La justice fiscale, ça n’existe pas !

Calculer les impôts et taxes en fonction des revenus ou de l’importance du patrimoine est une approche obsolète qui n’a plus lieu d’être aujourd’hui.

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bill paulin-Balancing the scales of justice(CC BY-NC-ND 2.0)

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La justice fiscale, ça n’existe pas !

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 28 septembre 2015
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Par Patrick Aulnas

bill paulin-Balancing the scales of justice(CC BY-NC-ND 2.0)
bill paulin-Balancing the scales of justice(CC BY-NC-ND 2.0)

 

La notion de justice fiscale est constamment invoquée par les journalistes ou les hommes politiques, qu’ils soient de droite ou de gauche.

Par exemple, il est courant d’entendre que la taxe d’habitation, calculée sur la valeur locative cadastrale du bien occupé, est profondément injuste car elle ne tient pas compte des revenus du contribuable.

La TVA est également à l’honneur dans ce domaine et serait injuste pour la même raison.

Dans l’esprit de nombreux intervenants, la justice fiscale semble donc consister à calculer les impôts et taxes en fonction des revenus ou de l’importance du patrimoine. Cette approche remonte au début du XXe siècle, à une époque où l’État-providence n’existait pas. Elle n’a plus lieu de se maintenir aujourd’hui.

 

Un retard d’un siècle

Joseph Caillaux, ministre des Finances, fit voter la loi du 15 juillet 1914 établissant pour la première fois en France un impôt sur le revenu à barème progressif. La France vivait alors sous le règne de l’État-gendarme. Les fonctions de l’État se réduisaient donc à la police, la justice, l’administration territoriale, la diplomatie et l’armée. Pas de redistribution par le biais d’une assurance maladie ou d’un système de retraite obligatoire, pas de prestations familiales, pas d’assurance chômage obligatoire mais des caisses de secours mutuel facultatives.

Dans la mesure où la redistribution ne s’opérait pas par la dépense publique (prestations sociales diverses), il était possible de considérer que la contribution de chacun aux ressources publiques devait être calculée en fonction des capacités contributives, donc de l’importance des revenus.

Les traités de finances publiques ou de droit fiscal ont alors défini la justice fiscale de façon simple et presque arithmétique. Un droit fixe (toute personne paye le même montant, par exemple droit de timbre pour le permis de conduire) est particulièrement injuste, un impôt ou taxe proportionnel est plus satisfaisant (par exemple la TVA), un impôt progressif constitue la meilleure approche de la justice fiscale (impôt sur le revenu, ISF).

Des générations d’étudiants en droit ou sciences politiques ont ainsi appris ce qu’était la justice fiscale. Le sujet souffrait assez peu la discussion.

 

Justice fiscale et optimum de redistribution

L’avènement de l’État-providence, dans la seconde moitié du XXe siècle, a complètement bouleversé l’analyse.

Sur le plan financier, la sphère publique fonctionne comme une énorme machine qui prélève de l’argent sur la société civile puis le dépense de multiples façons. Mais les transferts sociaux ont pris une importance considérable. Ainsi en 2013, sur 945,6 milliards de prélèvements obligatoires, les dépenses de sécurité sociale au sens large représentaient 507 milliards, soit 53,6 % et les dépenses de l’État seulement (?) 297,5 milliards, soit 31,5 % du total.

Cela signifie concrètement que le citoyen lambda peut se trouver dans des situations très diverses par rapport à la machine redistributive publique. Il peut payer beaucoup et recevoir peu ou payer très peu et recevoir beaucoup. Un cadre dirigeant soumis à l’ISF verse des sommes très importantes en impôts et cotisations. En faisant abstraction de l’accès aux services publics ouverts à tous, il reçoit en contrepartie essentiellement une protection maladie et des droits à retraite. Un bénéficiaire du revenu de solidarité active (RSA) ne contribue que très peu (essentiellement par la TVA sur sa consommation) mais reçoit pratiquement toutes ses ressources de l’État-providence.

Il est donc nécessaire d’apprécier l’effet redistributif global du système et pas uniquement les modalités de prélèvement. L’idée sous-jacente du concept initial de justice fiscale était de répartir l’effort contributif en fonction des capacités financières de chacun.

