Par Daniel Girard.
Il aura peut-être fallu le coup de pied financier de Donald Trump, mais les membres du G7 s’entendent pour prôner la réforme de l’OMS tout en l’épaulant pour combattre la pandémie du Covid-19.
Échange très riche avec les acteurs internationaux de la réponse au COVID-19. Nous devons construire ensemble, autour de l’OMS, une initiative forte sur les diagnostics, les traitements et les vaccins accessibles à tous. Coordination. Accélération. Justice. Pour sauver des vies.
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) April 16, 2020
Plus les détails des débuts de l’éclosion de la pandémie sont connus, plus la séquence des événements révèle l’ampleur du désastre dans la gestion d’informations cruciales de la part des autorités chinoises.
Grâce au travail de l’Associated Press on en a appris un peu plus sur ce qui s’est passé dans les coulisses du pouvoir.
In China, early warnings that the coronavirus was infectious were silenced. After a Thailand case showed officials they were facing a likely pandemic, they kept their worries secret for nearly a week. https://t.co/L0YOcx45ZF
— The Associated Press (@AP) April 15, 2020
Alors que le Covid-19 est apparu à Wuhan le 26 décembre 2019, il aura fallu qu’un premier cas d’infection soit signalé à l’extérieur de la Chine, en Thaïlande, le 13 janvier 2020, pour interpeller les autorités chinoises.
Ainsi, le 14 janvier, plusieurs responsables de la santé publique furent invités par le pouvoir central à participer à une téléconférence pour discuter de la situation.
Durant cet appel le président Xi Jinping, le Premier ministre et le vice-Premier ministre de la Chine ont signalé aux responsables que la situation épidémique était sérieuse et risquait de devenir une crise sanitaire.
Malgré ce diagnostic, les autorités chinoises ont attendu six jours avant de sonner l’alarme. Mais on comptait déjà 3000 infections dans la région de Wuhan. Il était devenu trop tard pour stopper l’hémorragie intérieure et extérieure.
L’État chinois protège sa réputation d’abord
Dès le début de la pandémie, l’État chinois s’est préoccupé davantage de sa réputation que de la santé de ses citoyens. Des médecins qui ont vu de près des gens contaminés ont été accusés de répandre de fausses informations sanitaires et de troubler l’ordre public.
La réponse initiale de la Chine à l’apparition du coronavirus à Wuhan a été la répression des médecins et le déni des infections. pic.twitter.com/QZfzcW3651
— Daniel Girard (@DanielGGirard) April 17, 2020
Le pouvoir du Parti communiste chinois repose en partie sur son habileté à contrôler et supprimer l’information. C’est ainsi que des communications sont retirées des réseaux sociaux, que des critiques du système disparaissent sans laisser de traces… et que des cas du Covid-19 ne sont pas comptabilisés.
Selon l’Institut américain de l’entreprise, 2,9 millions de Chinois auraient été atteints du Covid-19 comparativement au 82 000 cas dévoilés au public.
Savoir-faire technologique, orgueil et répression
‘There is increasing confidence that COVID-19 likely originated in a Wuhan laboratory not as a bioweapon, but as part of China’s effort to demonstrate that its efforts to identify & combat viruses are equal to or greater than the capabilities of the U.S.’ https://t.co/VYCqWH1lbd
— Rita Panahi (@RitaPanahi) April 16, 2020
La Chine se distingue par ses prouesses technologiques, qui en font un leader économique mondial et s’enorgueillit de sa réputation internationale.
Mais la réponse chinoise au coronavirus a terni sa réputation tant à la maison qu’à l’étranger et menace de ruiner son économie. Maintenant que la Chine a été incapable d’éliminer une pandémie qui a pris naissance sur son territoire, il lui sera désormais encore plus difficile de vendre ses produits dans les pays qu’elle a plongés en récession.
En ce sens, il sera aussi dans l’intérêt de la Chine de compter sur une Organisation Mondiale de la Santé crédible et efficace pour prévenir une prochaine pandémie.
Suspension de la contribution économique américaine, pas suppression
La suspension du financement américain de l’OMS crée des remous. Particulièrement chez les démocrates bien sûr et leurs alliés traditionnels, CNN et le New York Times. Et il y a Bill Gates, que le sénateur républicain Ted Cruz n’a pas manqué de montrer du doigt.
