant de l’inégalité homme/femme
      – le droit des femmes (et des hommes, non?) à disposer de leur propre corps. Sous-entendu, l’avortement les concerne elles seules. Et le bébé? Car le bébé pose deux problèmes: celui du bébé lui-même et celui de l’autre géniteur, le père. D’ailleurs assez glaçant de parler à ce propos de « disposer de son propre corps » quand de fait il s’agit de disposer d’un autre.

      La démarche « militante » consiste donc à résoudre cette difficulté point par point.

      1. Le bébé n’existe pas. Il n’est bébé que né, ou pour ne pas parraître trop extrémiste, on acceptera un moyen terme (si vous me passez l’expression) correspondant à ce qui est médicalement admis comme limite pour l’opération. Pas de bébé, c’est la liberté de ramener toute décision à la disposition de son propre corps. Pour que cela fonctionne, il faut que le foetus ne soit pas « un être humain », sinon ce serait conférer le droit de vie ou de mort à la mère. Cela ferait désordre de revendiquer sa liberté au nom de la mort d’un autre. Le foetus est donc une condition médicale. Au delà du débat sur la conscience du foetus (entre nous quelle différence entre quelqu’un dans le coma dont on ne sait pas s’il reprendra connaissance et le foetus dont on sait qu’il deviendra conscient? Quel drôle d’arangement avec la morale), quelle raison supérieure permet d’attribuer à la seule mère la responsabilité du destin de ce foetus? Est-elle vraiment l’unique partie prenante? Si oui, comment peut-elle prétendre dans le futur exercer directement ou à travers l’enfant un droit sur le père? Cette question est souvent éludée par l’entremise très pratique des droits de l’enfant. Mais ces droits ne sont-ils pas conditionnés par l’existence de l’enfant lui-même? Là encore un arangement douteux avec la logique la plus élémentaire.

      2. Le bébé n’existe que pour la mère. Moyen imparable de se débarrasser du problème de l’autre géniteur. Beaucoup de textes récents vont dans ce sens et dans la pratique, le statut de géniteur est devenu cet objet légal hybride, détendeur de peu de droits, souvent limités dans l’action et le temps, mais de lourds devoirs si la mère (ou l’état son substitut) le décide. Mais cette solution a d’autres implications qu’il convient de gérer. Ce sont la responsabilité et la « propriété » de l’enfant.

      3. La responsabilité vient de la confusion du sort de l’enfant et de celui de la mère. Confusion on ne peut plus compréhensible quand on veut pouvoir disposer de son propre corps et que seul celui-ci est capable d’enfanter. C’est un point essentiel: en ce sens la femme est victime de son état naturel. La solution est dans la recherche soit d’une gestion externalisée du processus (l’enfantement professionnel pour autrui) soit dans le développement de la recherche scientifique pour des solutions « hors femme », comme la gestation artificielle.

      4. Sauf qu’intervient alors la notion de « propriété ». Je sais que le mot que j’ai choisi n’est pas satisfaisant, mais j’espère qu’il rend au moins en partie le concept que j’y perçois. Libérée de la contrainte de l’enfantement, que devient le droit prioritaire de la femme sur cet enfant? Pour le moins il vacille.
      Comment concilier la volonté de ne plus être « déterminée » par une fonction naturelle et le droit unilatéral quant à l’existence de l’enfant (sans parler de la suite)? Il y a là un risque qui oppose le « droit à l’enfant », le droit de la mère à disposer d’elle-même (et de la volonté du père) et les droits de l’enfant lui-même.

      Et c’est là que je vois le risque principal auquel en tant que libéraux nous devons être très attentifs. Qui viendra se positionner en intercésseur, en garant de ces différents droits, sinon l’état?
      Au nom de l’égalité, verrons nous une société où les enfants naissent d’un droit de parents qui les feront faire par d’autres ou des machines? Imaginez un instant la bureaucratie qui évidemment présidera à de telles opérations. Ajoutez quelques considérations toujours d’égalité quant aux nécessaires ajustements faits aux composants essentiels (ovule et sperme), ajoutez encore une pincée de sécurité et d’égalité des chances mâtinée de considérations sociétales et médicales (ADN). Ajoutez pour un meilleur suivi des droits de l’enfant un parainage obligatoire avec un membre des services sociaux dédiés. Et vous avez la société eugéniste la plus terrible qui soit.

      La vie est imparfaite. Tout ce que nous construisons, créons en témoigne. Seules la liberté et la responsabilité que portent chacun d’entre nous peuvent nous permettre d’avancer en commun. Aucune des idées que je présente ici n’est mauvaise en soi. Et je suis certain que de nombreux d’entre vous, passé éventuellement le premier choc à leur énoncé, peuvent en comprendre le juste sens. Mais pour débattre correctement d’un sujet aussi important, il convient de lui rendre la véritable nature de ses composantes. Sans se voiler la face.

      Oui, ce que beaucoup considèrent comme un miracle, une chance inouie, LA chose la plus extraordinaire qu’il soit possible de vivre et que la moitié d’entre nous ne vivra pourtant jamais, cette qualité d’enfantement de la femme peut légitimement être considérée comme une injustice ou une inégalité par une partie d’entre elles. Des solutions existent, d’autres seront inventées. Aucune n’a de rapport avec l’égalité, mais tout à voir avec la liberté.
      Je n’ai jamais imaginé nécessaire d’obtenir un traitement égalitaire de ma durée de vie. Le devrais-je?

      Deux dernières pistes de réflexion:
      – l’auteur mentionne le fait que les libéraux seraient insensibles voire réfractaires aux arguments des féministes. Cela n’a aucun sens. Par essence, un libéral ne fait aucune distinction entre les individus a priori. Il ne les classe pas, ne les affecte pas dans des catégories. Il les juge sur pièce, par leur commerce au sens premier du terme. Mais il se méfie de ceux qui raisonnent en termes de systèmes, de rapports de force et de morale obligatoire.
      – la contamination massive de l’eau par les oestrogènes (et les antibiotiques) est un sujet majeur lié à la contraception féminine telle que développée jusqu’à présent. Son impact est dores et déjà réel et mesurable. Pourquoi ne bénéficie-t-elle pas de la même attention et des mêmes financements que ceux concernant le possible impact de l’homme sur les variations de température du globe?

      • Vos réflexions sur la maternité ne m’ont pas convaincu. par contre le reste, oui. La partie sur les statistiques est croustillante, celle sur l’éducation est très bien vue.

    • ça n’est pas en établissant une nouveau constructivisme qu’on luttera contre un autre, toute les révolutions n’aboutissent jamais qu’a changer de tyran.

  • « Le droit pour les femmes de disposer de leur propre corps est non seulement un argument moral auquel tout le monde devrait souscrire, » : ben voyons !!!

    « l’exigence d’égalité » : ce n’est pas la mienne, je préfère la « justice ».

    Bref, encore un article de quelqu’un qui dénie le droit de penser autrement.

    • L' »exigence d’égalité » est une expression telle que, je pense, il n’existe pas deux personnes au monde qui puisse s’accorder sur son sens.
      D’ailleurs le mot même d’égalité, s’il était prohibé dans les discussions sur la société, rendrait tout plus clair.
      A partir du moment où il n’y a aucune mention explicite du sexe dans aucune loi, il n’y a pas de notion statutaire homme-femme (ou femme-homme comme le voudrait Najat). Alors on retombe souvent dans des clichés du type « domination silencieuse ».

      • Une autre difficulté réside dans le fait que le terme « égalité » est aujourd’hui employé quand « égalitarisme » serait plus adéquat.

    • Est juste ce qui respecte la liberté, ce qui se fait sans violence ni vol.
      L’égalité ne veut rien dire.
      L’exigence d’égalité ne peut être satisfaite que l’absence de liberté la plus totale, et dans la mort.

      • Pas du tout. L’exigence d’égalité est respectée quand chacun est traité également devant la loi.

        • Non c’est le droit et spécifiquement le droit naturel qui doit être respecté. La loi n’est pour la plupart du temps que le reflet de la volonté de nos gouvernants donc parfaitement illégitime. Le simple respect de la liberté de la propriéte et de la responsabilité de chacun(e) est tout à fait suffisant.
          J’ajouterais que la discrimination est tout à fait respectable voir même indispensable pour l’être humain. Faire des choix est notre raison d’être, c’est une obligation car nous ne sommes pas immortel et n’avons pas le don d’ubiquité donc il nous faut discriminer nos actions pour avancer.

    • Donner son opinion dans un article n’est pas plus un déni de votre droit de penser autrement que le fait de draguer une femme signifie la violer.

    • Exposer ses idées n’est pas « interdire de penser autrement »

  • Texte fort intéressant, qui rappelle que le combat pour la liberté n’est jamais complètement remporté.

    Une nuance toutefois. Quand l’auteur évoque l’interdiction de l’avortement, il regrette que les candidates doivent financer leur avortement à l’étranger. Il ne faut toutefois pas confondre deux choses. D’une part les frais du voyage et du séjour, qui seraient inutiles si l’opération n’était pas illégale en Irlande. Et d’autre part les frais de l’avortement lui-même. En effet, je be vois pas pourquoi l’avortementserait remboursé par les systèmes publics de santé.

