Inquiétante montée des atteintes à la liberté dans le monde

Trump, crises des migrants, montée des nationalismes : partout dans le monde, la liberté semble reculer face aux coups de boutoir de ses nouveaux ennemis. Elle est pourtant plus nécessaire que jamais ! Le point de vue de Pascal Salin.

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Prison (Crédits Jrm Llvr, licence Creative Commons)

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Inquiétante montée des atteintes à la liberté dans le monde

Publié le 10 janvier 2017
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Par Pascal Salin.

Inquiétante montée des atteintes à la liberté dans le monde
Prison (Crédits Jrm Llvr, licence Creative Commons)

Il semble qu’il y ait actuellement, non seulement en France, mais dans la plupart des pays, une adhésion croissante de l’opinion publique et des politiciens aux idées hostiles à la liberté des échanges et au libre mouvement des hommes entre pays. Ainsi, Donald Trump souhaite établir des barrières protectionnistes vis-à-vis de la Chine et il demande aux firmes de production automobiles de relocaliser leurs unités de production aux États-Unis.

L’OMC a refusé à la Chine le statut d’économie de marché qui aurait permis une plus grande libéralisation des échanges entre ce pays et les autres pays, tandis que l’Union européenne cherche à mettre en place des mesures de protection pour réagir à des pratiques de dumping supposées de la Chine. Par ailleurs, la liberté de se déplacer au sein de l’espace Schengen est de plus en plus mise en cause.

Cette évolution des opinions est probablement liée aux circonstances : ainsi, on croit bien souvent, alors qu’on se trouve dans une conjoncture de faible croissance, que les importations de biens constituent une concurrence nuisible pour le développement des activités d’un pays et que la liberté de se déplacer permet à des étrangers de venir prendre la place des travailleurs nationaux (et qu’elle peut, par ailleurs, favoriser l’entrée de terroristes dans le territoire national). Compte tenu de l’importance de ces phénomènes, il n’est pas inutile de s’interroger sur les justifications de ces positions hostiles à la liberté.

Indispensable principe de l’échange

En ce qui concerne l’échange des biens et services, il convient évidemment tout d’abord de rappeler un principe indiscutable (ou qui devrait être considéré comme tel unanimement), à savoir ce que l’on peut appeler le principe de l’échange. Il consiste à souligner que, si deux personnes (ou deux groupes de personnes) échangent librement, c’est nécessairement parce qu’elles y trouvent toutes deux un avantage, sinon elles n’échangeraient pas (puisqu’elles sont libres d’échanger ou de ne pas échanger).

Le gain obtenu par chacun dans l’échange est d’ordre subjectif : si l’on vend un bien qu’on a produit (ou ses services de travail) pour obtenir un autre bien (ou d’autres services de travail), c’est nécessairement parce qu’on estime que ce qu’on acquiert est plus utile que ce dont on se prive en le remettant à autrui.

Or, la valeur marchande (le prix) de ce que l’on vend est égale à la valeur marchande de ce qu’on achète. Mais ce fait objectif ne devrait pas conduire à ignorer que la valeur subjective de ce qu’on achète est supérieure à la valeur subjective de ce qu’on vend, ce qui signifie que les statisticiens sont incapables de mesurer le gain de l’échange.

Principe universel et éternel du choix rationnel

Le principe de l’échange est une conséquence logique de l’idée selon laquelle les échangistes sont capables de faire des choix rationnels et en tant que tel il constitue un principe universel et éternel.

Il reste évidemment vrai si l’échange a lieu entre des personnes situées sur des territoires nationaux différents, c’est-à-dire si l’échange est appelé un échange international. La théorie de l’échange international – que l’on peut considérer comme une simple application du principe de l’échange – a démontré depuis longtemps que chaque pays1 a intérêt à se spécialiser dans les productions pour lesquelles il a un avantage relatif (c’est-à-dire qu’il achète les biens qui devraient être payés plus cher s’ils étaient produits à l’intérieur du pays et qu’il vend ceux qui sont « compétitifs » par rapport aux produits étrangers).

Le rôle bénéfique de la concurrence

À cette idée traditionnelle selon laquelle il existe un gain dû à l’échange international grâce à la spécialisation qu’elle permet, il convient d’ajouter une autre source de gain trop souvent ignorée.

La liberté des échanges entre pays peut s’interpréter comme une situation de concurrence internationale dans la mesure où l’on peut précisément définir la concurrence comme une situation où il y a libre entrée sur un marché. Or, la concurrence joue un rôle très important, à savoir qu’elle incite les producteurs à faire mieux que les autres et c’est pourquoi Friedrich Hayek la définissait comme un « processus de découverte »2.

Ce que nous venons de rappeler à propos du principe de l’échange doit logiquement conduire à la proposition suivante : grâce à l’échange international, les résidents d’un pays obtiennent un gain car la valeur (subjective) de ce qu’ils achètent – et qu’on appelle en l’occurrence des importations – est nécessairement supérieure à la valeur (subjective) de ce qu’ils vendent – et qu’on appelle des exportations.

Fausseté du protectionnisme

Or il est très curieux de constater qu’il existe une idée – malheureusement dominante – selon laquelle il est souhaitable d’exporter le plus possible et d’importer le moins possible. Or, logiquement, ce sont les importations qui sont désirées, puisque le gain de l’échange provient de la valeur (subjective) de ce qui est acheté. Ce n’est pas parce qu’on utilise un mot différent – importations et exportations au lieu d’achats et de ventes – que la réalité est modifiée.

