Comment l’industrie du pétrole a sauvé les baleines

La prochaine fois que vous pensez à une organisation ou une industrie ayant permis de mettre fin à de la cruauté envers des animaux et à leur mort horrible, ne pensez pas à Greenpeace. Pensez à l’industrie pétrolière.

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Comment l’industrie du pétrole a sauvé les baleines

Publié le 15 février 2017
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Par Bill Wirtz.

Comment l'industrie du pétrole a sauvé les baleines
By: Isaac KohaneCC BY 2.0

Au début de l’époque industrielle, les baleines étaient considérées comme une ressource naturelle importante, exploitée par les humains depuis des décennies. En effet, l’huile extraite des baleines, surtout celle provenant du Physeter macrocephalus (le Grand cachalot), pour lequel le processus d’extraction de l’huile s’effectuait par les narines, avait divers usages, dont le chauffage, l’éclairage, ou la peinture.

Les navires baleiniers étaient de dimensions considérables afin de résister aux mers agitées, et équipés de tout le nécessaire à la récolte de cette graisse aux usages multiples que seules les baleines pouvaient fournir. Ils utilisaient des sortes de javelot pour démolir le crâne de l’animal ou pour le décapiter. Le poids de ces outils permettait de trancher à travers les vertèbres.

La demande globale pour la graisse de baleine continuant à augmenter, même les chasseurs qui s’étaient enrichis depuis des siècles n’étaient plus capables de la satisfaire. Les consommateurs étaient de moins en moins disposés à payer le prix exorbitant de 2,50 dollars par gallon d’huile de baleine1. Tout de même, les produits alternatifs, comme le camphène, pouvaient être d’une mauvaise qualité, ou même potentiellement dangereux. Le camphène est très inflammable, potentiellement mortel dans des zones d’habitat majoritairement construit en bois.

En 1850, les consommateurs avaient le choix entre :

  • le camphène : 50 cents par gallon (combinaison d’alcool, térébenthine, d’huile de camphre – brûle ardemment, odeur sucrée)
  • l’huile de baleine : entre 1,30 et 2,50 dollars par gallon
  • l’huile de saindoux  : 90 cents (mauvaise qualité, odeur désagréable)
  • l’huile de charbon : 50 cents (calaminé, odeur désagréable, mauvaise qualité ; prédécesseur du kérosène)

En 1851, la chasse aux baleines avait un effet tellement dévastateur sur leur population que les chasseurs ont dû abandonner l’océan atlantique et se déplacer vers les océans Pacifique et Indien, rendant ainsi le produit encore plus rare et cher. De nos jours, il est difficile de faire comprendre la gravité de cette situation, puisque, non seulement nous bénéficions de l’électricité, mais aussi de nombreuses techniques pour la produire. À la moitié du XIXe siècle, les ménages se trouvaient alors littéralement à court de lumière.

Les baleines et nous avons été sauvés par Abraham Gesner

Abraham Pineo Gesner était un médecin et géologue canadien. En 1846, sa recherche sur les minéraux avait abouti à la création d’un liquide composé de charbon, de bitume, et de schiste bitumineux, qu’il a nommé kérosène. En comparaison à d’autres produits sur le marché, le kérosène n’avait pas une odeur désagréable et n’était pas salissant ; et surtout, avec sa commercialisation par Gesner dès 1850 (par la Kerosene Gaslight Company) et la vente de son entreprise à Standard Oil, sa production de masse en a réduit les prix2.

Gesner n’avait pas seulement illuminé le monde, mais il avait supprimé la source de revenus la plus importante de l’industrie baleinière. La chasse aux baleines était devenue inutile :

« Les activités entrepreneuriales de Gesner et l’établissement pionnier du kérosène depuis New York étaient essentiels au développement de cette industrie jeune qu’était l’huile de charbon. Cette dernière a connu une croissance importante dans les années suivantes. L’arrivée de ces nouvelles huiles de charbon a entraîné la fin de l’industrie des baleiniers. »3

La prochaine fois que vous pensez à une organisation ou une industrie ayant permis de mettre fin à de la cruauté envers des animaux et à leur mort horrible, ne pensez pas à Greenpeace. Pensez à l’industrie pétrolière.