    J’y vois même un problème moral : pour une partie importante des gens (les chrétiens), l’avortement est immoral (ce n’est pas mon opinion, toutefois). Le faire rembourser avec l’argent de leurs impôts, c’est ajouter l’injure à la blessure.

    Je suis favorable à ce qu’avorter soit légal (en tout cas les tout premiers mois), mais très défavorable à ce qu’il soit remboursé par de l’argent pris de force à ceux qui le condamnent.

    • Pas seulement les chrétiens: Quiconque pense que la vie humaine est sacrée, intrinsèquement et inconditionnellement.
      Or cette valeur est la cause même de l’idée de liberté.
      Avec l’avortement, la valeur de la vie humaine n’est plus absolue, mais relative.
      Un foetus vaut moins qu’un bébé, qui vaut moins qu’un adulte, qui vaut plus qu’un vieillard.
      Un débile mental vaut moins qu’un génie.
      Selon les cultures, une femme vaut moins qu’un homme; telle ethnie ou religion plus que telle autre.
      Etc.

      L’avortement n’est donc pas conciliable avec le libéralisme.
      L’avortement de masse se développe de concert avec le totalitarisme socialiste.

      • @ Fucius
        Juste pour vous remercier pour votre commentaire, qui me fait réfléchir tant et plus.

      • Pas d’accord. L’embryon n’a aucun droit car il n’est pas encore un être humain, tout simplement. Les droits fondamentaux ne protègent que les êtres humains.

        • C’est gonflé de dire que l’embryon humain n’est pas encore un être humain ! La vie humaine commence dès sa conception. Le droit positif français vous donne raison depuis 1974, mais ne le confondez pas avec les droits fondamentaux !

          • @ populo

            A partir de quels arguments pouvez-vous affirmer que la vie humaine commence dès sa conception?

            • La fécondation engendre un nouvel individu, issu de l’union charnelle (et plus si affinité) d’un homme et d’une femme. Avez-vous un argument pour justifier de placer le début d’une vie plus tard ?

              • @ populau,

                La reconnaissance de l’être humain est reconnu par la loi de l’Etat Civil à sa naissance
                Quand au foetus c’est autre chose. Le foetus vit et bouge. Seule la médecine est habilitée à le diagnostiquer.

                • @B
                  « Le foetus vit et bouge » Il entend, il goute, il prend peur… » Il est en relation intime avec sa mère. Demandez-le à celle-ci ! Ce n’est pas la médecine qui décide, ce sont les sentiments… humains !

                  • @ populo

                    Justement, la mère n’a pas tout de suite cette relation intime, on peut donc considérer que ce serait à partir du moment où cette relation intime se créée que le fœtus devient un être humain.

                    A partir de là se posent deux problématiques:
                    Est-ce qu’avant cette relation intime, on a déjà un être humain?
                    Comment peut-on légiférer contre l’avortement, si seule la mère qui veut avorter peut déterminer quand commence la vie?

                  • @ populau.

                    Entièrement d’accord avec les sentiments humains.
                    Je parlais de la loi face à la naissance et bien avant au foetus.

                    Je trouve assez déshonorant la violence dans le couple. Mais est ce que cette violence ne proviendrait elle pas d’une absence de loi. Sans vouloir faire le procès de la séparation, je trouverai assez convenable d’entamer le débat sur l’interdiction de la séparation jusqu’à un âge avancé de l’enfant par exemple 8 ans ou + ou -. L’enfant a besoin de ses 2 parents pour s’épanouir.
                    Il me semble que nous sommes dans une société où l’enfant n’a aucun droit dans la famille. Non l’enfant n’est pas un SDF.

                • B ,

                  Donc , soyons logique et allons au bout de votre logique …si «  »La reconnaissance de l’être humain est reconnu par la loi de l’Etat Civil à sa naissance » », il faut donner le droit à la maman ( pardon à la mère ) à l’avortement jusqu’à quelques minutes avant la naissance .!!!

              • @ populo

                Qu’il y ait vie, c’est indéniable, mais est-ce que cette vie est déjà celle d’un être humain, ou est-ce qu’il ne s’agit encore que de simples cellules, qui ne deviendront véritablement un être humain qu’à partir d’un certain temps de formation?

                Disons que c’est le cas de la fausse-couche qui m’interpelle: est-ce qu’une fausse couche signifie-t-elle le décès d’un être humain, ou plutôt un échec à la formation d’un être humain? Les deux choses sont très différentes.

                • Pour le cas de la fausse-couche, je peux aider à répondre en encourageant à parler à une femme ayant subit une fausse-couche : que ce soit au bout d’un mois ou de quatre, dans les deux cas, la considération est la même, elle a perdu le bébé.

                  Ce qui amène à penser qu’en réalité, ce qui différencie un bébé d’un fœtus n’est rien de plus que ce qu’on veut bien lui accorder.

      • Le libéralisme n’objecte en rien la discrimination et chacun est parfaitement libre de penser que sa famille vaut plus que ses voisins, qui eux même seront mieux traité que des inconnues etc. Bien sur cette discrimination ne doit pas devenir une loi car à ce moment là elle devient obligation.

      • Le problème que je vois dans le fait considérer un foetus comme une être humain à part entière c’est que son extrême vulnérabilité peut se changer en dérive liberticide pour la mère:

        Si le Foetus est un être que l’on doit protéger et que l’on interdit l’avortement à cause de ça, alors il devient tout aussi logique de mettre en « prison médicalisée pour femme enceinte » celles qui:

        Continuent de fumer pendant leur grossesse
        Mangent des sushis
        Mangent des steaks tartare
        Mangent des Carpaccios
        lavent la litière de leur chat
        Boivent UNE coupe au nouvel an
        Font plus de sport que le médecin juge souhaitable
        Font une tentative de suicide (triste mais ca existe)
        Etc…

        Par ailleurs une cellule oeuf fraîchement fécondée est elle un humain? Non parce que là on parle du même degré de conscience qu’un protozoaire. La bactérie qui vous file la tourista a, à peu de chose près, le même degré de conscience qu’une telle cellule… Et pourtant la pilule du lendemain revient à tuer cet organisme. On fait quoi? on interdit la pilule du lendemain?

        j’aurai tendance à voir les choses autrement que vous:
        Un enfant est un humain à part entière mais il n’est PAS une personne libre. Une personne, oui, mais pas avec les mêmes droits qu’une personne adulte. Il est dépendant, il est assujetti à ses parents il est irresponsable pénalement et ne jouit pas du droit de vote, du droit de propriété (pas le même en tout cas), de la liberté de circulation, de la liberté d’acheter de la drogue (alcool, tabac, café, marijuanna où c’est légal pour les adultes etc…)
        Un Foetus n’est pas un enfant. Il est un rganisme que la mère tolère en elle et qui ne devient un humain qu’à la naissance. C’est comme ça que je vois les choses. Oui, même après 8 mois de grossesse. Je sais, un avortement à ce terme c’est immonde, c’est pas sexy, c’est la boucherie… Oui, mais le ventre, il est à la mère. C’est son corps, et si on la subordonne à la vie du foetus alors elle en est au moins partiellement l’esclave. Et ça, je ne puis l’imposer à personne. Si vous voulez l’imposer il ne faudra pas compter sur mon flingue, et si vous voulez l’imposer à une femme qui compte pour moi, il faudra compter contre mon flingue (et le sien). Désolé, les foetus n’ont pas de flingues… je sais pas si c’est bien ou pas, mais c’est comme ça.

        Ca ne me plait pas de voir de la charpie de foetus sortir des cliniques d’avortement, mais ça me plairait encore moins de voir des femmes avorter avec des aiguilles à tricoter et des curetages au hachoir parce qu’on leur refuse de ne pas être enceinte. Prohiber l’avortement c’est le donner à des gens peu scrupuleux. Ca me plait pas non plus de voir des enfants nourris et pas élevés. Des enfants qui souffrent parce que les mères n’en voulaient pas. Alors effectivement accoucher sous X c’est surement plus cool pour un foetus que l’aspirateur broyeur de la clinique d’avortement. mais il y a des femmes qui n’en veulent pas. Qui n’en ont jamais voulu, et c’est quand même leur uterus.

        Avorter= tuer… Oui peut être… Tuer un agresseur= tuer aussi, Euthanasier= tuer, faire la guerre pour défendre un pays et ses habitants = boucherie de masse.

        Donc dire que « c’est vivant donc ça a droit à… » c’est une logique que je ne suis pas. Personne, et je dis bien personne n’est prêt à la suivre jusqu’au bout. Même si on se limite à l’espère humaine. Donc ce n’est pas une logique mais un polylogisme et donc un arbitraire. Donc quitte à suivre un arbitraire, la naissance me semble une ligne plus facile, plus applicable et moins génératrice de malheur que cette sacralisation d’un foetus qui n’a ni personnalité ni vécu ni expérience ni sentiment complèxe, ni ambition ni désir, ni ego ni conscience.