Dans la mesure où, répétons-le, le principe de l’échange est universel et éternel, toute idée qui lui est contraire est nécessairement fausse. Tel est le cas pour l’idée selon laquelle il convient d’obtenir un excédent commercial ou de diminuer le plus possible les importations. En d’autres termes, le protectionnisme constitue une idée nécessairement erronée, mais aussi nuisible puisqu’elle empêche les individus d’un pays d’obtenir le maximum de satisfactions. Le principe de l’échange est tellement vrai qu’on devrait admettre qu’un pays soit libre-échangiste même si ses partenaires ne le sont pas.

La fausse piste du dumping

Comme l’a écrit il y a bien longtemps Joan Robinson ce n’est pas parce que certains pays ont des rochers dans leurs ports que l’on doit mettre des rochers dans ses propres ports : en d’autres termes, ce n’est pas parce que les gouvernements étrangers font la bêtise de pratiquer des politiques protectionnistes que l’on doit faire les mêmes bêtises.

On pourrait appliquer ces remarques au cas des mesures anti-dumping que l’union européenne envisage d’appliquer en particulier à l’égard de la Chine. Remarquons tout d’abord qu’il n’est pas facile de déterminer si un pays étranger pratique effectivement le dumping (c’est-à-dire un comportement qui consiste – pour un vendeur ou pour un gouvernement – à faire en sorte que les prix de vente à l’exportation soient inférieurs aux prix intérieurs, afin de conquérir des marchés).

Ne devrait-on pas pourtant faire le raisonnement suivant : si un pays avec lequel on échange fait du dumping, on devrait être satisfait d’en profiter. Cela signifie en effet que l’on peut se procurer les biens que l’on désire à un moindre coût et qu’on est ainsi en quelque sorte subventionné par un pays étranger ?

Certes, il faut le reconnaître, les producteurs d’un pays supportent un coût du fait du dumping pratiqué par un pays étranger, mais on peut cependant analyser l’existence d’un dumping sur certains biens comme une simple modification des conditions de la spécialisation internationale.

Illogique protectionnisme

Il est en tout cas légitime de se demander comment il peut se faire qu’il existe un attrait aussi généralisé des idées protectionnistes, alors qu’elles sont tellement contraires à la logique de l’action humaine. Il y a peut-être tout d’abord une réaction purement épidermique consistant à penser que les exportations signifient que les producteurs nationaux sont appréciés à l’étranger, alors que les importations seraient un révélateur de la mauvaise qualité de la production nationale.

Mais cette réaction ignore tout simplement l’idée de base de la théorie de la spécialisation internationale : si l’on exporte certains biens c’est parce qu’on est relativement plus efficace dans la production de ces biens et les exportations existent parce que, en contrepartie, il y a des importations… Mais l’opinion habituelle provient probablement surtout de la domination très regrettable d’une théorie totalement fausse, la théorie keynésienne.

Il n’y a pas lieu ici de débattre en détail des défauts de la théorie keynésienne. Comme on le sait bien, cette théorie se focalise sur ce qu’elle appelle la demande globale. Elle considère que, pour diminuer le chômage et accroître l’activité économique, il faut augmenter la demande globale.

Or, on peut démontrer qu’il n’y a jamais d’insuffisance de la demande globale et qu’il est impossible d’accroître la demande globale, par exemple en augmentant le déficit du budget public ou en provoquant une variation dite positive de la balance commerciale. Il est par ailleurs vain de penser qu’il est possible de faire varier le solde de la balance commerciale, par exemple par des mesures protectionnistes.

En effet, la balance commerciale est en particulier le reflet des choix inter-temporels des individus, c’est-à-dire qu’elle est la contrepartie des mouvements de capitaux. Les mesures protectionnistes ne changent pas ces préférences inter-temporelles de telle sorte que, si on arrive par exemple à diminuer les importations, il en résulte une même diminution des exportations : on réduit le niveau des échanges internationaux sans modifier le solde commercial3.

Il est donc non seulement vain, mais dangereux de croire que l’on peut stimuler l’activité économique grâce au protectionnisme et il y a donc de quoi s’inquiéter devant la montée des idées protectionnistes à travers le monde. En ce qui concerne la France, il devrait être évident que le chômage et la faible croissance sont dus aux excès de fiscalité et de réglementations qui détruisent les incitations productives. On ne restaure évidemment pas ces incitations en réduisant les échanges internationaux.

Il serait évidemment difficile de traiter de manière exhaustive le problème des flux migratoires dans le cadre nécessairement restreint du présent texte. Il nous semble tout d’abord indispensable de défendre le principe de la liberté de circulation. Mais la liberté n’est jamais absolue, elle est limitée par le respect des droits d’autrui. Or, les difficultés liées aux problèmes actuels viennent en grande partie du fait que l’État s’est substitué aux citoyens pour décider de ces limites.

Au lieu de laisser les citoyens décider s’ils souhaitent entrer en contact avec tel ou tel migrant, lui louer un logement, lui proposer un travail, c’est l’État qui non seulement décide, mais même qui souvent subventionne l’entrée de migrants. Lorsque l’opinion commence à réagir contre une immigration considérée comme trop importante, c’est à la liberté de circulation elle-même qu’on apporte des restrictions au lieu de désétatiser les processus de décision. Il y a là aussi un risque important pour la liberté.