 

  • Cet article est une traduction de mon article « The Petroleum Industry Saved the Whales » qui a été publié par le Mises Institute.
  1. Daniel Yergin, The Prize : The Epic Quest for Oil, Money & Power (1962; New York: Simon and Schuster, 1991), chapter I: « Oil on the Brain: The Beginning, » sec. Price and Innovation, p. 22. (Online)
  2. Gerald Kutney, Sulfur : History, Technology, Applications & Industry (ChemTec Publishing, 2007), chapter 4: « His Oil Ventures, » sec. 2.2, p. 84. (Online)
  3. Alexander Smith, « Setting History Right: The Early European Petroleum Industries and the Rise of American Oil, » in From the Industrial Revolution to World War II in East Central Europe, eds. Marjia Wakounig, and Karlo Ruzicic-Kessler (Vienna: LIT Verlag GmbH, 2011), p. 68. (Online).
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  • Woh…Autant de cynisme fait froid dans le dos.

  • Oui, l’exposition des faits peut parfois passer pour du cynisme pour ceux qui ne veulent rien savoir.
    Vous ne voulez peut être pas savoir que vous utilisez du pétrole tous les jours, sous une forme ou une autre ?
    Et ça, ce n’est pas du cynisme ?

  • on s’est rendu dépendant du produit non renouvelable (huile baleine à l’époque) et il faut pour cela remercier ceux qui exploite d’autre produit non renouvelable (le pétrole). Du grand n’importe quoi cet article.

    • Si vous ne comprenez pas ce n’est pas la faute de l’auteur! Sans cette invention de Gesner les baleines seraient TOUJOURS massacrées de nos jours! Quoique il n’y en auraient plus.

      • c’est exact.
        à la vitesse ou cela allait, les balaines auraient disparu depuis longtemps.
        Il y en avait sur les cotes atlantiques françaises au 19ieme, mais elles ont « disparues ». comprendre « chasser »

    • Pierre: et il faut pour cela remercier ceux qui exploite d’autre produit non renouvelable

      C’est un peu facile de dire « eux » comme s’ils le faisaient malgré votre volonté.
      .Vous en mangez plus de 4 tonnes par années malgré vos convictions fermement ancrées. C’est bien parce que vous et vos millions de semblables l’achetez « qu’ils » l’extraient.

      Du grand n’importe quoi cet article.

      Personne ne vous demande de « remercier », juste de prendre conscience que le « mal » et le « bien » ne sont pas aussi tranchés que le pensent les enfants.
      Grandissez un peu.

  • Les poissons remercieront aussi les pétroliers pour les marées noires et les dégazages en pleine mer 😉
    Mais je reconnais sans mal les prodigieux avantages du pétrole.
    J’aurais peut-être juste aimé un article un peu plus tempéré. Il me semble aussi que Sea Shepherd joue un rôle important, faisant respecter autant que possible les lois internationales anti-chasse, que les autorités ne font pas respecter.

  • La prochaine fois que vous cherchez le nom d’un défenseur des forêts, pas d’hésitation, c’est un pétrolier aussi , le pétrole ayant également permis de se substituer au bois dans de nombreux usages, et de fournir de l’énergie abondante et pas chère (« propre », c’est moins évident !) …

    • là dessus c’est le charbon surtout qui a permis de réduire la surexploitation des forêts et d’inverser le déboisement en France. Malheureusement aujourd’hui la mode du chauffage au bois risque de mettre à mal les forêts et en plus c’est très polluant (particules fines)

  • Le journal contrepoint perd beaucoup de crédibilité à mes yeux sur ce coup-là! L’article n’est pas assez tempéré et présente des faits sous un regard très partial. Il suffit de se rendre sur le site de cette institut pour comprendre…(regardez le Board, c’est presque une caricature). Bref…encore 2 ou 3 articles comme celui-ci et je me tournerai vers d’autres cieux!