        Et puis il y a un truc a propos de votre dénonciation de la gradation des valeurs: « Un foetus vaut moins qu’un bébé, qui vaut moins qu’un adulte, qui vaut plus qu’un vieillard.
        Un débile mental vaut moins qu’un génie. »

        Oui ca semble plein d’humanisme.. mais on s’arrête où? Pourquoi un chien vaut moins qu’un humain? Pourquoi un asticot vaut moins qu’un chien? Pourquoi une plante vaut moins (ou plus si vous parlez à un pygméepriant devant son arbre) qu’un éléphant? Pourquoi un game vaut il moins qu’un une cellule oeuf fécondée (la masturabation masculine un génocide?)?
        Bref, je trouve que vous soulevez plus de questions que vous n’apportez de réponses…

        • Je suis de ceux qui sont pour le droit à l’avortement mais contre l’avortement lui-même en raison du caractère sacré de la vie, particulièrement de celle à naître.
          Un argument clé dans ce que vous soulevez est qu’effectivement l’embryon/fœtus/bébé n’est pas libre. Il est entièrement soumis à la femme qui le porte, c’est pour cela que la loi ne peut lui garantir les mêmes droits qu’à chacun. Le fait de pouvoir avorter est avant tout une question de santé, avant d’être un acte « de confort » c’est d’abord un acte parfois nécessaire. On sait très bien que bloquer le droit de faire n’empêche pas de faire et par là-même on crée des conditions dangereuses d’exécution (notez que je reste vague dans la formulation du faire car l’avortement n’est pas le seul champs où cette proposition s’applique, excepté tout « faire » qui porte préjudice à autrui)
          Il faut donc que la femme soit en mesure d’avorter en tout sécurité et donc que son droit de le faire soit garanti.
          Arrive alors le problème de comment on considère le fœtus, car en réalité, s’il est donc bien soumis à la femme qui le porte, lui assurer les mêmes droits que tout autre citoyen reviendrait à criminaliser l’acte d’avortement. La loi tranche alors en donnant au fœtus un droit de vivre à garanti à partir d’un certain temps. C’est de là finalement que vient ce problème de la gradation de valeurs des vies de chacun, on transforme en problème philosophique une contrainte venant de la nécessité de trancher un conflit de droits entre la femme devant avorter et le fœtus qui lui est soumis.

          Qu’on le tourne comme on veut, avorter c’est bien tuer. La question n’est pas de déterminer si c’est tuer, la question est de déterminer quand cela est acceptable de le faire. Que l’on continue d’en débattre et de se poser toutes ces questions à mon sens est bon signe, cela indique qu’on ne considère pas encore cela comme banal.
          J’espère avoir apporté quelques éléments de réponses aux questions soulevées, j’ai fait court pour un sujet extraordinairement complexe.

  • Je veux me rassurer en me disant que c’est un article « bait » pour appâter le commentaire. D’ailleurs je mors à l’hameçon ici.

    Je me contenterais de rebondir sur deux points : le joyeux mélange des genres avec de la propagande vivrensembliste « les frontières c’est le mal » qui n’a qu’un rapport très, très ténu avec la gente féminine. D’autre part la partie sur l’éducation est, je l’espère, une plaisanterie. La grande majorité des professeurs étant des femmes, il y a une sévère projection féminine sur les enfants, et ce n’est certainement pas au détriment du beau sexe. Comme l’article repose purement sur du procès d’intention, je m’en contenterais aussi.

  • Les libéraux ne nient pas les différences de salaires entre homme et femme.

    Tant qu’il y aura des différences entre les hommes et les femmes, celles-ci se manifesteront nécessairement à tous les niveaux, salaire compris.

    Vouloir qu’hommes et femmes aient exactement le même salaire, c’est vouloir qu’ils soient exactement les mêmes. Or, c’est un désir qui s’oppose à l’ordre naturel et qui nie tant la masculinité que la féminité.

    La nature a posé que les femmes donnent naissance aux enfants, et non les hommes.
    La nature a posé que les femmes soient plus intéressées par du relationnel que des responsabilités, au contraire des hommes.

    Vous pouvez éduquer ou mettre toutes les lois que vous voulez, cela n’y changera rien.

    Le marché, qu’il soit libre ou contraint, va nécessairement toujours plus valoriser ceux qui se tournent vers des responsabilités, et toujours dévaloriser celles qui présentent le risque coûteux d’être absentes plusieurs mois d’affilé. En conséquence, le féminisme aura toujours de quoi rouspéter.

    L’éducation nationale ne remplit pas son rôle sur bien des points, parce qu’elle devrait être libre.
    Quant aux assurances maladies, libre à une assurance privée de rembourser les avortements, mais cela ne devrait pas être imposé au travers d’une assurance obligatoire.

    • Pour les revenus il y a des choses simples à faire :

      Mettre fin à la déclaration commune des revenus et attribuer à l’homme 1 part, à la femme (1,5 part + celle de l’enfant) ainsi les hommes seront inciter à favoriser la carrière de leur femme.

      Diminuer les charges patronales et salariales sur l’emploi des femmes cadres et augmenter à proportion celles des hommes.

      Mettre dans la loi qu’en cas de licenciement, dans l’ordre des licenciements l’homme devra être licencié par priorité à une femme à compétence égale qui a un enfant à charge

      • En gros donc, pour promouvoir l’égalité de salaire, donnons plus à une femme qu’à un homme.
        C’est cela, oui….

      • @ Adèle

        Votre réponse est digne de votre réputation de collectiviste androphobe.

        Non seulement votre propos n’a rien de libéral, mais en plus vous tombez à côté de ma remarque. Ce n’est pas le fait d’avoir un enfant à charge qui pénalise les femmes sur le marché du travail, mais le fait de le mettre au monde.

      • Donc, vous êtes contre l’égalité homme-femme. Je le note.

        • ben oui, elle assume complètement sa misandrie.
          Contrairement à notre système social, puisqu’en pratique ce système applique peu ou prou les proportions qu’elle indique (une femme aura 1,5 part là où un homme n’en aura qu’une)…

          Et notez qu’elle reste très généreuse à l’égard des untermensch, elle leur accorde le droit de travailler sans demander l’autorisation de leur seigneure et maitresse, de se marier sans l’autorisation de leur mère, et même de disposer d’une part à peine réduite du fruit de leur travail. 😉

      • Sinon dans l’URSS on ne s’embêtait pas avec des lois, mettre les hommes au goulas, ça serait encore plus simple.

        Ou alors non, tant qu’à faire, on mets les entrepreneurs et les patrons au goulag, et on les remplace par des femmes, comme ça on est sûr qu’elle seront mieux payées.

      • Non mais comment voulez vous qu’on vous prenne au sérieux quand vous écrivez des communisteries pareilles?

        Les présupposés nauséabonds de votre post sont iniques.

        « Mettre fin à la déclaration commune des revenus et attribuer à l’homme 1 part, à la femme (1,5 part + celle de l’enfant) ainsi les hommes seront inciter à favoriser la carrière de leur femme. »

        D’accord et donc la conséquence sera simplement que plus d’hommes seront incités à vivre au crochet de leur femme puisque leur travail est moins rémunérateur. Non seulement votre proposition est inique dans le sens où elle entend traiter LEGALEMENT différemment les hommes et les femmes sur un aspect où la biologie n’a aucun impact ce qui veut dire que vous voulez instaurer un privilège pour les femmes, mais de surcroit cette mesure sera contreproductive avec les femmes qui en ont le plus besoin. Parce que pour le femme dont la carrière fait concurrence à celle de l’homme on parle de gens qui ont des moyens financiers substanciels (a moins qu’on parle de la carrière de caissière…). par contre chez les pauvres, effectivement le mec aura un delta entre chômage et taxes qui justifiera largmeent plus de se laisser entretenir par l’assistance publique et de bosser black plutôt que de payer des impôts. Et les gosses payeront les pots cassés.
        Fumisterie que voila.

        « Diminuer les charges patronales et salariales sur l’emploi des femmes cadres et augmenter à proportion celles des hommes. »

        Ouais! Allez encore un pas vers l’inégalité homme femme, mais comme ça va dans le sens des gonzesses, ça doit être bon!

        « Mettre dans la loi qu’en cas de licenciement, dans l’ordre des licenciements l’homme devra être licencié par priorité à une femme à compétence égale qui a un enfant à charge »

        Et donc on virera en priorité les femmes sans enfant par rapport aux hommes qui ont un enfant à charge? ou c’est JUSTE pour vos armées de femelles revanchardes que ça s’applique votre loi à la gomme?

        Résoudre un problème social par l’impôt est du constructivisme. C’est utiliser la violence physique pour lutter contre un phénomène social qualifié de « violence sociale » par les armées de « gens de peu d’entendement » (cette expression est synonyme d’un mot décrit comme vulgaire et qui s’écrit en trois lettres).

        C’est un programme politique que vous avez piqué à qui? A Caroline Fourest? C’est vraiment gerbant.

  • Le droit des femmes et de l’homme pour l’épanouissement des enfants. L’interdiction de la séparation du couple ne devrait intervenir qu’à l’âge de 8 ans pour l’enfant. Le bébé ne peut être tenu responsable de l’agissement des parents.
    La justice est absente aujourd’hui.

    • visiblement, vous ne connaissez pas les raisons qui peuvent pousser certains couples à se séparer. Dans certains cas, cette séparation se fait dans l’intérêt des enfants. À moins qu’on ne considère comme plus sain pour les enfants de vivre avec des parents qui ne peuvent plus se supporter et qui passent leur temps à se crier dessus.