  1.  Au lieu de dire qu’un pays a intérêt à faire telle ou telle chose, on devrait plutôt dire que les habitants d’un pays y ont intérêt. Un pays, par lui-même, ne pense pas et n’agit pas. Seuls les individus agissent et pensent. Mais pour faire plus court nous nous permettons de parler d’un pays au lieu de parler de ses habitants.
  2. À propos de ces différents thèmes on  peut se reporter à notre ouvrage, Concurrence et liberté des échanges, Nice, Libréchange, 2014.
  3.  Nous analysons en détail tous ces problèmes dans notre ouvrage récent, Les systèmes monétaires – Des besoins individuels aux réalités internationales, Paris, éditions Odile Jacob, 2016.
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  • « se demander comment il peut se faire qu’il existe un attrait aussi généralisé des idées protectionnistes »

    Précisément, il serait bon de répondre à la question autrement que par la démonstration de l’erreur mais plutôt par l’analyse des motivations qui font que l’erreur apparaît préférable à la vérité et que des individus acceptent de supporter un grand désagrément plus tard pour bénéficier d’un petit gain illusoire tout de suite.

    Le protectionnisme est à l’économie ce que le gâteau appétissant est à la ligne élancée de la jeune élégante, 5 minutes de plaisir, puis 5 ans dans les hanches.

  • Je ne suis pas pour le protectionnisme, loin de là, mais l’article est complétement à coté de la plaque.

    Ce n’est absolument pas l’échange qui est remis en cause par les « ennemis de la mondialisation », mais comment combattre les problèmes sociaux et politiques rencontrés (ou ressentis) par nombre de pays : chômage, diminution du pouvoir d’achat, précarité etc… Or sur ces problèmes, attribués à tort ou à raison au libre échange (vaste sujet de discussion) non seulement l’article ne donne aucune réponse, mais apporte ce qui peut se rapprocher d’une rhétorique très douteuse.

    On ne convaincra personne en parlant de valeur subjective… c’est aussi abstrait que le sexe des anges. Pour quelqu’un qui regarde son ticket de caisse, les choses n’ont absolument pas une valeur subjective. Il est clair que pour la majorité des gens, la valeur subjective d’un pain au chocolat est de l’ordre de 15 centimes d’euros. La valeur constatée en est tout autre.

    Le protectionnisme est avant tout une réponse, sans doute injustifiée, mais compréhensible, à cette rhétorique abstraite, à ce jargon d’économistes que personne ne voit quel avantage il aurait à faire l’effort d’essayer de le comprendre.

    • Étrange commentaire. Personnellement, je trouve, au contraire, que l’article est excellent, comme tout ce que j’ai pu lire de Pascal Salin.
      Si la valeur d’un pain au chocolat est d’environ 1,10€, c’est bien parce que les gens qui l’achète ont préféré dépenser ces 1,10€ pour l’acheter plutôt que de les garder dans leur poche pour acheter autre chose dans l’instant présent (1 baguette, 1 pain au raisins, 1 cannette de bière …) ou dans le futur (auquel cas tous les pains au chocolat qu’on aura renoncé à acheter dans le passé serviront à se payer un bien ou un service plus onéreux (repas au restaurant, voiture, maison). Dire que les 2 parties d’un échanges libre et volontaire (non contraint) en sont toujours satisfaites est le rappel d’une tautologie : si vous échangez librement c’est bien parce que vous le souhaitez, si non, l’échange n’aurait pas lieu. Vous achetez une voiture neuve au prix de 10000€, c’est bien parce que vous avez préféré vous départir de vos 10000€, et que la personne qui vous l’a vendu préfère les 10000€, avec lesquels elle pourra se payer autre chose, à la voiture. Si vous pensez que personne ne peut comprendre un raisonnement aussi simple, alors, c’est que vous êtes persuadé d’être entouré d’imbéciles !
      Votre question sous-jacente du pourquoi cet engouement pour des idées fausses est cependant intéressante. L’une des causes est à rechercher, à mon avis, dans ce que j’appelle l’illusion monétaire, qui fait facilement confondre argent et richesse. L’argent ou monnaie étant absolument nécessaire aux échanges dès l’apparition d’une toute petite dose de division du travail, devient l’objet de toutes les convoitises et toutes les … illusions.
      Or c’est bien cette illusion que tente de démonter l’auteur en rappelant que l’argent n’est désiré que pour ce à quoi il sert : acheter des biens et services. Au fond, ce qui est désiré, ce n’est pas l’argent, mais les biens et services qu’il permet d’acheter.
      Pascal Salin traque l’illusion monétaire partout où elle se trouve, montrant que ce qui est vrai à l’échelon local l’est tout autant à l’échelon international.
      Si on doit d’abord vendre pour se procurez l’argent nécessaire à nos achats, c’est parce que les autres ont le mauvais goût de refuser de nous donner gratuitement ce qu’ils produisent, ou, dit autrement, d’exiger une partie du fruit de notre travail en contrepartie d’une partie du leur. De même, si nous, habitants de la France, devons vendre à eux, habitants de la Chine, c’est parce que les Chinois ont le mauvais goût de refuser de de nous donner ce qu’ils produisent, ou, dit autrement, d’exiger une partie du fruit de notre travail en contrepartie d’une partie du leur. Il n’y a pas de différence.
      Un pays qui présente une balance des échanges déficitaire (moins d’argent, plus de biens et de services) est un pays dont les dirigeants ont réussi le tour de force d’obliger les travailleurs d’autres pays à travailler à la place des habitants du pays en question, du moins partiellement. Un pays qui présente une balance des échanges bénéficiaire (plus d’argent, moins de biens et de services) est un pays dont les dirigeants ont réussi le tour de force, comme les dirigeants Allemands, d’obliger les travailleurs de leur propre pays à travailler à la place des habitants des autres pays, du moins partiellement.
      Il est pour le moins surprenant que tous les dirigeants du monde n’aient pas pour objectif revendiqué de parvenir par tous les moyens à une balance des échanges déficitaires ! C’est probablement, parce que selon le principe de réciprocité énoncé ci-dessus, ça ne peut pas durer éternellement.
      Pour finir, vous reprochez à l’auteur (en début de votre commentaire) de n’apporter aucune réponse aux problèmes ressentis, « à tort ou à raison », alors que cette réponse constitue le fil conducteur de l’article : moins de contraintes, plus de liberté.

