Brexit : 170 000 Français otages des négociations

Est-il juste que Londres et Bruxelles utilisent 4,5 millions de citoyens européens expatriés comme monnaie d’échange ?

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London By: Karen Roe - CC BY 2.0

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Brexit : 170 000 Français otages des négociations

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 11 décembre 2016
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Par Guillaume Périgois.

London By: Karen RoeCC BY 2.0

Alors que la décision de quitter l’Union européenne prise par les Britanniques le 23 juin 2016 marque un tournant dans l’histoire du continent européen, les postures de Londres mais aussi de Bruxelles et de certaines autres capitales européennes avant l’ouverture des négociations pourraient avoir des conséquences réelles et immédiates pour nos compatriotes français vivant au Royaume-Uni.

La libre-circulation, thème repoussoir de la campagne

On s’en souvient, le camp du « Leave » avait fait de la libre-circulation au sein de l’Union européenne un thème repoussoir lors de la campagne référendaire. Mais, à la veille des discussions informelles portant sur le Brexit lors du sommet européen du 15 décembre 2016 auxquelles Londres ne sera pas convié, cette question hante maintenant à la fois la situation des citoyens des 27 autres États membres résidant au Royaume-Uni et celle des citoyens britanniques vivant dans le reste de l’Union.

Actuellement, plus de 176 000 Français vivent au Royaume-Uni. Alors que certains, établis de longue date, peuvent avoir pris la citoyenneté britannique, ce n’est pas le cas de la plupart. Cela laisse beaucoup de nos compatriotes dans une position précaire, ne sachant pas s’ils seront autorisés à rester au Royaume-Uni une fois que le pays aura quitté l’UE.

La Grande-Bretagne n’ayant vraisemblablement pas la possibilité de lancer la procédure de sortie officielle avant mars 2017 et étant donné qu’il est illusoire qu’un accord formel soit signé avant une période de deux ans suivant cette procédure, le risque d’une incertitude prolongée est important.

Les problèmes qui se posent aux expatriés

Imaginez-vous avoir déménagé en Grande-Bretagne en mai 2016 alors que tous les sondages donnaient le « Remain » gagnant, pour découvrir que le Royaume-Uni est susceptible de quitter l’Union dès avril 2019 ? Trois ans de résidence en Grande-Bretagne ne vous qualifient pas pour obtenir la résidence permanente au Royaume-Uni.

Très concrètement, cette interrogation signifie qu’il est impossible pour vous de planifier sereinement l’instruction de vos enfants, l’achat d’une résidence ou l’évolution de votre carrière.

Après le référendum, certains candidats au leadership du Parti conservateur britannique ont insisté sur la nécessité pour les ressortissants de l’UE déjà résidents en Grande-Bretagne d’être assurés de pouvoir rester après le Brexit. Malheureusement, Theresa May n’était pas l’une d’entre eux, le nouveau Premier ministre britannique étant d’avis que les ressortissants de l’UE en Grande-Bretagne ne seraient assurés de leur résidence que si l’UE faisait de même pour les citoyens britanniques établis dans le reste de l’Europe.

Le Conseil de l’UE va-t-il adopter une position intransigeante ?

Cette solution sous-optimale semble être la position du gouvernement britannique alors qu’il tente d’obtenir un accord informel lors de la prochaine réunion du Conseil de l’UE la semaine prochaine. La Grande-Bretagne garantirait les droits de résidence de 3,3 millions de citoyens européens vivant en Grande-Bretagne ; en échange l’Union ferait de même pour les 1,2 million de citoyens britanniques qui vivent dans les 27 autres États-membres.

Hélas, cette proposition imparfaite a rapidement été balayée lorsque le président du Conseil européen Donald Tusk a refusé d’engager toute discussion jusqu’à ce que la Grande-Bretagne adopte officiellement l’article 50 du traité de Lisbonne. Cette adoption est attendue d’ici mars 2017, mais pourrait être freinée par divers problèmes juridiques au Royaume-Uni.