      • @anagrys,

        Imaginez que vous rencontriez une personne sur internet qui a une forte influence sur votre caractère. Votre bébé a 5 mois. Chaque jour vous allez penser aux mots écrits qui vous amène un jour à quitter le domicile conjugal. De part ce trafic d’influence, vous allez enfin vivre libre. Débarrassé de charge qui vous incombe.
        Puis un jour vous rencontre l’être idéal et partais vivre à 1000km, cette personne se drogue et arrive à vous impliquer. Votre bébé a 13 mois et commence à percevoir son environnement. Vous vous inquiétez de ne pas avoir de nouvelles du bébé et vous contactez la justice.
        Aucune information de la justice puis u
        n jour vous apprenez que votre bébé a été découpé en morceaux. Il sera enterré au.
        cimetière du domicile où réside le père

        Y a t’il actuellement une justice de l’État Civil.
        C’est ainsi et au vu de ce terrible drame vécu, je formule haut et fort l’interdiction de la séparation en vue de l’épanouissement de l’enfant. Il me semble que dans un pays se disant civilisé, les droits à l’épanouissement de l’enfant sont bafoués. Oui bien sûr il y a la garde alternée. C’est inutile pour un tout petit enfant. Qu’est ce que le droit ?

      • @anagrys,

        En relisant mon commentaire, je relevé des incorrections d’orthographe.

  • Les libéraux traitent très souvent des conceptions d’immigration, de libre prostitution et les problèmes liés à l’éducation nationale, donc non je ne vois pas à quoi l’article fait référence.
    POur ce qui concerne l’avortement et la contraception, ce sont des sujets qui déchirent les libéraux.
    Quant aux différences salariales, des articles et des études expliquent pourquoi ça n’a rien à voir avec un supposé machisme, les balayer de la main ce n’est pas malin.

    • Mais si on y réfléchit , la déchirure ne porte que sur l’humanité de l’embryon, à partit de quand…. On peut laisser le cas de conscience à la charge des parents. Je ne suis pas libéral il est vrai mais rejoins les libéraux sur bon nombre de points pratiques .

  • Ces différences naturelles (sein, vagin, hormones,…) sont vraiment dérangeantes.
    On devrait les interdire.
    Des solutions ont été décrites dans « le meilleur des mondes » pour arriver à évacuer ces différences irréductibles. On pourrait s’en inspirer et enfin créer cette société égalitaire absolue.
    Mais qu’est-ce qu’on va s’emmerder alors… et quant à la liberté individuelle…

  • Quelques réserves sur la caractérisation des positions des libéraux sur ce sujet, positions qui me paraissent souvent au final assez proches de celles de l’auteur – mais pour le reste, d’accord avec cet article qui en substance replace la question des droits (mot piège) des femmes dans celle, plus claire, de la liberté des femmes.

  • La pilule n’est pas un bonbon! Prendre une pilule pendant des décennies ne me paraît pas très raisonnable, d’autres moyens contraceptifs existant et une modulation entre chaque à différents moments de la vie semblant beaucoup plus adapté et moins dangereux.
    Il existe des risques médicaux non négligeables et les quelques dizaines de jeunes femmes qui se retrouvent hémiplégiques à 20 ans (ou plus grave) chaque année à cause d’une pilule inadaptée n’adhèrent pas à vos thèses.

    • « La pilule n’est pas un bonbon! »

      C’est juste devenu un bonbon disponible sur ordonnance uniquement.

      Je voudrais qu’on m’explique ce qui la différencie en pratique des bonbons sans ordonnances.

      Et pourquoi les femmes se voient prescrire des THS qu’elles ne demandent pas.

      « les quelques dizaines de jeunes femmes qui se retrouvent hémiplégiques à 20 ans »

      hémiplégiques sur prescription, donc.

      « pilule inadaptée »

      c’est à dire? Quelle pilule est adaptée?

      C’est comme les vaccins? C’est après l’accident qu’on diagnostique que l’accident est lié à l’état du patient et non au médicament, état que personne n’a été capable de détecter avant?

      Vous ne sériez pas un vaxxer par hasard?

  • Je n’ai pas de commentaires sur le thème général de l’article, du moins tant qu’il est avéré que les statistiques ne font pas l’objet d’un biais idéologique. On peut en effet se tromper longtemps, et à plusieurs, si on ne remet jamais en cause ses modes de pensées habituels. Un peu comme pour cette citation:

    « Le biais sexiste qui pousse les garçons et les filles dans des filières différentes provient-il des parents, des enfants ou des professeurs ? »

    L’auteur pose sa question en présupposant qu’il y a de toute façon un biais sexiste à ce sujet. Ce faisant, il pose le problème de façon… biaisée. Il faudrait déjà apporter des éléments concrets permettant d’affirmer avec un degré de certitude suffisant qu’il y a effectivement un tel biais sexiste.

    Or, la politique menée au Danemark depuis des années pour contrer ce supposé biais est un échec. Malgré les lois et incitations diverses, sans oublier tout l’arsenal social pour mettre les femmes à égalité des hommes sur tous les autres plans, les femmes sont toujours majoritaires dans les professions habituelles (infirmières, psychologues, etc), et les hommes toujours majoritaires dans les professions type ingénieur, etc.

    Personnellement, j’estime faire preuve de plus de considération envers les femmes, en pensant qu’elles sont parfaitement capables de se déterminer, indépendamment du supposé sexisme parental et scolaire, et de faire leur choix en fonction de ce qu’elles veulent réellement.

    • J’allais moi aussi faire ce type de commentaire. La paragraphe sur l’enseignement est assez curieux et franchement à revoir. J’ajoute un point sur ce paragraphe : on ne peut pas parler d’écart de salaire entre hommes et femmes quand on compare deux métiers différents, l’un occupé par une femme et l’autre par un homme.

    • @Dr Slump « j’estime faire preuve de plus de considération envers les femmes, en pensant qu’elles sont parfaitement capables de se déterminer » : commentaire plein de sagesse !

  • si les femmes choisissent d’autres métiers n’est pas par sexisme mais parce qu’elles sont différentes. les profs dans l’enseignement (surtout en primaire et maternel) sont majoritairement des femmes. certes, les femmes et les hommes sont égaux mais ils sont différents. il est inquiétant de voir de plus en plus de gens nier ses différences. regardez les kibboutz où les enfants (filles et garcons) étaient élevés sans aucune distinction. pourtant, naturellement, les filles jouaient à la poupée et les garcons à la guerre. le seul résultat de la politique de ne pas faire de distinction a été que les enfants élevés dans ces kibboutz ont eu des problèmes psychologiques. quand à l’immigration, cet argument me parait absurde. cela me fait pensé aux féministes qui s’opposent à l’austérité car soi disant, cela nuirait aux femmes. les clandestins hommes n’ont pas non plus accès à un travail,… si tous les pays au monde étaient libéraux et n’avaient pas d’état providence alors je serais favorable à l’immigration libre mais il faut s’adapter au monde réel. ce qu’il faut c’est une immigration choisie et controlée. c’est d’ailleurs ce genre d’immigration pratiqué par les pays les plus libéraux (australie, suisse,…)

  • la pilule n’est pas un bonbon. il est normal qu’il faut voir un médecin avant d’en avoir. tout le monde en France a déja suffisamment accès aux différents moyens de contraception. je ne suis pas du tout convaincu du fait que les pilules (surtout celles de nouvelles générations) n’ont aucun impact sur la santé.
    pour l’avortement, je ne vois pas du tout en quoi s’est un droit. chaque femme est responsable de son corps donc si elle ne veut pas d’enfants, à elle d’utiliser des moyens de contraceptions et le cas écheant, la pilule du lendemain. je suis d’accord pour l’avortement en cas de viol et de danger de la vie de la mère (et je veux aussi bien admettre l’avortement si l’enfant à naitre est condamné à être gravement handicapé) mais pas dans les autres cas. quand on avorte, l’enfant s’est déjà développé. la liberté s’arrête là où celle des autres commencent. chaque femme est libre, cela implique qu’elle est aussi responsable. elle doit assumer les conséquences de ces actes. tant pis, pour elle, si elle ne s’était pas protégé (elle pouvait tjs prendre la pilule du lendemain). elle n’est pas obligé d’éduquer l’enfant mais au moins de le garder jusqu’à la naissance (après elle peut l’abandonner). pour moi, le droit à la vie (au même titre que la propriété privée et la liberté) est un droit naturel. un des rares droits qu’a réellement chaque être humain. attention, je parle juste de droit à la vie pas de droit à vivre dignement (ca c’est un faux droit inventé par les socialistes)

    • @ arnaud

      Si le droit naturel de l’enfant à naître doit primer sur celui de la mère, il devrait s’appliquer alors dans tous les cas. Je ne vois pas au nom de quoi un enfant résultant d’un viol, ou qui menace la vie de la mère, ou qui aurait le risque d’être handicapé devrait avoir moins droit à la vie qu’un simple enfant non désiré.

      C’est pour cette raison, que je pense qu’il faut accepter ce que la nature a posé: tant que l’enfant est dans le ventre de la mère, il appartient à son corps, et par conséquent étant donné que la mère a droit de vie et de mort sur son propre corps, elle a droit de vie et de mort sur l’enfant qui fait partie de son corps.

      Cette position n’empêche pas de condamner moralement l’avortement et de s’opposer à un remboursement public.

      • @ aloygah
        « tant que l’enfant est dans le ventre de la mère, il appartient à son corps »

        Le foetus émet une substance destinée à tromper les défenses immunitaires de la mère, faute de quoi il serait détruit. Ce qui veut dire que, biologiquement, le foetus n’appartient pas au corps de la mère.

        • @ Dicende

          Les défenses immunitaires, étant trompées, considèrent donc bien que le fœtus fait partie du corps de la femme.

          Et le fœtus n’a aucune possibilité de survie sans sa mère. Il ne peut donc pas appartenir à lui-même ou à quelqu’un d’autre que sa mère.

          • Le foetus n’est pas sa mère mais une autre vie humaine.
            L’avortement commence par son meurtre.

            Puisqu’il ne peut vivre hors de sa mère, il est de sa responsabilité de le porter à terme, avec l’assistance de son père.
            De la même manière que vous ne pouvez inviter une personne chez vous, puis l’abattre pour viol de domicile.

            L’avortement est le comble de l’irresponsabilité, et le libéralisme exige avant tout la responsabilité.
            Comme dit Thomas Sowell « That’s not where the story begins ».
            La justice s’apprécie en fonction des actes passés.
            L’avortement de masse exclut totalement le libéralisme.

            • « Le foetus n’est pas sa mère mais une autre vie humaine. L’avortement commence par son meurtre. »
              Utiliseriez-vous le même mot (celui de meurtre) à propos d’un ovule tout juste fécondé ? Quid de la pilule du lendemain ? J’ai peut-être tort mais il me paraît vraiment ridicule de dire que l’on assassine un être humain lorsqu’on l’a prend pour se débarrasser d’une simple cellule…

          • @ aloygah

            Biologiquement, la mère et le foetus sont deux êtres humains distincts.

            Le fait que le foetus ait besoin de sa mère pour survivre n’est pas un critère d’appartenance (ou d’identité) biologique, mais simplement de dépendance.

            Le nouveau-né qui, lui aussi, ne peut pas survivre sans aide extérieure, est pourtant bien distinct (biologiquement) de ceux qui s’occupent de lui.

          • @ Fucius

            Dans le cas des mères qui veulent avorter, leur enfant est à leurs yeux plutôt comparable à un importun qui s’est introduit chez elles contre leur gréé, qu’à un invité devenu indésirable…

            Ce n’est pas parce qu’une femme laisse ouverte la porte de sa maison, que l’on est autorisé à y entrer.

            @ Dicende

            La première question est de savoir à partir de quand le fœtus devient un être humain et si c’est systématiquement le cas… Est-ce qu’à chaque fausse couche, un être humain meure, ou est-ce que parfois la fausse couche arrive parce que le fœtus n’avait justement pas réussi à devenir un être humain? 

            D’autre part, en considérant que le fœtus soit un être humain, la différence entre le fœtus et le nouveau-né est que le nouveau-né peut survivre sans l’apport de sa mère, et que sa survie ne remet pas en question l’intégrité physique de sa mère.

            Le problème du fœtus est qu’il pose un conflit entre son éventuelle survie (car même en poursuivant la grossesse, il n’est pas sûr qu’elle arrive à terme), et l’intégrité physique de la femme. De par ce fait, il est clair qu’un fœtus indésirable s’en prend au droit naturel de sa mère, il n’est par contre pas clair que le fœtus puisse prétendre à un droit naturel équivalent à celui d’un nouveau né.

            Enfin, si le fœtus peut réellement prétendre au même droit naturel qu’un nouveau né, l’avortement devrait alors être interdit dans tous les cas, même en cas de viol ou lorsque la vie de la mère serait en danger… 

            • Situer précisément le début temporel de l’être humain n’est pas simple : peut-être quelques jours (ou quelques semaines ?) après la fécondation de l’ovule, juste après le stade où intervient l’éventuelle division gémellaire (apparition de jumeaux)… On parle d’ailleurs d’embryon à ce stade et pas encore de foetus.

              Mais ce n’est pas parce que le foetus meurt du fait d’une fausse couche qu’il n’aura pas été un être humain au sens biologique du terme.

              En revanche, au sens moral du terme, on pense ce qu’on veut, en fonction de sa sensibilité, et la société peut ou non reconnaître le foetus comme un citoyen, et donc considérer l’avortement comme un crime ou non. On peut aussi considérer le foetus comme un être humain au sens biologique du terme et néanmoins tolérer la pratique de l’avortement, parce que considérée comme un moindre mal.

              • @ Dicende

                Donc en bref, on n’est pas encore au clair sur le sujet.

                Ce qui me donnerait à penser qu’en cas de doute, l’Etat ne devrait pas légiférer, ni en autorisant, ni en interdisant.

                • En tout cas, le droit à la succession d’un parent naît avec la conception. C’est un critère comme un autre. Si l’on veut être logique, dans votre proposition, seule la naissance donne droit à une part dans la succession.

      • Vous savez que c’est au nom du droit naturel et des lois de la nature, que l’on justifiait le fait que le mari ait le droit de tuer sa femme (et ses enfants) ?
        Vous reprennez les mêmes arguments que ceux qui justifiaient ce genre de meurtre. La nature a servi à justifier les pires atrocités (le fait que les noirs étaient considérés comme êtres inférieurs,…).

        A partir de 8 semaines, l’enfant (bien que dans le ventre de sa mère) est un être distinct de sa mère. C’est un être à part entière même s’il est tjs dans le ventre de sa mère. Donc, on ne peut pas dire qu’il est le corps de sa mère.
        Bah, suivez votre logique jusqu’au bout: une femme a le droit de vit et de mort sur ses enfants car c’est elle qui a mis au monde. Les parents ont le droit de vie et de mort sur les enfants qui dépendent encore d’eux (financièrement,…). Avec votre logique, on peut considérer que les enfants comme des propriétés de leurs parents.

        • @ astérix

          « Vous savez que c’est au nom du droit naturel et des lois de la nature, que l’on justifiait le fait que le mari ait le droit de tuer sa femme (et ses enfants) ? »

          « La nature a servi à justifier les pires atrocités »

          Et en votre nom, n’importe qui peut commettre n’importe quelle atrocité… Le droit naturel répond à la logique, si vous ne la respectez pas, vous n’êtes plus dans le cadre du droit naturel, même si vous vous en réclamez.

          Ensuite, le droit naturel défend d’abord le droit fondamental d’un être vivant à exister tel qu’il en a la capacité naturelle.

          Le problème de l’enfant à naître, c’est que sans l’aide de sa mère, celui-ci n’est pas viable. Sinon, la question ne se poserait pas, on retirerait l’enfant à la mère et le tour serait joué. L’autre problème, c’est qu’il y a conflit entre le droit naturel de la mère et celui de l’enfant. Je vous rappelle qu’une grossesse peut encore aujourd’hui conduire au décès de la mère, la mère risque toujours sa vie en portant un enfant.

          De ce fait, on est face à deux iniquités: obliger une femme à mettre son enfant au monde viole son droit naturel et l’oblige à prendre des risques qu’elle n’a pas voulu, avorter un enfant à naître, viole également son droit naturel (dans le sens où l’on casse le processus naturel dans lequel il était engagé). Ce double-conflit m’amène à considérer que la position la plus juste est que le droit naturel ne légifère pas.

          Cela est aussi confirmé, par le fait qu’une législation serait totalement inutile: une femme est capable de cacher sa grossesse même à son mari, et de se faire avorter en secret, sans qu’aucun appareil étatique puisse y faire quoi que ce soit…

    • La responsabilité du bébé repose aussi sur le père.
      Mais en aucun cas sur le bébé lui-même.
      Pour l’abandon, selon moi ce doit être une transaction: La responsabilité de l’enfant doit être transférée à un adulte volontaire, sans quoi elle reste avec les géniteurs.

      L’irresponsabilité en cette matière essentielle est évidemment délétère pour le libéralisme.
      Il n’y a pas de libéralisme sans responsabilité, ni sans que la personne humaine soit sacrée pour elle-même et sans condition.

    • «si elle ne veut pas d’enfants, à elle d’utiliser des moyens de contraceptions et le cas écheant, la pilule du lendemain» >> si la contraception était 100% fiable, je pourrais souscrire à cet argument. Vu que ça n’est pas le cas, et qu’une femme responsable ne voulant pas d’enfant n’a pas la garantie que même en faisant très attention ça ne lui arrive pas, je ne peux pas y souscrire.