Il s’agit aujourd’hui d’apprécier le niveau de redistribution souhaitable en tenant compte à la fois de la contribution de chaque citoyen aux ressources publiques mais aussi des prestations reçues par lui. Il faudrait donc définir un optimum de redistribution au lieu de se contenter de ressasser qu’il faut plus de justice fiscale.

 

Liberté ou égalité

Cet optimum fonctionne comme un curseur que l’on déplace dans le sens de la liberté ou dans le sens de l’égalité. Il serait possible de le schématiser ainsi :

P. Aulnas
P. Aulnas

Pour les partis de gauche, la définition de la justice est assez simple en pratique : accentuer l’égalité des revenus et des patrimoines ou, en utilisant le jargon politicien, « lutter contre les inégalités ». Le curseur de l’optimum redistributif peut donc aller très loin dans le sens de l’égalité : prélèvements très importants et prestations très élevées pour niveler les différences. La machine redistributive publique absorbe une part croissante du produit national.

Pour les libéraux, la marche forcée vers l’égalité conduit à annihiler la liberté. Il faut manier le curseur avec prudence. La justice ne peut pas conduire au nivellement par la violence légitime car il n’y a pas de justice sans liberté. La justice n’est pas un concept arithmétique simpliste calculé sur les disparités de revenus ou de patrimoines. Il est juste d’accorder à chacun le maximum de liberté compatible avec le maintien du contrat social. Mais il est injuste d’abandonner à leur sort les plus faibles, surtout dans une société riche. L’optimum de redistribution libéral est donc complexe à définir.

 

Facilité d’explication et habileté politicienne

Bien que totalement obsolète, le concept de justice fiscale conserve de nombreux adeptes.

Si les spécialistes ont abandonné cette approche, elle reste bien ancrée dans le milieu politique et dans l’opinion publique, peut-être par son simplisme qui lui confère d’incontestables qualités pédagogiques. Vous convaincrez facilement n’importe quel citoyen en lui récitant la fable du droit fixe injuste, de la taxe proportionnelle moins injuste et de l’impôt progressif, sommet de la justice fiscale. Les politiciens ne s’en privent donc pas. C’est tellement simple à faire comprendre et ça marche tellement bien ! Mais essayez d’expliquer dans un discours politique que l’effet redistributif global de l’interventionnisme public mérite certains ajustements… Mieux vaut alors avoir un auditoire d’étudiants de Sciences Po.

Il ne faut pas non plus perdre de vue l’attachement du monde politique à l’interventionnisme autorisé par un impôt aussi inutilement complexe que l’impôt sur le revenu. Il aurait un effet incitatif par les multiples réductions et crédits d’impôt dont l’ont affublé les politiciens au fil des ans (pour adhésion à un syndicat, pour don à un organisme caritatif, pour dépenses d’économie d’énergie, etc.).

Ces avantages fiscaux sont présentés comme « justes » pour des raisons éthiques, sociales ou civilisationnelles (la fameuse « transition énergétique » par exemple). En les utilisant, les contribuables choisissent de payer un peu moins d’impôt et d’affecter cet argent public à une dépense choisie par eux. L’efficacité de ces mesures reste à prouver sur le long terme mais elles offrent aux politiciens l’occasion d’un interventionnisme minutieux, plutôt apprécié de l’opinion. Le ressenti de justice fiscale est alors au service de l’habileté politicienne.

Prétendre que la TVA est injuste et l’impôt sur le revenu beaucoup plus juste relève donc de la démagogie.

Il faut apprécier ce que chacun donne à la sphère publique sans oublier ce qu’il en reçoit. Bien sûr, si l’objectif est l’égalité arithmétique des revenus et des patrimoines, tout ce qui ne va pas dans cette direction est injuste. Mais voilà précisément où se trouve la démagogie. Qui peut penser qu’il soit souhaitable d’atteindre un tel égalitarisme ? Qui ne perçoit qu’il conduit nécessairement au totalitarisme ? Mais l’action politique n’allant pas sans simplifications, la fameuse justice fiscale risque de demeurer encore longtemps un sujet de controverses.

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  • Je proteste. Le socialisme ne produit pas plus d’égalité, mais encore plus d’inégalité, comme on l’a vu et on le voit dans tous les pays socialistes.

    • Ceci provient d’une confusion habilement entretenue par nos politiciens entre égalité et équité.