      • @Guy:

        Ah bon, vous trouvez des pains au chocolats à 15 centimes d’euros vous ? Et si c’est le cas, vous allez les payer 1,10 euros ?

        Le prix d’un pain au chocolat est fixé vers le haut par la concurrence (chacun cherche à ne pas vendre plus cher que son voisin) et vers le bas par la valeur ajouté (et tout la ribambelle de frais dont la plus grande partie sont des taxes et charges)

        Ce que tout le monde comprend, c’est que plus cher, le pâtissier ne vendra pas parce que les clients iront chez le voisin et moins cher, il finira par atteindre une marge ridicule, voir nulle, au pire négative.

        Ce que tout le monde comprend également, c’est qu’avec 5 grammes de chocolat, 20 grammes de beure et 60 grammes de farine (soit à peu près 15 centimes d’euros hors taxe) on peu fabriquer un pain au chocolat.

        C’est ce paradoxe que questionnent les gens, ce paradoxe qui devient vite un problème parce qu’il se traduit de façon globale par chômage, diminution du pouvoir d’achat, précarité …

        L’article n’apporte aucune réponse à ce problème, il en oublie, voir dénigre même le coté systémique d’une économie : le problème pour le consommateur ne se pose pas en terme de valeur subjective, mais en terme de solution qui saurait à la fois restreindre l’expansion des prix vers le haut et vers le bas, c’est à dire finalement, en terme de valeur ajouté, de différence entre la valeur subjective et la valeur constatée.

        Pourquoi devrais-je payer 1,10 euros un pain au chocolat, c’est à dire pourquoi dois-je payer (1,10 euros – 15 cts = ) 95 cts soit 86% de valeur ajoutée et à quoi sert cette valeur ajoutée (à l’Etat, au pâtissier …) ?

        Dès lors que l’Etat met en place une régulation de la valeur ajoutée, c’est à dire une application de la théorie marxiste selon laquelle la valeur provient du travail on en arrive bien évidemment à ce paradoxe.

        L’article passe complétement à coté du fait que pour 99% (ish) des gens, cette théorie de la valeur travail est un dogme, un axiome. Il est donc complétement incompréhensible ou tout du moins inaudible.

        • @ Stéphane Boulot. Je dois être stupide, car j’ai bien du mal à comprendre ce vous écrivez. L’enchaînement m’échappe. Reprenons donc vos phrases une à une pour tenter d’y voir clair.

          1) Ah bon, vous trouvez des pains au chocolats à 15 centimes d’euros vous ? Et si c’est le cas, vous allez les payer 1,10 euros ?

          Non à la première question, c’est pour ça que, quand je les préfère à autre chose, je les paie 1,10€.

          2) Le prix d’un pain au chocolat est fixé vers le haut par la concurrence (chacun cherche à ne pas vendre plus cher que son voisin) et vers le bas par la valeur ajouté (et tout la ribambelle de frais dont la plus grande partie sont des taxes et charges)

          Entièrement d’accord.

          3) Ce que tout le monde comprend, c’est que plus cher, le pâtissier ne vendra pas parce que les clients iront chez le voisin et moins cher, il finira par atteindre une marge ridicule, voir nulle, au pire négative.

          Oui.

          4) Ce que tout le monde comprend, c’est que plus cher, le pâtissier ne vendra pas parce que les clients iront chez le voisin et moins cher, il finira par atteindre une marge ridicule, voir nulle, au pire négative.

          OK.

          5) Ce que tout le monde comprend également, c’est qu’avec 5 grammes de chocolat, 20 grammes de beurre et 60 grammes de farine (soit à peu près 15 centimes d’euros hors taxe) on peu fabriquer un pain au chocolat.

          OK. Remarquez toutefois que vos 15 centimes HT comprennent déjà une bonne partie d’impôts et taxes. Ajoutez y le salaire du boulanger, celui des vendeuses, l’amortissement des locaux (ou loyer), des équipements (four à pain …), les frais d’électricité, de chauffage ou de climatisation et tout le reste, dépenses qui comprennent, comme vous le remarquez justement, une nouvelle proportion d’impôts et taxes, et vous arrivez à bien plus de 15 centimes. Ce que les gens comprennent, c’est que personne ne travaille gratuitement. Ce qu’ils ne comprennent pas forcément (à tort), c’est que les impôts et taxes augmentent le prix de toutes choses dans des proportions considérables.