  • cet article me laisse sceptique car il ne montre en rien qu’il y a encore un long chemin à parcourir pour l’égalité homme femme. personne ne peut nier qu’il y a l’égalité des droits entre les homme et les femmes et c’est la seule égalité dont il convient de se soucier. oui, il y a encore un long chemin à parcourir pour l’égalité homme femme du point mondial. dans bcp de pays, les femmes n’ont pas les mêmes droits que les homme mais pas en occident où l’égalité homme femme est acquise. aujourd’hui, les femmes ont même plus de droits que les hommes (discrimination positive), les féministes utilisent le combat pour l’égalité homme femme pour obtenir pleins de faux droits. aujourd’hui, la catégorie la plus persécuté ce ne sont pas les minorités mais la majorité (homme blanc hétérosexuel)

    • @arnaud « personne ne peut nier qu’il y a l’égalité des droits entre les homme et les femmes et c’est la seule égalité dont il convient de se soucier. » : +1000 le reste est l’affaire de chacun .
      Etre une femme/un homme beau/laid grand/petit faible/fort est soit un avantage ou un handicap selon les métiers et il serait bon que les gens apprennent à se connaître , à s’accepter plutôt que de créer des lois ineptes et liberticides pour corriger ce qu’ils nomment fallacieusement « inégalité » alors que ce ne sont que des « différences » .

  • On dira tout ce qu’on veut, tant que dans une grossesse, on ne fera pas quatre mois et demi chacun, on n’aura pas d’égalité!!!

  • Si la différence de salaire homme femme n’est pas justifiée économiquement pourquoi diantre les hommes ne sont-ils pas remplacés par des femmes moins chères à travail égal?

    Le droit d’une femme à disposer de son corps à l’intérieur du corps d’une femme ça fonctionne comment?

    • Le bon sens est sexiste, j’en ai bien peur.

    • @arno point interessant et certaines sociétés particulièrement dures sur le plan humain l’ont remarqué et embauchent effectivement + de femmes en proportion , c ‘est du vécu je l’ai vu à l’oeuvre .

  • Bel et brilliant article, merci

  • Bonjour
    Ou comment prouver qu’un libéral de gauche est avant tout.. de gauche.

    • Tu as tout à fait raison, j’ai relu l’article et me suis arrêté à;
      ‘La réglementation française impose à toutes les femmes désirant un contraceptif oral un rendez-vous semestriel chez le gynécologue’ ce qui est totalement faux, c’est pas grave on est de gauche (du coté du bien)

  • « Le biais sexiste qui pousse les garçons et les filles dans des filières différentes »

    ah bon?
    article indigent completement bisounours.Rabachage non argumente des sempiternelles complaintes maintes fois debunkees.

  • « Quant on voit qu’il faut encore l’acceptation de l’époux et/ou du père pour un avortement  »

    Ca fait 15 ans que ce n’est plus le cas.

  • L’idée de défendre la veuve et l’ orphelin est louable.
    les inégalités sur la planète ,il y en a plein; la faute à l’ espèce humaine. oui , il y a des erreurs et règles graves pour les femmes. elle sont entre autre énuméré dans cet article…et il en manque.
    Mais c’est vrai pour les hommes dans d’autres domaines. alors cette idée de comparer les deux est une bêtise pour moi.
    et je suis totalement contre l’idée d’égalité homme/femme.
    pourquoi?
    parce que une femme a des qualité que souvent les hommes n’ont pas ; et c’est bien.
    idem pour les hommes.
    cette fusion fait la vie; et normalement participe au bonheur.

    toujours vouloir modéliser l’être humain ne me convient pas.
    je suis libéral.

    • C’est la violence qu’il faut récuser.
      L’égalité de fait exige une violence sans fin, il faut la rejeter.
      Est juste toute transaction librement consentie entre personnes, et la propriété qui découle de telles transaction.
      Est injuste tout ce qui y fait obstacle, donc tout égalitarisme.

  • « Le droit pour les femmes de disposer de leur propre corps  » ne permet pas de tuer les bébés qu’elles portent, puisque ce sont d’autres êtres humains.

    L’irresponsabilité, faire payer par autrui les conséquences de ses actes, n’est pas une valeur libérale.
    En aucun cas l’avortement ne peut être justifié par le libéralisme.
    Le libéralisme, c’est la responsabilité.
    Le libéralisme, c’est la dignité suprême, intrinsèque et inconditionnelle, de la personne humaine: D’où sa liberté.
    L’avortement est la négation même de cette dignité, ou de son caractère intrinsèque.

    « (…) A mesure que diminue la liberté économique et politique, la liberté sexuelle a tendance à s’accroître en compensation. Et le dictateur (à moins qu’il n’ait besoin de chair à canon et de familles pour coloniser les territoires vides ou conquis) fera bien d’encourager cette liberté-là. Conjointement avec la liberté de se livrer aux songes en plein jour sous l’influence des drogues, du cinéma et de la radio, elle contribuera à réconcilier ses sujets avec la servitude qui sera leur sort. (…) »
    Aldous Huxley, préface de l’édition de 1946 du Meilleur des mondes ; traduction de Jules Castier ; éditions Plon.

    La seule avenue libérale pour équilibrer les responsabilités sexuelles entre hommes et femmes, c’est que les premiers soient aussi astreints à assumer leurs responsabilités.

    • Oui, et la responsabilité, c’est de ne pas garder un foetus si on sait qu’on aura pas les moyens d’élever correctement un enfant.
      Et votre couplet sur la dignité est juste seulement si un foetus est un être humain. Pour moi, ce n’est qu’un être humain potentiel.

      • Le déni de l’humanité du foetus vous conduira à des contradictions logiques.
        Pour deux raisons:
        1 – Vous devrez définir quand il acquiert cette dignité, et vous n’y trouverez pas de critère objectif.
        2 – Vos critères remettront en cause l’inaliénabilité de la dignité humaine, avec des conséquences aussi inévitables que contraires à vos principes moraux.

        La dignité humaine est inaliénable et intrinsèque ou elle ne l’est pas.
        Si elle ne l’est pas, alors c’est qu’elle est octroyée ou récusée par un jugement humain.
        C’est ainsi que tout génocide procède.

        Enfin, convenez que la raison oblige à constater que l’avortement de masse est manifestement incompatible avec la survie de la société: Toutes les nations où règne l’avortement de convenance tuent environ 20% des foetus (je me retiens de parler de meurtre) et sont en voie d’extinction.
        Justice immanente ?

        Le libéralisme n’a de sens que si la dignité humaine est intrinsèque et inaliénable.
        L’avortement de masse exclut le libéralisme.

    • @ Fucius

      Le libéralisme repose sur le droit naturel.

      Dans le cas où l’embryon ou le fœtus ne serait pas un être humain, le droit naturel de la femme prime sur le droit naturel du fœtus, et l’avortement n’est pas un problème.

      Dans le cas où l’embryon ou le fœtus serait un être humain, il y a conflit entre le droit naturel de la femme et celui de son enfant, l’avortement devient un problème.

      Tant qu’il n’y a pas de certitude sur la question, le doute devrait prévaloir et l’Etat ne devrait pas légiférer.

      Quant à faire assumer les hommes, je ne vois pas tellement ce qu’un homme peut assumer, si sa femme a décidé d’avorter…

      • Tout enfant a un père, qui doit assumer la responsabilité de cet acte comme des autres.
        Le droit à l’avortement sans condition laisse les femmes seules.
        En effet si elles prennent seules la décision de ne pas assassiner le bébé, le père est fondé à les laisser assumer seules cette décision prise seule.
        C’est ainsi que 20% des bébés sont tués dans le ventre de leur mère.

        Si l’avortement n’est plus un droit (à faire tuer), alors le père est exactement sur le même plan que la mère du point de vue de la responsabilité.

        Quant au doute au sujet de l’humanité du foetus, il n’est pas objectif.
        La seule solution logique est donc de ne pas permettre de tuer un foetus plus qu’un nouveau-né.
        D’accepter l’évidence: Un enfant non désiré n’a pas moins le droit de voir le jour, quitte à être confié à un autre adulte demandeur – il n’en manque pas.
        Placer les femmes devant l’horrible alternative de consentir au meurtre de leur bébé ou de d’en assumer seule le refus est leur faire une violence abjecte.
        Il faut au contraire obliger le père à les soutenir dans la grossesse et respecter le choix de l’abandon.

      • «Tant qu’il n’y a pas de certitude sur la question, le doute devrait prévaloir et l’Etat ne devrait pas légiférer.» Donc vous êtes d’accord pour admettre que l’état n’autorise pas l’avortement ? Soit il l’empêche, soit il arrête de l’empêcher ? Si on admet qu’il ne devrait pas légiférer, ça relève du marché, et les femmes peuvent donc, de fait ?

      • @ Fucius

        « Quant au doute au sujet de l’humanité du foetus, il n’est pas objectif. »

        C’est tellement pas objectif, que vous n’avez rien trouvé d’autre qu’un argument d’autorité pour le contredire… Ce n’est pas avec ce genre de rhétorique que vous convaincrez les libéraux… 

        Désolé, mais quand vous observez ce qui se passe en cas de fausse-couche, il est tout-à-fait permis de douter que tous les embryons et fœtus ne soient pas des êtres humains. Sans compter les bébés morts-nés dont l’avortement ne peut plus causer le décès, puisqu’il n’y a déjà plus de vie.

        « Il faut au contraire obliger le père à les soutenir dans la grossesse et respecter le choix de l’abandon. »

        Déjà il faudrait connaître le père, ce qui n’est pas toujours le cas, ensuite quel genre de soutien voulez-vous l’obliger? Temps de présence obligatoire, câlins obligatoires, pension alimentaire, réunions tupperware?