      Pour mémoire :
      – Egalité = la même chose pour tout le monde…sauf que l’égalité pour être juste implique que tout le monde soit au même niveau, dispose des mêmes atouts, etc…
      – Equité = justice…tout le monde doit pouvoir accéder aux mêmes opportunités quelque soit sa condition de départ…

      L’équité est donc le point de départ d’une société égalitaire et non le point d’arrivée contrairement à ce qui est bien trop souvent « vendu » par nos politiciens. En effet, tout le monde ne disposant pas des mêmes atouts vouloir mettre en place une société égalitaire, sans qu’elle soit équitable revient à favoriser les inégalités, au profit de ceux disposants de plus d’atouts (ou des largesses des politiciens en place) …

  • Une seule solution est possible pour celui qui, compétent et travailleur, veut bien gagner sa vie légalement: quitter ce pays.

  • La REdistribution est une imposture sémantique : moi, j’attends toujours la distribution préalable supposée injuste qui justifierait cette redistribution. Comme la plupart des gens qui financent malgré eux cette prétendue redistribution ne doivent leur petite aisance financière qu’à leur travail et à la bonne gestion de leurs revenus, cette redistribution n’est en fait qu’un forme cachée d’esclavage, généralement en faveur des nombreux parasites de notre société.

    • Remettre en cause la justice fiscale est intéressante, discuter sur le meilleur équilibre entre liberté et égalité aussi.

      Mais si on pouvait éviter de tomber dans les clichés :=> « En faveur des nombreux parasites de notre société? »
      Cet argent public ne sert pas qu’à financer le RSA ou autres.

  • La justice sociale

    « Social » est devenu en quelques années, le mot fourre-tout de la langue politique française. Tout est social : la politique, les enjeux, la misère, les drames, la détresse, le mouvement, la souffrance et… la justice. Cette dérive n’est pas innocente. Dans le meilleur des cas, elle ne rajoute rien d’utile à la signification du mot affublé d’un « social » ; dans de nombreux cas, elle en transforme radicalement le sens tout en bénéficiant de son aura. Justice sociale appartient à cette dernière catégorie.
    Dans le langage parlé, le terme « justice sociale » est d’abord ambigu. Si la justice sociale c’est de permettre aux plus modestes d’avoir un accès à l’instruction, à la santé, à la retraite, alors le libéralisme est le meilleur allié, et de loin, de la justice sociale. La liberté et la propriété sont le meilleur moyen pour produire en masse ce dont les hommes, y compris les plus modestes, ont besoin pour vivre bien. La définition politique de « justice sociale » va, quant à elle, dans une direction très différente. La justice sociale est alors une norme supérieure écrasant la justice « simple » au nom de laquelle l’État peut légitimement tenter de fixer la place de chacun dans la société.
    Chez les penseurs antiques, la justice n’est pas une situation donnée, un état de choses fixe, c’est d’abord une vertu individuelle. Une action consciente est juste ou injuste, un objet inanimé ne peut pas être juste ou injuste. Une pluie estivale peut être plutôt bonne ou plutôt mauvaise pour une récolte, elle n’est ni juste ni injuste, sauf à retourner dans la pensée animiste donnant aux forces de la nature des intentions. Par raccourci de langage, on dit ensuite qu’une loi est juste ou injuste selon qu’elle encourage ou décourage une action juste ou injuste.
    S’appuyant sur cette tradition, la justice consiste alors à protéger les droits naturels de chaque individu (liberté, propriété, sécurité), à faire respecter les engagements et à dédommager les victimes en cas de violation des droits naturels. La justice est donc d’abord « restauratrice », elle permet de rétablir un équilibre qui a été rompu.
    Quelqu’un a pris quelque chose qui ne lui appartenait pas (vol). Quelqu’un n’a pas tenu un de ses engagements (rupture d’un contrat). Quelqu’un a une responsabilité dans la violation des droits naturels d’un autre (accident, agression). La justice rétablit l’équilibre rompu. Elle oblige le coupable à dédommager la victime, et elle sanctionne le coupable.
    Cette définition classique se retrouve d’ailleurs dans toutes les oeuvres populaires. La veuve et l’orphelin ne demandaient pas la justice sociale, mais la justice. Le héros punissait le méchant – lui faisait assumer ses responsabilités – et restituait le butin aux victimes, il ne prenait pas aux puissants leur dû ni ne leur faisait assumer des responsabilités qui n’étaient pas les leurs en vue d’une image donnée de la société. Les Robin des Bois ou les Zorro ne défendaient pas la justice sociale, mais la Justice.
    Dans ce contexte, une société n’est donc pas juste parce qu’elle a un aspect donné, un état des choses fixe, mais parce qu’elle est régie par des lois justes, quel que soit l’aspect que l’application de ces lois justes lui donne ensuite.
    Le concept de justice sociale inverse complètement cette hiérarchie. La société n’est pas juste parce qu’elle est régie par des lois justes, elle est juste parce qu’elle a un aspect donné (égalité des revenus, ou des capacités ou des opportunités), aspect donné quelles que soient les lois qui ont permis de parvenir à cette situation.
    La justice sociale viole les principes de justice. Pour que l’apparence de la société soit ceci plutôt que cela, la place des individus doit être fixée – ou a minima favorisée ou défavorisée. C’est-à-dire que les lois ne doivent plus être justes, sans autre objectif que rendre à chacun son dû ou ses responsabilités, mais forgées en vue d’un objectif précis sur la situation des individus après l’application de la loi, sans considération particulière pour les responsabilités ou les droits de chacun.
    La justice sociale, pour exister, doit ainsi violer la justice. Elle doit prendre à Pierre pour donner à Paul, sans considération sur le fait que Pierre n’a jamais violé les droits naturels de Paul, n’a jamais rompu un contrat avec Paul, sans même que Pierre ne connaisse Paul. Pierre devient un moyen, au service de la justice sociale.
    Cela a plusieurs conséquences.
    Les principes de Justice permettent aux hommes de vivre en société, sans craindre pour leur sécurité ; ils permettent aux hommes d’échanger, de coopérer sans violence, ni incertitude. La justice sociale, en abîmant les principes de justice, détruit donc la source même de la société harmonieuse, les échanges justes entre individus égaux en droit.
    D’autre part, le « social » devient une sorte de nouvelle exigence morale, supérieure à la justice ou à la bonté. Un individu soucieux de respecter les principes de justice peut ainsi n’avoir aucune conscience sociale. Dans le même temps, on peut violer ces principes de justice au nom de cette nouvelle exigence morale majeure. Ainsi, brûler la voiture de son voisin pourrait ne pas être condamnable puisque ce ne serait que l’expression d’une révolte sociale.
    Désormais, les individus ne doivent pas agir avec justice ou bonté envers les autres, mais agir pour le bien d’une autre entité, manifestement distincte des individus et des liens qu’ils créent entre eux : la société.
    La justice sociale permettrait donc de construire une société « juste » sans individus justes – c’est inutile, ce qui compte c’est la place et les moyens de chacun dans la société – ni règles justes – cela empêcherait la justice sociale de passer.
    La justice sociale n’est donc ni « juste », ni « sociale ». Elle n’est qu’un prétexte pour augmenter le pouvoir de l’État et de la classe politique, contre les individus, contre la justice, et contre la société.

