Centenaire de Verdun : Black M déprogrammé, mais est-ce le vrai problème ?

Faut-il commémorer pour organiser une grande fête ? Vu le nombre de morts et de destructions, cela semble déplacé.

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Centenaire de Verdun : Black M déprogrammé, mais est-ce le vrai problème ?

Publié le 13 mai 2016
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Par Jean-Baptiste Noé.

Le rappeur Black M pour commémorer Verdun ?
By: vasse nicolas,antoineCC BY 2.0

Que le rappeur Black M ait été choisi pour animer le grand concert des commémorations du centenaire de Verdun et c’est toute la toile qui s’enflamme. Au-delà de savoir si ce choix est judicieux ou de mauvais goût, c’est l’essence même des commémorations nationales qui est posée.

Qu’allons-nous en effet commémorer en nous rappelant la victoire de Verdun ? La victoire sur les Boches et les Doryphores ? Sûrement pas depuis les grands élans de la réconciliation franco-allemande. Le sacrifice de milliers de Français morts pour leur patrie et pour empêcher l’invasion étrangère ? Ce patriotisme est rangé au rayon des vieilleries et n’a plus trop la cote chez les gouvernants. La gloire des généraux qui ont contribué à la victoire ? Il n’est pas certain que l’on parle du Maréchal Pétain qui ne fut pas le vainqueur, mais un des vainqueurs de Verdun.

Le sens des commémorations

Avec Verdun, c’est le sens des commémorations qui est posé, ainsi que la place de l’Histoire. Faut-il se souvenir pour que de tels événements ne se reproduisent pas ? Mais un événement ne se reproduit jamais de façon identique. Faut-il commémorer pour organiser une grande fête ? Vu le nombre de morts et de destructions, cela semble déplacé.

Si l’on comprend qu’il est bon de se souvenir, on ne comprend pas trop quel sens donner à ce souvenir. Fêtant le premier anniversaire de la guerre contre Sparte, Périclès honora les morts d’Athènes en utilisant l’oraison funèbre comme un plaidoyer pro domo.

C’est là qu’il parla d’Athènes comme étant l’école de la Grèce, et qu’il salua le sacrifice des soldats morts comme étant le sacrifice des soldats de la liberté contre la servitude. Toute commémoration est le reflet d’une idéologie politique. On commémore Verdun, mais on ne parle pas de la bataille de la Somme, pourtant plus décisive.

On évoque les soldats en général, mais on ne parle ni des généraux ni des hommes politiques (exit Poincaré et Clemenceau). Il y a 1 700 ans est né saint Martin. Il y a 500 ans fut conclu le concordat de Bologne. Il y a 250 ans, Bougainville commença son tour du monde. Il y a 200 ans fut promulguée l’ordonnance sur l’instruction primaire. Autant d’événements plus importants pour la France que la bataille de Verdun, mais qui n’auront pas droit aux honneurs d’un discours d’un président en fin de règne et d’un concert d’un chanteur de rap mainstream.

Le vide du pouvoir

Cette commémoration est le miroir qui nous montre le vide du pouvoir et de la réflexion politique. Incapable de donner de la grandeur, la commémoration s’échoue dans le néant. Elle devient une kermesse pour amuser le peuple, sauf que le peuple ne viendra pas et ne regardera pas un spectacle qui ne l’intéresse pas.

L’ensemble des Français aurait sûrement préféré une commémoration sobre, avec reconstitution historique et présentation d’objets de la bataille. Cette commémoration croit parler à l’ensemble de la population ; elle ne s’adressera en fait qu’à ceux qui l’ont commandée. Elle révèle la vacuité d’un pouvoir, la coupure des dirigeants et du peuple, l’inculture des organisateurs. Ce vide et ce néant sont bruissant de paroles : ils témoignent d’un pouvoir déculturé et coupé des réalités.

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  • La raison est simple, pour 2017 le PS veut faire monter le FN.

  • ‘Pourquoi pas Gogol 1er et sa horde pour fêter la libération d’Auschwitz avec sa chanson  »Adolf mon amour »?

  • Pour moi, le seul et unique intérêt est de rappeler à quel point Verdun est le symbole du suicide européen, avec achèvement 20 ans plus tard.
    C’est l’occasion de rappeler ce qui rapproche les nations européennes et en même temps à quel point nos différences sont la richesse du continent.