        Tant qu’à faire, vous pourriez les obliger à se marier, et par conséquent ré-autoriser la polygamie, vu qu’un monsieur peut très bien être père de deux femmes en même temps par les temps qui courent… 

      • @ Cass

        Si l’Etat ne légifère pas, il n’y a ni interdiction, ni encouragement, c’est effectivement le marché qui va décider. Et vu le traumatisme engendré chez les femmes, je doute que cela prenne une grande ampleur.

  • Pas mal de choses bien vues dans cet article (par exemple sur l’immigration et la prostitution), mais reste le sempiternel « droit à disposer de son corps » qui tient plus d’un automatisme idéologique que d’un véritable argument dans le cas de l’avortement. En effet il me semble, en toute logique, qu’en général on voudra avorter (ou faire avorter) parce qu’on ne désire pas élever, avoir, aimer un enfant non ? Donc il est question de disposer DE SA VIE en premier lieu. L’argument comme quoi il s’agirait de disposer de son corps, dans ce cas là (je ne parle pas des revendication style années 60-70 où il s’agissait aussi de pouvoir faire l’amour avec qui on veut etc.) ne concerne finalement que la minorité de femmes qui aimeraient avoir un enfant mais se l’interdiront à cause de la grossesse qu’elles ne sont pas prètes à supporter… on ne peut faire de ça l’argument principal de la cause du droit à l’avortement, rien de très pertinent désolé (bien que tout le monde tombe dans ce qui n’est rien d’autre qu’un automatisme de pensée). Défendons le droit à l’avortement (et comment !), mais avec les vrais arguments, merci.

  • Féminisme ou phallocrate???

  • Il sera intéressant de comparer les résultats du prochain scrutin à l’audience de la thèse de l’auteur, notamment le chapitre « travailleuse de sexe » et « immigration clandestine » ! Le libéralisme immigrationiste a-t-il eut devant les électeurs le courage de ses propres idées ? Où sont ses candidats ? Le collectivisme immigrationiste, lui on le connaît, il va se prendre une fessée électorale de première !

    Sur le fond l’immigration est due avant tout à la perte des libertés économiques de base dans les pays d’émigrations qui de ce fait restent sous développés. Une fois introduits dans nos pays, en effet autoriser les clandestins à avoir un gagne-pain légal serait une politique sensée. Réduire les taxes et les cotisations sur le travail manuel serait encore plus moral que légaliser la prostitution ! L’auteur ne voit-il pas cela ? Myopie du politiquement correct ?

  • Si être libéral c’est considérer qu’un fœtus vaut moins qu’une saucisse apéritif et que l’égalité de la femme c’est la négation de l’homme, alors je ne suis pas libéral.

    • Les libéraux ont des avis très divergents sur l’avortement. L’auteur est peut être pour mais ce n’est pas le cas de tous les libéraux

    • être libéral c’est considérer qu’il appartient à chacun de répondre, pour lui-même, à cette question, sans prendre un flingue (ou envoyer les flics, c’est pareil …) pour imposer ses idées à ceux qui y répondaient différemment de soi. Et ça vaut autant pour les pro que pour les anti.
      Personnellement je suis contre l’avortement, mais pas au point de vouloir punir ceux qui le pratiquent, et ce n’est pas une question de délai après la conception. Je ne souhaite pas non plus qu’on y affecte des fonds « publics » (terme scandaleux, car l’argent n’a rien de public, il provient toujours des citoyens).
      Et j’assume le coté « Ponce Pilate » de cette conception : je préfère nettement m’abstenir de juger les malheureuses qui en viennent à l’avortement ou même à l’infanticide pour des raisons (probablement mauvaises mais pas inexistantes) qui de toutes façon ne me touchent pas : une avortante ou une avorteuse ne me fera nul mal.

  • Texte totalement absurde sur le principe, et grossièrement faux dans pas mal de ses développements
    Absurde dans son principe, parce que cette approche « les X sont discriminés parce qu’ils sont deux fois plus fréquemment dans telle mauvaise situation » et parfaitement équivalente à « les Z sont des délinquants parce qu’ils sont deux fois plus fréquemment en prison ».
    C’est une erreur (grave) de statistiques qui consiste à regarder les données dans le mauvais sens, à se laisser guider par ses a priori (je vais regarder la question par la variable du sexe) au lieu de chercher honnêtement quel est la variable, parmi le tombereau de variable possible, qui est la plus pertinente

    Absurde dans son principe encore, parce qu’elle revient à dire que ce qui est grave ce n’est pas le problème, c’est le sexe de la personne qui a le problème, et même pire, la proportion de tel sexe dans telle situation. Exemple concret : les femmes ont plus de TMS professionnels que les hommes, elles occupent plus que les hommes des postes à gestes répétitifs (inversement, elles ont moins de maladies mortelles ou gravement invalidantes…) . Est-ce parce que se sont des femmes, faibles choses fragiles, influençables, dociles et manipulables ? permettez qu’on en doute… Est-il important que se sont des femmes, plutôt, que des hommes ? certainement pas. L’approche rationnelle, sera de revoir les tâches et faire disparaitre les situation génératrices de TMS, indépendamment du sexe du travailleur. L’approche sexiste se contentera de remplacer les femmes par des hommes, le nombre d’individu concernés ne changeant pas…

    l’enseignement, discriminatoire ? Peut-être …
    « Les jeunes qui arrêtent leurs études sans avoir de diplôme, si ce n’est le diplôme national du brevet (DNB), représentent 10,5 % de l’ensemble des 16-25 ans La part des filles confrontées à cette situation est inférieure de trois points à celle des garçons (respectivement 9 % et 11,9 %). Cette différence, qui se creuse avec l’âge (elle atteint quasiment quatre points à 19 ans), s’explique par la plus longue durée des études des filles et par leurs meilleurs résultats aux examens. »
    http://www.education.gouv.fr/cid95842/les-jeunes-sans-diplome-sont-inegalement-repartis-sur-le-territoire.html
    « En 2008, 37 % des garçons et 51 % des filles sont diplômés de l’enseignement supérieur.  »
    http://www.insee.fr/fr/themes/document.asp?ref_id=ip1284
    Est-ce que pour autant je dirai que le système éducatif est discriminatoire à l’encontre des garçons ? non, je ne pense pas. L’enseignement, me semble-t-il, valorise des qualités qui sont naturellement plus ou plus vite présentes chez les filles (docilité, maturité intellectuelle…), et il n’a pas choisi ces qualités pour avantager les filles, mais juste parce que c’est la nature des tâches accomplies.

    C’est peut-être la même chose, ou l’inverse, pour le monde du travail :
    le marché du travail , discriminatoire ? peut-être …
    « Depuis 25 ans, en métropole, les taux de chômage des femmes et des hommes en début de vie active se sont rapprochés. Les jeunes femmes ont même désormais un léger avantage en matière de chômage grâce à leur niveau de formation plus élevé que celui des hommes.  »
    « En 2008, à diplôme et spécialité équivalents, les taux de chômage des débutants et des débutantes sont très proches, la crise affectant davantage les jeunes hommes.  »
    etc.

    En tout cas le simple constat d’une différence réelle, n’est pas, contrairement à ce qu’on nous rabâche, le signe évident et obligatoire d’une discrimination, et inversement une « égalité réelle » est probablement le signe d’une violente discrimination, car il n’y a aucune raison, en l’absence de discrimination, pour que les choses soient égales pour les hommes et les femmes

  • Je suis d’accord avec un commentaire au dessus: un libéral ne s’intéresse pas aux inégalités de fait mais aux inégalités de droit. Or, il est clair qu’il n’y en a pas (du moins en Europe). Donc, cet article perds tout intérêt.

    Dans la logique des féministes (et des médias), tous les chiffres montrent une différence entre les hommes et les femmes en défaveur des femmes c’est de la discrimination.
    Pourquoi elles ne suivent pas la logique jusqu’au bout et ne font pas la même chose pour les chiffres qui sont en défaveur des hommes. Par exemple: l’espérance de vie (plus courte pour les hommes) ou la population carcérale (bcp plus masculine) ou le fait que les métiers les plus dangereux soient en général des métiers d’hommes,….
    Il ne viendrait à l’esprit de personne de dire que si les prisons sont essentiellement composés d’hommes, si les hommes ont une espérance de vie moindre,…c’est à cause de la discrimination. Pourtant, c’est la logique des féministes.

