Russie : la Bérézina économique

La prospérité économique ne semble pas être l’objectif majeur du Kremlin, ce qui devrait inquiéter.

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Vladimir Poutine 2 (Crédits World Economic Forum, licence Creative Commons)

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Russie : la Bérézina économique

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Publié le 30 septembre 2015
- A +

Par Jacques Garello.

Vladimir Poutine 2 (Crédits World Economic Forum, licence Creative Commons)
Vladimir Poutine 2 (Crédits World Economic Forum, licence Creative Commons)

Tous les indicateurs conjoncturels sont au rouge. Une communication de la Banque Centrale de Russie ne cache pas les difficultés actuelles, mais prévoit une amélioration pour la deuxième partie de l’année 2016. Cet optimisme est de pure façade, car tout le monde sait bien que ce sont les structures qui sont inadaptées. L’économie russe n’a jamais bénéficié de l’élan de sa libération. Mais la prospérité économique n’est pas l’objectif majeur du Kremlin.

Voilà de quoi s’inquiéter peut-être.

La Bérézina

Pour se faire une idée, même atténuée, de la conjoncture en Russie, il suffit de se référer au rapport de la Banque Centrale de Russie publié la semaine dernière. Certes le taux de croissance semble enviable (comparé à celui du reste de l’Europe) : il pourrait même passer de 3,9 % actuellement à 4,4 % l’an prochain : ce sont les données et les prévisions de la Banque, qu’il faut évidemment traiter avec prudence. Mais d’autres chiffres ne peuvent être masqués : une inflation à 15,8 %, une dévaluation de 45 % du rouble par rapport au dollar en moins de six mois, l’effondrement du cours mondial du baril de pétrole, principale recette à l’exportation, et le poids du blocus européen, qui prive les Russes de plusieurs produits de première nécessité, notamment pour l’alimentation. Évidemment, ce sont ces derniers éléments que la Banque met en avant, pour suggérer que le malaise est accidentel, et ne doit rien à la politique économique menée par le Kremlin. D’ailleurs, en conclusion, la Banque se refuse à réviser son taux d’intérêt : la politique monétaire « expansionniste » ne changera pas.

Une économie politisée et désarticulée

En fait, les espoirs nourris pendant l’ère Eltsine n’ont jamais eu de suite. Certaines causes remontent à loin. Lorsque l’ossature des grands kombinats (groupes industriels géants) a été démantelée, la propriété des nouvelles entreprises a été confisquée par des directeurs et des équipes qui les ont rachetées à vil prix. Ainsi les nouveaux millionnaires et la mafia ont-ils colonisé l’industrie. Ils sont toujours en place, dans la mesure où ils n’ont pas contrarié le pouvoir en place, qui n’a cessé de se renforcer avec l’ère Poutine. L’exemple le plus significatif est celui de Gazprom. Monopole du gaz naturel et du pétrole russes, l’une des cinq plus fortes capitalisations boursières du monde, cette entreprise est en fait sous contrôle de l’État russe, qui détient la majorité des actions. Gazprom a deux mérites aux yeux du Kremlin : elle alimente 20 % du budget de l’État et elle exerce un chantage sur les pays européens clients.

Parallèlement, le reste de l’économie n’a pas eu le développement attendu, si l’on excepte l’implantation d’usines européennes en quête de main d’œuvre russe à bon marché. En particulier, l’agriculture est toujours désorganisée, ce qui place la population russe sous dépendance des importations alimentaires. La structure du commerce russe est donc exactement celle d’un pays sous-développé : exportation de ressources naturelles et importation de produits manufacturés.

L’arroseur arrosé

Après avoir cru mettre les Européens, voire les Américains, à sa merci, le Kremlin subit actuellement des revers. D’une part le marché mondial des produits pétroliers et des matières premières s’est inversé. Le chantage aux oléoducs et aux prix a moins de prise, et les recettes ont diminué en quelques mois – à ce jour on estime la perte à quelque 10 milliards de dollars.

D’autre part le chantage sur l’Ukraine a mal tourné, et les Européens ont mis en place un embargo qui renchérit les importations vitales pour la population russe. Les prix de détail ont bondi, et la Banque Centrale n’a pas l’intention de lutter contre l’inflation. Enfin, la Commission Européenne a réagi contre le dumping des prix du gaz pratiqué par Gazprom, qui vend à l’étranger entre quatre et six fois plus cher qu’aux nationaux. La politique économique, naguère agressive, tourne à l’avantage de l’étranger.

Politique d’abord

Les mécomptes économiques de son pays perturbent-ils Vladimir Poutine ? Il ne semble pas. Il dispose d’un filet de sécurité avec sa place dans le marché mondial de l’énergie, même si elle n’est plus dominante comme naguère. Les réserves de l’Arctique sont une promesse de recettes futures, dont les Russes revendiquent la propriété. Les placements dans plusieurs branches de l’économie mondiale (assurances, finances, sport) demeurent rentables.

Mais, par-dessus tout, c’est l’impérialisme qui guide la politique du Kremlin. La reconquête de la grande Russie a été bien avancée jusqu’à présent en dépit de la résistance de l’Ukraine et de la Géorgie. La présence de troupes russes au Moyen Orient et le soutien à Damas rendent difficile toute solution pacifique dans la région. La solidarité avec les pays du BRIC, en particulier le Brésil et la Chine est un axe diplomatique confirmé et efficace dans les négociations mondiales.

Ces relations internationales s’organisent au nom de la souveraineté de la Grande Russie, ce qui vaut à Poutine toute sa popularité. Le pouvoir intérieur du Kremlin vient d’être confirmé par les élections régionales : plus de 90 % des votants pour l’Union Russe, et aucun siège pour la maigre opposition, sinon celle du Parti Communiste ; les libéraux ont disparu de la vie politique russe. La liberté aussi. Ne pas oublier que la Bérézina a été une victoire du tsar.

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  • « Impérialisme » ? On croit rêver. Poutine a un seul tord : défendre les intérêts de… la Russie.

    Oui, c’est vrai, dans le « narrative » actuel, c’est mal, c’est méchant, ça tue des enfants au petit déjeuner.

    La meilleure preuve est que les Européens se suicident (sur ordre des américains) avec une constance qui force le respect. Mais dans le « narrative », c’est bien, c’est bon.

    Mais souffrez que les Russes -eux-… pratiquent l’auto-défense.

    Pour le reste, vous oubliez un élément fondamental… Tout est relatif.

    Et ne pas voir qu’alors que les grandes économies mondiales se désagrègent, c’est celui qui aura à coeur de défendre ses intérêts, celui qui aura un bâton (armée) plus gros que les autres… qui s’en sortira le mieux.

    Je reformule : quand la shit va heurter le fan… qui est ce qui aura le plus de chance de survivre :
    -Hollande, Merkel, Junker et tous leurs petits copains de l »UE »
    -ou Poutine ?

    Hum ?

    La question est tellement rhétorique qu’elle en devient grotesque.

    • Pas défendre l’intérêt de la Russie, seul son intérêt à lui. Plonger des millions de Russes dans la pauvreté n’est certainement dans l’intérêt de ces derniers. Mais bon, expliquer ça à des trolls payés par le Kremlin pour faire de la propagande est une perte de temps.

    • « défendre les intérêts de… la Russie. »

      Je ne suis pas sur du tout que Poutine défende l’intérêt du peuple russe. qu’est ce qu’on les russes à gagner à se fâcher avec tout leur pays « frères » ? Qu’est ce qu’a la Russie a gagné à vouloir absolument être un empire plutôt que de s’intégrer à la civilisation occidentale (à laquelle la Russie appartient) ?

      J’ai plutôt l’impression que Poutine est un grand paranoïaque qui tient absolument à rentrer dans l’histoire. Les récents excès de violences proviennent du fait qu’Obama est un démagogue idiot qui lui laisse le champ libre et du fait qu’il sait qu’il ne lui reste pas beaucoup de temps.

      Poutine n’est qu’un petit fonctionnaire du KGB qui se rêve comme empereur.