          6) C’est ce paradoxe que questionnent les gens, ce paradoxe qui devient vite un problème parce qu’il se traduit de façon globale par chômage, diminution du pouvoir d’achat, précarité …

          La, je ne vous suis plus. Quel paradoxe ? Il s’agit d’une simple addition. Pas de paradoxe. Le reste n’est pas faux mais quelles sont les relations de cause à effet ?
          Sur la diminution du pouvoir d’achat, c’est facile, selon votre propre analyse, impôts et taxes augmentent les prix donc diminuent le pouvoir d’achat. Mais il y a aussi d’autres facteurs comme les innombrables réglementations, qui obligent, pour s’y conformer, à des nouvelles dépenses qui entrent dans le prix (mise aux normes de l’atelier, mise en conformité de la boutique pour l’hypothétique handicapé en chaise roulante qui en franchira peut-être, un jour, le seuil…). Enfin, il y a d’autres facteurs, plus complexes à expliquer, comme la diminution du capital, tous causés par l’intervention de l’état. Qui dit diminution du pouvoir d’achat dit précarité donc, OK pour la précarité.
          Concernant le chômage, on ne peut pas l’expliquer directement par « les impôts et taxes qui rentrent dans le prix des biens et services » mais par le fait que ces impôts et taxes découragent l’initiative et l’envie de travailler et par bien d’autres causes qu’il serait trop long d’exposer ici. La plupart de ces causes sont liées à l’absence de liberté (dont impôts et taxes sont l’une des expressions).

          7) L’article n’apporte aucune réponse à ce problème, il en oublie, voire dénigre même le coté systémique d’une économie : le problème pour le consommateur ne se pose pas en terme de valeur subjective, mais en terme de solution qui saurait à la fois restreindre l’expansion des prix vers le haut et vers le bas, c’est à dire finalement, en terme de valeur ajouté, de différence entre la valeur subjective et la valeur constatée.

          Incompréhensible. L’article porte sur la liberté, en particulier au sujet des échanges internationaux dont l’auteur montre qu’ils sont de même nature que les échanges locaux et qu’il n’y a donc pas lieu de les traiter différemment, donc de les entraver. Il montre que cette non entrave au commerce international est bénéfique à tous et qu’elle contribue donc à la prospérité de chacun. Il propose donc bien un élément de solution aux problèmes de diminution du pouvoir d’achat et de précarité que vous avez nommés ci-dessus.
          Sur ce que vous appelez « valeur subjective », si j’ai bien compris votre propos, il s’agirait de la valeur que prendraient les choses en l’absence d’impôts, de charges et taxes. Mais c’est exactement ce que veut l’auteur et ce que souhaitent tous les libéraux !

          8) Pourquoi devrais-je payer 1,10 euros un pain au chocolat, c’est à dire pourquoi dois-je payer (1,10 euros – 15 cts = ) 95 cts soit 86% de valeur ajoutée et à quoi sert cette valeur ajoutée (à l’État, au pâtissier …) ?

          On en a déjà parlé.

          9) Dès lors que l’État met en place une régulation de la valeur ajoutée, c’est à dire une application de la théorie marxiste selon laquelle la valeur provient du travail on en arrive bien évidemment à ce paradoxe.

          Donc, vous êtes contre la régulation, comme nous ! Reconnaître que la rémunération travail est la raison pour laquelle les choses ont un coût est bien antérieur au marxisme et n’implique nulle « régulation de la valeur ajoutée » ! C’est au contraire un dérivé du principe libéral selon lequel nul de devrait pouvoir être contraint de travailler gratuitement pour autrui ! Les prix (dans une société libre) sont le résultat d’un mixte complexe de coûts de production (dans lesquels interviennent à leur tour les 2 éléments suivants que sont les coûts du travail et la loi de l’offre et de la demande) et de la loi de l’offre et de la demande, à côté de laquelle les marxistes passent complètement.

          10) L’article passe complètement à coté du fait que pour 99% (ish) des gens, cette théorie de la valeur travail est un dogme, un axiome. Il est donc complètement incompréhensible ou tout du moins inaudible.

          100% des gens exigent un salaire pour travailler et sans travail, rien ne se produit !

          En fait, vous êtes parfaitement en accord avec l’auteur (et moi-même) mais votre esprit de contradiction (si non quoi d’autre ?) semble vous obliger à vous démarquer. Cordialement.

          • @Guy :

            Vous n’avez pas l’air stupide. Merci de passer du temps à clarifier. La partie importante se situe sur la fin de votre commentaire.

            1° L’article parle du prix des biens et services. Après avoir relu mon commentaire et le vôtre, vous admettrez peut être que le sujet de préoccupation des gens n’est pas la valeur subjective d’un objet (qui pour simplifier dans l’exemple du pain au chocolat correspond à 14% du prix constaté) mais dans la valeur accordée à la valeur ajoutée (les 86% de travail, de taxes, de frais etc…) C’est cette partie de l’économie qui est en cause, pas la valeur du bien. A la fois le % relatif (c’est la revendication des « libéraux » : baisser charges, taxes, réglementation) et la valeur relative (c’est la revendication des « protectionnistes » : jouer avec la monnaie pour modifier la concurrence) – c’est la première raison pour laquelle je dis que l’article est à coté de la plaque : il parle d’un concept qui en fin de compte ne porte que sur 14% du cas , alors que le problème porte sur les 86% qu’il n’adresse pas.

            2° Je ne pense pas que le prix subjectif gouverne le modèle économique. Pour faire court, je pense que l’économie à besoin de la VA (des 86%) et que réduire l’économie à la pure valeur subjective d’un bien soit un modèle qui fonctionne : l’économie a besoin de marges (que cette marge parte dans l’Etat ou dans les individus est une autre discussion) et cette marge n’a rien à voir avec la valeur subjective que l’on peut attribuer à un bien ou un service. Le marché ne porte pas sur les prix de chaque bien et service, mais sur LE prix (réel, moyen, constaté lors de de l’échange) dans une équation ou se mêlent prix moyen et quantité d’échanges.