  • Verdun reste une grande bataille (une boucherie également) . Si l’offensive allemande avait été couronnée de succès, nous aurions probablement perdu cette guerre. Il n’est donc pas choquant de commémorer cet événement.
    En revanche j’avais été choqué lorsque l’Etat avait en 2014 salué médiatiquement l’entrée en guerre et annoncé un grand programme mémoriel pendant quatre années.
    Il suffirait de rappeler et enseigner correctement cet événement majeur pour l’Europe, à l’école… Mais là c’est le vide puisque l’aspect chronologique de l’Histoire est aujourd’hui rejeté, pour la « thématique »…

  • Certes, mais Black M reste un problème particulièrement grave.

    • Ca veut dire quoi le M de Black M? Juste pour ma culture personnelle…

    • Oui vous avez raison : avoir penser à Black M est bien un problème en soi : cet individu ne respecte pas la France ( baiser cette conne de France ), catégorise les populations ( les kouffars= non musulmans ) , chante qu’il faut tuer les homosexuels et couper leur pénis etc etc…. C’est donc une vraie provocation et bien sûr que ce n’est pas par hasard.A travers ce choix il y a un objectif et une stratégie.Black M ne représente pas l’amusement ( excepté peut être pour un public de racailles) mais bien la volonté de détruire les valeurs du pays.

  • article très juste. Le principe même d’une fête est juste insultant, insultant pour les morts, insultant pour les vivants : croit-on que les jeunes ne sont bons qu’à faire la fête, qu’ils ne participeraient pas à une commémoration aussi grave que l’événement ?

  • C’est bizarre: on va « s’amuser » à l’occasion de la commémoration de Verdun, mais on interdit à des citoyens de s’amuser devant un spectacle de Dieudonné…
    Quand l’Etat décrète le temps, le lieu et la manière de l’amusement, il y a de quoi s’inquiéter. En fait, ça ne nous amuse plus du tout…

  • Là en l’occurrence si puisqu’il s’agit de Verdun et non pas des nombreuses autres non commémorations que vous sitez. Faire venir sur un sol ou tant d’hommes sont morts dont ou en particulier des français, un chanteur insultant les français, ces français, ne me semble pas judicieux. Ensuite qu’est ce qu’une commémoration, que devrait on commémorer, comment devrait on le faire ? Des bouchers de 14-18 ont bien leurs statuts. Et des « poilus » fusillées car ils ne voulaient pas mourrir inutilement que l’on ne réhabilite pas ou du bout des lèvres ?

  • Bonjour

    Pour commencer, juste une précision, Clemenceau n’était pas au pouvoir lors de la bataille de Verdun

    Ensuite, et en accord avec de nombreux commentateur, cette provocation est simplement la version hollande de « J’irai cracher sur vos tombes »

  • il va y avoir un beau rassemblement de pro black M pour ce concert …..j’ose espérer que celui ci ne crachera pas sur nos soldats morts pour la france ;et que ce concert ne va pas dégénérer…..

    • bah si! Au moins si cela dégénère peut être qu’Hollande va mettre un coup de frein à ses provocations et à son entreprise de destruction de la nation et de ses valeurs. En fait, il teste la capacité de résistance des Francais.Sans réaction il comprend qu’il peut aller encore plus loin.

      • Quelles sont les soi-disantes valeur de cette soit-disante nation? Et je ne parle pas des valeurs fantasmés qui s’affiche sur les pièces de monnaies et qui n’ont jamais véritablement eu court dans ce pays et en premier lieu cette fameuse liberté et les « droits de l’homme ». La France s’enorgueilli de valeurs qu’elle n’a jamais pratiqué et qui ne serve qu’a entretenir le mythe d’une nation fictive qui n’a jamais existé.

        • Ce n’est pas vrai, la France était un des pays les plus libéral du monde à la fin du 19e siècle et au début de 20e siècle. Toutefois il est vrai que cela est maintenant sortit des mentalités. Ces valeurs sont détruites, on ne peut que souhaiter un retour mais pas la conservation. Je ne défend pas Prolux, c’est justement à cause des gens comme lui qui ont justifié le tout état pendant tout le 20e siècle que ces valeurs ont été détruites, il veut conserver cette idée moderne de la nation qui est responsable de la destruction de toutes nos libertés.