      « Je reformule : quand la shit va heurter le fan… qui est ce qui aura le plus de chance de survivre :
      -Hollande, Merkel, Junker et tous leurs petits copains de l »UE »
      -ou Poutine ? »

      Vous parié sur un pays remplit d’islamistes, en faillite, qui n’a plus d’autre cohésion que celle du culte d’un seul homme et et qui n’a jamais connu la liberté de son histoire ? C’est plutôt osé… La France et l’Allemagne en ont vu d’autres… La Russie actuelle n’est que le tas de cendres tenant plus ou moins debout qui reste de l’URSS.

      • Je ne suis pas pro-russe mais quand on regarde l’endettement des nations disons que la Russie n’a rien à envier à l’Europe.

        « La France et l’Allemagne en ont vu d’autres… La Russie actuelle n’est que le tas de cendres tenant plus ou moins debout qui reste de l’URSS. »
        Et la Russie alors lol ! Totale ignare.

        La Russie a vue Napoleon et Hitler venir se planter solide en Russie. Je crois en tout respect pour l’allemagne et la France que la Russie aussi en a vue d’autres.

        • « La Russie a vue Napoleon et Hitler venir se planter solide en Russie. »

          La Russie avant que le socialisme ne redéfinisse toute la société de ce pays… On a pas affaire au même pays.

          • Logiciel ancien et périmé. L’URSS, c’était il y 24 ans, presqu’une génération (qui fait 30 ans par convention).
            Quand on voit la parade fêtant la victoire de « la grande guerre patriotique », la seconde pour les russes, la première datant de 1812, les soldats qui défilent n’ont jamais connu l’URSS, seuls quelques vieux sous-officiers et officiers ont porté l’uniforme soviétique. https://www.youtube.com/watch?v=1IMJp2m1I7w
            Regardez aussi les drapeaux régimentaires, ce sont les drapeaux de l’ancienne Russie impériale.

            La Russie n’est plus l’URSS, elle est redevenue un pays d’économie de marché, elle n’a pas d’idéologie marxiste-léninistete à exporter ni de pays kapitalistes à soumettre. Sa politique étrangère est comparable à celle de n’importe quel pays puissant et n’a rien à envier à celle menée par son rival américain.

            • « Logiciel ancien et périmé. »

              Que dire de la Russie impériale alors ?

              « L’URSS, c’était il y 24 ans, presqu’une génération (qui fait 30 ans par convention). »

              Ce qui est assez récent pour qu’une grande partie de la société ait connu l’URSS. C’est encore pire concernant les élites, composé en moyenne d’individus plus vieux que la population d’un pays. La Russie est clairement les restes de l’URSS. C’est encore plus frappant quand l’ont voit qu’elle est quasiment gouverné par ce qui était le KGB.

              J’aimerais bien savoir par quoi la population russe actuelle a été le plus influencée, la Russie impériale qu’elle n’a jamais connue ou l’URSS…

              « les soldats qui défilent n’ont jamais connu l’URSS »

              Ils n’ont pas connu la Russie impériale non plus. Toutefois si ces jeunes n’ont pas connu l’URSS leur parent l’ont connu, ils ont eu des nombreux récits de leur proche sur cette période. Des récits de la Russie impériale ? Qui est vivant pour faire cela ? La Russie impériale se trouve uniquement dans les livres d’histoire.

              « seuls quelques vieux sous-officiers et officiers ont porté l’uniforme soviétique.  »

              C’est précisément les gens qui gouvernent actuellement la Russie. Il n’y a eu aucun renouvèlement politique. C’est quand même un sacré lien avec l’URSS ça…

              Encore une foi, aucun homme politique actuel en Russie n’était la sous la Russie impériale.

              « Regardez aussi les drapeaux régimentaires, ce sont les drapeaux de l’ancienne Russie impériale. »

              Je peux ériger un totem dans mon jardin, cela ne fera pas de moi un héritier des indiens d’Amérique…

              « La Russie n’est plus l’URSS, elle est redevenue un pays d’économie de marché »

              La Russie est un des pays les plus mal classé en terme de libertés économiques. Elle a juste légèrement dévisser la vis pour arrêter les délires les plus absurdes du socialisme (après 70ans, quand même, sans que les russes ne remarquent que ça marche pas, la Russie n’est plus communiste uniquement à cause de la frappe de la réalité sur l’obsession idéologique de ses élites).

              Quand aux libertés politiques, elles sont toujours inexistantes en Russie… Bref, un pays dirigé par des gens influents du temps de l’URSS qui ont tout fait pour changer un minimum de choses depuis l’effondrement du communisme.

              Si la Russie est une économie de marché, on peut fermer Contrepoints et contempler le paradis libéral qu’est la France.

              « elle n’a pas d’idéologie marxiste-léninistete à exporter ni de pays kapitalistes à soumettre. »

              Elle a quelques nouvelles idéologies, toutes issues des mouvements socialistes d’extrêmeme droite à apporter au reste du monde. C’est un mélange de socialisme, de suprémacisme slave, d’extrémisme religieux orthodoxe et de nationalisme exacerbé.

              « Sa politique étrangère est comparable à celle de n’importe quel pays puissant »

              Non, aucun pays aussi puissant que la Russie est dans un délire paranoïaque aussi poussé.

              « n’a rien à envier à celle menée par son rival américain. »

              En effet, vu son manque totale de retenue dans l’utilisation de la force, elle ne peut jalouser la brutalité d’aucune nation sur terre.

              Vous êtes vraiment un collectiviste forcené. Un pays n’est que l’ensemble des individus qui le compose. Le tout ne défini pas le local, c’est une des graves erreurs du marxisme. Changer des drapeaux n’efface pas les expériences qu’on vécues les habitants. Il n’y a pas de force de l’histoire supérieure aux individus. On efface pas une parenthèse qui a duré 70ans.

              Peut être que la Russie d’aujourd’hui n’est plus la Russie d’il y a 30 ans. Mais dans ce cas, vu la brutalité du constructivisme socialiste pendant 70 ans, la Russie d’avant 1917 n’existe plus. C’est un autre peuple que nous voyons aujourd’hui. C’est encore plus valable pour le peuple russe que pour les autres pays d’ex-URSS car le peuple russe n’a jamais identifié le socialisme comme un envahisseur. Dans les autres pays les gens se battaient pour défendre leur culture sur ce qu’ils considéraient comme une invasion russe. Les russes, fiers de leur trouvaille idéologique, se sont passivement laissés redéfinir.

              Si l’ont peut encore voir quelques vestiges de la Russie du passé aujourd’hui, je regarderait plutôt du coté de ceux qui s’opposent à Poutine et qui veulent retourner du coté de l’occident. Ce sont les héritiers des sociaux démocrates et autres occidentalistes qui se sont fait volé la révolution par les bolchévistes. Ce sont ceux qui en 1917 ne voulaient pas prendre ce chemin suicidaire. Bref, ce sont les russes qui ont raison depuis un siècle et qui ne sont pas écoutés…

            • +++
              Les russes de moins de 50 ans sont des gens comme vous et moi.
              Ils n’ont pas connu l’URSS à l’ancienne comme adultes, et sont totalement formatés à l’économie de marché, et à la vie telle que nous la concevons.

              Ils leur reste cependant deux choses qui disparaissent chez nous :
              – le sens du « collectif », ou un certain esprit de corps qui s’identifie à l’entreprise et aux réseaux sociaux auxquels ils appartiennent ou adhèrent; pas au sens syndical revendicatif; mais bien au sens d’une communauté de destin qui se ressent comme solidaire
              – le besoin de s’identifier à une communauté qui n’est pas un machin mondialisé et abstrait; la Russie, la langue et la culture russe pour tous, et la religion orthodoxe pour les russes russes (« russki ») sont des marqueurs forts, personne ne viendrait avoir l’idée saugrenue de stigmatiser quelqu’un qui s’affirme fier de sa patrie et de son histoire, qu’il soit orthodoxe ou musulman; les émission phares à la télévision russe ne perdent pas d’audience depuis 20 ans, et sont d’un niveau rarement atteint chez nous, elles sont visionnées par, et y participent des gens de toutes confession, voire nationalité ex-soviétique

              Ce besoin d’appartenance est plus culturel et identitaire que religieux. L’URSS avait combattu et soumis ou dénaturé la notion même et la pratique de la religion. Après l’effondrement et les années difficiles qui ont suivi, tant sur le plan matériel que sur le plan psychologique (« nous étions tout; nous ne sommes plus rien »), beaucoup de russes qui ne croyaient ni à dieu ni à diable (mais souvent au Parti ») sont devenus orthodoxes. Les icones sont ressorties, les églises sont fréquentées. La ferveur est réelle; et elle a tout à voir avec l’image que le peuple russe a de lui-même.

