Bill Gates et Benoit Hamon, même combat ?

Qui va payer la taxe sur les robots ? Dans un premier temps les producteurs et dans un deuxième temps les consommateurs. Ce que propose Bill Gates ou Benoit Hamon n’est rien d’autre qu’un impôt sur la productivité.

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Bill Gates CC Flickr Thomas Hawk

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Bill Gates et Benoit Hamon, même combat ?

Publié le 24 février 2017
- A +

Par Simone Wapler.

Lorsqu’un milliardaire à l’origine du plus grand succès commercial du XXème siècle prône la taxation des robots, il y a de quoi devenir perplexe.

Si l’on écoute nos étatistes, nous savons que grâce à eux, notre avenir sera glorieux : le travail va progressivement disparaître mais chacun de nous percevra une rente sous forme de revenu universel car les robots vont payer des impôts.

J’aime la caricature car elle permet de faire apparaître le côté grotesque d’une idée. La caricature n’est rien d’autre que le raisonnement « aux limites » que pratiquent les mathématiciens pour savoir où se dirige finalement une fonction. Si vous pensez que tout le monde va bientôt vivre heureux sans travailler car les robots vont payer des impôts et vous redonner l’argent, je vous conseille d’aller consulter le Decodex du journal Le Monde pour rechercher des sites plus conformes à vos idées. Car nous sommes bien dans le domaine de l’idée et non pas de l’information.

Pourquoi Bill Gates veut-il taxer les robots ?

Je vous avouerai que jusque-là, je n’avais pas jugé bon d’agiter quelques neurones pour me pencher sur la dernière élucubration des paléo-socialistes et autres dinosaures crypto-communistes. Mais Bill Gates est quelqu’un qui a réussi, a accumulé de la richesse sans dépouiller ignominieusement des masses de pauvres, et s’il embrasse l’idée de la taxation des robots, il faut essayer de comprendre pourquoi.

Bill Gates le dit « les robots qui vous piquent votre boulot doivent payer des impôts »

Bill Gates :

« En ce moment, l’ouvrier qui a, disons, un travail à 50 000 $ dans une usine, voit son revenu taxé et vous avez un impôt sur le revenu, des cotisations de sécurité sociale, toutes ces choses. Si un robot arrive pour faire la même chose, vous devriez penser qu’il devrait être taxé à un niveau équivalent. »

Mais… D’abord ce sont toujours des personnes qui payent des taxes, pas des choses ou des produits ou des pays ou des sociétés… Qui va payer la taxe sur les robots ? Dans un premier temps les producteurs et dans un deuxième temps les consommateurs. Ce que propose Bill Gates ou Benoit Hamon n’est rien d’autre qu’un impôt sur la productivité.

Ensuite, qu’est-ce qu’un robot exactement ? Où est la frontière exacte entre robot et mécanisation, automatisme ?

Taxer les robots mondialistes ?

Aujourd’hui, par exemple, il existe des robots capables de tailler les pieds de vigne, éliminant un travail fastidieux encore majoritairement fait à la main par les vignerons en hiver. Ce robot-là sera-t-il taxé ? Il existe aussi des « fablab » ateliers de prototypage ou de petites séries très automatisés. Un prototypiste étant traditionnellement un ouvrier très bien payé, il faudrait donc une forte taxe sur les fablab.

Mais peut-être ne seront taxés que les robots mondialistes. Ceux qui sont utilisés par les capitalistes ultra-libéraux, suppôts déchaînés de la mondialisation esclavagiste et du capitalisme financier. Ces robots produisent les appareils sur lesquels tournent les logiciels de Microsoft, et Bill Gates confirme ainsi son statut de généreux bienfaiteur de l’humanité.

Toutefois, de quelque façon que je tourne cette idée dans ma tête, je n’arrive pas à trouver comment un impôt sur la productivité peut enrichir la société. En effet, la productivité consiste à produire plus avec moins : moins d’énergie, moins de gens, moins de matière grise, donc moins cher. Plus et moins cher, c’est mieux en principe que l’inverse.

Le capitalisme honnête est par essence déflationniste : il conduit à une baisse des prix. Mais la monnaie a été remplacée par du crédit dont l’attribution est contrôlée par les instances politiques et financières ; depuis, bizarrement, les prix sont dans l’ensemble toujours en hausse et jamais en baisse. Vous savez, c’est l’horrible déflation contre laquelle nos banquiers centraux et nos politiciens doivent lutter car elle les contraindrait à réduire leur dette et donc leur train de vie…

Les prix montent donc, les impôts aussi et les gains de productivité nous sont volés. Mais ils ne sont pas perdus pour tout le monde. Les lois, règlements, normes, taxes pullulent et la Parasitocratie, elle, se porte comme un charme.


Pour plus d’informations de ce genre, c’est ici.

Voir les commentaires (15)

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Créer un compte Tous les commentaires (15)
  • Ses hommes n’ont RIEN en commun !
    Bill Gates donne une grande partie de – ses revenus – à des associations, Hamon dit vouloir distribuer l’argent des autres, grande différence puisque Hamon n’a JAMAIS travaillé, il est passé des études à la permanence du PS et indemnisés par lui pour pouvoir vivre.

    • telmar

      Ses ( ces ) hommes n’ont RIEN en commun !

      Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur vos têtes ?

    • Si Bill voulait vraiment aider l’humanité il continuerait d’innover et de produire des choses utiles pour les êtres humains au lieu de dilapider sa fortune au 4 vents. Les vrai bienfaiteurs de l’humanité ce sont les entrepreneurs qui innove et rendent accessible au plus grand nombre des produits et des services plus performants et moins chers.
      Les robots ne sont que l’aboutissement logique de la mécanisation qui à commencer voici maintenant plus de 2 siècles. les tracteurs et les camions ont mis au chômage plus d’individus qu’aucun robot ne pourra jamais le faire, Y a t il une taxe sur les tracteurs? Cette lubie sur les robots fait partie du processus normal dans nos société hyper étatiste ou il n’existe pas de solutions en dehors de la réglementation et des taxes. Les robots ne sont qu’un prétexte pour augmenter encore l’emprise de l’état et les impôts.

  • Comme d’habitude on fait des raccourcis douteux.
    Les robots sont déjà une source de revenus pour énormément de gens, ces revenus sont donc déjà taxés…Au final une taxe robot simplifiera les choses car nul ne pourra travailler sans robots…. L’homme ne paiera plus d’impôt,révolutionnaire !

  • Quand on veut faire diminuer le tabagisme, on le taxe.
    Quand on veut diminuer la consomation d’alcool, on taxe.

    On taxe le travail, et on s’etonne qu’il diminue.
    On va taxer les robots, et on va s’etonner que la productivite va diminuer.

    Comme l’auteur, en raisonnant a la limite, puisqu’on taxe tout et son contraire, tout diminuera et il ne restera plus rien.

  • Les soft de chez Microsofts ont automatisé tant de tâches qu’on va les taxer ?

  • Billou s’amuse de ce sujet, c’est clair. Il sait avec certitude que les gains de productivité dus à l’usage de « robots » sont déjà taxés via la TVA ou l’impôt sur les sociétés ou celui,sur le revenu des actionnaires. Au final, l’Etat touche autant.
    Seul le problème de la couvertur maladie peut se poser. Elle peut alors devenir, même partiellement, un service délivré par l’Etat, financé par les impôts (donc on retrouve nos gains de productivité) au bénéfice des habitants. À priori pas très libéral, mais solidaire. Sans être socialiste.

    • « solidaire…sans etre socialiste » 🙂 on peut aimer la solidarité sans etre socialiste et aimer la liberté sans etre libéral

      • Si on pose comme postulat que l’opposé de socialisme c’est libéralisme, alors je me dis qu’on ne peut pas aimer la liberté et être socialiste…
        Ok, je l’ai un peu cherché en évoluant une solidarité d’Etat ?

      • ‘aimer la liberté sans être libéral’
        Je serais curieux d’apprendre comment? La liberté n’est pas un vague concept qu’on adapte au besoin du moment, si on promeut la liberté il faut en accepter tous les aspects et toutes ce que cela implique.

  • Est-ce si débile que ça ? On pourrait imaginer une taxe qui démarre une fois le robot rentable et qui ne rogne pas tout le gain de productivité. A condition aussi qu’il y ai auparavant une remise à plat de toutes les taxes et dépenses de l’Etat.

  • L’UE est en train de s’occuper de vos robots ,comme qui est responsable de quoi,faudra t il mettre en prison les robots délinquants,doit on créer des droits pour les robots…..Après tout commençons par les taxer ……

  • Quand quelqu’un dit quelque chose de stupide, il y a 4 possibilité :
    – j’ai jeté par inadvertance ma convocation à l’usine de fabrication du soleil vert,
    – il n’en pense pas un mot mais cherche à faire parler de lui,
    – il cherche à manipuler,
    – il est vraiment stupide.

    J’avoue qu’avec Bill Gates et les socialistes je m’y perds un peu …

  • Bill Gates aurait il des visées electorales ?
    C’est pour moi la seule explication rationnelle .

  • Cet article est à côté de la plaque… complètement, tout comme Benoit Hammon. Nous payons des taxes a l’état car nous bénéficions de services de l’état (après, la qualité des services ou la redistribution de ces taxes, c’est un autre sujet). Depuis quand un robot bénéficient t il d’une retraite, d’une assurance maladie (ou réparation), d’une assurance chômage, etc… nous pourrions aborder ce sujet sous d’autres angles, évidemment, mais j’espère que ce ne sera pas nécessaire. Franchement, il n’est pas besoin d’avoir beaucoup de bon sens pour vite écarter ce sujet ubuesque de la politique ou du business. Au mieux peut on en faire une pièce de théâtre ou un film pour croqueurs de pop corns hollywoodiens. P.S.: par ailleurs, Bill Gates n’a pas plus de légitimité que vous moi pour dire des inepties. Et, à propos d’un commentaire précédent, Bill Gates ne consacre pas la majeure partie de sa fortune aux nécessiteux comme certains le crois. Il a choisi de consacrer une partie de son temps et un peu d’argent, essentiellement des dons, qu’il récolte au travers de sa fondation. C’est très bien, mais je souhaitais rectifier l’idée fausse qu’il partage sa fortune au travers d’actions humanitaires 😉

  • Les commentaires sont fermés.

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