            3° Je pense que la raison principale pour laquelle les gens rejettent le libéralisme économique, est précisément qu’il s’adresse à l’économie et non au préoccupations sociales des gens. Dans le modèle du pain au chocolat, la revendication porte bien sur le partage des 86%, les gens estimant que l’Etat est bien plus à même de gérer la répartition des 86% que l’économie. En gros il serait temps que les libéraux arrêtent de parler des 14% et de baisser la tête sur les 86%, ayant comme seule répartie qu’il faut réduire cette part devenue Obèse, sachant que cela est interprété comme une réduction de la valeur travail, c’est à dire ce qui dirige leur vie « économique », ce que vous avez résumé à tort par « 100% des gens exigent un salaire pour travailler »

            4° Les gens n’exigent pas un salaire, il exigent un revenu. Leur revenu est même dans leur esprit une constante qui fluctue très peu au court du temps : l’économie « domestique » considère un revenu permanent.
            https://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9orie_du_revenu_permanent

            C’est ce revenu permanent et ses fluctuations qui gouverne l’économie : l’échange (le prix moyen et la quantité échangée) crée la valeur et cette valeur se redistribue dans un revenu permanent attendu par les citoyens. C’est ce modèle cyclique qu’il faut considérer pour être pertinent, pas un modèle basé sur le prix des biens et services et sur la valeur travail.

            Voila pourquoi je pense que l’article est à coté de la plaque, voir contre-productif.

            • @ Stéphane Boulot. Tout cela me semble bien confus et j’avoue avoir quelques difficultés à vous répondre. Pourtant, je lis de temps en temps vos commentaires sur la politique ou l’histoire, commentaires que je trouve généralement plutôt sensés, bien documentés et cohérents. Parfois, j’y apprends quelque chose ou y découvre un point de vue auquel je n’avais pas pensé. C’est d’ailleurs bien le but de ces échanges entres personnes ayant, grosso modo, les mêmes valeurs, que de permettre d’enrichir et d’approfondir la connaissance de chacun.
              Essayons donc de procéder étape par étape, comme la dernière fois.

              1) Votre histoire de pain au chocolat à 15 cts, que vous appelez, de manière extrêmement inappropriée, « valeur subjective » ne tiens pas la route, pour les raisons suivantes, que je vous ai donné en filigrane dans mon dernier commentaires :
              – la valeur des ingrédients (chocolat, beurre, farine) comprends elle-même une part de taxes, de travail, d’ingrédients (exemple : blé) et de coûts de production, qui comportent eux-même une une part de taxes, de travail, d’ingrédients (exemple : blé sur pied) et de coûts de production et ainsi de suite jusqu’aux produits bruts tels qu’ils existent dans la nature (c’est à dire pas grand chose du point de vue de l’homme)
              – selon le même principe, la « valeur ajoutée » à votre pain au chocolat comprend une part de taxes, de travail, et de coûts de production, en sus des d’ingrédients
              – pourquoi s’arrêter au pain au chocolat et non à la barre de chocolat, au blé sur pied (en amont) ou à un petit déjeuner comportant des pains au chocolat (en aval) ?
              Sous prétexte qu’un particulier peut produire lui-même des pains au chocolat à partir des ingrédients pour un prix de revient de 15cts en faisant abstraction de la valeur de son travail (et encore, à condition de ne pas compter l’amortissement de son four et autres ustensiles, d’en produire en série, parce qu’en achetant la farine par paquet de 60g, le chocolat par barre de 5g et le beurre par plaque de 20g, je ne vous parle pas du prix de revient !), vous en déduisez que que la valeur du pain au chocolat serait de 15cts. A ce compte, vous pourriez considérer que la valeur du pain au chocolat pourrait être encore réduite (ou, à mon avis considérablement augmentée !) en achetant du blé, du lait et des fèves de chocolat que vous iriez chercher vous-même en Amérique du Sud ou en Afrique, pourquoi pas ?
              Le fait qu’il y a des gens qui préfèrent acheter des pains au chocolat à la boulangerie à 1,10€ plutôt que de les fabriquer eux-mêmes pour 15cts, prouve, que pour ces gens, la valeur subjective d’un pain au chocolat est bien de 1,10€.
              Évidemment, si personne n’achetait de pains au chocolats, non seulement, leur prix serait nul, mais aussi les prix de tout ce qui rentre dans leur composition (voir ci-dessus) sauf, si ces composants pouvaient être utilisés à la productions d’autres biens pour lesquels il y a une demande (exemple farine pour fabriquer du pain …), et ce, quelle que soit la quantité de travail contenue dans un pain au chocolat. C’est la loi de l’offre et de la demande.
              Ce n’est de la faute des libéraux si nous vivons dans un monde complexe, dont la compréhension, aussi superficielle soit elle, exige un minimum de réflexion.

              2) Outre l’invalidité des prémices (votre histoire de fausse valeur subjective), précisions que l’économie n’a pas de « besoins », du moins pas ceux que vous énoncez. Seuls les individus ont des besoins. L’économie n’a donc ni besoin de valeur ajoutée, ni de marge. En tant que science se proposant d’étudier les interactions complexes intervenant dans la production et les échanges de biens et services produits et désirés par l’homme, l’économie a besoin de sens de l’observation, de rigueur, de probité.
              J’aimerais donc que vous m’expliquiez en quoi les individus ont besoin de valeur ajoutée et de marge, ce qui est vrai, et que vous m’expliquiez pourquoi.