    Quand à l’avortement, je ne comprends pas trop comment on peut le légitimer à partir de 8 semaines: A partir de 8 semaines, un bébé est distinct de sa mère. C’est clairement un être humain. Scientifiquement parlant, personne ne peut nier cela. La seule question à se poser c’est d’autoriser l’avortement en dessous de 8 semaines: Perso, je dirais plutôt oui. Il faut autoriser l’avortement en dessous de 8 semaines car le bébé n’est pas encore un être distinct de sa mère (et donc, elle a le droit de le faire car c’est son corps) et à partir de 8 semaines, il s’agit d’un meurtre. La seule exception possible c’est le cas où la mère est mise en danger de mort par l’enfant alors là, il me parait opportun d’encore autoriser au dessus de 8 semaines.
    Bien entendu, aucun avortement ne serait financé par l’argent public. C’est aux gens à le financer eux même pas à l’état. L’état doit arrêter toute propagande pro avortement. Je suis scandalisé que mon argent serve à cela.
    Dans certains pays, la limite de l’avortement est jusqu’à 8 semaines.
    A noter qu’il faut arrêter de banaliser l’avortement comme bcp de gens le font aujourd’hui. Le fat de parler d’IVG montre bien cette tendance à la banalisation fortement regrettable y compris pour les femmes qui y ont recourt. L’avortement (même en dessous de 8 semaines) n’est pas quelque chose de banal, ce n’est pas une simple opération médicale. L’avortement (en général) laisse des traces sur les femmes qui ont recourt (il suffit le nombre d’entre elles qui après avoir avorter souffrent de problèmes psychologiques ).
    Même si je suis pour autoriser l’avortement en dessous de 8 semaines, je considère cela comme profondément immoral et comme symptomatique de notre société où personne n’est responsable de rien, tout le monde a tous les droits mais jamais aucuns devoirs. Oui, les femmes sont libres mais la liberté implique la responsabilité. Alors, je pense qu’elles doivent assumer la responsabilité de leurs actes. Si on ne veut pas d’enfants, il suffit de se protéger et si on oublie une fois, on peut tjs recourir à la pilule du lendemain.
    Tout cela pour dire qu’il existe suffisamment de moyens pour éviter le recours à l’avortement. Il est toujours possible d’éviter les grossesses non désirées et qu’à part dans le cas du viol (l’avortement causé par un viol est extrêmement marginal), une femme est totalement responsable du fait qu’elle soit tombée enceinte. Ne pas l’assumer est immoral (et égoiste). En plus, une femme peut très bien donner son bébé à l’adoption. Donc, ce n’est même pas comme si elle était obligée de le garder.

    Ce que je ne supporte pas c’est les pro avortements qui veulent que l’état finance les avortements. C’est inohérent. La liberté implique la responsable. Par conséquent, une femme qui avorte n’est pas libre. Or, ils justifient l’avortement au nom de la liberté des femmes. Ils disent aux anti avortements que c’est par leurs oignons, qu’ils doivent se mêler de leurs affaires et que l’avortement ne les concerne pas,…..sauf qu’à partir du moment où de l’argent public est utilisé, on peut difficilement donner un tel argument. Cela concerne tous ceux qui payent des taxes et des impôts (donc, les anti avortements). Chaque citoyen a le droit de se mêler d’où va l’argent qu’il paye à l’état. C’est le principe de démocratie (il est vrai que bcp de pro avortements ne sont pas de grands démocrates, ils ont des tendances quelque peu fascistes et refusent tout vrai débat avec des arguments ad hominem).

    Dire que l’avortement en dessous de 8 semaines est un meurtre est faux car le bébé n’est pas encore distinct de sa mère. Cela ne veut pas dire que l’avortement est moral pour autant (je considère cela comme immoral même en dessous de 8 semaines). Cependant, il faut différencier légalité et moralité. Je considère que l’avortement en dessous de 8 semaines doit être légalisé. Tout comme je suis partisan de légaliser la prostitution (même si je considère la prostitution comme immoral mais compréhensible. J’ai bcp moins de compréhension pour l’avortement).

    • le libéralisme a décidément d’étranges « défenseurs », par les taons qui courent.
      Ainsi donc : « un libéral ne s’intéresse pas aux inégalités de fait mais aux inégalités de droit » ?
      On imagine mal condamnation plus implacable de ce… libéralisme, qui tient lieu de feuille-de-vigne aux réacs qui n’osent pas dire leur nom !

      • @luc pouvez vous développer ? Je n ai pas trop compris ce que vous voulez dire .

        • pale riderj’ai simplement voulu dire que pour l’égalité c’est comme pour le reste : il y a la MOT, il y a la CHOSE. Ou bien alors, si on s’en tient aux MOTS : on admet, avec les malheureux lecteurs de François Furet, que la Révolution Française est… déjà terminée, sitôt affirmé que les hommes (et femmes) sont libres et égaux en Droit ! Je ne suis pas sûr toutefois que l’on aura beaucoup avancé, dans la compréhension de la CHOSE.

  • Autre exemple de l’incohérence des pro avortements:
    D’un côté, ils font tout pour banaliser l’avortement et dire que c’est une simple opération médicale et que le foetus n’est pas du tout un être humain, c’est juste un amas de cellules.
    De l’autre, ils se scandalisent des lois qui obligent les femmes à regarder l’échographie et à écouter les battements du coeur (loi texane). Problème de cohérence. Si le foetus est juste un amas de cellules et que l’avortement est une banale opération, cela laissera les femmes indifférentes au fait de devoir regarder l’échographie.

    • Compte tenu des moyens contraceptifs modernes performants et des mécanismes de prise en charge des personnes ou des couples en difficultés , l’avortement devrait être interdit sauf dans de rares cas (viol, maladie graves avérée …). Avorter, c’est tuer un être humain en formation quel que soit l’avancement de la grossesse. Et le financer sur le budget de la Sécu est une erreur psychologique (puisque cela incite à l’avortement à tout va).

  • Un article socialisant d’un auteur libertaire, ancien écologiste (ça veut tout dire), qui veut nous sort l’éternel discours ultra-féministe des pleurnichards du NPA.

    Déjà les inégalités salariales ne veulent rien dire, pas plus que le fait que les femmes soient statistiquement plus nombreuses dans le monde de l’enseignement. Le fait est qu’un homme n’est pas une femme et inversement; biologiquement et psychologiquement, cela induit de grandes différences qui se répercutent inévitablement dans la façon de voir les choses et de travailler ou dans les affinités.

    En outre, le droit à l’avortement est un faux droit niant purement et simplement le droit à la vie. Le nihilisme égoïste atteint ici son plus haut point: droit de vie et de mort sur le bébé, justifié par le douteux « droit de disposer de son corps », qui signifie plus exactement: « droit de faire ce que je veux sans assumer mes responsabilités et en appelant la société au secours si je fais une bêtise ».

    Enfin, l’avant dernière phrase – « D’un autre côté, le féminisme est (trop souvent) caricaturé comme une nouvelle incarnation du marxisme, et à ce titre les revendications féministes ne seront pas considérées sérieusement » – traduit le fait que l’auteur ne connaît pas grand chose au féminisme, car il saurait dans ce cas qu’il n’y a pas un, mais des féminismes, dont un courant est effectivement marxiste. C’est d’ailleurs à ce courant que semble appartenir l’auteur.

  • Sur l’écart salarial hommes femmes: http://time.com/3222543/5-feminist-myths-that-will-not-die/
    http://www.consad.com/content/reports/Gender%20Wage%20Gap%20Final%20Report.pdf
    http://www.forbes.com/sites/realspin/2012/04/16/its-time-that-we-end-the-equal-pay-myth/
    Et pour ne pas vous assommer plus que ça d’articles, je vous poste ici un résumé complet, citant sources, statistiques et raisons générales de pourquoi les économistes dénoncent le gender-wage gap myth http://thenonpolitician.homestead.com/Economics/GenderPayGap.html
    l’inégalité salariale s’explique par d’autres raisons que le machisme. la discrimination salariale est un mythe: http://www.slate.com/articles/double_x/doublex/2013/08/gender_pay_gap_the_familiar_line_that_women_make_77_cents_to_every_man_s.html
    deux vidéos intéressantes à regarder: https://www.youtube.com/watch?v=p5LRdW8xw70 http://youtu.be/8EK6Y1X_xa4
    http://h16free.com/2011/04/13/7869-il-ny-a-pas-decart-salarial-hommes-femmes
    Le mythe de l’écart salarial hommes-femmes de plus de 20% “à travail égal”
    par Cyrille Godonou
    http://www.enquete-debat.fr/archives/le-mythe-de-lecart-salarial-hommes-femmes-de-plus-de-20-a-travail-egal

  • En attribuant la Légion d’Honneur à l’émir de l’Arabie Saoudite, M. Hollande (et avec lui toute la classe politique « front républicain » qui a trop peu réagi) a lancé un signal fort : les droits des femmes, il (ils) s’en moquent comme de leur première brassière !

  • Le féminisme officiel, comme la défense des minorités est un mensonge par omission, on vous dit « féminisme », sans rajouter l’adjectif qui qualifie réellement le mouvement qui « nous » parle, il s’agit du féminisme MARXISTE. (dès qu’on lit leurs écrits ca saute au visage, la terminologie marxiste est partout)
    De plus en plus de femme et de « minorités » ont inconsciemment compris cette entourloupe, ces gens la ne sont pas là pour améliorer leur vie, mais pour créer des conflits qui entre dans leur imaginaire de lutte des classes… Et dont, bien sur, ils seront nommé pour la résolution.

  • Moi je ne célèbre pas la Journée des Femmes.

    Je la célébrerai quand il y aura une Journée des Hommes.

    Sinon, on défend quelles inégalités ? Définies par qui ?

  • Depuis longtemps je pense qu’on évalue l’évolution d’une société à la place qu’elle laisse aux femmes. Elles contribuent à un meilleurs équilibre social. Le Québec (avec les pays scandinaves) est un chef de fil à cette égard. Par contre je suis inquiet. Beaucoup de chemin reste à parcourir encore et notre faiblesse identitaire face aux revendications religieuses de l’immigration musulmane entre autre pourrait nous ramener en arrière.

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