Comme Mr Tusk, la chancelière allemande Angela Merkel et Michel Barnier, le négociateur en chef de la Commission pour le Brexit auraient également fait le choix d’une ligne dure lors des négociations, refusant de chercher un accord informel sur la question des citoyens européens expatriés jusqu’à l’adoption de l’article 50.

Les expatriés ne sont pas une préoccupation

Quelle est la motivation de Londres ? Est-ce de prétexter qu’un accord informel sur la question des expatriés créerait un précédent pour négocier informellement d’autres dispositions du Brexit ? Quelle est la motivation de MM. Tusk, Barnier et de Mme Merkel ? Pensent-ils que cela donnera à l’Union l’avantage lors des négociations ? Estiment-ils que les Britanniques vivant en Europe, et ayant voté à une majorité écrasante pour rester dans l’UE, devraient être punis pour le vote démocratique de leur pays ?

Est-il juste que Londres et Bruxelles utilisent 4,5 millions de citoyens européens expatriés dans l’Union (1,2 million de Britanniques dans le reste de l’UE et 3,3 millions de citoyens européens vivant en Grande-Bretagne) comme monnaie d’échange ? C’est mettre ceux d’entre nous qui vivent en dehors de leur pays d’origine au cœur de l’incertitude d’un processus de négociation long et incertain.

176 000 de nos compatriotes vivant au Royaume-Uni ne devraient pas être traités comme des pions lors des négociations du Brexit.

L’irresponsabilité de cette position apparaît encore plus surprenante tant l’évidence d’un arrangement est grande. L’Espagne ne va pas expulser 309 000 retraités britanniques et personne en Grande-Bretagne n’a préconisé l’expulsion des 411 000 ressortissants Irlandais qui y sont établis. Même le Parti pour l’indépendance du Royaume-Uni (UKIP) et la campagne «Leave» ont exprimé l’avis que les ressortissants de l’UE27 résidant actuellement au Royaume-Uni devraient être autorisés à rester.

Londres et Bruxelles prennent en otage 4,5 millions de personnes, qui sont tous des citoyens de l’Union. Cela doit cesser. Libre à Bruxelles d’être déçue par la décision du peuple britannique, mais les Européens resteront nos voisins, alliés et collègues des deux côtés de la Manche. Certains de nos citoyens vont continuer à vivre au Royaume-Uni et certains Britanniques vivront et visiteront sans aucun doute le continent. Pour le bien de toute l’Europe un accord visant à respecter les droits de tous nos citoyens devrait être convenu rapidement par toutes les parties.

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  • Le problème est effectivement crucial.
    A la base, si la proposition de conciliation réciproque émane effectivement de l’Angleterre, alors c’est bien à l’UE de respecter les citoyens. Je crains cependant que les membres du Conseil et leur Président ne soient des revenchards pour qui l’habitant de l’UE est en définitive moins qu’un pion.
    Et finalement il est bien possible que cette simple question, qui tient presque de la diplomatie entre grandes nations, ne précipite la décomposition du puzzle…
    L’Euro, le respect des citoyens, l’Union : tout ça est en train d’éclater avec fracas. Que nos médias n’entendent pas. Sauf ici..

    • heu c’est l’UE qui sort du RU ou c’est le contraire?

      J’ai du mal à saisir votre propos, l’UE n’a fait aucune promesse démagogique sur l’issu du vote au contraire du RU.

      Justement comme vous le faites remarquer cette question diplomatique entre grandes nations permettra de mettre au grand jour l’union de façade des bureaucratie nationales sur le sujet; cela ayant pour conséquence que la bureaucratie bruxelloise (l’UE comme organisation ) aura l’opportunité se dédouaner de manière décomplexée et de remettre clairement en cause le cadre intergouvernemental et bilatéral des négociations.comme une carence dans le triangle institutionnel de l’UE (Commission, Conseil Parlement).

      Quel enjeux pour les expatriés anglais installés dans d’autres pays que la France et vice versa? l’interrogation de l’auteur n’est elle que spécifique à la France?