    • Excellent argumentaire, inaudible pour les gauchos malheureusement.

    • Excellent commentaire, merci jacques.

      Désormais, les individus ne doivent pas agir avec justice ou bonté envers les autres, mais agir pour le bien d’une autre entité, manifestement distincte des individus et des liens qu’ils créent entre eux : la société

      La societe personnifiée par Big Brother…

  • La solidarité c’est qui permettre et aider tout un chacun de se réaliser dans la vie, donc à devenir autonome.
    Par conséquent ce n’est pas uniquement en dépensant de l’argent qu’on va retirer d’on ne sait où, et en édictant des règles qui disent quoi faire ou pas, qu’on aide les gens à devenir autonomes.
    Il faut donc bien analysé aux cas par cas, trouver des solutions individualisées et il faut que les gens concernées y mettent du leur.
    Donc on voit bien que c’est le libéralisme qui est solidaire et pas le reste

    Il y a six implications principales du poids de l’État qui expliquent sa relation adverse avec la prospérité: (1) l’extraction de ressources, qui inclut les impôts et leur prélèvement, l’endettement, l’inflation et la réglementation, (2) l’inefficacité du secteur étatique en raison de l’absence du signal des prix et de la mesure du profit, (3) la substitution au secteur privé, auquel les dépenses de l’État livrent une concurrence déloyale, (4) les mauvaises incitations liées aussi bien à la fiscalité qu’aux dépenses, (5) l’inhibition de l’innovation que cause la rigidité des structures (CNRS) et des processus étatiques et (6) l’affaissement moral qu’implique la dépendance sociale ainsi que la violation des choix personnels et des droits légitimes de propriété. Le marché libre et la société civile, c’est-à-dire les personnes directement touchées par les décisions qui les concernent, peuvent non seulement produire les biens et les services nécessaires à leur bien-être, mais peuvent le faire mieux et moins cher.