              3) Même remarque sur l’invalidité des prémices. Sur le reste, le libéralisme économique ne s’adresse pas à l’économie (c’est à dire à lui-même, ce qui serait absurde) mais bien aux préoccupations « sociales » et autres des gens. C’est la caricature qui en est faite par ses ennemis que vous décrivez. Lisez Bastiat, Von Mise, Rothbard, Fourastier, Salin, pour ne citer que ceux que je connais un peu, et vous verrez que leur préoccupation pour le bien être humain est au cœur de leur réflexion (même s’ils s’en défendent, comme l’immense Von Mises qui avait la prétention, probablement héritée du XIXe au cours duquel il était né, de construire une théorie étrangère aux valeurs). Seul le libéralisme, en permettant l’épanouissement du capitalisme, a permis aux peuples qui en ont accepté les principes, de se sortir de la misère séculaire dans laquelle l’humanité a vécu pendant des millénaires. Seul l’application des principes libéraux permet l’augmentation du niveau de vie, la réduction du temps de travail, l’allongement de la durée de la vie, l’optimisation des ressources naturelles et j’en passe Comment peut-on être de bonne foi et prétendre que le libéralisme ne s’occuperait pas des préoccupations des gens ? Les peuples qui tournent le dos au libéralisme par stupidité, cupidité, jalousie, finissent par obtenir ce qu’ils méritent : misère et tyrannie.

              4) Vous avez raison d’introduire la notion de revenu à la place de salaire puisque les revenus du travail peuvent se décomposer conceptuellement en salaires, profits et intérêts. Mais le fait de dire que tout le monde veut un revenu ne contredit en rien le fait que ceux qui travaillent en veulent un aussi, à fortiori ! Car, autant que je sache la catégorie de ceux qui travaillent est bien comprise dans la catégorie des gens, qui inclut ceux qui travaillent et ceux qui ne travaillent pas ! Tout ce que vous ajoutez, c’est de dire que même ceux qui ne travaillent pas veulent un revenu, ce qui est exact. Vous êtes-vous demandé pourquoi ?
              Voici ma réponse : si les gens qui ne travaillent pas veulent un revenu, c’est justement pour pouvoir s’approprier une partie du fruit du travail de ceux qui travaillent, car, s’il n’y avait pas besoin de travail pour produire tout ce dont nous avons besoin, tout serait gratuit. Personne n’aurait besoin de revenu. Personne n’aurait besoin de travailler. En demandant un revenu, ceux qui ne travaillent pas reconnaissent le principe selon lequel ne travail n’est pas gratuit (si non, ils ne demanderaient pas de revenu) en même temps qu’ils nient ce principe puisqu’ils exigent que ceux qui travaillent le fassent, au moins partiellement, gratuitement pour eux. Toute exigence de revenu par ou pour ceux qui ne travaillent pas est fondamentalement contradictoire. Cordialement.

              • @Guy :

                Je comprends vos questions, un fil de commentaires n’est sans doute pas la meilleure façon de discuter d’un sujet qui mériterait plusieurs heures et un dialogue moins asynchrone.

                1. La valeur subjective.

                Je comprends votre point sur la décomposition en travail, taxes, matières premières … mais ce n’est pas cela auquel je fais référence, je parlais marketing alors que vous parliez économie.

                Afin d’être finalement en mesure d’estimer un prix, chaque acheteur va combiner diverses informations et en déterminer une « valeur » la plus objective possible, qui n’est pas un chiffre unique, mais un ensemble d’informations et en déterminer une logique qui lui permettra de prendre sa décision.

                Le prix des composants est un de ces élément, mais pas le seul, c’est celui que j’ai pris pour le pain au chocolat parce qu’il est assez simple (autant pour moi, je crois que je vous ai plutôt embrouillé), le risque, la complexité, le savoir faire, l’image projeté, les prix généralement constatés, la disponibilité, les variantes, options, services, l’image, les recours, le travail (comme vous l’avais fait remarquer) etc… en sont d’autres qui tous entrent en jeu et se combinent pour former une « valeur objective » que l’acheteur va ensuite confronter au marché (c’est à dire aux différentes options possibles) pour aboutir à un « prix »

                Ce prix sera toujours élaboré en fonction des choix, des priorités de l’acheteur, qui viendront pondérer les différents critères, ainsi l’acheteur privilégiant la marque pondérera fortement la gamme de prix de cette marque, celui privilégiant la sécurité, considérera le prix en y incluant les assurances, les moyens de recours etc…

                En fait, cette évaluation aboutit à former plusieurs prix : un prix « plancher » (le but d’un acheteur n’étant pas d’acheter le plus cher possible, mais le moins cher possible), un prix « maximum » (au dessus du quel l’acte d’achat n’aura pas lieu), un prix « symbolique » (la cible de recherches) etc… Mais globalement, un des prix sera choisi comme étant le plus représentatif de la valeur du bien, un résumé de cette « valeur objective ».

                Il existe des dizaines d’ouvrage de marketing qui détaillent ces mécanismes de politique et d’élaboration de prix, un des rôles du marketing étant de composer ces éléments afin de fixer le « juste prix », exercice complexe qui a même donné un jeu télé du même nom.

                Le cerveau étant fainéant pas nature, il aura tendance à simplifier toute cette tâche complexe de comparaisons, de calculs, de pondérations etc…(tout le monde n’est pas trader…) et s’attachera finalement à une « valeur subjective » qui ne sort pas d’une démarche structurée de confrontation au marché, de choix d’options et des particularités, mais d’une autre logique bien plus intuitive qui correspond à la réponse la plus simple à la question « quel devrait être le prix ? » C’est à dire, si je fais abstraction du circuit de production, de distribution, des taxes, etc… et que je considère que j’ai une « machine magique » qui va fabriquer ce produit, qu’est-ce que je dois mettre en entrée pour avoir mon produit en sortie, quel prix je dois mettre en entrée pour avoir mon prix en sortie.