      • J’ai du mal m’exprimer. C’est bien le RU qui quitte l’Europe. Mais la question des citoyens européens actuellement résidents se pose bien au RU : que vont-ils faire de tous ces étrangers qui deviendront des illégaux ? Si j’ai bien compris, le RU propose de les garder sans obligation spéciale, et demande en contrepartie (et ça me semble à la fois légitime et constructif) que le même traitement soit accordé à ses citoyens résidant en UE.
        Rien de spécifique à la France qui serait de toute façon bien incapable de proposer la moindre réflexion sur le,sujet (mais ceci n’est que mon avis que je ne demande pas à partager…).
        L’UE à beau montrer ses crocs et ses gros bras, et vouloir moucher le RU, le problème est bel et bien réciproque. Une solution claire, légale et prenne me semble nécessaire. Que ce soit le RU qui ouvre la négociation (car il doit y en avoir une, avant la sortie effective du RU de l’Europe) montre à mes yeux où se trouve (aujourd’hui) la partie la plus responsable. De l’autre côté du channel…

        • Theresa May a depuis Juin indiqué qu’elle ne veut pas donner aux citoyens de l’UE la garantie que nous pourrons garder nos droits acquis car elle veut garder ‘ses cartes près de sa poitrine’ donc ses tactiques de négociation secrètes. Après quelques mois, elle demande à Bruxelles de donner ces droits aux Britanniques vivant en Europe d’abord, sachant bien qu’il ne peut y avoir de négociations avant que l’Article 50 ne soit invoqué.

          Si elle décidait de garantir ces droits maintenant, et si l’UE refusait de réciproquer ce serait l’UE qui aurait des problèmes par rapport à la Declaration de nos droits en Europe. A mon avis, c’est un choix politique pour apaiser ceux qui ont voté Brexit dont beaucoup ne comprennent pas comment l’EU marche. Vu le nombre de groupes qui essaient de stopper ce Brexit, et il faut se rappeler que Theresa May ne voulait pas sortir de l’UE, même si elle répète sans cesse c’est le choix du peuple Britannique, on peut se demander pourquoi elle joue de ‘jeu’ (puisque nous sommes des cartes près de sa poitrine).

        • @ PukuraTane

          De fait, il faut remettre les choses dans leur contexte: ce n’est pas l’U.E. qui est demandeuse d’exit britannique. La Grande-Bretagne a souvent joué un jeu avec l’Union Européenne, dans le sens de la protection de ses seuls intérêts (« My money back! »). Et la France n’a pas caché sa volonté d’une négociation dure: il serait anormal d’exiger de l’Union Européenne des concessions sans contreparties solides.

          L’Union a demandé que soit rapidement exécutée la demande de bénéfice de l’article 50, ce qui n’aura pas lieu avant mars 2017 (peut-être): ce n’est déjà pas un « geste de bonne volonté » des Britanniques, qui laissent les 27 autres pays dans l’incertitude: manifestement, le brexit n’est pas la panacée qui avait donné lieu à un une vague d’enthousiasme naïf en juin, sur Contrepoints.

          Dans l’article, en plus, il serait question d’un « accord informel », ce qui n’est clairement pas sérieux: personne ne sait encore comment l’U.K. va gérer le brexit, avec quel degré démocratique: quelle autorité aura le gouvernement de Mrs May déléguée par la Chambre britannique?

          On ne sait que trop que dans une négociation, « tant qu’il n’y a pas d’accord sur tout, il n’y a d’accord sur rien »! Il ne faut pas laisser la Grande Bretagne « saucissonner » cet accord, pour obtenir les meilleurs bénéfices dans chaque chapitre. Un accord ne pourra être conclu qu’avec des concessions, l’Union Européenne devant recueillir l’accord de chacun des 27 Pays-membres et la commission européenne n’a évidemment pas le droit de s’engager dès maintenant sur ce genre d’échange « informel » qui n’a même pas été proposé officiellement par le premier ministre britannique.