    • Ca fait bizarre d’apprendre de manière aussi cru que c’est en produisant toujours plus pour moins cher quel’on préserve au mieux l’environnement.
      C’est grâce à l’exploitation des fougères fossilisés du carbonifère (plus communément appelé charbon) que l’on a réduit considérablement les besoins en bois, besoin qui ont encore diminué grâce à la pétrochimie et la production de plastique.
      Toute l’histoire de l’humanité est ainsi faite que c’est grâce au progrès technique que l’Homme a réussi a considérablement réduire ses besoins en produit d’origine naturelle.
      Prochaine étape actuellement en cours remplacer les dérivés du pétrole fossile (essence, monomère, …) par la production de molécules issue du génie génétique et ne nécessitant autre chose que du CO2 atmosphérique et du soleil.

  • et ? ça dédouane l’industrie pétrolière ?

    • Dédouane de quoi ?

      • si vous posez cette question, je peux rien faire pour vous…
        mais bon, je comprends le secteur privé c’est l’axe du bien …

      • Mais le vrai problème c’est notre dépendance au pétrole; toute notre économie et notre civilisation repose sur le pétrole ! Tous les objets qui nous entourent sont faits de pétrole . On est esclave du pétrole, un esclavage pernicieux qui ne se fait pas par les armes mais par l’habitude… c’est très difficile de s’extraire de tout ça sans sacrifier un mode de vie.
        Le lobbying de l’industrie pétrolière est puissant et le pétrole est un des facteurs de problèmes géopolitiques. Faudra de nouveaux gisements, il y aura de nouvelles guerres potentielles.
        Et les risques écologiques sont réels ! Marées noires, problèmes des lieux d’extraction… Keystone XL est un exemple.

        Ca sert à rien de repousser l’échéance…heureusement que les initiatives privées cherchent de nouvelles solutions.

        • BeCurious: Mais le vrai problème c’est notre dépendance au pétrole; toute notre économie et notre civilisation repose sur le pétrole !

          C’est fou, jamais personne n’avait exposé avec autant d’acuité et d’intelligence les grands problèmes de notre époque.
          Nous sommes plus d’un adulte ici à tomber de haut.

    • De fournir un produit de meilleure qualité que la graisse de baleine et à meilleur prix?
      D’avoir mis au chômage les chasseurs de baleines et fabricant de baleiniers?

      Il s’agit la certainement d’affreux malheurs qu’il nous faut combattre, vite instaurons une taxe sur le pétrole pour rééquilibrer les conditions de production.

      On me fait signe que c’est déjà fait et pas qu’un peu et que malgré l’action du gouvernement tous les emplois lié à l’exploitation de la graisse de baleine ont disparu, il faut donc que le gouvernement fasse encore plus et qu’il crée un plan avec moult subventions pour qu’une filière de pêche à la baleine éco-responsable voit le jour et ainsi diminuer notre dépendance aux énergies fossiles, et exploiter une autre source d’énergie renouvelable pour que vivre l’accord de Paris issu de la COP21 conquis par la bravitude.

      • Voilà pourquoi les baleines se marrent 🙂

      • les entreprises baleinières japonaises existent encore… donc non, rien n’a changé. A part Sea Sheperd, personne n’agit.
        Bon, par principe je suis contre la chasse de quelconque animal, surtout s’il est rare et surtout s’il l’animal est magnifique.
        Pour d’autres animaux, pensons aux orques 🙂 en captivité dans des parcs aquatiques. Blackfish est un documentaire édifiant sur la question. Mais bon , forcément ça les sauve de l’extinction la captivité…. les entreprises privées sont toutes gentilles….si Seaworld appartenait à l’Etat, nul doute que Contrepoint aurait publié un article disant que privatiser Seaworld c’est mieux !…

  • Bravo pour cet article rogolo et qui en plus taquine nos amis écologistes.

  • Je comprends que certains commentateurs soient remontés contre l’industrie pétrolière, mais de là à ne pas comprendre le message de fond de l’article c’est édifiant.
    J’ai vu de mes yeux les énormes cuves à huile de baleine abandonnées sur Deception Island, au nord de la péninsule antarctique. C’est impressionnant. Mais le plus impressionant c’est quand les naturalistes nous expliquent que pour chauffer les quartiers de baleine afin d’en extraire l’huile, le seul carburant disponible en masse étaient les manchots, bien gras, jetés vivants dans les fourneaux. Et que c’est l’explication de l’éradication presque totale de ces petits oiseaux bipèdes dans la région.
    Alors là, franchement, après avoir vu et entendu tout ça je reconnais que la tolérance sur les commentaires hâtifs de certains s’amoindrit grandement.
    Voilà, c’est tout.
    Merci pour l’article, factuel et à rebrousse-poil…

    • J’espère qu’ils ne brûlaient quand même pas les morses .. :).

