Par Frédéric Mas.

L’élection présidentielle est décidément pleine de rebondissements : mercredi à 16h30, François Bayrou, président du modem et chef de file politique des centristes, s’est exprimé devant la presse. Pendant toute la semaine précédant l’entretien s’est posée la question de savoir s’il allait se présenter à son tour, après la droite et la gauche, dans la course électorale.
Sa courte intervention, solennelle, est partie du double constat de l’échec de l’équipe socialiste sortante et de l’enlisement de la campagne de la droite dans les affaires. D’un côté, a rappelé François Bayrou, le bilan de François Hollande est tellement lamentable que sa formation politique a fini par désigner, lors de la primaire de la gauche, son principal opposant. De l’autre, le spectacle donné par le Penelopegate est celui de la droite des privilèges et de l’absence de morale publique.
Bayrou choisit Macron pour faire face à la situation d’exception
François Bayrou a déclaré qu’au regard de la gravité de la situation du pays, de la dégradation du débat public et de la montée de l’extrême-droite, certaines nouvelles voies et alliances doivent être tentées.
C’est en ce sens qu’il a proposé une alliance par-delà le clivage droite-gauche entre sa famille politique et le mouvement d’Emmanuel Macron.
Toutefois, François Bayrou a conditionné son offre à quatre exigences :
- le projet commun porté par les deux formations devra être un véritable projet d’alternance et en aucun cas le recyclage de vieilles recettes politiques ;
- la priorité du mandat d’E. Macron, une fois élu, devra être la moralisation de la vie publique et la « séparation de la politique et de l’argent » ;
- la France se devra de résister à la pente glissante visant à dévaloriser le travail et pénaliser les éléments les plus faibles de la société ;
- le candidat Macron doit également s’engager à rééquilibrer la représentation en faveur des 2/3 des Français qui ne se retrouvent pas dans des institutions largement aux mains des deux formations politiques dominantes, LR et PS.
Alors qu’Emmanuel Macron et François Fillon se disputent la seconde place dans les sondages face à Marine Le Pen, cette proposition d’alliance pourrait à la fois ralentir la lente érosion de popularité du candidat d’En Marche et priver le candidat de la droite des quelques points nécessaires à son maintien au second tour de l’élection.
Rien à ajouter: excellente propagande!
Bien joué.
Je ne m’y attendais pas à celle la.
Les “exigences” sont des plaisanteries.
J’adore surtout la dernière ” rééquilibrer la représentation”, est ce a dire qu’il veux mener une politique d’extrême droite pour les 40% de vote Le Pen ?
Nous reprendrons donc pour 5 ans de socialisme.
CPEF.
“une alliance par-delà le clivage droite-gauche”
Ah bon? Bayrou à toujours été à gauche non? il a bien appelé à voter hollande la dernière fois?
Laurent ,
Effectivement , cette belle formule frappée au coin du bon sens , il fallait la trouver …( C’est en ce sens qu’il a proposé une alliance par-delà le clivage droite-gauche entre sa famille politique et le mouvement d’Emmanuel Macron.)…
Après le capitaine de pédalo, on a droit au capitaine de radeau de sauvetage.
bayrou est un has been, il a été un ministre de l’Education incapable de prendre une décision, c’est un bavard incompétent. je pense que son ralliement à macron sera pour ce dernier plus un caillou dans la godasse qu’un atout. L’acceptation par Macron montre que ce dernier est en graves difficultés et révèle les liens s de ces deux personnages (clowns à roulettes ..) avec le calamiteux Hollande
Mais pour comprendre tout cela il ne faut pas avoir le vieux , trop vieux logiciel gauche droite , j’espère que ce temps là est révolu …Et en marche…Même si je le concède les adeptes de la boussole sont un peu perdus dans ce champ macronique…
Le logiciel qui quelques soit l’opérateur et les données entrée donne toujours la même politique keynésienne? Macron est très loin de l’avoir jeté au orties ce logiciel…
Au cas où vous l’auriez oublié, ce qui est le cas, Macron a été le conseiller économique de Hollande, donc responsable du déclin de l’économie française et du million de chômeurs supplémentaires! Il prétend ne pas être de gauche, alors que ses idées sont toutes typiquement de gauche!
Excellentissime. Le chat noir de Pau qui entre autres nous a amené la calamité Hollande, nous a plombé le has been Juppé, … va nous exploser en vol la baudruche Macron ! Jubilatoire …!
Après avoir appelé à voter Hollande, puis constaté que le résultat en est catastrophique, ce type infatué de lui même revient sans rire nous illuminer de ses conseils, et nous proposer de voter pour l’homme qui murmurait à l’oreille de l’âne élyséen. Et tous les médias de copier /coller en coeur ses déclarations et exigences grotesques racolleuses et intéressées avec délectation et ravissement.
quelle surprise!
Ce qu’il faut retenir, c’est que c’est un bide!
#PasUnSondage: Fillon=22,75, Le Pen=21,42, Macron=19,80.
L’écart Fillon-Macron se creuse!
Et c’est du big-data, pas du tripotage de sondeurs manipulateurs.
La carpe et le lapin !
J’ai du respect et de la considération pour M. Bayrou, grâce à son sens paysan et à sa culture. Mais il croit qu’il est important alors que ses trahisons l’ont poussé dans les hors-jeux des sondages. Les sondages actuels comprennent déjà les avis de ceux qui auraient voté Bayrou en d’autres circonstances; ils sont sans doute pour majorité dans les pro-Macron. Les pro-Fillon ne changeront pas d’avis. L’alliance ne changera donc rien du tout. Si Fillon gagne des partisans, il les reprend parmi les indécis et les déçus récents, par un discours de chef d’Etat. Comme à la primaire de la droite, les courbes Macron/Fillon se croisent et la remontée de Fillon va se poursuivre. Les Français sauront rapidement reconnaître qui sera le meilleur Président.
Quel menteur hypocrite! C’est une taupe de la gauche, infiltré au centre, pour faire perdre la droite! Car une fois on peut comprendre, mais deux ce n’est plus du hasard. Son but est clairement de faire gagner la gauche!