              De culture et d’éducation catholiques moi-même, il m’arrive de rêver que notre monde catholique français puisse se ressourcer spirituellement et politiquement de façon comparable. La manif pour tous est peut-être un embryon d’un tel sursaut. Quoi que l’on puisse penser du fond du débat, le mépris ostentatoire manifesté par les occupants de l’Etat Français envers la population française d’origine est un camouflet qui peut susciter un tel sursaut.

              • « totalement formatés à l’économie de marché »

                La Russie est une économie de marché ?

                « le sens du « collectif », ou un certain esprit de corps qui s’identifie à l’entreprise et aux réseaux sociaux auxquels ils appartiennent ou adhèrent; pas au sens syndical revendicatif; mais bien au sens d’une communauté de destin qui se ressent comme solidaire »

                Je pense que ceci est très développé en France aussi. Les gens justifient de réduire les libertés de leur voisins en prenant comme prétexte cette interdépendance. On voit exactement la même chose en Russie ou les libertés civiles n’en finissent plus de s’éroder… La seule différence c’est qu’en Russie cela se fait joyeusement alors qu’en France le peuple est traditionnellement dépressif (ce qui est peut être une bonne chose, cela veut dire que les français au fond d’eux sentent que quelque-chose ne tourne pas rond).

                Pour une vision de l’intérêt général qui ne passe pas par l’état et respecte les libertés individuelles, je n’irait surement pas regarder du coté de la Russie ou de la France mais plutôt du coté du monde anglo-saxon.

                « le besoin de s’identifier à une communauté qui n’est pas un machin mondialisé et abstrait »

                Ceci ne relève il pas de l’incapacité intellectuelle de s’identifier à plusieurs communautés et de se forger une identité individuelle ? Personnellement j’ai une vision très concrète et détaillé de mon identité et j’y arrive sans être un nationaliste béat…

                « la langue et la culture russe pour tous »

                C’est quoi la culture russe si ce n’est ce que les individus estime qu’elle est au moment présent ? Aujourd’hui, on peut l’aimer ou pas, j’y trouve moi même beaucoup de choses absurdes, mais les français actuels sont totalement de culture française… Car par définition ce sont les individus français qui définissent cette culture… Vous maniez très imprudemment des concepts qui sont dangereux quand ils ne sont pas appliqués au niveau individuel.

                Je peux dire la même chose de la langue. Le français est ce que les francophones décident qu’il est et non ce que les membres d’une commission décident. La langue et la culture sont des productions spontanés résultants des interactions entre les individus.

                Bref, j’ai pas tellement compris cet argument car les français aussi utilisent la langue française et sont de culture française.

                « la religion orthodoxe »

                L’église orthodoxe russe est complètement contrôlé par le FSB au profit du Kremlin. Aujourd’hui les gens qui dont vivre cette tradition religieuse ne sont pas en Russie… Cela fait aussi partie des choses qui m’inquiète en Russie. Il y a bien quelques russes qui s’inquiètent du contrôle du Kremlin (qui, on le rappel, est peuplé de gens qui se sont battus pour un totalitarisme athée) sur les organisations religieuses mais la plupart des fidèle ne semble pas y faire attention.

                « personne ne viendrait avoir l’idée saugrenue de stigmatiser quelqu’un qui s’affirme fier de sa patrie et de son histoire »

                Encore faut il avoir de quoi être fier. Vous semblez apporter beaucoup d’importance à la chrétienté. Les russes, en bons chrétiens, après avoir œuvré pour le totalitarisme, ne devraient ils pas, comme les Allemands (qui continuent même 70ans après…) plutôt choisir l’humilité et rechercher le pardon de leurs voisins profondément traumatisés par la colonisation soviétique ? Une Russie chrétienne ne devraient elle pas être une Russie qui se repentie ?

                « L’URSS avait combattu et soumis ou dénaturé la notion même et la pratique de la religion. »

                C’est en effet l’URSS qui a commencé, et c’est pas fini…

                « La ferveur est réelle »

                Bof, moi j’ai plutôt lu que les gens y allaient forcés par la pression sociale mais qu’au final la religion n’avait que peut d’importance pour ces gens. Ceci me semble confirmé par la profonde déchéance morale qui touche cette société (drogue, alcool, prostitution, violence, skinhead, extrémistes musulmans, extrémistes orthodoxes, groupes d’extrême droite divers…).

                « De culture et d’éducation catholiques moi-même, il m’arrive de rêver que notre monde catholique français puisse se ressourcer spirituellement et politiquement de façon comparable. »

                De culture chrétienne moi même, je vois dans la Russie le pire mélange possible entre les idées modernes et les idées conservatrices. N’étant pas attaché à l’église catholique, je vois plutôt l’avenir du conservatisme chrétien dans les communautés protestantes que l’on retrouve au USA mais aussi dans les autres pays des deux Amériques.

                « La manif pour tous est peut-être un embryon d’un tel sursaut. »

                LMPT a tout les défauts d’un mouvement politique français… Et je suis pourtant contre le mariage gay.

                « Quoi que l’on puisse penser du fond du débat, le mépris ostentatoire manifesté par les occupants de l’Etat Français envers la population française d’origine est un camouflet qui peut susciter un tel sursaut. »

                Si il y a un tel sursaut en France ça sera un sursaut socialiste… On se rapprochera en effet de la Russie comme vous semblez le souhaitez, mais encore plus de socialisme dans ce pays sera terrible.

      • « Poutine n’est qu’un petit fonctionnaire du KGB  »

        voulez vous que nous parlions du petit fonctionnaire à l’Elysée et du bilan de sa politique ?

        • « voulez vous que nous parlions du petit fonctionnaire à l’Elysée et du bilan de sa politique ? »

          Le fait que je soit critique de Poutine ferait que je soutient Hollande ? Ce n’est pas un peu ridicule ?

    • +1
      La population russe soutient son monarque, et ce dernier défend des valeurs auxquels ils tiennent.
      L’intégralité de ce qu’on a pu observer de la part de la Russie ces dernières années à été en réaction à des initiatives occidentales, et a toujours été limité et proportionné à la manœuvre adverse, se rapportant au strict enjeu du débat, et appliquant avec brio des règles du jeu qu’ils n’ont pas créées.

      Par exemple :
      – la déstabilisation de la Syrie a tout à voir avec le contrôle de la région et l’éviction des russes de leurs bases, et la captation des ressources minérales de la région; le monstre EI a échappé à son créateur (SA+Qatar+EU); la Russie est en train de retourner la situation
      – la déstabilisation de l’Ukraine pour lui faire changer de camp coûte économiquement à la Russie; mais les nombreux et récents émigrés ukrainiens vers la Russie y resteront, et contribueront à y maintenir équilibre démographique et niveau de peuplement; et la Crimée est retournée à l’est
      – l’embargo alimentaire limité à l’exportation de biens agricoles(à faible valeur ajoutée) vers la Russie a été complété par un embargo de cette dernière à l’importation d’autres biens alimentaires (a plus forte valeur ajoutée); conséquences : (i) les consommateurs russes apprennent à se passer des produits européens, voire y attachent maintenant une connotation négative, (ii) la Russie commence à produire elle même une partie de ce qui était importé d’Europe, et achètes plus loin ce dont elle a besoin, et (iii) le caractère auto-mutilateur de notre démarche est tellement patent que cette dernière contribue à une perte de prestige importante et irréversible; comment faire confiance à de tels interlocuteurs ?