      • Pas de morses là-bas, mais à l’époque probablement des centaines de milliers de manchots à jugulaire, de manchots Adeline, etc. Des petits manchots qui n’avaient pas peur de l’homme (c’est toujours le cas : quand on va dans les manchotières, c’est surprenant car ils nous ignorent totalement).

  • Ce qui me gene dans ce genre d’article, c’est d’une part de faire un amalgame évident entre de l’opportunisme économique et la réelle volonté de sauver tel ou tel chose – de faire passer des vessies pour des lanternes-; Et d’autre part de dissimuler un anachronisme en analysant le passé avec des valeurs tout à fait modernes.

    Est ce que l’industrie du verre a sauvé les artisants du vitrail de la toxicité du plomb ?
    Est ce que la voiture a sauve le cheval d’un travail de forcat ?
    Est ce que les baleines ont ete sauvés par l’industrie pétroliere au 19ime ?

    3 fois oui.
    Ce sont les conséquences du progres, et non la volonté de sauver qui a motivé ces évolutions.
    Par ailleurs, la baleine etait plutot considérée comme un monstre marin au 19ieme, et d’etre un concurent aux pecheurs (on y connaissait pas grand choses sur elles à cette epoque); et cela indiférait tout le monde de la voir disparaitre. C’est en cela qu’il est anachronique de parler de sauver les baleines au 19ieme.

    Quand au pétrole : l’immense somme de progres industriel du 20ieme siecle est à mettre au crédit du pétrole et de ses dérivés. C’est incontestable.
    Mais pour moi, l’avenir n’est plus au pétrole, sauf peut etre au niveau des turbines.

    • « amalgame évident entre de l’opportunisme économique et la réelle volonté de sauver tel ou tel chose »

      Vous portez un jugement sur le mauvais « opportunisme » et la bonne « volonté ». Du point de vue de la morale je suis d’accord – sauf qu’il est difficile de faire des jugements moraux sur ce qui se passait il y a 2 siècles. Mais quand on juge des faits et des résultats, mélanger morale et évaluation du résultat crée un biais dangereux. Je suis las d’entendre le camp du bien s’exonérer de ses mauvais résultats en invoquant la volonté politique, le principe de précaution ou une quelconque nécessité d’agir.

      Si l’opportunisme sauve le monde, va pour l’opportunisme.

  • C’est pour cela que le Japon et l’Islande continuent la pêche à la baleine. Ils n’ont pas de pétrole! On devrait suggérer à notre ministère des Finances et celui de la pêche de reprendre cette activité, vu que nous non plus on n’en a pas et qu’en plus on a une super ZEE que personne pour l’instant ne se préoccupe de développer. So fun…

  • Cet article est tout simplement faux. L’industrie pétrolière s’est développée dans le dernier quart du XIXe siècle, c’est-à-dire en même temps que les méthodes de chasse industrielle, et les baleines ont été chassées intensivement jusque dans les années 1970. . Le nombre de baleines chassées a été multiplié par 30 en 30 ans, et le cout de production des produits dérivés de la baleine a chuté. Quand l’huile de baleine a été remplacée par du pétrole pour l’éclairage, l’industrie baleinière lui a trouvé d’autres débouchés (lubrifiant, par exemple)
    Ce qui a sauvé les baleines, c’est la prise de conscience de la raréfaction de la ressource et in fine, la mise en place de contraintes (quotas, puis interdiction globale) par les Etats.
    Oui oui, relisez bien la dernière phrase.

    • Je suis tout à fait d’accord avec vous! Bibi et Poukoura-Tan (pourtant un morse!) se fourfoient! Mais regardez le board de l’institut qui a publié cet article et vous comprendrez qu’on est pas vraiment là pour exposer des faits mais pour promouvoir une idéologie.

