Par Olivier Bertaux.
Le ministre des Sports tient à jour une liste officielle des sportifs de haut niveau. Celle-ci est élaborée sur proposition des fédérations concernées, selon des critères relativement difficiles à appréhender. Quoi qu’il en soit, lorsqu’un athlète a la chance d’intégrer cette liste, l’État lui offre diverses facilités. Entre autres, il prend en charge ses cotisations de retraite…
Comment ? C’est simple : en échange des efforts consentis par le sportif qui tente de courir après le ballon ou de sauter toujours plus haut, il lui est offert des droits à pension au titre du régime général d’assurance vieillesse. Il s’agit de trimestres qui ont forcément un coût pour la collectivité puisque le sportif acquiert des droits à pension sans avoir réellement cotisé. Il est donc prévu que l’État prenne tous les ans à sa charge le coût pour l’assurance vieillesse de cette ouverture de droits, sans cotisations.
Pour bénéficier de la mesure, trois conditions (voir le document « Le dispositif de retraite des sportifs de haut niveau ») : être inscrit sur la liste ministérielle des sportifs de haut niveau, avoir plus de 20 ans et justifier de ressources annuelles, tous revenus confondus, inférieures à 75 % du plafond de la Sécurité sociale, soit tout de même 28 530 € (avant impôt sur le revenu) en 2015…
Le cadeau est limité à 16 trimestres, consécutifs ou non. Cela veut tout de même dire qu’un sportif peut se voir offrir jusqu’à quatre années de cotisations. Bien évidemment, les trimestres ne sont offerts que si le sportif ne cotise pas déjà , au titre, par exemple, d’une activité salariée parallèle. Autrement dit, le sportif qui finance son sport par son travail est défavorisé par rapport à celui qui préfère ne pas travailler…
Les autorités justifient le dispositif par la volonté d’aider les sportifs qui, par leur engagement et leurs exploits, participent au rayonnement de la France, en compensant le fait qu’ils entrent tard sur le marché de l’emploi du fait de leur activité sportive. Le motif est noble. Toutefois, on peut s’interroger sur son intérêt réel, dans la mesure où les sports qui rayonnent rémunèrent déjà largement leurs praticiens. Dès lors, l’État ne finance en définitive que des sportifs certes brillants mais qui, par la pratique d’un sport méconnu, ne participent que faiblement à l’image de la France à travers le monde.
- « Sport et argent public : la France qui perd », Les Enquêtes du contribuable d’août/septembre 2015 – 5,50 €€. En kiosque et sur abonnement. Vous pouvez commander en ligne ce numéro.Â
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en gros , les autorités font du social pour des gens qui n’en ont pas besoin mais avec l’argent des contribuables …..rien de neuf quoi…..
oui..mais le « sport » est un nouveau totem.. est , de toutes façon , le système de retraite tel qu’il est est une monstruosité qui a m^me oublié les raisons charitables et humanistes qui ont justifié sa mise en place, d’un faut pas laisser les petits vieux dans la misère on a fait  » ça »…
Ce matin j’ai entendu un youpi, notre système de retraite est sauvé..compte tenu des période de chômage, les versement des retraites vont diminuer drastiquement , certes on aura sans doute des drames humains avec des petits vieux dans la misère…euh attendez une seconde….
Ouais, mais les petits vieux, sans-dents grâce à la si performante SS sur les traitements dignes du 19 siècle, ils ne peuvent plus gueuler… mais se faire plumer, oui…
Il y a une coquille dans le titre de votre article.
Vous vouliez surement écrire « Des cotisations de retraite des sportifs payées par vous et moi ! »
Non, c’est gratuit
Et s’il n’y avait qu’eux !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
mais où donc finira la démagogie de ceux qui nous gouvernent ?