Le monde d’après est à inventer !

Nos élites sont dépassées par le monde d’aujourd’hui.

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Platon, Aristote, Socrate credits mararie (licence creative commons)

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Le monde d’après est à inventer !

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 11 septembre 2015
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Par Farhat Othman.

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Une doxa obsolète

L’épistémè (science en grec ancien) est l’ensemble des connaissances permettant les diverses formes de connaissances scientifiques à une époque donnée. En cela que le terme est opposé ici à doxa (opinion en grec) dont nous faisons le synonyme d’élite, la doxa est l’ensemble des opinions et des présuppositions communément admises d’une société donnée.

En effet, qui mieux les représente que ce groupe de personnes distinguées par une formation ou des aptitudes leur permettant de se retrouver au premier rang, être considérées représentatives du meilleur d’un groupe humain ?

Nous vivons encore sous une doxa périmée incarnée par des élites de tous bords, nationales et internationales, déconnectées des réalités politiques, idéologiques et psychosociologiques de leurs peuples et de la population mondiale. Cela se traduit par les turpitudes politiques et idéologiques qui endeuillent ce début de siècle.

Sans verser dans l’infantile théorie du complot, il n’est nullement illégitime d’estimer la recrudescence des turpitudes attribuées à l’islam et les excès islamistes dans le monde comme les ultimes tentatives des tenants de l’ordre ancien, s’y accrochant vaille que vaille, cherchant à en retarder la disparition.

S’ils se recrutent dans les principaux bénéficiaires de l’ordre actuel du monde estampillé occidental, de tels bénéficiaires ne se retrouvent pas moins également dans les zones sinistrées du Sud où ils sont le sûr relais du pouvoir du Nord suffisant, jamais satisfait de ses privilèges exorbitants.

Ses nantis y étant, en effet, servis par des obligés de toutes obédiences, y compris et surtout en pays d’islam, anciennes et toujours zones sous influence, pour lesquels l’ancien monde est une rente avantageuse, politique et idéologique à maintenir en l’état, quitte à jamais la perdre. Et toutes les turpitudes sont bienvenues pour sauver ce qui est condamné, avoir un répit se manifestant en termes d’intérêts les plus égoïstes.

Effervescence populaire et organicité des représentations 

« Au-dessus de la réalité, il y a la possibilité » disait Heidegger ; et Ballard, après Borgès, parlait de réinventer le réel comme ultime, plus redoutable fiction. C’est de cela qu’il s’agit, en dernière analyse, dans le monde, notamment dans les pays arabes en effervescence, ayant entamé cette fatale danse postmoderne en Tunisie en 2011. Cette exception Tunisie où s’écrit, péniblement, mais sans relâche, la transfiguration nécessaire de la pratique politique et du monde.

Ce que j’y ai qualifié de Coup du peuple est la manifestation de ce dont parle Baudrillard quand il pointe une imagination terrorisée et terroriste qui nous habite sans le savoir, un esprit de terrorisme, qui n’est qu’une banalisation du dogmatisme ; ce que je qualifie de terrorisme mental.

Il y a une perfusion mondiale du terrorisme qui est comme l’ombre portée de tout système de domination ; c’est à un tel dogmatisme que les peuples arabes, tombés du mauvais côté de l’ordre mondial, côté des damnés de la terre, ont tenté et tentent de se soustraire à la faveur de leur printemps, le passé grandiose restant autant vivace que traumatisant dans l’imaginaire populaire rendant plus efficace l’inconscient travail du négatif hégélien.

Face à un tel état d’effervescence, socle d’une violence fondatrice d’un nouvel ordre, quelles représentations en ont produit les créateurs et médiateurs culturels ? Aucune qui soit réellement représentative du peuple, car ces intellectuels sont loin d’être organiques au sens de Gramsci.

Occupés à leurs batailles pour une illusoire légitimité, nos intellectuels n’ont jamais participé à la construction de la réalité de leurs peuples — des peuples en général — ; tout au plus ont-ils contribué à sa déconstruction en érigeant les catégories cadrant avec leurs présupposés sociohistoriques en vigueur en Occident. D’où cette inconscience de la réalité dans leur fausse conscience d’un principe de réalité trompeur et réducteur.

Si les intellectuels arabes ont contribué à quelque chose, c’est à façonner à leur image en la déformant aussi bien prospectivement que rétrospectivement la connaissance de la réalité et de ses acteurs, celle des masses avant que celles-ci n’investissent le devant de la scène.