    L’expérience le montre depuis fort longtemps que la baisse des impôts et l’aide à l’investissement sont les meilleurs remèdes pour sortir de la crise. Comme le disait Hölderlin, « si l’État est un enfer, c’est parce que l’homme veut en faire un paradis ».

  • Les plus riches ont les moyens d’avoir des avocats fiscalistes qui leur permettent d’échapper aux impôts (même chose pour les grandes entreprises).
    Ceux qui payent le plus d’impôts ne sont pas les plus riches mais la classe moyenne supérieure, la petite bourgeoise, les petits riches.
    Riche ne veut rien dire, c’est une notion subjective. A partir de quand qq un est riche ??
    Car je peux vous assurer que bcp de gens définit comme riches ne se sentent eux même pas riches (au mieux, ils considèrent comme des personnes aisées).
    Les gauchistes manipulent largement cette notion de riche en considèrant les membres de la classe moyenne supérieure comme riche. Quand ils s’attaquent aux riches, ils ne s’attaquent pas aux vrais riches (qui eux ont les moyens dans le monde actuel de contrer leurs attaques) mais à la classe moyenne supérieure et au fur à mesure, ils s’attaquent à de plus en plus de gens autrement dit au final, ils s’attaquent à toute la classe moyenne sauf aux fonctionnaires.
    Ceux qui ont souffert sous Hollande ce ne sont pas les riches mais la classe moyenne

  • Commentaire sur PARETO et la REDISTRIBUTION:
    » Décider de redistribuer, la Science ne peut pas le justifier. Vous pouvez le faire pour d’autres raisons, mais ne prétendez vous réclamer d’une théorie scientifique utilitariste; il n’y a pas de réponse scientifique à cette question »
    In Moral Foundations of Politics, Prof Ian Shapiro, Yale
    http://www.institutcoppet.org/2011/08/22/vilfredo-pareto-le-peril-socialiste-1900/

  • La charité publique et le fait qu’elle engendre paupérisme, bien loin de le réduire, sont l’objet d’un mémoire de Tocqueville écrit en 1835, dans lequel l’auteur démontre définitivement la bêtise du discours « redistributiste »: http://classiques.uqac.ca/classiques/De_tocqueville_alexis/memoire_pauperisme_1/memoire_pauperisme_1.html

  • Par la redistribution, l’État s’arroge la toute-puissance quant à la possession de tout bien. Loin de reconnaître la légitimité d’une possession honnêtement acquise, l’État se permet de tout remettre en cause selon sa fantaisie.
    Qui plus est la gratitude du pauvre aidé par le riche constituait un ciment social que le discours de la justice sociale remplace par la haine de classe, car le pauvre considère que l’intervention de l’État a réparé une injustice dont le riche était coupable.
    Le socialisme détruit donc non seulement l’économie, mais aussi le lien social. Encore plus grave, il ruine une bonne partie du capital humain des nations qu’il afflige, celui de la classe dépendante des programmes sociaux, qui a perdu toute autonomie et qui constitue une clientèle captive des partis socialistes.

  • La redistribution par l’Etat est destructrice de richesse pour plusieurs raisons : 1/ la mauvaise gestion car la bonne gestion est impossible vu que l’état est en situation de monopole
    2/ ne pas oublier que si l’argent n’avait pas été redistribué par l’état il aurait été dépensé par des particuliers. Donc il aurait fait fonctionner l’économie, travailler les coiffeuses, les peintres, permis des investissements via la bourse ou la banque etc.
    3/ les faits : aujourd’hui plus de 50% des revenus sont gérés par l’état et il y a encore des pauvres : preuve par l’absurde que la redistribution ne marche pas
    4/ la perte d’information, car l’état gère tout au niveau central, et ne connait pas les besoins spécifiques et locaux : ses actions sont toujours arbitraires, les allocations ne vont pas aux bonnes personnes etc., ce qui fait qu’il y a des projets inutiles et du gaspillage par rapport à si chacun gardait son argent et le dépensait comme il voulait
    5/la phobie administrative : la perte de temps considérable prise pour comprendre la réglementation et à échapper à l’impôt à mesure qu’il devient excessif
    6/l’effet d’éviction, pour 1 euro d’impôt prélevé, les gens vont passer autant de temps a essayer d’obtenir la subvention correspondante, et ce temps ne sera plus disponible pour des vrais projets productifs dans l’économie réelle
    7/ effet Laffer : trop d’impôt tue l’impôt : démotivation produire si l’impôt est excessif