          Cet article est donc complètement prématuré et parler de « citoyens pris en otage » est une expression ridiculement excessive, actuellement!

          • Je suis d’accord avec vous sur tous points, sauf votre conclusion. C’est en ce moment que les citoyens de l’UE ne savent pas si ou comment ils pourront aller chez le médecin en 2019, et des maintenant: doivent ils acheter une maison, doivent ils commencer 3 ou 5 ans d’université, un employeur risque tel de préférer un Britannique quand jusqu’en Mai 2016 il n’y avait pas de difference (il n’a pas le droit, bien sur, mais allez le prouver). Vous trouvez l’expression excessive, peut etre, mais pour beaucoup de citoyens de l’UE (surtout ceux qui n’ont pas de moyens financiers qui permettent de moins s’inquiéter) ceci est une période difficile, et oui certains se sentent pris en otage quelque part.

  • Navré mais il faut être naïf pour ne pas se rendre compte qu’un « accord informel » aurait des conséquences désastreuses sur le plan national de chaque parties prenantes, laisse moi vous traduire la définition de ce type d’arrangement: comité restreint, à huit clos, seuls les pays les plus influents de l’UE auraient droit au chapitre, filtrage de l’information pour ne rien laisser passer de politiquement sensible et faire en sorte que toute conséquences négatives sur le plan national quelque soit le résultat des négociations soit dilué dans une onctueuse conférence de presse destiner uniquement à rassurer la presse.

    Etre expatrié c’est aussi prendre des risques et faire fasse à un contexte politique et économique extérieur qui est dynamique et qui ne va pas toujours dans le sens des intéressés et ça indépendamment de l’opinion que l’on peut avoir le Brexit.

    Bruxelles ne prend en otage personnes ni Londres , c’est beaucoup trop réducteur et déresponsabilisant: posez vous la question de savoir si dans un contexte électoral assez chargé à l’échelle de l’Europe : quel Etat parmi les membre de l’Union Européenne indépendamment de l’opinion que l’on se forge sur sa politique intérieure aurait un certain intérêt (cela ne signifie pas défendable) à ce que les négociations soient avec le moins consensuelles possibles?

    Je dirai qu’être expatrié à Londres actuellement fait parti de la prise de risque que n’importe quel expatrié prend dans l’environnement international actuel, il y aura des gagnants et des perdants. Pourquoi les cajoler et au détriment de qui sinon des français restés en France et des anglais restés en Angleterre?

    Que pense les expatriés français anglais du Brexit? et d’

    Ailleurs que pense les français et les anglais de leurs expatriés respectifs?

    Pourquoi vouloir discriminer les expatriés des non expatriés?

    « Pour le bien de toute l’Europe un accord visant à respecter les droits de tous nos citoyens devrait être convenu rapidement par toutes les parties. »

    Pour repousser les aspects les moins reluisants de la négociations et les faire éclater au grand jour une fois que les bureaucraties nationales se seront renouvelles laissant leur effectifs d’aujourd’hui dans l’impunité politique la plus totale?

    Les arrangements informels et consensuelles pour le bien de l’Europe c’est ce qui conduit à accepter la Grèce dans l’UE indépendamment de sa situation économique, c’est ce qui a conduit à s’illusionner sur le miracle espagnol, portugais, italien : je me rappelle encore mes livres d’histoire géo qui traiter de la situation économique de ses pays avec le même engouement que pour Singapour, la Corée du Sud sans se rendre compte que tout cela n’était qu’un château de carte.

    Je préfère la rupture franche et honnête quitte à se que le RU et l’UE négocient dans quelques années histoires que chaque partie apprécient à termes les tenants et aboutissant d’un tel processus qu’une négociation informelle et consensuelle mais hypocrite.

    • Au vu de la situation européenne, ne pas émigrer est aussi prendre un risque…et si l’on suit votre raisonnement, les juifs étaient en tord lorsque nombre d’entre eux ont choisi de fuir le régime de l’homme de l’année 1938 ?