Érigés en « sachants », les intellectuels d’aujourd’hui, particulièrement arabes, font moins partie de leur peuple que de la catégorie plus vaste de la bien-pensance dominante, occidentale encore, estampillée à tort libérale. C’est elle qui compte à leurs yeux et c’est à son rythme qu’ils vivent, non celui des masses qu’elles sont censées représenter. C’est à la réalité de la modernité occidentale qu’ils s’identifient et non à leurs groupes sociaux respectifs.

Or, si un tel état de fait passe inaperçu plus facilement en Occident où la démocratie d’élevage est instituée et continue à leurrer, la faim d’un autre ordre qui soit plus représentatif de la puissance sociétale est en cours dans les pays déshérités du monde, une envie de démocratie sauvage.

Elle est marquée par l’impératif de substitution de l’archie (la puissance sociétale) à la trop usée cratie (le pouvoir institué), transfigurant ainsi la démocratie finie en postdémocratie, une démoarchie à faire naître, une sorte de démopraxie dont la praxis est une raison participative sensible à l’esprit du temps.

Nouveau monde en gestation

Les grands principes qui ont été à la base de la Modernité, comme le contrat social, la démocratie, la citoyenneté, l’État nation ou l’identité individuelle n’entrent plus en résonance avec l’épistémè de l’époque présente. Ce ne sont plus que des incantations, des mots creux qui n’ont de sens que pour ceux qui les prononcent.

D’où l’intérêt d’approfondir nos connaissances sur les intellectuels et sur leur rôle dans la société en contexte autoritaire, débattre surtout de leur déconnexion d’avec leur peuple et d’avec le paradigme déjà mort ou le nouveau en gestation. Ce qui revient à réfléchir à la question du rapport entre savoir apparent, cette docte ignorance, et pouvoir réel, mais invisible, la puissance sociétale qui est le vrai pouvoir instituant.

La notion de « pouvoir symbolique » aujourd’hui renvoie au pouvoir organique, cette organicité nécessairement fondatrice d’un nouveau rapport entre le peuple et son « élite » intellectuelle et entre intellectuels et pouvoir politique.

Notre époque est inédite forcément, car, en son sens étymologique, l’époque désigne une parenthèse ; aussi, comme elle s’ouvre, elle doit en fermer une autre. Ainsi en doit-il être de l’époque moderne avec l’advenue de l’époque postmoderne !

Le style de l’époque présente est dans l’élaboration, encore laborieuse, d’une manière d’être-ensemble qui est bien différente de la précédente ; or, cela se fait plus harmonieusement si les intellectuels aident à préparer cette nouvelle forme de socialité. Le terme style n’est-il pas, étymologiquement, ce par quoi et grâce à quoi une époque s’écrit (stylo) et se pointe (stylet) ?

Comme le disait encore Heidegger : « … nous avons besoin d’une langue neuve… dénuée d’artifices », car « ce qui est usé jusqu’à la corde ne vaut plus rien et ne fait qu’induire en erreur ». Ces mots d’intime émotion, étant extraits de l’une de ces lettres à sa « chère petite âme », sa femme, éditées au Seuil en 2007 (p. 251), restent d’une brûlante actualité pour les intellectuels en ce temps de communions émotionnelles.

Fin des élites en Tunisie et dans le monde

On n’arrête pas de parler de crise des élites. Après Benda ayant déjà évoqué la trahison des clercs et Spengler le déclin de l’Occident, il est temps assurément de la fin des élites au sens classique ci-dessus rappelé. On est en train de revenir à une conception plus réaliste, proche de celle entrevue déjà par Aristote de doxasein.

Si l’élite intellectuelle agit habituellement dans une sphère réflexive propre, marquée par la distanciation critique avec les événements, elle n’a fait que muer en une sorte d’élite politique agissant moins que ne s’agitant dans un débat incessant relevant de l’opinion publiée bien plus que publique, un éphémère publicitaire et de variété ; ce qu’est la doxa. On retrouve ainsi le sens grec de doksa qu’est la rumeur, et celui de Husserl désignant l’ensemble des croyances et des idées non objectives.

Aujourd’hui, il importe de retrouver l’autre sens de doxa qu’est la gloire, l’honneur et la renommée qu’on connaissait chez Parménide, ou à tout le moins celui du Doxasein d’Aristote signifiant à la fois apparaître à quelqu’un, passer pour ou avoir une opinion sur quelque chose. Selon Olivier Mongin, Doxasein serait alors une sorte d’opinion droite, ne se confondant ni avec la doxa ni avec l’épistémè, et plutôt avec le probable et le vraisemblable, un « vrai-semblable ».