    –> pour un euro prélevé, il y a 2 euros détruits environ pour l’économie réelle (en tendance)

  • L’état providence est un système où on prends à ceux qui ont réussi pour financer ceux qui ont raté. Cela entraîne le nivellement par le bas, l’incitation à la médiocrité. Ce système est absurde. L’état providence loin d’aider les pauvres les transforment en assistés, ce système prive les pauvres de la possibilité de monter dans l’échelle sociale. L’État-providence est la plus vieille escroquerie au monde. Elle consiste à prendre votre argent le plus discrètement possible pour ensuite vous en rendre une fraction le plus visiblement possible.
    Redistribution de richesse est souvent synonyme de clientélisme. Les politiciens prennent l’argent des uns pour les redistribuer à leurs (potentiels) électeurs.
    Comme disait Bastiat, « L’État, c’est la grande fiction à travers laquelle tout le monde s’efforce de vivre aux dépens de tout le monde. Car, aujourd’hui comme autrefois, chacun, un peu plus, un peu moins, voudrait bien profiter du travail d’autrui. Ce sentiment, on n’ose l’afficher, on se le dissimule à soi-même; et alors que fait-on? On imagine un intermédiaire, on s’adresse à l’État, et chaque classe tour à tour vient lui dire: « Vous qui pouvez prendre loyalement, honnêtement, prenez au public, et nous partagerons. »

  • le libéralisme mène à l’enrichissement généralisé (y compris des plus pauvres) tandis que le socialisme mène à l’appauvrissement généralisé. la raison pour laquelle des gens pensent que les libéraux sont contre les pauvres c’est le fait que les libéraux s’opposent à la politique antiriche (qui nuit à tout le monde) et s’opposent aux discours démagogistes et populistes des socialistes sur les riches.

    l’état providence est un système pervers car il prétend lutter contre la pauvreté mais maintient les pauvres dans leur situation, il transforme les pauvres en assistés. le socialisme a besoin des pauvres pour prospérer. voilà pourquoi loin de diminuer la pauvreté, le socialisme avec les aides sociales amène les pauvres dans une situation de dépendance. la redistribution de richesse est un synonyme de clientélisme. l’état providence est un système absurde car il prend à ceux qui ont réussi pour financer ceux qui échouent ce qui décourage la réussite et encourage ceux qui échouent à rester dans leur situation, a ne rien faire pour améliorer leur situation. pour les socialistes, les pauvres sont des incapables, incapable de s’en sortir pour eux c’est pour cela qu’ils ont besoin de l’état pour les protéger et pour veiller sur eux. les socialistes pensent qu’ils sont meilleurs que les pauvres, qu’ils doivent décider à la place des pauvres.

    https://minarchiste.wordpress.com/2011/12/25/que-ferions-nous-sans-etat-providence/

  • L’économiste Milton Friedman qui a consacré sa vie à démontrer de façon empirique que les programmes gouvernementaux sont invariablement inefficaces, explique qu’il y a quatre façons de dépenser de l’argent:
    1- Quand vous dépensez votre argent pour vous-même, vous faites attention autant à ce que vous dépensez qu’à la manière dont vous le dépensez.
    2- Quand vous dépensez votre argent pour quelqu’un d’autre (un cadeau, par exemple), vous faites toujours très attention à ce que vous dépensez (combien) et un peu moins à la manière dont vous le dépensez (comment).
    3- Quand vous dépensez l’argent de quelqu’un d’autre pour vous acheter quelque chose (par exemple, un repas d’affaires), le montant de la dépense (le coût, combien) vous importe peu, en revanche, vous faites très attention au « comment » et vous êtes très attentif au fait que vous en avez ou non pour votre argent.
    4- Mais quand vous dépensez l’argent de quelqu’un d’autre au profit d’une autre personne que vous, ni le montant de la dépense (combien), ni la façon dont l’argent est utilisé (comment) n’ont vraiment d’importance.
    Avec les individus, ce sera invariablement les trois premiers qui primeront. Pour les gouvernements, c’est pratiquement exclusivement la quatrième méthode qui prime. C’est pour ça que pratiquement tous les programmes gouvernementaux aboutiront inévitablement avec des dépassements de coûts, du gaspillage et de la corruption.

