Par la rédaction de Contrepoints.

Un sondage BVA pour France Active1 s’intéresse à la jeunesse française et son rapport à l’engagement et à l’entrepreneuriat. Elle montre que les jeunes sont majoritairement confiants dans l’avenir mais qu’ils ne sont pas satisfaits de la situation du pays.
La jeunesse est entreprenante
55% des jeunes interrogés aimeraient créer ou reprendre une entreprise. 6% d’entre eux l’ont même déjà fait. L’indépendance est la valeur qui attire le plus les entrepreneurs potentiels (49%), ainsi que le fait de faire de sa passion son métier (39%) ou encore, tout simplement, de gagner plus d’argent (34%).

On ne pourra pas taxer la jeunesse de rêveuse puisque seuls 11% des créateurs potentiels le feraient pour changer le monde et 12% pour montrer que d’autres modèles économiques existent.
Parmi ceux qui ne souhaitent pas se lancer dans la création ou la reprise d’entreprise, 46% trouvent que c’est trop incertain, 42% n’ont pas les moyens financiers et 36% n’ont pas d’idée particulière. Seuls 9% ont peur de ne pas être suffisamment épaulés et 15% ne sauraient pas comment s’y prendre. On notera aussi que la jeunesse compte préférentiellement sur des professionnels (comptables, banquiers, juristes, à 54%) et son entourage (47%) pour se lancer. Seuls 28% des jeunes comptent sur les associations d’aide à la création d’entreprise, 24% sur le réseau professionnel ou étudiant et 21% sur les pouvoirs publics.
Une bonne confiance dans l’avenir
49% des jeunes interrogés sont confiants pour l’avenir et 27% sont optimistes sur le plan personnel. Pour ce qui est de l’aspect professionnel, ces proportions sont respectivement de 43% et de 22%. Malgré cette confiance et cet optimisme, la jeunesse estime que la société évolue dans un sens négatif à 69% et 79% pensent qu’un autre modèle économique et social est possible. La jeunesse se dit aussi engagée (59%) quelle que soit la cause, en contribuant à préserver l’environnement (48%) ou en faisant preuve de civisme (45%) ou encore en venant en aide aux autres (36%).

La génération des moins de 30 ans a le sentiment d’être plus individualiste (69%), plus pessimiste (63%) et plus désenchantée (53%) que celle de ses parents. Pour autant, elle pense qu’il est plus facile de s’exprimer (53%), plus difficile de se mettre à son compte (48% plus difficile, 20% autant) et plus difficile de réussir sur un plan professionnel (64% plus difficile, 20% autant).
Aidez la jeunesse et la jeunesse s’aidera
La jeunesse française est optimiste. Elle veut pouvoir créer, entreprendre, s’engager. Pour cela, elle fait confiance à la société civile plus qu’à l’État. Si elle estime, probablement à juste titre, que les conditions sont plus difficiles que pour la génération de ses parents, elle ne perd pas espoir. Et si on laissait la possibilité à la jeunesse d’exprimer son potentiel et de décider, à son échelle, celle d’une association, d’un comportement au quotidien ou de son entreprise, de l’orientation qu’elle veut donner à sa vie et à la société ? Et si on essayait le libéralisme ? La jeunesse est mûre.
-  Enquête réalisée auprès d’un échantillon représentatif de jeunes interrogés par Internet du 2 au 13 septembre 2016. Échantillon de 1002 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 à 29 ans. La représentativité de l’échantillon est assurée par la méthode des quotas appliquée aux variables suivantes : sexe, âge, profession de l’individu, catégorie d’agglomération et région. ↩
Les jeunes Français sont optimistes et aiment l’entreprise….
Le titre , à lui seul , interpelle , quant à l’article , il est du même tonneau…
La réalité ( ils votent avec leurs pieds , disait Wladimir Illitch Oulianov) est bien que les jeunes et moins jeunes diplômés français , ainsi que les manuels entreprenants français votent avec leurs pieds , en partant à l’étranger …