Comme l’a montré Ricœur, parlant de ce qu’il nomme penseurs du soupçon tels Nietzsche, Freud et Marx, on a sérieusement réduit le champ des connaissances, les démasquant, montrant leur caractère d’opinion ; car tout un chacun a bel et bien une opinion, l’ignorance (re)devenant docte ainsi que l’affirmait déjà Nicolas de Cusa. C’est ce qui marque l’esprit de temps où nous retrouvons la distinction classique soufis de la science (ilm), nécessairement limitée, et du savoir (ma’arifa) sans limites.

En Tunisie dont l’esprit populaire est foncièrement soufi, mais aussi dans le monde entier où l’on assiste à un regain de spiritualité, on est à un tournant décisif de l’histoire de l’humanité, politique en premier. Elle en donne à voir une forme quintessenciée du meilleur comme du pire de ce qui pourrait lui arriver, du fait de l’accélération de l’histoire qui y a cours depuis la bascule généralisée dans le nouveau paradigme. Celle-ci, advenue à l’orée de l’année 2011, n’a été que le contrecoup de la première manifestation de la fin du monde ancien que fut le drame du World Trade Center le 11 septembre 2001 dont approche l’anniversaire.

Que sa célébration serve donc de réflexion aux décideurs d’un monde fini, ne tenant que fictivement, d’où ses turpitudes actuelles ! Qu’elle aide à comprendre que l’erreur à ne pas plus commettre désormais est, d’une part, de douter de la faim des peuples pour leurs libertés et, d’autre part, de croire que la satisfaire commande de verser dans les solutions de facilité. Surtout celles dont l’anachronisme est avéré ayant pour nom un économisme outrancier au vu de l’état de délabrement social de la plupart des pays du monde et l’intégrisme religieux à la faveur de la confusion des valeurs généralisée. Qu’on arrête plus précisément d’encourager en sous-main les intégrismes pour essayer de sauver vainement l’intégrité définitivement perdue du monde antique des privilèges et des immunités de sa minorité nantie !

La fin de l’ancien paradigme, annoncé en Tunisie par celle du régime déchu, ancien chouchou de l’Occident autiste, est une faim réelle de pratiques politiques nouvelles, dont un espace de liberté humaine de mouvement. Or, tant le libéralisme qu’une saine spiritualité ne peuvent fonctionner sereinement que dans le cadre d’espaces sans entraves. Ce qui est bon pour les marchandises doit l’être d’abord pour leurs créateurs, des hommes libérés des liens idéologiques et religieux, en mesure alors d’œuvrer pour une relative prospérité économique indispensable pour la sérénité spirituelle.

À voir nos élites, en Tunisie et dans le monde, incapables de faire face à un tel appétit pourtant plus qu’évident, on ne peut donc qu’annoncer leur fin. Rappelons ici que la fin, étymologiquement, est la limite (du latin finis) laquelle est dérivée de limitis, génitif de limes, voulant dire frontière. La fin de nos élites manifeste donc ce front (du latin frontem, accusatif de frons) qui est cet air effronté et impudent qu’on leur voit de détenir une vérité qui n’est évidente qu’à leurs yeux de myopes.

La fin indique aussi cette ligne militaire de partage que de telles élites délitées tracent avec le peuple, sa jeunesse surtout, s’y plaçant en troupes armées face à ce qu’elles considèrent comme un ennemi, alors qu’elles sont censées être à son service.

Ainsi sont donc nos élites, en définitive : une ligne extérieure de positions politiques et idéologiques, faisant face au peuple érigé en ennemi, une ligne avant bien évidemment de zone de combat ou cette zone même selon la stratégie et la tactique mises en œuvre.

Ce qu’est et ce que mande la crise mondiale

En Tunisie, toujours en pleine anomie révolutionnaire, rien n’interdit aux responsables d’adhérer au modèle économique occidental qu’on lui impose volens nolens ; il leur faut juste aller au bout d’une telle logique supposant de demander concomitamment l’adhésion de la Tunisie au système politique démocratique qui y a cours.
Ce qui impose une transfiguration de la conception du politique non seulement en Tunisie, mais aussi dans le monde, en Europe plus particulièrement. Ce qui suppose aussi une pratique religieuse enfin libérée du carcan obsolète d’une fausse interprétation de l’islam qui en fait une religion obscurantiste.

C’est de cela qu’il s’agit aujourd’hui en notre monde en crise, cette saturation d’une forme ancienne du politique imposant la nécessité d’une pratique nouvelle, un paradigme issu d’une vision des réalités qui soit inventive tout en étant plus humaniste et véritablement solidaire.