      Les populations qui souffrent vraiment sont celles qui se trouvent sur les lignes de front, comme toujours; dans ce cas : Syrie et Ukraine.

      C’est un match à trois participants; et le score à ce jour est « USA+3, Russie+2, Europe-5 ».
      La fortune rend fous ceux qu’elle veut perdre.

    • > Poutine a un seul tord

      Qu’est-ce qu’il tord, ce brave Poutine ? Il n’a pas tort d’essayer en tout cas…

  • C’est surtout complètement idiot car une économie qui flanche ça fait d’autant moins d’argent pour les ambitions géopolitiques futures. Pour l’instant cela ne se ressent pas car l’Etat a baissé les dépenses partout afin de soutenir les dépenses militaires et profite de la manne obtenue par le passé mais combien de temps ? Et surtout cette année on a remarqué un véritable exode des cerveaux : le départ massif d’entrepreneurs, ingénieurs, scientifiques qui se sentent bridés en termes de liberté ou qui voient leurs richesses fondre comme peau de chagrin voir menacer par les amis oligarques du pouvoir. Bloomberg a fait un bel article à ce sujet, on estime que même sans sanctions et avec un prix du pétrole plus élevé la croissance potentielle à long terme du pays est proche de 0,5% et pour un pays en développement c’est inquiétant tellement c’est faible. La part de la Russie dans le pays mondial est en baisse depuis 2013 et va chuter fortement cette année, ce qui fait que ce n’est plus un pays émergent mais déclinant.

    • Vous persistez à ne pas comprendre.

      « Déclinant » par rapport à quoi ?

      TOUT LE MONDE DECLINE. Et en même temps.

      Mais celui qui a encore une âme, une volonté de se battre (et les Russes en ont)…. SERA GAGNANT par rapport aux autres.

      Continuer a ergoter sur des décimales de PIB et le prix du pétrole qui baisse et le prix des carottes qui monte à Moscou… est absolument ahurissant dans la situation actuelle.

      Annoncer la Berezina « économique » pour la Russie relève de l’aveuglement géo politique et historique.

      Je repose la question : si la Russie = Berezina…. l’Europe ce sera quoi ? Et le Moyen Orient ? Et l’Afrique ? Et l’Asie ?

      • « Mais celui qui a encore une âme, une volonté de se battre (et les Russes en ont)…. SERA GAGNANT par rapport aux autres. »

        Avec tout ses alcooliques, ses prostitués, ses skinhead et autres fous d’extrême droite, ses drogués et ses islamistes, ses communistes et leur nostalgie d’un passé ou les morts se comptais par millions la Russie est en décadence morale bien plus rapide que nous…

        • Clair que les Russes n’ont certainement pas plus d’âme que les Occidentaux, ce que vous décrivez ressemble bien au pire des 2 mondes. Un pays rongé par l’extrémisme et le déclin économique, comment pourrait il avoir une âme ? Ou alors une âme bien sombre. Puisqu’on aime parler des Américains allons-y : Les Américains sont ceux donnant le plus et de très loin aux oeuvres de charité et aussi ceux y participant directement avec 350 milliards de $ de dons et 10% de leur temps en moyenne à aider les malades, les pauvres, les animaux…C’est ça avoir une âme. Et surtout qui apporte le plus au monde, les Russes ou les Américains ? Les Américains clairement notamment via leurs innovations qui ont littéralement changé nos vies durant les dernières décennies grâce notamment à leurs innovations high-tech et software telles qu’Internet, les puces, les réseaux sociaux, Uber, AirBNB, LinkedIn, sans parler des progrès pharmaceutiques et toutes les découvertes astronomiques et scientifiques. Les Russes ne savent plus inventer que des armes…Tu parles d’une âme..

          • +1

            Sans oublier, puisque cela occupe une partie importante de la propagande russe, de leur vision de la chrétienté. En Russie on a une majorité de gens qui se disent chrétien à cause de la pression sociale mais qui se foutent de leur religion et une minorité d’extrémistes qui voient la Russie comme la dernière citadelle chrétienne (la 3e Rome…) assiégée par un occident sataniste.

            En USA ceux qui veulent se dire agnostiques ou athées sont libres de le faire et mis à part quelques sectes isolées les croyants américains mettent bien plus en avant la liberté, le pardon, la tolérance et ne se voient absolument pas en guerre avec les autres pays chrétiens, et surtout pas pour des question religieuses.

            • Pour votre information, le fait que Moscou soit considéré comme la 3eme Rome n’a rien d’un délire extrémiste. Cela date de la chute de Constantinople (2nde Rome) en 1453 et du transfert à Moscou du siège principal de l’église orthodoxe.

              • Vous mettez savamment de coté les délires de lutte contre les autres pays chrétiens devenus satanistes, de dernière chance de la chrétienté, de nécessité de fondé une grande Russie, impériale et orthodoxe et tout ça…

                Toutes ces idées ressemblent clairement à un délire extrémiste non ? Douguine, du parti « national-bolchévique », n’est pas un extrémiste orthodoxe peut être ? Les russes allant se battre dans le Donbass « pour la chrétienté » ne sont pas des extrémistes ?

                Le Russie a clairement un problème d’extrémisme religieux, à la fois islamiste et orthodoxe…

          • « Les Russes ne savent plus inventer que des armes »

            c’est marrant, pourquoi les USA ont-ils besoin de matériel russe pour aller dans l’espace ?
            (Deux premiers propulseurs russes RD-181 ont été livrés aux Etats-Unis en vertu d’un contrat pour 1 milliard de dollars conclu en janvier 2015)

            encore une fois vous êtes dans l’outrance et l’unilatéralisme !!………………

            • « c’est marrant, pourquoi les USA ont-ils besoin de matériel russe pour aller dans l’espace ? »

              Les lanceurs sont basés sur les mêmes technologie que les missiles de croisière. On peut y inclure dans les technologies de l’armement. Les USA en ont besoin car des absurdités bureaucratiques font qu’ils n’ont momentanément plus de lanceurs. Ce n’est pas un problème technologique.

          • « Par exemple, le budget de la défense US (supérieur à 600 milliards par an) est supérieur à la somme de tous les budgets des armées du monde : pourquoi ? et surtout pourquoi faire ? »

            Les américains ont été deux fois le dernier rempart face au totalitarisme, contre le nazisme et le communisme. Aujourd’hui, alors que des nouveaux totalitarismes semblent arriver en Russie ainsi que dans le monde musulman, il serait sage de garder les moyens de se défendre non ?

            • Les USA sont arrivés à chaque fois « au dernier moment », après avoir laissé les européens s’affaiblir entre eux. Ils fournissaient des armes à la GB, contre promesse de remboursement, ce qui garantissait un transfert de l’hégémonie de la GB vers les USA. Partiel après WWI, et total après WWII. L’échéancier de leurs actions n’était pas par hasard.

              Les banques US ont financé le Reich et son réarmement, qui entre autres joyeusetés leur vendait les biens confisqués aux juifs qui trouvaient une fin anticipée dans des camps de vacances un peu sévères. Et des calculateurs IBM tenaient un décompte rigoureux de la chose.

              Oui, le citoyen US moyen est généreux, bienveillant, et prosélyte.
              Ses dirigeants ont d’autres valeurs et d’autres façons de faire.

              Maintenant nous assistons à la destruction des nations européennes.
              Par hasard ?
              Connaissez-vous la liste des Young Leaders qui participent au gouvernement Pédalo ? (et les autres …)

              • « Les USA sont arrivés à chaque fois « au dernier moment », après avoir laissé les européens s’affaiblir entre eux. »

                J’espère que vous allez aussi critiquer le fait que les USA ne sont pas dans l’initiative actuellement en Ukraine… Vous savez, pour des raisons de cohérence…

                Et si les américains seraient venus tôt, qu’alliez vous dire ? Qu’ils sont venus envenimer la situation ? Que c’est la preuve qu’ils avaient un plan ?