          • @un lecteur
            Je ne vois pas ce qui vous amène à me déclarer étatiste car ce n’est pas du tout le cas. Pour moi, l’état doit se concentrer uniquement sur l’armée, la justice,la police.( la fonction publique devrait représenter 20 % du PIB et il y a 3 millions de fonctionnaires en trop ).Seule la concurrence permet d’améliorer les choses ( l’esprit humain est ainsi fait). Je suis un adepte de la liberté économique et encore plus de la liberté individuelle ( expression, action etc..).Mais, pour moi, cela ne veut pas dire que la nation n’a pas de réalité. Il suffit de voyager pour constater que les valeurs ne sont pas les mêmes d’un pays à l’autre ( Arabie saoudite, Japon, Cuba , USA etc….). Les libéraux qui veulent détruire les nations ( se rapprochant ainsi des communistes et des islamistes ) sont des idéologues qui veulent un seul type de société et qui nient la diversité existante ( différentes langues, histoires, coutumes, rites etc…). Le concept de nation n’implique pas , comme vous le dîtes,pour moi , la destruction des libertés ou alors il vous faut expliquer votre raisonnement.Sans nation, on tombe dans l’anarchie utopiste ou la dictature.

            • « Mais, pour moi, cela ne veut pas dire que la nation n’a pas de réalité. »

              Le problème de ce mot c’est que l’on lui donne bien la définition que l’on veut, de la plus large à la plus restrictive, ce qui est la source de malentendus et des débats enflammés sur le sujet.

              « l suffit de voyager pour constater que les valeurs ne sont pas les mêmes d’un pays à l’autre ( Arabie saoudite, Japon, Cuba , USA etc….). »

              Justement parlons en, il est évident que la France est bien plus proche des USA que des autres pays que vous citez. C’est une des choses que je reproche à la vision des choses que vous défendez. Vous atomisez les peuples. Pour vous c’est comme si chaque pays était une singularité indépendante de l’histoire du monde. C’est évidemment faux, chaque « nation » (je met des guillemets car je n’ai pas donné de définition précise de ce mot) est issue d’une civilisation, fait partie de quelque-chose de plus grand.

              Vous parlez des valeurs, comme je le disais à la fin du 19e siècle et au début du 20e la France était un des pays les plus libéral du monde et nos voisins ainsi que les USA n’étaient pas en reste. Si il y avait évidemment comme aujourd’hui des spécificités culturelles locales, il y avait une communauté de valeurs occidentales. Refuser l’existence de cette communauté de valeurs venant de notre civilisation c’est croire en une vision complètement artificielle de la nation inventé au 20e siècle, une vision qui a créé d’innombrables catastrophes.

              « Les libéraux qui veulent détruire les nations ( se rapprochant ainsi des communistes et des … ) »

              Vous êtes bien trop spécifique quand vous parlez des communistes. Comme je le disais, le 20e siècle à vu l’émergence de tout un tas de théories farfelues sur ce qu’est la nation qui n’avaient pas cours avant. La plupart des formes de socialisme quel-qu’elles soient proposaient en général une définition restrictive, atomisé et constructiviste de ce qu’était la nation. Ce qu’il faut retenir de l’histoire c’est que si l’intégration du peuple français était plutôt terminé il y a de cela un siècle, il ne faut pas remonter loin pour voir que l’on ne parlait pas du « peuple français » mais « des peuples de France ». Et non cela n’incluait pas les diverses colonies, c’était bien pour désigner les peuples de France métropolitaine. Ainsi l’on voit des nationalistes modernes se revendiquer de l’histoire de la nation française sans s’apercevoir que le passé de notre pays ne correspondait pas du tout à leur définition de la nation. En fait c’était justement leur pire cauchemar, la France était un ensemble de communautarismes, certains peuples traversants les frontières pour aussi se trouver chez nos voisins.

              Pour le deuxième qualificatif que vous employez, vous êtes dans la paranoïa, on ne parle que de quelques individus isolés qui n’ont aucune force politique. Ainsi vous sous-estimez les gens qui ont cherché à détruire la nation en corrompant ce terme pour le faire rentrer dans la doxa socialiste depuis maintenant plus d’un siècle. Des intellectuels et hommes politique qui dans la grande majorité sont des occidentaux qui haïssent la civilisation à laquelle ils appartiennent et veulent la transformer en quelque-chose de nouveau. Des théories qui ont toujours cours aujourd’hui.

              Enfin, il ne peut pas y avoir de « libéraux qui veulent détruire les nations » si votre définition de la nation n’a rien de constructiviste, étatiste et hors-sol. Si vous définissez la nation comme un ensemble de traits culturels et de valeurs que partagent en partie un groupe d’individus, alors la liberté ne peut pas détruire cela par elle même. Seul un changement dans la façon dont les individus se définissent peut changer cela, et si c’est un changement volontaire, alors la nation ne fait que évoluer.

              Bon, je poste ce bout de commentaire car en général les commentaires trop long ne passent pas.

            • « sont des idéologues qui veulent un seul type de société et qui nient la diversité existante ( différentes langues, histoires, coutumes, rites etc…). »

              Vous êtes ici en plein dans les problèmes théoriques insurmontables d’une définition restrictive de la nation. Vous parlez de la diversité existante entre les nations, mais il est évident qu’il y a une diversité existante entre les individus, chaque individus étant unique. En général, quand un libéral lance cet argument, on lui reproche d’avoir une vision du monde composé uniquement d’individus atomisés, ce qui est mérité si on ne pousse pas la réflexion plus loin. Il est évident que chaque individu, dans ses interactions sociales, appartient à des groupes aux frontières vagues dans lesquelles il trouve des autres individus dans lesquels il se reconnait d’une façon ou d’une autre, car il a des proximités avec eux par une des facettes de son identité individuelle.

              Ainsi, par le jeu des interactions sociales, les individus qui se côtoient vont partager des traits de personnalités, des traits culturels et des valeurs communes. C’est comme ça que se forment et évolue des communautés, de la famille à la civilisation en passant par tout les échelons entre les deux. Plus le groupe est grand, plus le plus petit dénominateur commun sera petit. Ainsi, on voit mal à quel moment on pourrait dire qu’il faut accentuer les ressemblances entre individus et à quel moment il faut les détruire. Le nationaliste moderne, lui, choisi que les frontières doivent servir de barrières pour régenter l’identité des individus. Toute les différences entre les individus dans les frontières et ceux en dehors devront être exaltés la ou les différences entre les individus à l’intérieur des frontières devront être écrasés jusqu’à obtenir une homogénéité plus ou moins prononcé suivant la doctrine en question. Il n’y a rien de libéral le dedans.

              « Le concept de nation n’implique pas , comme vous le dîtes,pour moi , la destruction des libertés ou alors il vous faut expliquer votre raisonnement. »

              Le concept du nation du 20e siècle, qui est celui défendu par tout les hommes politiques, et pas uniquement par les mouvements dit nationalistes, est fondamentalement constructiviste et ne peut aboutir qu’à la destruction des libertés. Le concept plus ancien de nation, ou la définition de celle-ci m’incombait pas à l’état mais aux individus qui se reconnaissent dans cette nation, n’est pas destructrice des libertés.

  • C’est bien dans le système socialiste qu’on retrouve ça. Commémorer au lieu d’agir. Le Passé c’est toujours trop tard, alors Hollande agit et fait au lieu d’inaugurer les chrysanthèmes.

    • Les étatistes en générale ont besoin de ces « shows » pour rassembler le peuple autour d’évènements fort flattant l’égo national, l’action salvatrice de l’état et la sacrifice de l’individu pour la nation

  • Qu’en penseraient nos aînés?
    A n’en pas douter, qu’une bande de Bashi-bazouks les baisent une seconde fois.

    Ces cyniques mollement élus n’ont vraiment honte de rien.

    A 15% d’opinions favorables, Savamieux se sent digne de representer la France. Et les medias emboitent le pas. Hallucinant. CQFD: les subventions sont plus intéressantes que l’opinion de 85% du marché. Voulez vous vraiment vendre votre produit, messieurs dames de la presse?

    Qu’il se sent en mesure de choisir la chansonnette est franchement anecdotique, que Black Whatever accepte le disqualifie en tant qu’artiste a tout jamais.
    Allez, vite, le mur, ca commence doucement a devenir insupportable.

  • Une cérémonie empreinte de sobriété aurait été nettement plus préférable qu’une kermesse!