  • je vous conseille de lire « Losing ground : la tragédie de l’Etat-providence » (livre incoutournable sur le sujet)

  • le problème vient du fait que les socialistes ont tellement influencé les gens avec les inégalités sociales. ils ont fait des inégalités sociales un problème majeur d’aujourd’hui alors que le vrai problème vient de la pauvreté et non pas des inégalités sociales. les libéraux s’occupent du problème de la pauvreté mais pas de la lutte contre les inégalités car les libéraux sont pour l’égalité de droit. or l’égalitarisme s’oppose aux inégalités de droit. l’égalitarisme sous ses airs de bons sentiments charitables n’est que motivé par la jalousie et l’envie. http://www.contrepoints.org/2011/01/06/10334-etre-de-gauche-intolerant-et-peu-genereux
    http://www.contrepoints.org/2011/04/13/21001-radins-envieux-racistes-et-intolerants-les-socialistes-et-les-anticapitalistes http://www.contrepoints.org/2010/10/04/2621-gauche-intolerance-generosite-droite-liberalisme

    ce que je trouve marrant c’est que les gens qui veulent combattre les inégalités ne parlent jamais de la mobilité sociale. que faut il mieux vivre dans un pays certes où il y a plus d’égalité sociale mais où les pauvres n’ont aucune chance de changer de classes sociales, de devenir riches. ils sont condamnés à rester des assistés toute leur vie, à dépendre de l’aide sociale. ou bien vivre dans pays où il y a plus d’inégalité mais où il y a une grande mobilité sociale, càd que les pauvres peuvent devenir plus riches, passer dans une autre classe. dans ce genre de société, le mérité personnel importe beaucoup plus et conditionne beaucoup plus notre condition sociale ?? perso, je préfère la seconde option que je trouve plus juste à la première. or comme par hasard, plus un pays est socialiste moins il y a de mobilité sociale. les économistes qui combattent les inégalités ne s’intéressent jamais aux effets secondaires négatifs qu’entraine leurs solutions pour lutter contre les inégalités. or la lutte contre les inégalités mènent en un appauvrissement général (y compris des pauvres). de manière plus général, l’égalitarisme mène au nivellement vers le bas ( regardez les politiques désastrueuses mises en place dans l’enseignement pour lutter contre les inégalités qui mènent à un abaissement général du niveau de l’enseignement). sans oublié le fait que la lutte contre les inégalités nuisent à la mobilité sociale.

    imaginons qu’on est d’accord que les inégalités sociales sont un vrai problème. il y a plusieurs questions à se poser. 1 est ce que les inégalités s’accroissent ? la réponse est ,sans doute, oui mais les socialistes comme piketty ont une tendance à exagérer fortement (voir très fortement) les inégalités. ils n’hésitent pas à truquer leurs chiffres, à prendre juste les statistiques qui les arrangent (en écartant les stats qui les dérangeraient). 2. qu’est ce qui cause les inégalités ?? là, les socialistes ont (en grande partie ) faux car ils ne parlent pas de certains facteurs (la politique des banque centrale, le capitalisme de connivence,….) et certains des facteurs qui ,selon eux, accroisseraient les inégalités sont plus que contestable. il n’existe aucune preuve concrète. 3. comment combattre les inégalités ? certaines de leurs solutions sont aussi très contestables. on risque de voir ce qui s’est passé dans les pays communistes avec d’un coté la population qui crève de faim et de l’autre, les dirigeants membre du parti qui sont milliardaires. 4. est ce que les solutions proposés pour combattre les inégalités n’ont elles pas plus d’effets négatifs que d’effets positifs ??? là, la réponse est clairement oui. ces solutions nt plus d’effets négatifs que d’éffets positifs. cela conduit à un appauvrissement généralisé.

    Les inégalités sociales ou régionales ne se sont et ne se résoudront jamais pas des moyens légaux ni par des manipulations financières.
    D’une part parce que certains ne veulent tout simplement pas quitter leurs positions de joyeux pauvres (artistes, certains SDF etc.), d’autre part parce que la richesse est une notion relative donc on ne peut tous s’enrichir de la même manière (exemple, un chômeur pour quitter sa condition aurait peut être davantage besoin de savoir « séduire » un patron qu’il aura besoin d’argent) et finalement, on revient en arrière, il faut que les gens créent le mouvement. Si le pauvre ne fait pas d’efforts pour s’en sortir tout l’argent et tous les mécanismes du monde ne le tireront pas de là. Pareil pour le riche, si vous le protéger alors que ces pratiques ne sont pas bonnes il ne changera jamais donc ne fera jamais avancer la société.
    À l’inverse on voit que l’État accroît les inégalités en distribuant à ces groupes favoris, en donnant des services uniformes qui ne sont pas adaptés à tous, en incitant à rester là où l’on est.

  • L’interview non publiée de Hans Hoppe pour Philosophie magazine sur le même sujet: http://www.hanshoppe.com/2011/03/philosophie-magazine-interview-on-taxation-french/

  • pour rétablir la justice « fiscale », il faudrait effectivement ajouter à la déclaration de ressources tous les revenus sociaux: les allocations mais aussi toutes les aides diverses fonction du revenu.

  • Il y a au moins deux erreurs. D’abord dans le continuum, du côté libéral au bout c’est pas « redistribution publique faible » mais « redistribution publique nulle » qu’il faudrait mettre. Avec « faible » c’est déjà une conception qui transforme les libéraux en socialistes. Ensuite, la justice fiscale, même sans redistribution, et contrairement à ce qui est dit, c’est un impôt forfaitaire et pas un impôt progressif. Même lorsque l’état ne se consacre qu’aux tâches régaliennes, le service et la protection étant les mêmes pour tous, il n’y a pas de raison valable pour affirmer que l’impôt doive être progressif pour être juste. Cela reste injuste parce qu’on considère que certains doivent payer plus pour le même service. Raisonner comme cela c’est déjà raisonner en socialiste sur le fond.

    La seule chose qui se discute c’est un impôt proportionnel, parce que celui qui est plus riche a plus à protéger et donc peut nécessiter plus du service. Là on peut entrer en matière et discuter le pour et le contre. Pour le reste de dire que l’impôt progressif sans redistribution se justifie ou serait juste, c’est du bull shit.

    • L’absence de service (régalien), tu veux dire 🙂 Parce que bon, je ne connait personne qui trouve que ça marche bien, cette affaire police-justice-armée…

      Blague à part, il est clair qu’un type qui a plein de propriétés profite plus d’une service de protection de la propriété, que si il n’avait rien. Idem un commerçant profite plus d’une justice commerciale efficace que le particulier lambda. etc.
      Dans une très large gamme, l’impôt proportionnel est l’évidence.
      Il se justifie aussi sur le plan pratique, en ce qu’il ne réclame ni recensement ni recherche de qui gagne ou possède quoi. Il est neutre.
      Les rédaction de la DDHC n’était donc pas des abrutis et c’est avec quelque raison qu’ils ont prévu la contribution proportionnelle.
      Après on peut toujours discuter…
      Si jamais on arrive à la contribution proportionnelle et indépendante de toute question de statut, profession, age, nationalité ou quoi ou qu’est-ce, ce sera déjà un tel progrès !

  • très belle analyse et explication.

    CQFD pour comprendre le départ de nombreux Français.

  • La redistribution tel que pratiqué en France est certes moins radicale et non violente (en tout cas pas physiquement) que celles pratiquées dans les pays communistes mais cela reste profondément néfaste pour l’économie (cela détruit l’économie ,certes, dans une mesure moindre que dans les pays communistes vu que la redistribution est moins radicale): http://www.realclearpolitics.com/articles/2015/09/25/redistribution_the_unconquerable_delusion_128211.html

  • Et faire en sorte que tout adulte recevant salaire ou aide en redonne 30%, par exemple, de ses revenus TOUT CONFONDU ? Pkoi ceux qui reçoivent des aides par fois colossales sont exonérés alors que ceux qui bossent, à revenus égaux, s’ en sortent de plus en plus difficilement. C’est compliqué de faire en sorte que TOUS payent leurs impôts?!? Et ficher la paix aux retraités : ils ne devraient plus payer ni IRS ni TF… c’est honteux!!!

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