      En France, l’Etat menace de vous confisquer votre epargne pour pallier à l’incurie de ses ponctionnaires, le fisc est sur les dent pour coller des redressements fiscaux iniques à qui aurait le malheur de passer d’autoentrepreneur à indépendant / créateur d’entreprise…

      Il est dans l’intérêt des peuples de l’UE et du RU qu’un accord comme celui négocié avec la norvège soit obtenu, mais pour des raisons bassement idéologique (et idiotlogique) les sinistres du gouvernement fantoche qui nous dirige actuellement y sont opposé…et les allemands montrent les dents car ils ne seront plus que les seuls contributeurs net au pot commun de l’UE puisqu’après Hollande, les finances de la France mettront énormément de temps à sortir du rouge…

      • Allez on nous ressert les heures les plus sombres de l’Histoire teinte de point Godwin qui permet d’éviter toutes mes questions

        Dsl Charles W mais je méprise de la manière la plus forte ce genre de raisonnement.

        Seriez vous donc incapable de vous libérez de vos jugements de valeurs personnelles et de réfléchir par vous même , en quoi votre réponse apporte de la construction au débat?

        Vous reprenez bêtement les conclusions de l’auteur de l’article que je respecte par ailleurs pour dire en gros : c’est dans l’intérêt de l’Europe et de l’Angleterre fin de la discussion : vive le nivellement par le haut !

        Vous restez coller à l’exemple français : 170 000 expats sur plus de 4 millions et les autres ?

        • Je souligne juste le fait qu’émigrer ou rester comporte un risque, risque que l’on accepte ou pas. Si l’on émigre on choisi de se plier à la réglementation du pays d’accueil (ce que certains semblent avoir du mal à accepter)…et si l’on reste, on choisi de se plier à la règlementation de son pays d’origine. Point barre.

          • Effectivement nous devons nous plier a la réglementation du pays d’accueil, chose que j’ai faite depuis 30 ans. Maintenant mariée a un Britannique, deux enfants Britanniques et Français, mon pays d’accueil a décidé de changer ses lois et ne plus accepter les lois de l’UE. Tout ce que nous demandons est que les droits acquis qui nous ont permis de vivre dans notre pays d’accueil depuis plus de 5 ans ne nous soient pas enlevés. Pourrons nous toujours voir un docteur? Une femme au foyer étrangère par exemple dont le mari Britannique gagne moins que £35,000 n’a pas le droit de resider sans assurance médicale. Parfois la réglementation du pays d’accueil change tellement que rester peut nous faire devenir ‘hors la loi’ alors la oui, il me semble juste d’avoir du mal à l’accepter.

      • Vite créons un syndicat des expatriés français au RU !

        Les éléctions approchent à grand pas on fait mine de nous les déterrer de manière opportuniste.

      • « Il est dans l’intérêt des peuples de l’UE et du RU qu’un accord comme celui négocié avec la norvège soit obtenu, mais pour des raisons bassement idéologique (et idiotlogique) les sinistres du gouvernement fantoche qui nous dirige actuellement y sont opposé… »

        D’où tenez-vous cela ?

        Manifestement, vous ne connaissez pas la teneur de l’accord qui lie la Norvège à l’Union européenne. Pour rappel, la Norvège garantit la libre circulation des marchandises, des personnes, des services et des capitaux, la non-discrimination, ainsi que des conditions égales de concurrence à travers tout l’Espace économique européen. La Norvège coopère aussi avec l’Union européenne dans des domaines comme la justice et les affaires intérieures, la politique étrangère, la politique énergétique et la recherche. La Norvège contribue également au budget européen.

        Jusqu’à plus ample informé, ce serait plutôt les Britons qui seraient opposés à un accord « à la norvégienne ».