                Bien souvent, vous n’êtes pas en mesure de concevoir une « valeur subjective » (quels sont les composants qui entrent en jeu dans une tronçonneuse ?) et bien souvent cette valeur subjective est totalement déconnectée de la réalité (le prix se sa propre maison par exemple), mais cette valeur est en général assez partagée, parce qu’elle ne demande aucune expertise ni connaissance du marché.

                Pour revenir à l’article, je réfute le fait que la valeur subjective soit fonction du marché et de la monnaie : c’est une démarche culturelle induite par les mécanismes psychologiques et le fait que le cerveau fonctionne majoritairement par habitude et par croyance (et non par logique et par raison)

                2 – l’économie

                Je parlais de l’économie en tant qu’activité, et non pas en tant que science. Cette activité a des besoins : l’échange ne peux se produire que dans un environnement « stable et sur ». La VA est un besoin impérieux de l’économie, une économie qui fonctionnerait « à prix coutant » ou « au juste prix » (utopie du à chacun ses besoins) périclite parce qu’elle n’a pas les moyens nécessaires à son évolution.

                4 – Le capitalisme

                Vaste sujet de discussion, mais je ne considère pas le capitalisme comme faisant partie du libéralisme, mais comme étant pour l’instant le modèle le plus libéral que le libéralisme ait réussit à imposer au souverain, malgré les efforts continus de celui-ci pour maitriser l’économie (le nerf de la guerre) Il n’en reste que le capitalisme est devenu plus politique que libéral.

                Souhaitons qu’avec l’échec des Nations Providences, les nouvelles formes d’échange et les avancées technologiques, un nouveau modèle se dégagera, mais il reste à inventer. Une chose me semble certaine : ce ne sont pas les économistes qui l’inventeront : ce modèle s’imposera de lui-même parce qu’il sera plus performant que le précédent et uniquement si les libéraux s’imposent suffisamment face au souverain pour lui faire entendre raison (comme ils l’ont fait en Angleterre et aux USA en leur temps) afin que celui-ci y voit son intérêt … mais j’ai bien peur que le Peuple soit un souverain bien plus coriace que la famille royale d’Angleterre au XVIII°

                • Bonsoir et merci pour votre réponse. En gros, avec ces précisions, on est plutôt d’accord. Comme quoi, il faut toujours aller au fond des choses. Sur les détails, je n’ai pas le temps de vous répondre ce soir. J’essaierai un autre jour. Cordialement.

    • Le problème des économiste c’est que dès qu’il ne s’agit plus uniquement d’économie il se drapent derrière la théorie avec une forme de mépris non dissimulé: en gros c’est : abruti d’ouvrier au lieu de te plaindre et soutenir un candidat protectionniste va lire Adam Smith et la Richesse des nations tu seras moins con.

      L’auteur raisonne dans un système monde où la politique n’existe pas d’où la totale absence de profondeur de l’article.

      Le pire ce sont les élément de language quasi bibliques de l’auteur qui s’approche du  » en vérité je vous le dit « 

    • Stephane vous raisonnez vraiment de façon considérablement de la vente vous êtes passés totalement à côté du texte et les commentaires de guy qui sont particulièrement travaillé fondée intelligent sembles vous échappe également totalement

  • Pourquoi commencer l’article par « Trump » ? Il n’est même pas encore au pouvoir et il rognerait déjà sur les libertés ?

    • Le programme sur lequel il s’est fait élire comporte effectivement de très larges pans bien liberticides, aussi bien au niveau des libertés civiles qu’économiques. Comme il s’agit quand même du prochain POTUS, cela inquiète…

  • Voici un article de novlanguiste parfait : et blabla et bla bla… Avec une analyse erronée, le résultat ne peut être que très médiocre. il se trouve que que les seules courbes de croissances connues en France, tout particulièrement, et en Europe plus généralement sont, depuis + de 30 ans :
    Chômage
    Pauvreté
    Prélèvements obligatoires (impôts et taxes)
    Dette des états
    Cela fait 30 ans que vous vous plantez, mais vous persistez, le camp des « progressistes » est étonnant : analyse ? (y a-t*il analyse ?), aucune perspective et des solutions frisant bon l’idéologie, tout cela pour un résultat juste catastrophique : Chômage de masse, Pauvreté, Prélèvements obligatoires, Dette de l’état .
    Vous êtes désespérant, peut-être est-ce pour cette raison que certains Peuples vous contredisent. Mais bien sûr, pour vous « le Peuple » c’est dangereux, c’est Populiste. Vous mourriez d’envie de conclure de cette manière, me tromperai-je ?
    Quant au discours tenu sur les atteintes aux libertés, il est tout simplement intellectuellement, « Malhonnête ». La réalité est tout autre, les atteintes aux libertés sont élaborées en Europe par une oligarchie qui a décidé de faire le bonheur des Peuples contre leur gré : les oligarques, ils « savent »… Bizarrement, tous ces régimes « dictatoriaux » qui ont tenté de faire le bonheur de leurs Peuples contre leur gré on commis les pires exactions. Nous connaissons les millions de morts dont sont responsables ces gentils dictateurs du 20éme siècle (responsables mais pas coupables ?)…

    • Un commentaire auquel je sourirais volontiers mais qui ne s’applique pas à l’article au bas duquel il a été posté. Une erreur ?

  • Les commentaires sont fermés.

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