                Vous parlez des « européens qui s’affaiblissait entre eux », mais il me semble que dans les deux cas certains pays européens ont été contaminés par une idéologie que rejetait tout ce qui définissait notre civilisation.

                Si les USA ne sont pas venus plus tôt c’est car, désespérés que l’Europe soit incapable d’assurer sa défense, ils se sont résolus à venir défendre notre civilisation face au totalitarisme à la place des pays européens incapables de le faire.

                Encore aujourd’hui, les USA n’en finissent pas de demander à ce que leurs alliés européens soient capables d’assurer eux même leur défense… Les USA ne souhaitent rien d’autre qu’une Europe puissante et non des profiteurs de leur force militaire.

                « ce qui garantissait un transfert de l’hégémonie de la GB vers les USA »

                Ce qui est normal vu la taille respective des deux pays non ? Encore une foi, les USA ne demandent rien de mieux qu’a ce que leurs alliés soient puissant et partagent la fardeau qu’est la défense de nos valeurs.

                « Oui, le citoyen US moyen est généreux, bienveillant, et prosélyte.
                Ses dirigeants ont d’autres valeurs et d’autres façons de faire.  »

                Les hommes politiques sont systématiquement plus pourris et cyniques que leur population. C’est un fait constant partout dans le monde car les systèmes politiques attirent des gens dont les qualités sont des défauts dans le reste de la société.

                « Maintenant nous assistons à la destruction des nations européennes.
                Par hasard ? »

                C’est les pays européens qui sont acteur de leur propre autodestruction. C’est en Europe que « conservatisme » est un gros mot, pas aux USA. Et non tout les fous furieux nationalistes qui pullulent en ce moment en Europe ne sont des des conservateurs chrétiens qui défendent les valeurs historiques de notre civilisation.

          •  » « Les Américains sont ceux donnant le plus… »

            rire ou en pleurer ?  »

            Il n’y a pas de pays ou la philanthropie est la plus développée qu’en Amérique. Pour quelqu’un qui prétend connaitre l’Amérique profonde est qui se moque que quand quelqu’un affirme que ce sont les américains qui donnent le plus il y a de quoi se poser des questions.

            D.J

    • On a le sentiment que cet article concerne l’Algérie!
      Poutine defend son pays ,lui ,menacé par l’avancement des bases de l’Otan autour de son territoire

      • « Poutine defend son pays ,lui ,menacé par l’avancement des bases de l’Otan autour de son territoire »

        La Suisse, l’Autriche, l’Ukraine, le Mexique, La Suède, Le Maroc, la Finlande, la Moldavie et tout un tas d’autres pays ne se sentent aucunement menacé par la proximité avec l’OTAN. Peut être que c’est la Russie qui est menaçante et que l’OTAN fait les manœuvres nécessaires pour protéger ses pays membres ? Il faudra un jour en finir avec cette propagande victimaire…

        • vous avez raison,le chili,la nouvelle zelande,le japon ,la chine ne sentent pas nous plus menacés par l’Otan

        • Cela vient peut être du fait que l’OTAN a été créer pour s’opposer à la Russie (alors l’URSS). Cela en fait un donc un adversaire (voir un ennemi) naturel de la Russie actuelle.

          C’est comme si vous vous moquiez des Japonais qui s’inquièterait de voir les chinois construire une base militaire sur un chapelet d’ile contesté.

          • « Cela vient peut être du fait que l’OTAN a été créer pour s’opposer à la Russie (alors l’URSS). Cela en fait un donc un adversaire (voir un ennemi) naturel de la Russie actuelle. »

            C’est un ennemi de la Russie uniquement car la Russie le décide. Si l’OTAN a été créé pour se protéger de la Russie c’est bien car contrairement aux autres pays que j’ai cité la Russie est clairement un pays menaçant.

            « C’est comme si vous vous moquiez des Japonais qui s’inquièterait de voir les chinois construire une base militaire sur un chapelet d’ile contesté. »

            Il me semble que comme la Russie c’est clairement la Chine qui a une politique expansionniste. Comme en Europe, la presque intégralité des pays se méfient de la Chine et non de Japon. Mais quelques personnes persistent à dire que la Chine se « défend » des provocation japonaises.

            Bref, il est un peu tordu votre exemple non ?

            • La Russie n’est plus un pays menaçant. Depuis la Perestroika, c’est à dire depuis qu’elle a pleinement conscience qu’elle a perdu la course aux armements.

              L’OTAN, qui était conçue essentiellement contre l’URSS, n’a donc plus de raison d’être.
              Elle est un appendice étasunien, servant les intérêts de son maître, maintenant et toujours. Appartenir à l’OTAN est faire acte d’allégeance.

              Que je sache, l’OTAN n’a jamais proposé à la Russie post-soviétique de la rejoindre, en affichant des règles de gouvernance qui permettraient à cette dernière de garder son libre-arbitre dans des cas compliqués (comme d’aller bombarder la Serbie, pour permettre au Kosovo de faire sécession et devenir un protectorat US ?).

              Un bloc militaire qui se positionne sur « mes » frontières et ne me propose pas de le rejoindre, comment dois-« je » le considérer ? Ami, martien, ou ennemi en puissance ?

              • « La Russie n’est plus un pays menaçant. »

                Parlez en donc au Canada, à la Norvège, à la Suède, à la Finlande, à l’Estonie, à la Lituanie, à la Lettonie, à la Pologne, à la Roumanie, à l’Ukraine, à la Moldavie…

                « Depuis la Perestroika, c’est à dire depuis qu’elle a pleinement conscience qu’elle a perdu la course aux armements. »

                La Russie n’est fini plus d’augmenter sont budget militaire et de développer des nouvelles armes…

                « L’OTAN, qui était conçue essentiellement contre l’URSS, n’a donc plus de raison d’être. »

                L’URSS est morte, mais ses ambitions territoriales sont encore bien vivantes dans les nouvelles idéologies qui ont cours en Russie.

                « Elle est un appendice étasunien, servant les intérêts de son maître, maintenant et toujours. »

                Vous qui parlez sans cesse de conservatisme, de chrétienté, d’identité… Vous devriez vous apercevoir que le pays qui a été le moins contaminé par les idées socialistes et qui défend les valeurs se rapprochant le plus de celles qui définissent historiquement notre civilisation ce sont les USA.

                Vous êtes un conservateur qui crache sur le dernier pays occidental ou « conservatisme » n’est pas un gros mot.

                « Appartenir à l’OTAN est faire acte d’allégeance. »

                Appartenir à l’OTAN c’est être avec les pays avec lesquels nous sommes le plus proche historiquement… C’est prendre conscience que l’occident n’est plus une part assez grande la la population mondiale pour s’offrir le luxe d’avoir une concurrence géopolitique entre les nations qui le compose.

                « Que je sache, l’OTAN n’a jamais proposé à la Russie post-soviétique de la rejoindre »

                Il a été proposé plusieurs foi à la Russie de rejoindre l’OTAN…

                « en affichant des règles de gouvernance qui permettraient à cette dernière de garder son libre-arbitre dans des cas compliqués »

                Le voilà le problème, la Russie a réussie à torturer le conservatisme chrétien pour que celui-ci inclue la défense des dictatures socialistes (dont l’énorme majorité a persécuté un jour ou un autre les religions) mises en place par l’URSS. Il me semble qu’une Russie qui deviendrait conservatrice, c’est par définition une Russie qui renoncerait à ses alliées socialistes pour devenir allié des pays occidentaux.

                « Un bloc militaire qui se positionne sur « mes » frontières et ne me propose pas de le rejoindre, comment dois-« je » le considérer ? »

                Un énorme pays qui m’a dans le passé colonisé au nom de l’idéologie socialiste et qui a aujourd’hui a repeint cette idéologie pour recommencer le même projet, comment les pays de l’est doivent le considérer ?