  • Le titre de l’article me paraît inversé. Ecrire: « Faut-il organiser une grande fête pour commémorer… » me semblerait plus logique. La question n’est pas la commémoration mais la fête.

  • Toutes ces commémorations, ce battage médiatique, sans aucun recueillement, sont du plus mauvais gout. Mais là ça devient dégueulasse.
    Si vous n’êtes pas indifférent, si vous voulez ressentir quelque chose, si vous intéressez à l’horreur qu’ont vécue vos parents ou grands parents, selon votre age, allez a Verdun et passez y une demi journée au cimetière militaire, à l’ossuaire de Douaumont. Faites ça tout seul ou dans un tres petit groupe, dans le silence, sans micros, sans caméras, sans même un appareil photo, et pleurez si vous en avez envie.

  • L’ossuaire de Douaumont est une commémoration digne. Discours orientés, « fêtes » boboisantes sont malvenues, il y a énormément de choses a commémorer qui peuvent justifier ce genre de commémoration, naissance et mort de claude françois par exemple. Une messe des morts, pour les croyants ou ceux qui ne le sont pas, n’est pas une commémoration mais est un moment digne pour se souvenir. La république peine a inventer des cérémonies qui fassent sens c’est sans doute que toute transcendance lui est étrangère (réflechissez a ceci Mr Peillon). Il ne reste plus de poilus mais leurs descendants doivent être encore là, qu’en pensent-ils?

    • Ils en pensent ce que j’ai écrit plus haut. Des centaines de milliers de jeunes français, allemands, britanniques, canadiens, américains, australiens, africains, ont été broyés, massacrés, pour quoi, pour quel objectif, pour quels résultats ? Les foucades de quelques vieux généraux. Allez voir le film de Kubrik, les sentiers de la gloire, interdit en France pendant des dizaines d’années. Si ça ne vous suffit pas, allez au concert du rappeur et éclatez vous bien.

    • « Il ne reste plus de poilus mais leurs descendants doivent être encore là, qu’en pensent-ils? »
      Le régiment de mon grand-père maternel avait été mis au repos dans un coin tranquille du front où il ne se passait jamais rien, à Verdun, et s’y trouvait donc le 21 février 1916 lors de l’offensive allemande. Il s’était toujours demandé pourquoi ils n’avaient pas été emportés par les vagues d’assaut successives qui se brisaient juste devant le canon de leurs mitrailleuses.

      L’ancien gadz’Arts-Paris (Arts et Métiers) appelé en 1912 pour faire son service militaire à Lunéville et démobilisé en 1919/20, Croix de Feu, résistant de la première heure (fin 40 début 41 ?) et décédé en 1975 aurait traité ceux qui ont initié cette fumisterie sacrilège de saligauds (ça rime avec nigauds) et de foutriquets, de fins de race indignes d’être français. Je l’imagine découvrant cette information dans le Figaro, son journal de référence depuis l’époque où il était étudiant avec le Chasseur français !
      Les gens de sa génération avaient un langage cru et vrai, qu’ils soient en bleu de travail ou en complet veston maniant une langue élégante et pratiquant le baise-main avec les dames.

  • Pour information, Périclès, ne commémora pas, mais fit un discours, comme il était d’usage de faire chaque année à Athènes temps de guerre, afin d’honorer les citoyens morts au combat cette année là. La guerre du Péloponnèse venait juste de commencer, et Athènes était au sommet de sa gloire. Ce discours constitue le plus bel hommage qu’on puisse rendre à l’Athènes antique. Quant à la guerre du Péloponnèse, elle allait durer encore 26 ans et allait se solder par la défait d’Athènes et le début de sa lente agonie.

  • Pour ma chapelle, vu le nombre de mes aïeux qui se font fait décalquer durant ce conflit sans même comprendre la logique des vagues d’attaque stériles (lire leurs lettres est fort significatif), le mieux que l’on puisse faire et de commémorer dignement et gravement. Dignement au sens de l’hécatombe humaine et des séquelles encore vivantes dans les familles totalement décimées. Gravement pour rester humble au sens où pendant 4 ans, 10 départements français ont été occupés (avec ce que cela implique) et qu’à mon sens les hommes politiques et les gradés militaires de l’époque ont globalement été nuls, fondamentalement. Ce qui devrait inciter nos actuels à ne pas la ramener.