Fatal est donc le passage de la conception désincarnée actuelle de la mondialisation à une vision incarnée de notre univers dont l’altermondialisation a déjà brossé les contours. Pour ma part, j’en qualifie la manifestation par le néologisme de mondianité, contractant les termes monde et humanité, ce dernier faisant le premier, étant son esprit ou son âme.

En effet, sans le souci pour le sort de l’humanité, le monde est comme un corps sans vie ; et il n’est que temps de réinsuffler la vie en ce monde déshumanisé du fait de ses dérives matérialistes à outrance. Et la Tunisie est bien placée pour en donner le modèle futur. À cheval entre un Occident triomphant, mais sur le déclin et un Orient qui fut moderne avant la lettre (c’est ce que j’ai nommé rétromodernité) et qui est de retour désormais à travers les retrouvailles avec ses valeurs et sa riche spiritualité.

En notre époque nouvelle, la postmodernité, une synergie entre l’archaïque et le technologique est de rigueur ; elle impose la naissance de la nouvelle épistémè dont je parle pour l’intelligence des affaires humaines. Il nous faut par conséquent prendre conscience qu’on ne peut plus raisonner ni même agir de nos jours sur un strict plan local ; il est impératif de se résoudre à s’inscrire dans un plan régional pour le moins, sinon mondial.

Bien évidemment, cela ne signifie point la perte de toute attention à ce qui relève du local et de la proximité humaine qui est à multiples dimensions, aussi bien culturelle, économique et politique que sociologique et psychologique. De fait, il s’agit d’un équilibre instable et impératif à trouver.

Cette proximité ouverte au large est aussi, chez nous, en Tunisie, une étendue implantée en un terroir ; elle est ce qu’on peut appeler un dynamisme enraciné ou un enracinement dynamique. Elle suppose, au niveau politique, la refondation de la philosophie même de l’État, le retour à l’État providence en passant de la notion classique vidée de tout sens du contrat social à celle de pacte émotionnel.

Qu’est-ce qui a fait la valeur de la conception classique de l’État sinon le contrat dont il est l’émanation et la consécration ? Celui-ci suppose l’égalité des parties contractantes et la compensation par une plus grande liberté garantie du désistement à une minorité de leur liberté par la majorité. Car cette minorité de serviteurs est devenue des servis, une cohorte de professionnels de la politique, des démons dans ce qu’ils en font chose politique : une daimoncratie.

Or, l’État classique est devenu une entité à part, déconnectée des intérêts de ceux qu’il était censé servir, au seul service d’une minorité de privilégiés s’arrogeant le droit de l’incarner. C’est le Léviathan que l’ère actuelle des foules ne peut plus accepter ni s’en accommoder.

La postmodernité invite l’État, pour échapper à l’obsolescence, à se transformer en collant plus aux exigences des masses qui ont repris le pouvoir, la puissance sociétale instituante ayant supplanté subrepticement le pouvoir institué, quelle que soit sa forme. C’est ce qu’on qualifie de passage de la notion classique de contrat à celle de pacte bien plus en prise avec les attentes des foules seules détentrices de la légitimité qui ne saurait aujourd’hui qu’être réelle, incarnée et de tout instant, quitte à être renouvelée constamment par les instruments de ce qu’on appelle démocratie directe.

Au paradigme politique nouveau en gestation, il nous faut trouver les mécanismes formels adaptés pour renouveler une démocratie exsangue, vidée de son âme, devenue un cadre formel sans sens, une structure idéale pour la légalité apparente trouée d’illégalités multiples et récurrentes. On ne peut plus de nos jours, sauf à faire preuve d’angélisme ou de mauvaise foi, se contenter du rendez-vous électoral comme unique et éminente incarnation de la légitimité politique ; en postmodernité, elle ne recouvre plus nécessairement la souveraineté populaire.

Cela se pouvait et devait l’être avec notre ère de communication à outrance où les distances se sont raccourcies au point que le village planétaire d’hier est réduit désormais à juste un immeuble aux dimensions du monde.

Dans cet immeuble planétaire, on ne peut plus se passer de syndic ni lui déléguer — surtout pas indéfiniment — une mission nécessairement limitée et liée de représentation des habitants qui sont de plus tous propriétaires. Outre le droit de le révoquer à tout moment, en choisir un autre, ils gardent celui de provoquer des réunions n’importe quand s’il y va de l’intérêt de l’immeuble. En cela, tous les habitants sont égaux d’une égalité absolue. C’est ainsi qu’il nous faut désormais voir les choses du monde, et non de la façon obsolète du passé.

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