  • poutine , il dispose d’un filet de sécurité et a le soutiens de la population russe …rien que ça , ça lui permet d’être au dessus des autres dirigeants , nottament européens , et ce n’est pas rien ; quand je vois l’état de la france , qui n’a aucune marge de manoeuvre , avec son chomage en hausse constante , son insécurité en hausse , mais que les médias taisent , et ce président fantoche et mal aimé ….je me dis que la russie est quand même mieux placé que la france qui est complêtement à la traine à tout les points de vus ;

    • Soutien peu solide car basé sur la propagande d’un gouvernement qui contrôle toutes les chaînes de télévision et autres outils médiatiques.

      • Je crois que vous connaissez un autre pays qui controle tous les médias
        Nous y habitons!

      •  » à votre avis, qui contrôle les médias occidentaux ?? En France, pour qui roulent les médias d’état ? Qui possède les médias privés ? Tous ne vivent QUE grâce aux subventions payés par le contribuable. Nous subventionnons malgré nous des moyens de propagande !!…  »

        La vous laisse juste comparer le classement de la liberté de la presse des pays occidentaux avec celui de la Russie qui se trouve au 152ème rang ou la Chine 176ème. ( France 38ème )

        http://fr.rsf.org/classement-mondial-de-la-liberte-12-02-2015,47572.html

        D.J

    • « le soutiens de la population russe »

      Dans les républiques de l’est composés de déportés à qui il refuse un référendum d’indépendance ? Des tribus asiatiques qui ne se sentent aucunement russe ? Des républiques remplies d’islamistes qu’il arrose d’argent pour éviter un nouveau soulèvement ? De toutes les autres républiques oubliés du pouvoir central ou l’on vit dans des conditions affreuses ?

      A part le soutient d’un Moscou ou ruissèle l’argent confisqué par les oligarques, ce qui permet à la population de vivre dans des conditions plus ou moins acceptables, de qui Poutine a réellement le soutient ?

      • depuis des siècles, la Russie est occidentale ET asiatique. Elle est aussi, c’est son Histoire, chrétienne ET musulmane
        apprenez donc un peu son Histoire, sa longue Histoire

        • Vous parlez comme un collectiviste. La Russie n’est rien d’autre que la somme des individus qui la compose ». On peut en effet douter du soutient de tout un nombre d’individus à Poutine… Et toutes vos grandes leçons d’histoire raconté d’un point de vue collectiviste ne changera rien…

  • L’article a fait une grossière erreur ! La BCR ne prévoit pas une croissance de 3,9% à 4,4% mais une CHUTE de la croissance de -3,9% à -4,4%!!

    Donc bon pour l’Europe c’est absolument pas enviable !

    • Ce qui est mauvais pour la Russie n’est pas nécessairement bon pour l’Europe.
      Quand cesserons nous de hurler avec les loups ?

      • C’est mieux que laisser Poutine faire n’importe quoi en Europe et nier la liberté aux pays voisins.

        • les dirigeants européens font déjà n’importe quoi en europe , nul besoin du russe pour ça….quand à la liberté , idem , en France elle se retrécit comme peau de chagrin et ce n’est surement pas la faute de poutine ;

  • « le poids du blocus européen, qui prive les Russes de plusieurs produits de première nécessité, notamment pour l’alimentation. »

    Cette seule phrase suffit à comprendre la tendance générale du texte, et l’idée qui trotte dans la tête de l’auteur.
    C’est l’Europe et non la Russie qui souffre du blocus Russe sur les exportations. Ils peuvent très facilement se passer de nos fromages, qui par ailleurs n’étaient achetés que par la classe supérieure vu son prix.
    Bref encore un article bidon de plus, nous ne sommes plus à un près on ne voit que ça.

    • Le blocus conduit les éleveurs de porcs français à crever d’indigestion, mais c’est une abondance merveilleuse.

    •  » C’est l’Europe et non la Russie qui souffre du blocus Russe sur les exportations. Ils peuvent très facilement se passer de nos fromages, qui par ailleurs n’étaient achetés que par la classe supérieure vu son prix.  »

      Si ce n’était qu’acheté par les classes supérieur je ne vois pas ce les européens ont réellement perdu. Vous arrivez a émettre en deux lignes deux affirmations qui s’annulent par contradiction.

      Juste pour votre info. La montée de l’inflation sur les biens de première nécessite se sont les russes qui se le prennent en pleine poire pas les européens. Le marché Russe pour l’alimentation représente pou l’UE 10 % de son volume d’affaire. Pour la Russie les importation de l’UE c’est plus du 30% des marchandises importées.

      D.J

    • On mange du fromage « français » made in Russia et on boit du vin de Crimée, de Georgie, les supermarchés sont bien achalandé.
      Un ami qui revient de Crimée nous racontait la différence entre les routes de Crimée et celles de Russie; passé le bac, il avait la même impression que lorsqu’il passait de France en Espagne dans les années 60/70. L’Ukraine, pays ruiné aux mains des oligarques oranges ou bleus, ne s’était pas occupé des infrastructures.

      La Russie a réussi le passage d’une économie communiste à une économie de marché, ce qui n’a pas été une mince affaire. Combien la RFA avait-elle du dépenser pour rebâtir l’économie de la RDA et la remettre aux normes occidentales ?
      Pareil pour son agriculture. Les serfs russes avaient été libérés en 1861. En presque deux générations, une paysannerie russe s’était créée qui avait des résultats, le pays était exportateur. On imagine comment aurait été la Russie sans la guerre de 14 et la révolution bolchévique. Stolypine avait dit en 1905 « donnez-moi vingt ans de paix et vous ne reconnaitrez plus la Russie ».
      La révolution détruisit les paysans qui redevinrent des serfs dans les kolkhozes et sovkhozes du régime. 1991 les libéra de nouveau et 1998 leur permit d’acheter et de vendre des terres. Il faut du temps pour qu’une Paysannerie se reconstitue et que les nouveaux agriculteurs deviennent réactifs.

      L’embargo américano-européen peut donner le coup de fouet pour que l’industrie se diversifie et vole de ses propres ailes. L’embargo russe sur les produits alimentaires des americano-européens peut avoir les mêmes effets: ce que la Russie n’achète pas aux pays tiers ravis d’avoir ce marché, la terre russe devra apprendre à le produire, ce qui est déjà commencé.
      On parlait des pommes polonaises; le pommier pousse aussi bien de l’autre côté de la frontière, il suffit de le vouloir et d’abord d’avoir l’idée de le faire. Comme pour le paysan briard de Fernand Raynaud « ça eut payé, mais ça paye plus, aujourd’hui je vais faire ceci .. » Il faut donc que les nouveaux paysans russes, libres maintenant, aient l’idée de gagner des sous dans le créneau qui leur est offert.

      De toutes façons pour nous, même si les relations se normalisent, le marché russe est désormais quasiment perdu. On dit « merci qui ? »
      La Russie a de nouveaux fournisseurs et les responsables des achats prennent des habitudes; si leurs fournisseurs sont bons, il n’y a aucune raison qu’ils en changent de nouveau. Et l’agriculture russe fournira de plus en plus de produits divers.

      • +++
        Chaque fois que je vais à Moscou, ma valise est pleine de fromage …

        « L’embargo américano-européen peut donner le coup de fouet pour que l’industrie se diversifie et vole de ses propres ailes. L’embargo russe sur les produits alimentaires des americano-européens peut avoir les mêmes effets: ce que la Russie n’achète pas aux pays tiers ravis d’avoir ce marché, la terre russe devra apprendre à le produire, ce qui est déjà commencé. »

        Non, elle ne « peut » pas donner un coup de fouet.
        Elle le donne, et la volonté politique est là. Massivement.

        Quels que soient ses travers et ses erreurs, pour l’essentiel relevant de réflexes et situations hérités de la période soviétique (par exemple, quel doit être raisonnablement le rôle des « siloviki » ?), la politique russe depuis l’avènement de Vladimir Poutine est patiente, consciente, déterminée et supérieurement intelligente. Un judoka joueur d’échecs a d’autres valeurs et d’autres talents qu’un capitaine de pédalo qui cache ses coups de soleil.