    • Au contraire, les accords internationaux de 1946 visant à reduire la chasse à la baleine ont causé l’extinction de nombreuses espèces à cause des quotas en nombre de baleine ! Les espèces de baleines géantes ont été exterminées ! Il a fallu attendre 25 ans pour que le système de quotas unitaires soir aboli et remplacé par une interdiction, mais celle-ci n’a été possible que parceque les produits dérivés de la baleine étaient devenu inutiles grâce aux progrès techniques.

  • N’importe quoi.
    Sans pétrole nous aurions trouvé un moyen (et certainement plusieurs) d’industrialiser l’élevage (« production ») de baleines. Production massive, dite « d’échelle ». Et cela n’aurait choqué personne. Personne n’est choqué de la façon dont on « produit » la viande de poulet, de bœuf, de porc.
    Par contre, voici un bel article (qu’il est difficile de prendre au sérieux) sur le sauvetage inconscient des baleines.

    Voyons les choses autrement: la « découverte » du pétrole et son utilisation massive ont permis d’accélérer le « progrès » et donc de faire exploser la démographie humaine. Plus d’humains= davantage de besoins en nourriture= besoin de production industrielle de viande= industrialisation de l’élevage et de l’abattage de poulets, bovins, porcs…= augmentation drastique de « la cruauté envers les animaux et de leur mort horrible ». Il n’y a qu’à voir les reportages sur les « fermes des 1000 vaches » et le halal entre autres.
    Alors pour 1 baleine sauvée, 1000 poulets exterminés.

    Vous voyez, ce genre de raisonnement frise le sophisme.

    • «  »Alors pour 1 baleine sauvée, 1000 poulets exterminés. » »

      Suivons votre logique , exterminons à nouveau une baleine et on sauvera 1000 poulets ( poulets libres dans le poulailler libre , avec renard libre)…

      • Vous aurez compris que je me contentais de pointer l’absurdité de l’argument utilisé par l’auteur de l’article. De l’ironie si vous préférez.

        • Ce n’est pas si absurde que cela. L’auteur veut montrer que le développement économique d’un pays permet de le rendre moins dépendant de la biosphère et de diminuer la pression sur celle-ci. Cela va dans le même sens que cette étude du WWF (rapportée dans Contrepoints) sur l’altération de la biodiversité. Le but de cette étude était de montrer la dégradation de cette biodiversité. Le plus drôle c’est que si elle montrait que cette biodiversité était d’autant plus dégradée que le pays était peu développé économiquement, elle montrait également que dans les pays développés cette biodiversité augmentait, de peu certes mais augmentait quand même.

  • Pas tout à fait. L’industrie pétrolière s’est surtout développée au début du XXè siècle avec l’augmentation de la consommation d’essence secondaire au développement de l’automobile. Cela a permis dans un 1er temps de compenser la diminution de consommation de pétrole dans les lampes du même nom du fait de l’utilisation de l’électricité. L’essor des produits dérivés du pétrole a encore plus stimulé la production pétrolière dans les années 30-40.
    En parallèle, la pêche baleinière s’est industrialisée à la fin du XIXè et début XXè siècle (bateaux à vapeur, harpon explosif, bateau-usines…etc) pour atteindre un maximum de 25000 à 30000 prises/an dans les années 20-30. Puis les prises ont déclinées progressivement, les produits de la chasse baleinière étant remplacés par des dérivés pétroliers meilleurs et/ou moins chers. La chasse a persisté jusque dans les années 70 et même au-delà sous des prétextes « scientifiques » (estimations de 25000 prises au total de 1986 jusqu’à nos jours) mais elle n’était plus intensive, rien a voir avec ce qu’il se faisait dans les années 30. Seule la diminution importante de la population globale de baleines rendait ce prélèvement problématique. Ne vous faites pas d’illusion, les « autres débouchés » trouvés par l’industrie baleinière sont mineurs. D’ailleurs, si les produits issus de l’industrie baleinière avaient été vitaux pour certains pans de l’économie, croyez-vous qu’on aurait pu aboutir à un accord visant à interdire la chasse des baleines? Cette « prise de conscience », certes favorisée par une campagne intensive de certaines organisations de défense de l’environnement, n’a pu aboutir que parce que cette interdiction finalement ne gênait que peu de pays et cela a permis à d’autres pays de s’offrir une « bonne conscience » écologique à peu de frais.

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