So Bill Gates is unhappy that USA halted our funding for the WHO, after they parroted CCP propaganda & aided China’s Wuhan cover-up. Well, quick math: USA funds $400m/yr to WHO & Gates is worth $103bn…he could personally fund the US share for 257 years! https://t.co/UoqaoHfWYz
— Ted Cruz (@tedcruz) April 15, 2020
Mais il s’agit bien d’une suspension et non d’une suppression. La réalité, c’est que le rôle de l’OMS dans cette pandémie a été celui d’un perroquet pro-chinois. Quel serait l’intérêt des États-Unis et de l’Europe, qui est aussi un contributeur important, de financer un organisme pareil ?
On pourrait aussi la supprimer, puisqu’elle ne sert à rien…
suspension ou suppression, tout à fait justifiée d’ailleurs , il n’empêche que l’Europe réfléchit déjà à la façon de compenser ce manque d’argent ….devinez sur qui ça va retomber …..il va falloir que l’OMS se remette en question ; merci à Trump de leur avoir mis une grande baffe ;
Point n’est besoin d’exercer une profession médicale pour être nommé à l’OMS ?
zelectron : Comme tout organisme onusien (tel le GIEC) les postes sont attribués aux gouvernements qui décident seuls de leur attribution. C’est comme nos fameux comités Théodule, mais au niveau mondial, mieux payés et sans impôt.
Dans le même ordre d’idées, on pourrait peut-être en France couper le financement de la Direction Générale de la Santé et de quelques autres Agences Nationales, Hautes Autorités et Hauts Conseils, qui ont mis au moins aussi longtemps à réagir que l’OMS alors qu’il était évident fin janvier que la Chine avait tardé. 6 semaines après fin janvier, mi-mars, ça n’est pas un délai excessif ? Ah, on me souffle dans l’oreillette que les allusions aux municipales sont malvenues…
Une nouvelle fois le chaos mondial vient d’un pays communiste. Pendant ce temps les idéologues franchouillards à courte vue vont nous expliquer que cette pandémie est la conséquence du néolibéralisme ou de la mondialisation.
Cette pandémie n’est pas due à la mondialisation peut-être, mais quand même un peu à la non remise en question – provisoire – de certains dogmes…
Quant au communisme, il n’y est pour rien. ( je précise que je n’approuve pas ce mode de gouvernance!)
Ben voyons on a là un Etat totalitaire communiste qui ment sur les chiffres et l’ampleur du problème (seulement 3000 décès officiels dus au coronavirus en Chine), musèle les lanceurs d’alerte, répand une propagande mensongère sur l’efficacité des mesures autoritaires (confinement total de la région, autoritarisme et surveillance généralisée de la population qui auraient soi-disant permis d’éradiquer totalement la pandémie dans le pays…), manigance pour contrôler et pervertir l’OMS… Ce n’est pas comme si l’histoire du XXe siècle nous avait déjà habitué à de telles pratiques venant de régimes communistes… Et donc cette idéologie qui, lorsqu’elle est appliquée, conduit systématiquement toujours aux mêmes dérives ne serait pas en cause…
Sans surprise, les anti-mondialistes sont les idiots utiles de ce genre de régime autoritaire. Ils partagent la même passion pour l’autoritarisme étatique et la même haine pour certaines libertés individuelles : les libertés de circulation.
Les communistes n’ont pas de monopole sur le mensonge ou la c.onnerie.
Le système est basé sur une utopie, ce qui fait qu’il ne mène nulle part. Mais dans une situation ponctuelle, tout régime peut faire aussi mal ou pire …
alan : tout régime mené par l’idéologie.
Vous déduisez du communisme le mensonge systématique…
Si l’on regarde l’ensemble des pays d’Asie, 38 pays ont fait mieux que la Chine sur le nombre de morts/million, en proportion de leur population. Ils ont donc aussi fait mieux que nous. Accuse-t-on ces pays de mentir?
La vision manichéenne, qui consiste à séparer les bons et les méchants selon certains critères, empêche toute nuance, et finalement tout débat puisque le vrai est d’un côté a priori…
Reconnaissons que la gauche a fait tout ce qu’elle a pu pour mettre ce poison dans nos sociétés…
@Rafel:
« vient d’un pays communiste »
Non. Il vient de Chine, le pays de l’eldorado libéral et support essentiel au dogme libéral du libre échange.
Contrairement à ce qu’on nous prédisait, l’épidémie n’est pas partie d’un pays en voie de développement.
Comme je l’ai déjà dit, distinguer le régime chinois du formidable essors de l’économie chinoise, c’est 1/détourner les yeux 2/oublier que ses dirigeants ont souvent eu des formations d’ingénieurs.