        On trouve déjà à Moscou des fromages de très bonne tenue en provenance de Belarus ou de Fédération de Russie (les produits polonais sont toujours là aussi; juste un peu plus chers…). Et ce n’est qu’un début. Le capitaine de pédalo a fait perdre définitivement à notre pays à la fois des débouchés récurrents pour des produits à forte valeur ajoutée, et une grande partie de ce qui restait de crédit à notre pauvre pays.

        Lire les commentaires majoritairement russophobes sur les réseaux sociaux est … consternant.

        La fortune rend fous ceux qu’elle veut perdre.

  • En effet la Russie est en train de se suicider, sur l’autel de la fierté d’un ex-membre du KGB.

    • Que sommes nous et qui sommes nous sans la « fierté » ?
      L’être humain a besoin de trois choses : nourriture, abri, et … fierté.

      Comment faites vous pour vivre sans fierté, « Tridir » ?

  • Je m’interroge sur cet « accident » intellectuel qui conduit des gens, dont j’estime par ailleurs la pensée libérale, à vouloir, dès que Poutine est le sujet de conversation, décider que les Russes ne savent pas ce qui est bon pour eux, s’égarent à le soutenir, et devraient se ressaisir au plus tôt vu les catastrophes qui menacent la Russie s’ils persévèrent dans l’erreur. Est-ce bien libéral ?
    Après tout, pourquoi ne voyons nous pas d’articles sous-titrés « La prospérité économique ne semble pas être l’objectif majeur de l’Elysée, ce qui devrait inquiéter » ? Pourquoi considérons nous que les multiples interventions de la France dans ce qui fut un jour ou l’autre sa zone d’influence, genre Mali, Centrafrique, Côte d’Ivoire, Irak, Syrie, etc. ne méritent pas qu’on s’indigne ? Pourquoi oublier les dégâts faits à notre agriculture et à notre industrie par des décisions d’aller se mêler de se qui se passe entre des pays qui partagent un ou plusieurs millénaires d’histoire(s) commune(s) où nous n’étions que de lointains barbares ? L’interventionnisme lointain est-il plus recommandable que l’impérialisme de proximité ?

    • « Je m’interroge sur cet « accident » intellectuel qui conduit des gens, dont j’estime par ailleurs la pensée libérale, à vouloir, dès que Poutine est le sujet de conversation, décider que les Russes ne savent pas ce qui est bon pour eux, s’égarent à le soutenir, et devraient se ressaisir au plus tôt vu les catastrophes qui menacent la Russie s’ils persévèrent dans l’erreur. Est-ce bien libéral ? »

      Si je comprends bien, puisque les russes le soutiennent (admettons pour le besoin de la démonstration), c’est ce qui est bon pour eux ? Si les français soutiennent le socialisme c’est donc que c’est ce qui est bon pour eux ? Si l’on prévient des catastrophes menaçant la France si on continue sur cette voie on est un méchant catastrophiste ?

      Vous vous rendez compte que votre proposition revient à faire de l’avis de la majorité une vérité ? Hors une majorité peut très bien avoir tort. Tout ces français socialistes et ces russes poutinistes, aussi nombreux qu’ils soient, sont dans l’erreur. Et même si il n’y avait qu’un français et qu’un russe libéral, ce seraient ces derniers qui seraient dans le vrai et qui mériteraient donc mon respect et mon soutient.

      « Après tout, pourquoi ne voyons nous pas d’articles sous-titrés « La prospérité économique ne semble pas être l’objectif majeur de l’Elysée, ce qui devrait inquiéter » ? »

      Personne ne critique la politique économique d’absolument tout les partis politiques français (avec raison, ils sont tous socialistes) sur Contrepoints ? Soyez sérieux…

      « Pourquoi considérons nous que les multiples interventions de la France dans ce qui fut un jour ou l’autre sa zone d’influence, genre Mali, Centrafrique, Côte d’Ivoire, Irak, Syrie, etc. ne méritent pas qu’on s’indigne ? »

      Car ce qui est critiqué ce n’est pas le fait d’intervenir mais les buts et les moyens… On ne peut pas mettre le débarquement des USA contre l’Allemagne nazie à coté de la colonisation de la Chine par le Japon… On modère l’indignation/l’admiration (même si je pense que vous n’utilisez pas les bons mots, je prendrais plutôt bien fondé/nuisance) de l’intervention en fonction de tout un tas de choses propres à chacune des interventions.

      Le fait est que si l’occident a commis tout un tas d’exactions dans le passé (colonisation, esclavage…) la Russie, depuis la révolution bolchévique, a le presque monopole (la guerre d’Algérie par exemple n’était pas nécessaire) des interventions nuisibles (qui ont toutes pour but la mise en place ou le maintient de dictatures socialistes).

      « Pourquoi oublier les dégâts faits à notre agriculture et à notre industrie par des décisions d’aller se mêler de se qui se passe entre des pays qui partagent un ou plusieurs millénaires d’histoire(s) commune(s) où nous n’étions que de lointains barbares ? »

      Car on vit au 21e siècle. L’autre bout du monde n’est qu’a 100 millisecondes de moi, tout les peuples sont bien plus proches que jamais. Aussi, le fait que l’Ukraine ai une histoire commune avec la Russie ne justifie en aucun cas l’agression russe. Je ne voit pas non plus pourquoi l’Ukraine ne pourrait pas choisir dans quel direction est son avenir.

      « L’interventionnisme lointain est-il plus recommandable que l’impérialisme de proximité ? »

      Lointain/proximité cela ne compte pas. C’est une conception impérialiste du monde que de croire que les grands pays auraient des droits sur les petits pays qui les entourent. Il n’y a que des interventions nuisibles ou bien fondées.

      • Charbonnier est maître chez lui. Libéral est maître chez lui. Mais Poutine ne devrait pas être maître chez lui ?
        Bien sûr, vous pourriez critiquer sa politique et montrer qu’avec plus de libéralisme, elle pourrait faire mieux. Mais ça je le cherche en vain, je ne vois que « ses déboires économiques sont le juste retour de son impérialisme armé pour reprendre la région de l’Ukraine qui s’est prononcée pour être Russe alors que les USA et l’UE la convoitaient ».

        Je l’ai déjà dit ici, aujourd’hui il y a un moyen simple de lutter contre l’impérialisme, c’est le commerce. Laissez les Ukrainiens se rapprocher individuellement de qui ils veulent et commercer librement avec les Russes comme avec les Européens. Ce sera au bénéfice de la Russie, de l’Europe, et des Ukrainiens à titre individuel. Enfin, pour l’Europe, je ne suis pas sûr vu qu’ils ne récupéreraient que les chasseurs d’aides et de subventions…

        Et je suis désolé, mais proximité ou lointain, ça compte. Si les voisins souhaitent se mettre ensemble ou se séparer, ça n’est pas à un tiers venu de l’autre bout de monde qu’il appartient de dire qui doit être avec qui et contre qui.

        • « Mais Poutine ne devrait pas être maître chez lui ? »

          Poutine est chez lui en Ukraine ?

          « Bien sûr, vous pourriez critiquer sa politique et montrer qu’avec plus de libéralisme, elle pourrait faire mieux. »

          Honnêtement, est ce que j’ai vraiment besoin d’enfoncer cette porte ouverte et de dire que la Russie se porterait mieux si ce pays serait plus libéral ? Je ne vois absolument pas comment cela pourrait ne pas être évident à n’importe quel lecteur de Contrepoints. De Hong Kong à la Corée du nord, tout les pays se porteraient mieux avec plus de libéralisme.

          « ses déboires économiques sont le juste retour de son impérialisme armé »

          Cela ne vous semble pas logique ?