        • Les « britons » comme vous les appelez ont rejeté l’afflux d’un certain type d’immigration lié aux politiques russe, américaine, saoudienne et turque au moyen orient…un accord du type de celui noué entre la norvège et l’ue garantirait donc la libre circulation des ressortissants européens, sans pour autant permettre à n’importe quelle personne rentrée plus ou moins légalement sur le territoire européen de rejoindre légalement le royaume uni.

          Pour le reste, la politique du RU en matière d’immigration ne changera pas énormément étant donné qu’ils pratiquent une certaine sélection.

          • « …un accord du type de celui noué entre la norvège et l’ue… »

            …signifierait qu’une personne séjournant légalement dans l’Union européenne devrait pouvoir librement circuler en la Grande-Bretagne. C’est bien ce genre de chose que les Brexiters refusent. Donc, inutile de faire croire que ce serait l’Union européenne qui refuserait un scénario à la norvégienne.

            Et rappelons quand même que le scénario à la norvégienne signifie aussi accepter plus de 75% de la législation communautaire (sans avoir voix au chapitre lors de la confection de cette législation) + cracher au bassinet.

            Si le gouvernement britannique accepte un scénario à la norvégienne, on pourra dire que les Brexiters se seront bien fait enflés.

  • ils n ont qu a demander la nationalite britannique …!!

    • Le nombre de ressortissants étrangers ayant fait la demande d’obtention de la nationalité anglaise a explosé après le vote favorable au Brexit.

      Il faut juste savoir que les conditions d’obtention ne sont pas triviales. Si vous êtes marié à une personne anglaise, il faut pouvoir prouver avoir vécu et travaillé au moins 3 ans en Angleterre. Cinq si vous n’êtes pas marié. A cela s’ajoutent des tests linguistiques, et d’autres culturels, i.e. connaître l’histoire du royaume.

      Donc ne vous inquiétez pas, ceux qui peuvent le font, et avec plaisir !

    • cela coute £1,300, il faut avoir un certificat de residence depuis 5 ans (chose nouvelle pour les citoyens européens depuis 2015 donc avant le referendum), gagner plus de £35,000 ou avoir un conjoint qui gagne cette somme et avoir une assurance maladie privée. Un parent qui garde les enfants, ou une personne âgée ou malade a la maison ne peuvent donc pas obtenir le droit de residence permanente (chose que nous avions jusque la puisque nous sommes encore dans l’UE). Ce n’est pas si simple, malheureusement. Et puis pour un Français, devoir devenir un ‘sujet’ de la Reine, pas un simple citoyen Britannique c’est un peu bizarre….

  • une fois de plus personne ne remet en cause ce mythe nationaliste selon lequel les expatrié-cé-mové. Par contre les mêmes benets suivistes viendront s’esbaudir sur le « melting-pot » americain, OMG on devrait les imiter, ce brassage interculturel, tous ces expatriés et migrants qui se fondent dans une même grande démocratie tagadatsoin .. sauf qu’à bien y regarder, les migrations ont fait l’Europe au cours des siècles, bien avant les USA, ce que nos rétrogrades d’aujourd’hui veulent l’oublier, tout en regrettant le temps béni des colonies. Je sens là comme une contradiction contradictoire, mais rassurez-vous, l’Europe fera tout pour garder les diplômés d’Oxford europhiles qui voudront rester sur le continent, considérant que c’est l’Angleterre qui a financé leur formation et que c’est tout bénef. Peut-être même que certains travailleront pour l’UE et « contre » le RU pendant les futures négociations. Mais les « résidents » doivent comprendre, en bons citoyens européens, que la procédure du brexit doît être respectée, qui veut qu’avant le « triggering » de l’art.50 par le RU, rien ne peut être entamé. Ne pas ramener le débat au niveau de la tripaille instinctuelle, comme le font les brexiters chauvinistes, tout en polémiques et esprit conflictuel, se complaisant dans l’euro-bashing reducteur. D’ailleurs, les britanniques résidant dans l’UE n’ont pas été autorisés (!) à voter pour le referendum, alors que les premiers concernés. On se doute bien que sinon, le résultat aurait été autre .. chère vieille Albion !

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