Le PIB en parité de pouvoir d’achat des chinois est plus bas que celui des irakiens, l’image que vous en avez, quelques zones prospères, n’est pas la réalité et l’état contrôle tout. Vous ne pouvez rien échanger ni construire sans contrôle du parti avec tout ce que ça suppose de distorsions et le marché est totalement fermé à l’étranger sauf autorisation bureaucratique complexe et difficile a obtenir.
Pour finir les élites sont majoritairement des fonctionnaires très actifs dans l’appareil bureaucratique du parti et absolument pas « des ingénieurs ».
Bref, vous avez tout faux.
Bravo à Guillaume P ! La propagande chinoise gagne même les lecteurs de Contrepoints
Allez sur yvesmontenay.fr et tapez « Chine » dans la rubrique « recherche »
Ah ! Les USA sont donc un pays communiste car les crises financières de 1929 et de 2008 venaient de chez eux !
Tiens, notre habituel anti-mondialiste vient prendre ici la défense du régime autoritaire chinois.
Pourquoi ne suis-je pas surpris…
Voir ma remarque plus haut. Vous ne voyez le réel qu’en « pour » et « anti »…
Renseignez-vous sur ce qu’est le mondialisme (pas la mondialisation) en tant qu’utopie.
Dans une situation de pandémie mondialisée est-ce que supprimer tous les lieux d’expertise et de concertations internationales est souhaitable ?
A-t’on vraiment besoin de centralisation mondiale ou nationale en période de crise ? A-t’on besoin de lourdeurs administratives, de querelles d’influence, de corruption et de pseudo-expertise alors que l’on ne sait rien !
Vous connaissez Internet. C’est un machin qui fonctionne sans « lieu » d’expertise, sans « gourous », sans administration. Il suffit de se connecter sur ce machin pour accéder à l’expertise et se concerter.
Joe : Lieux d’expertise? à l’OMS? c’est nouveau, ça.
Mais vous avez raison pour les « concertations » ou plutôt les réunionites incessantes.
L’apparence de « perroquet pro-chinois » ne peut être comprise sans l’arrière plan idéologique de l’OMS, dont l’un des points d’aboutissement est le projet ID2020 de vaccination mondiale obligatoire assortie d’une identité numérique servant à contrôler les populations.
L’OMS est largement influencée par les financements de la fondation Bill et Melinda Gates, laquelle finance aussi l’Imperial College à qui l’on doit les prévisions apocalyptiques du début de l’épidémie.
La fondation est elle-même financée, entre autres, par les dividendes des investissements de Bill Gates dans l’industrie pharmaceutique…
Peut-on vraiment réformer tout cela?
https://www.pourquoidocteur.fr/Articles/Question-d-actu/32190-EXCLUSIF-La-these-d-un-virus-manipule-echappe-d-un-laboratoire-chinois-pave-mare-Pr-Luc-Montagnier
Rien de nouveau :
Baizuo: « … est un néologisme et une épithète politique péjoratifs chinois utilisés pour désigner les idéologies progressistes occidentales principalement adoptées par les Blancs. »
https://supchina.com/2018/04/23/kuora-the-origin-of-baizuo-chinese-libtard-white-left/
C’est vrai que nous avons été très bons dans notre management de cette epidemie en France.
Pas de retard dans les prises de decision, pas de mensonges d’etat, et bien sur nous n’avons pas d’antecedents de scandale sanitaire et ….comme en Chine, ce pays totalitaire.
En verité, les chinois nous enfoncent et ça, nous ne pouvons pas le supporter (au sens propre comme au figuré). Le bouc émissaire comme toujours est bien trouvé ce qui nous permet de nous dedouaner de notre propre responsabilité. C’est humain et c’est lamentable.
Quand à l’OMS c’est un « machin » parmi tant d’autres et si l’on supprime l’OMS, on pourrait aussi supprimer la DGS et ses ARS en France puisqu’elles n’ont pas réussi non plus a nous protéger de cette epidemie.
djaipy : Ca aurait été la première fois que des structures administratives auraient fait preuve de réactivité et d’efficacité.
mission de l’oms?
J étais en Thaïlande jusqu au 13 janvier et dès le 10 janvier on parlait de contrôle de température à l arrivée des grands aéroports de Thaïlande. Cela explique certainement le peu de cas dans ce pays. Evidemment rien de tel en France mi février les gens sortaient des aéroports francais sans aucun contrôle de température ou autres. Quant à la communication du représentant de l OMS une catastrophe il disait tout et son contraire en l espace de 48 heures. Encore un truc qui ne sert à pas grand chose tout comme nos ministres et leur chère et si bête porte parole. Félicitations aux parents de cette dernière pour le choix du prénom de leur fille.
Les commentaires sont fermés.