          « reprendre la région de l’Ukraine qui s’est prononcée pour être Russe alors que les USA et l’UE la convoitaient  »

          Mais de quelle région de l’Ukraine vous parlez ? Si on a un doute sur la Crimée le Donbass ne s’est absolument pas prononcé pour devenir russe… Et même si cela serait le cas, vous justifiez que la Russie envahisse l’Ukraine sur ce prétexte ? Poutine est maitre chez lui mais les ukrainiens ne sont pas maitres chez eux ? En fait, Poutine, c’est un peut cette personne qui ne vous invite jamais chez lui mais vient se servir dans votre frigo…

          « Je l’ai déjà dit ici, aujourd’hui il y a un moyen simple de lutter contre l’impérialisme, c’est le commerce. »

          Et je vous ai déjà opposé des critiques sur l’application de cette façon de penser dans ce cas précis. Je comprend très bien que vous parlez de cette phrase de Bastiat, “When goods don’t cross borders, Soldiers will ». Toutefois on est pas dans le cas de deux grands empires qui veulent au final faire croire qu’ils ont plus de différences qu’il en ont vraiment. On pourrait par exemple prendre comme exemple de ce cas de figure la Chine et le Japon, ou le commerce prévient surement un embrasement de la situation.

          On a ici affaire à un pays sans défense, qui commerçait avec la Russie avant d’être agressé, face à un esprit totalitaire impérialiste. Pour Poutine et l’extrême droite russe le commerce n’a que peut d’importance, il se bat pour l’avenir de l’humanité. C’est une sorte de bataille à mort du bien contre le mal, de la Russie chrétienne contre l’occident sataniste… Il n’y a pas de place pour la rationalité et les intérêts commerciaux bien compris la dedans, on fait la même erreur avec l’Iran.

          « Laissez les Ukrainiens se rapprocher individuellement de qui ils veulent et commercer librement avec les Russes comme avec les Européens. »

          Mais c’est précisément ce que Ianoukovitch avait promit ! Un accord commercial avec l’UE et un accord commercial avec la Russie… La Russie a obligé Ianoukovitch à renoncer à sa promesse car elle avait peur de voir l’Ukraine commercer avec l’UE…

          « Enfin, pour l’Europe, je ne suis pas sûr vu qu’ils ne récupéreraient que les chasseurs d’aides et de subventions… »

          C’est basé sur un fait observable ou c’est uniquement car vous semblez avoir un grand ressentiment envers ce pays pour une raison qui m’échappe ? Je ne suis pas allé en Ukraine, mais de ce que je sais de la Pologne ou de la Roumanie, le travail y est bien plus considéré comme une valeur las bas qu’en France…

          « Si les voisins souhaitent se mettre ensemble ou se séparer, ça n’est pas à un tiers venu de l’autre bout de monde qu’il appartient de dire qui doit être avec qui et contre qui. »

          Mais de quoi parlez vous ? De quel tiers venu du bout du monde parlez vous ? Quelles décisions avons nous prit contre l’Ukraine ? On a fait que de se battre pour que le choix de ce pays, frontalier aussi bien avec l’UE qu’avec la Russie, soit respecté…

    • Ce n’est pas un accident intellectuel mais le résultat d’une perception biaisée par une désinformation organisée, par un sentiment de supériorité.
      Quand on regarde les problèmes de la France et de l’Europe, on devrait de moquer de ce qui se passe en Russie et en Urkraine, et encore plus en Syrie. Que les politiques français règlent les problèmes nationaux avant de vouloir régler ceux du monde entier.

  • Une phrase rend cet article, par ailleurs intéressant, suspect de parti-pris : « La présence de troupes russes au MO et le soutien à Damas rendent difficile toute solution pacifique dans la région »
    Parcequ’il existerait une solution pacifique facile dans la région ?
    On croirait lire dans un miroir un article qui impute tous les problèmes aux Américains….

    • « Parcequ’il existerait une solution pacifique facile dans la région ? »

      Je sais pas, en tout cas celle-ci n’inclus surement pas de renforcer la sectarianisation du conflit en soutenant les islamistes chiites… Il faut plutôt trouver des soldats sunnites (vraisemblablement venant des pays voisins) pour aller se battre contre les islamistes sunnites.

  • Il est fâcheux que l’auteur de cet article ne rappelle pas le coût pour nos entreprises de l’embargo, décidé par les USA, contre la Russie. Il se chiffre en milliards, sans compter les milliers emplois détruits.

  • Un article indigent. A croire que Poutine représente le mouton noire dont la seule évocation suffit à faire hurler un lectorat facile.

    L’inflation de 15% ou la dévaluation de -45% par rapport au $ n’est pas vraiment un problème, si par exemple on tient compte du fait que le rouble était sur-évalué avant le début de la crise.

    La chute du pétrole est un problème, mais il est difficile de reprocher particulièrement à ce gouvernement d’avoir été si confiant. Qui imaginait un pétrole en dessous de 100$ ?
    En réalité, la Russie est en train de changer de politique économique. Inflation et dévaluation sont les effets visibles du changement de dynamique.

    Au fait, Mr Garello est-il au courant des excellents résultats de Bonduelle en Russie ? Alors, la juste punition des dieux par l’embargo des produits de première nécessité agricoles, il rêve…

  • La Russie est un pays qui peut raisonnablement espérer progresser dans beaucoup de domaines malgré les problèmes conjoncturels, ce qui n’est pas le cas de L’europe qui a amorcé son déclin et qui se prépare des jours très difficiles ( allant jusqu’au risque de guerre civile sans parler de la réduction drastique du pouvoir d’achat). L’Europe qui a forcé l’Ukraine a dire Non à la Russie est bien obligée de la laisser tomber maintenant.Tous les indicateurs ne sont pas au rouge comme indiqué dans l’article ( ex: espérance de vie, % mortalité infantile,nbe enfants/femme, endettement faible vs Europe, faible taux d’imposition etc….). L’article gagnerait à être plus équilibré et plus objectif

  • D’accord avec cet article à part cette bourde ou coquille:

    D’accord avec le fond de l’article mais il y a une fameuse bourde ou coquille:

    « dumping pratiqué par Gasprom qui vend à l’étranger entre quatre et six fois plus cher qu’aux nationaux. »

    Comme vous le savez, le dumping, c’est vendre à l’étranger en-dessous de ses prix de production, donc l’inverse.

  • @ Pierre

    Oui on peut admirer la cohérence stratégique d’un mafioso qui flingue sans vergogne ceux qui font mine de s’opposer à lui, journalistes, politiques, intellectuels, mafiosi concurrents, voire un peuple entier (Tchétchènes), qui abrutit son peuple d’une propagande qui nous présente comme des gens obsédés par l’anéantissement de la Nation Russe, qui piétine le Droit, les droits et les vies censées faire obstacle à ses ambitions et contraires à ses intérêts de prédateur encore plus nuisible aux Russes qu’au reste de l’Humanité.

    Sa place est dans une cage, derrière des barreaux, devant un tribunal digne de ce nom.

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Nicolas Tenzer est enseignant à Sciences Po Paris, non resident senior fellow au Center for European Policy Analysis (CEPA) et blogueur de politique internationale sur Tenzer Strategics. Son dernier livre Notre guerre. Le crime et l’oubli : pour une pensée stratégique, vient de sortir aux Éditions de l’Observatoire. Ce grand entretien a été publié pour la première fois dans nos colonnes le 29 janvier dernier. Nous le republions pour donner une lumière nouvelles aux déclarations du président Macron, lequel n’a « pas exclu » l’envoi de troupes ... Poursuivre la lecture

Aurélien Duchêne est consultant géopolitique et défense et chroniqueur pour la chaîne LCI, et chargé d'études pour Euro Créative. Auteur de Russie : la prochaine surprise stratégique ? (2021, rééd. Librinova, 2022), il a précocement développé l’hypothèse d’une prochaine invasion de l’Ukraine par la Russie, à une période où ce risque n’était pas encore pris au sérieux dans le débat public. Grand entretien pour Contrepoints par Loup Viallet, rédacteur en chef.

 

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Nicolas Quénel est journaliste indépendant. Il travaille principalement sur le développement des organisations terroristes en Asie du Sud-Est, les questions liées au renseignement et les opérations d’influence. Membre du collectif de journalistes Longshot, il collabore régulièrement avec Les Jours, le magazine Marianne, Libération. Son dernier livre, Allô, Paris ? Ici Moscou: Plongée au cœur de la guerre de l'information, est paru aux éditions Denoël en novembre 2023. Grand entretien pour Contrepoints.

 

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