    • « et qu’à mon sens les hommes politiques et les gradés militaires de l’époque ont globalement été nuls, fondamentalement. Ce qui devrait inciter nos actuels à ne pas la ramener. »

      Ils n’étaient pas nuls, pas plus que les généraux allemands, austro-hongrois, russes et d’autres pays. Ils ont été dépassés par les conséquences du développement des armes modernes de cette époque.

      La guerre de 14 a commencé comme une guerre du XIX° siècle, guerre de mouvement avec de gros bataillons d’infanterie pour faire la décision et de la Cavalerie-crottin pour rompre les lignes et poursuivre les troupes en retraite.
      Mais l’artillerie de campagne et la mitrailleuse a mis fin au règne de la Cavalerie et donc figé les troupes qui se sont alors enterrées. De 1915 à 1917, ce ne fut que tentatives de part et d’autres de rompre le front pour reprendre une guerre de mouvement, la seule pouvant emporter la décision.

      Cela redevint possible avec la mise au point des nouveaux chars de combat, les chars Renault FT-17 qui furent livrés en grand nombre à partir de mai 1918. https://fr.wikipedia.org/wiki/Char_Renault_FT
      Ce sont eux qui permirent de briser enfin les lignes, permettant à la guerre de mouvement de repartir jusqu’à ce que l’Armée Allemande, démoralisée, jette le gant et demande l’armistice.

  • Commémorer ? Certes oui, longtemps encore ! Et pas qu’à Verdun…
    Mais il ne s’agit nullement d’une « victoire », sinon plutôt piètre de part et d’autre des adversaires en scène.
    Il importe de raviver le souvenir de tous ceux-là qui souffrirent et perdirent beaucoup par cette monstrueuse boucherie, les rounds d’incompétence militaire (donc celle POLITIQUE qui les précéda).

    La prestation « festive » est une insulte à ce passé tragique.
    Une manifestation clownesque, à l’image de ceux-là qui conçurent de lui donner cette forme, ce « programme »!

    • Une insulte : tout à fait exact. Le problème : les initiateurs de cette kermesse ratée ne comprennent même pas ce que vous écrivez et pourquoi vous l’écrivez.

  • Maintenant que le concert de Black M est annulé, c’est de la faute des méchants fachos qui veulent revenir aux heures les plus sombres de notre histoire et patati et patata…Que ce « chanteur » ait tenu des propos homophobes, racistes, antisémites et machistes n’a pas la moindre espèce d’importance, d’ailleurs lui-même est choqué que de nombreux Français le soient. Désolé mais si Orelsan (qui est blanc, lui) avait été programmé à la place de Black M, la réaction aurait été la même.

    Enfin, ce n’était vraiment pas malin de faire venir un membre de « Sexion d’Assaut » devant un parterre de jeunes Allemands, bonjour le manque de délicatesse !

  • Souvenir ou commémoration ? En tout cas, je vous recommande vivement la visite du Musée de la Première Guerre Mondiale, à Meaux, près des champs de bataille de la Marne. Accessoirement, ville dont M Copé est le maire, et pas si accessoirement, car il a bien aidé à la réalisation de ce beau projet initié par UN collectionneur plus qu’averti (plus de 80% des objets exposés provient de sa collection personnelle, bluffant !)

  • le 14 juillet ,c’est la fête avec toute sorte de musique , pourquoi pas pour Verdun ?
    c’est une provocation sans aucun doute après la mort du dernier poilu mais c’est surtout une stratégie pour amener les jeunes vers l’option militaire et quoi de mieux qu’un fan de rap la kalachnikov en bandoulière ! . la France suit les ordres de l’OTAN à la virgule prés, elle ‘veut’ se remilitariser , ne doit on pas remettre en vigueur le service militaire ,renforcer la police ?……..et c’est bon pour l’inversion de la courbe du chômage, Hollande ne pouvait pas dire non , l’UE a dit oui.

  • Le gouvernement n’a vraiment rien compris: http://www.dsi-presse.com/?p=7773

  • « En présence de ce monument dont l’éloquence nous écrase s’imposerait le silence du recueillement ». Gaston Monnerville à Verdun (1953)
    Pour la gauche d’aujourd’hui, cet homme serait considéré comme fasciste. Rappelons que Gaston Monnerville, Français, Antillais, né en Guyane, a présidé le Sénat pendant 20 ans.

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