La physique par les objets quotidiens

Un essai qui s’adresse aux curieux désireux de comprendre la physique au quotidien.

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

La physique par les objets quotidiens

Publié le 27 janvier 2016
- A +

Par Philippe Guglielmetti.

La physique par les objets quotidiensPour Noël, la Boutique Science et Vie m’a gentiment offert un exemplaire du livre Cédric Ray et Jean-Claude Poizat La physique par les objets quotidiens (2007).

Les 16 chapitres décrivent les principes de fonctionnement d’autant d’objets du quotidien : les ampoules à incandescence, les ampoules à décharge et les tubes fluorescents, la montre à quartz, la télévision, le réfrigérateur, les détecteurs de fumée, le four à micro-ondes, les plaques électriques, le disque compact, les écrans à cristaux liquides, le disque dur, le photocopieur, le système GPS de positionnement par satellites, l’échographie médicale, le scanner à rayons x, le réacteur nucléaire.

Bon, pour les derniers on peut discuter de l’appellation « objet quotidien », mais il fallait bien que les auteurs, professeurs à l’IN2P3 de Lyon, puissent aborder un peu leur domaine.

Chaque chapitre obéit à la même structure : un petit historique des découvertes et inventions relatives à l’objet, un descriptif du fonctionnement appuyé par de nombreuses illustrations, et des encarts colorés éclairant certains concepts un peu plus pointus comme la polarisation de la lumière ou les domaines magnétiques des aimants. À la fin de chaque chapitre, une foire aux questions pose et répond à une dizaine de questions en rapport avec le sujet.

La difficulté de tout ouvrage de vulgarisation scientifique est de s’adresser à un large public sans être trop barbant pour ceux qui connaissent déjà le sujet. Les efforts des auteurs pour élargir leur lectorat sont louables : aucune formule dans le texte, des paragraphes « En bref » qui résument le chapitre en une seule phrase, des blocs qui tentent l’exercice difficile de l’analogie entre phénomènes physiques et vie quotidienne. Mais ils présupposent quand même certaines connaissances de leurs lecteurs : dès la page 9 on lit par exemple que le filament d’une ampoule doit être « protégé du dioxygène, car s’il était porté à sa température de fonctionnement en présence de ce gaz, il brûlerait instantanément. » Au lecteur de savoir que le dioxygène compose 21% de l’air ambiant pour comprendre…

Il me semble donc ce livre s’adresse principalement aux personnes ayant subi un cours élémentaire de physique, lycéens ou adultes curieux, et qui souhaiteraient (re)connecter ce savoir livresque plus ou moins oublié avec le concret.

Pour ma part j’y ai appris plusieurs choses intéressantes, notamment sur les détecteurs de fumée qui n’avaient pas trop éveillé ma curiosité jusqu’ici. Et j’ai aussi apprécié les multiples confirmations de ce que je dis assez souvent : entre une découverte fondamentale et son application commerciale il se passe beaucoup, beaucoup de temps. Par exemple la première horloge à quartz date de 1927 (et pas des années 1950 comme je l’imaginais), alors que l’effet piézoélectrique était déjà connu depuis 50 ans…

Outre le Prix Roberval 2009, La physique par les objets quotidiens obtient donc la mention « Lu et approuvé par Dr Goulu ». Cependant je vous conseillerais de vous renseigner sur une possible nouvelle édition avant de l’acheter car certains chapitres me semblent déjà un peu dépassés, comme celui de la télévision (à tube cathodique et transmission analogique) ou celui sur le disque compact, ou même le photocopieur, objets du quotidien de nos (grands-) parents…


Sur le web

Lire sur Contrepoints notre dossier spécial sciences

Voir le commentaire (1)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (1)
  • Adorer les technologies sans en comprendre un tant soit peu les bases techniques, c’est en quelque sorte mépriser les esprits qui ont permis ces développements… Comme si ces choses étaient naturelles, et comme si les nombreuses itérations pour ces aboutissements furent vaines.

  • Les commentaires sont fermés.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Il y a d’autres façons de poser le problème des nappes phréatiques que celle qui consiste à organiser des manifestations comme celles à Sainte-Soline, quand on sait très bien qu’on donne aux black blocs une nouvelle occasion de mettre en danger, parce qu’il s’agit de cela, la vie de nos gendarmes et de nos policiers.

Cela d’autant plus que de nombreuses découvertes et de nouvelles technologies donnent en ce moment les moyens de reconstruire la qualité des sols et lutter efficacement contre l’assèchement des nappes.

 

Le... Poursuivre la lecture

Le président du groupe de travail du Conseil Scientifique de l'ANSES relaie l'article du Monde au titre qui pose question...

https://twitter.com/PierreBenoitJo2/status/1635519106383265793

La science réglementaire est confrontée à la « science » parallèle qui poursuit des objectifs politiques et économiques, et au militantisme correspondant. L'Agence de Sécurité Sanitaire de l’Alimentation, de l’Environnement et du Travail (ANSES) a fait l'objet d'une attaque insidieuse venue de l'intérieur.

L'ANSES a publié le 10 mars 202... Poursuivre la lecture

silos
5
Sauvegarder cet article

Par Bernard Durand et Michel Gay.

Au ministère de la Culture, il n’existe pas de direction générale de la « Culture scientifique » alors qu’il en existe une pour la création artistique, une autre pour les médias et les industries culturelles, et une troisième pour la transmission culturelle, les territoires et la démocratie culturelle. Même le mot science n’apparaît pas dans ces intitulés.

 

Culture scientifique ?

La terminologie même de culture scientifique a évolué. Elle est passé de « culture scientifique », déjà ... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles