« L’avenir du libéralisme en France, c’est le libéral-conservatisme »

Doit-on passer par le conservatisme pour faire triompher les idées libérales en France ?

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Edmund Burke (Atelier de Sir Joshua Reynolds, image libre de droits)

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« L’avenir du libéralisme en France, c’est le libéral-conservatisme »

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 21 juillet 2015
- A +

Par Emmanuel Bourgerie.

Edmund Burke (Atelier de Sir Joshua Reynolds, image libre de droits)
Edmund Burke (Atelier de Sir Joshua Reynolds, image libre de droits)

Je voulais prendre le temps une fois pour toutes de donner mon opinion sur la question des fameux libéraux-conservateurs. Ça a été un sujet de débat assez bruyant l’année passée dans la sphère libérale française, mais apparemment tout n’a pas été dit, ou du moins tout n’a pas été clairement exprimé.

J’ai encore reçu sur Ask.fm une question – ou une affirmation devrais-je plutôt dire – mettant en avant la soi-disant nécessité du conservatisme libéral pour faire fleurir les idées libérales en France.

Ce qui, vous l’aurez deviné, ne me convient pas. Et ce pour plusieurs raisons.

Tout d’abord parce que le conservatisme libéral est en soi un compromis entre deux idéologies différentes. C’est la tentative de marier les idées d’économie de marché et d’État limité avec une approche conservatrice sur les questions sociales et de liberté civiles.

Je respecte tout à fait cette approche, même si ce n’est personnellement pas la mienne, mais prétendre que le Vrai Libéralisme™ est un libéralisme de compromis est tout bonnement hypocrite. C’est soit s’imaginer que le libéralisme est inapplicable en soi, et doit être tempéré avec des idées conservatrices, soit s’imaginer que la population est trop conservatrice pour tolérer une approche holistique.

Ce qui, dans aucun des cas, ne traduit une approche libérale cohérente. Ne vous méprenez pas : je n’ai rien contre ceux qui s’identifient comme libéraux conservateurs, mais j’aimerais simplement qu’ils arrêtent d’essayer de se revendiquer comme les détenteurs réels d’une pensée politique qu’ils refusent d’appliquer de façon cohérente.

Imaginez une seule seconde que des membres de Terra Nova, le think tank proche du Parti Socialiste, tentent de faire reconnaitre leur idéologie comme étant le Vrai Libéralisme™, au nom du fait que le libéralisme économique est destructeur pour la société, et qu’un libéralisme cohérent doit passer par une économie administrée.
Si ce raisonnement vous semble absurde, c’est exactement ce qu’il me vent à l’esprit quand j’entends qu’il faut s’opposer au mariage homosexuel au nom du libéralisme.

Ensuite, même en mettant de côté les questions sémantiques, je ne pense pas que ce compromis soit une recette gagnante. Les idées conservatrices sont clairement sur le déclin, et maintenant est probablement le pire moment pour tenter de les mettre en avant sur une plateforme politique.

L’opposition au mariage pour tous, à la dépénalisation des drogues, à l’immigration, aux réformes judiciaires et à la libération sexuelle n’est certainement pas une plateforme avec laquelle on pourra capitaliser sur la jeunesse (en France comme ailleurs). Pour chacun de ces sujets, l’âge est un facteur majeur dans l’adhésion ou non aux réformes en question. Fin 2013 par exemple, seuls 44% des 18-24 ans étaient opposés à dépénaliser le cannabis, contre 73% des plus de 65 ans.

La jeunesse est naturellement en faveur de bon nombre de réformes libérales sur les questions sociales. Je ne comprends absolument pas la logique de devoir s’imposer des compromis idéologiques, pour de plus se mettre à dos une catégorie de la population entière, avec qui nous avons des points communs.

Pour conclure, je continue de considérer que les libéraux conservateurs sont des alliés objectifs du libéralisme. Nous avons des points de désaccord, identifions-les et n’en parlons plus. Il y a suffisamment de points d’accord sur lesquels nous pouvons nous entendre pour faire avancer la société dans la bonne direction.

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  • Si l’essence du libéralisme est la liberté, celle-ci ne saurait être amputée de la responsabilité sans laquelle elle se dégrade en licence. Liberté pour chacun, pour chaque groupe humain, de mener sa vie comme il l’entend, dans un principe de subsidiarité bien compris. Inséparablement, responsabilité individuelle (assumer les conséquences de ses décisions) et sociale (être capable de répondre de ses actes devant la société). Contrairement à ce qu’affirment les anti-libéraux, on est donc loin de la subjectivité totale, puisque cette responsabilité suppose une justification, et donc une réflexion, une éducation, ainsi que la prise en compte de critères moraux. Et aussi de répondre éventuellement devant la justice de ce qui aura pu léser autrui ou la société dans son ensemble.
    Cette liberté-responsabilité rend tout à fait possible « l’association libéral-conservateur ». On peut souhaiter diminuer la mainmise de l’État sur l’économie et adhérer en toute liberté à des valeurs et des choix qui ont fait leurs preuves dans la construction de nos sociétés, en soulignant que nous aurons collectivement à répondre de nos choix devant les générations futures, et pas seulement en matière économique. Qu’est-ce qui construit l’homme et la société, qu’est-ce qui détruit? Il ne s’agit pas de défendre des principes, mais l’homme, la famille et la société. A partir de là, un dialogue peut s’engager.

    • Vous mettez en avant le nœud du problème Libéral. En effet par le nom même du courant de pensée « Libéral » on met sous le tapis le mot « Responsabilité » or il y a là matière à controverse.

      Responsable oui, mais par rapport à quel corps ? à quelles règles ? à quelles lois ? le libéral/progressiste sera d’accord avec le libéral/conservateur sur l’existence de la notion de responsabilité mais pas nécessairement sur comment elle s’applique.

      • La « responsabilité » est l’excuse de l’arbitraire totalitaire :

        – « responsabilité » de celui qui n’est pas vacciné parce qu’il est considéré comme une arme biologique
        – « responsabilité » de ceux qui se moquent d’un prophète
        – « responsabilité » de celles qui ont une jupe trop courte
        etc.

    • « Et aussi de répondre éventuellement devant la justice de ce qui aura pu léser autrui ou la société dans son ensemble. »
      -> Pourriez-vous être plus concret quand vous parlez de « léser » la société dans son ensemble?
      A quels exemples faites vous référence?
      Par ailleurs, qui détermine que la société a été lésée, et avec quelle légitimité? Selon quels critères?

      • Je pensais (ou je rêvais) à la responsabilité politique par exemple. On peut trouver des critères objectifs comme une règle d’or budgétaire.
        Autre cas de figure: quelqu’un qui entraîne une dépense publique importante lèse toute la société à travers les impôts qui sont prélevés. Une marée noire par exemple, une catastrophe sanitaire due à des décisions irresponsables.
        Ce que je voulais souligner, c’est que les anti-libéraux objectent l’individualisme et le subjectivisme. La responsabilité inhérente à toute liberté (à mon avis) montre qu’il n’en est rien. Après, les critères ou normes ou principes qui fondent cette responsabilité peuvent être personnels, caractéristiques d’un groupe (religieux par exemple) ou reconnus par toute la société.
        Le mariage homosexuel souvent évoqué à la suite de cet article montre bien le conflit qui peut exister entre ceux qui le justifient au nom de la liberté individuelle en arguant que cela ne lèse personne, et ceux qui ont un point de vue plus social qui mettent en avant la protection des enfants laquelle est un devoir de toute la société.
        Il aurait fallu, avant le vote de cette loi, pouvoir mettre ce débat sur la place publique. Le gouvernement a choisi l’invective.

  • Je pense qu’il serait mauvais que le mouvement libéral naissant en France tombe dans le plus gros travers du mouvement libéral américain qui est cette guerre absurde pour savoir qui détient le Vrai Libéralisme™. Ne sommes nous pas plus intelligent que les communistes pour nous faire des procès politiques et nous excommunier les uns les autres en disant « avec cette position il est impossible d’être libéral » ?

    Je ne défend pas la possibilité de raconter n’importe quoi tout en se disant libéral mais il faut bien avouer qu’historiquement il y a une grande diversité des libéraux. J’observe toutefois que cette guerre a commencé aux USA chez les membres du parti libertarien qui attaquaient violemment les membres libéraux du parti conservateur.

  • Cela dit c’est bien l’intransigeance des libertariens US à défendre un libéralisme à la fois économique et sociétal qui leur permet de se faire de plus en plus entendre, et d’obtenir des avancées en s’alliant parfois avec la gauche

  • En quoi mettre en place lz mariage homosexuel est – il un acte libéral ?

    • Certes mais en quoi l’empêcher serait un acte libéral ?

      • Étendre le mariage étatique à d’autre sphère que le mariage traditionnel et donc par là laisser entendre que l’état peut adouber et donc contrôler tout type d’association entre individus conduit fatalement un un renforcement de la puissance étatique ce qu’aucun libéraux ne peut honnêtement cautionner. La vrai démarche libéral serait de supprimer le mariage civile, que les mariage redevienne ce qu’il n’aurai jamais du cessé d’être : une affaire strictement privé.

        • Outre qu’à mon avis le mariage n’a jamais été uniquement une affaire privée je dirais ceci

          1/ Avant l’État interdisait le mariage entre individus de même sexe
          2/ Après l’État le permet.

          Est ce que entre les points 1 et 2 y en a t’il un plus libéral que l’autre, non puisque dans les deux cas c’est l’Etat qui est la matrice.

          Maintenant si on retire la décision de cette possibilité à l’État y a t’il un argument « libéral » pour interdire le mariage pour tous ?
          Le conservateur y trouvera sans doute à redire mais le libéral ?

          • Le mariage civil n’est pas un droit mais un privilège qui couvre un sacrement moral.

            L’Etat s’étant abrogé un leadership moral (qu’il n’a pas à avoir) sur le mariage est sensé respecter la majorité de gens qui ont dans le mariage une valeur.

            Il est clair et évident que de la façon dont cela a été fait, la gauche ne cherchait qu’à créer une guerre de religion.

            C’est exactement pareil que si l’Etat avait décidé de supprimer les noisettes dans le Nutela pour permettre aux gens allergiques d’en manger.

          • L’État n’a jamais « interdit » ou « permis » le mariage de qui que ce soit. Il s’en fout de cela.
            Il a enregistré de force (sous peine de deux ans de prison) les mariages des gens (pas ceux des homos, qui étaient donc « privilégiés » s’il se « mariaient » en se créant leurs cérémonies etc. personne ne les emmerdait).
            Il a ensuite décidé (bien plus tard) de se mêler de natalité (pilotage du nombre de naissances, de qui et quand). Pour cela il s’est appuyé sur le mariage qui est (et a toujours été, dans toutes les sociétés, même les plus anciennes et les plus exotiques) un outil social (ordre spontané) de contrôle de la filiation : le mariage permet de désigner le père de l’enfant c’est un des éléments au cœur de notre droit « pater is est quod nuptiae demonstrant », de contrôler les hommes et les femmes pour éviter que ça couchaille de partout et que les enfants ne soient pas élevés. Pas spécialement un « avantage acquis » qu’on devrait « octroyer » aux homosexuels, qui jusqu’à preuve du contraire ne peuvent concevoir entre eux des enfants.

            Donc le mariage étant affaire de contrôle des naissances, de mise sous tutelle étatique des autres formes de conjugalité, et d’organisation de la filiation, il ne concerne en rien les homosexuels (et ne devrait pas non plus concerner l’État). Il n’y a donc rien de libéral à vouloir un mariage homosexuel.

            Pour enfoncer le dernier clou, le dit « mariage homosexuel » tel qu’il est revendiqué nécessite l’action de l’État pour exister. Il est donc (sous la forme aujourd’hui encensée et discutée) une forme de constructivisme et d’étatisme. Pas super super libéral.

            Pour le reste, il me semble que les autres trucs « ultra progressistes » genre la drogue sont déjà très conservateurs (« que l’État nous laisse boire et vendre tranquillement nos alcools locaux de bouilleurs de cru ! »

            Pour l’immigration, là encore, je pense que la plupart des conservateurs (tous ?) seront d’accord pour dire « quiconque peut venir en France s’y installer et tenter d’y travailler, mais personne ne peut-être contraint à accueillir ou embaucher un immigré, et ils n’ont pas à recevoir d’aides sociales ». L’immigration « non conservatrice », c’est utiliser l’argent de l’impôt pour que l’Etat fasse venir des immigrés et empêche les gens qui ne sont pas d’accord d’agir en conséquent (refuser de louer son appart’ à un immigré, refuser d’embaucher un immigré, refuser de faire affaire avec un immigré, etc.). Refuser de leur laisser faire ce qu’ils veulent et d’en payer le prix s’ils le veulent. Et c’est le faire en prétendant savoir et vouloir le bien de tous malgré eux. Pas super libéral, non ?

            La « libération sexuelle ». Les conservateurs sont pour que cela ne soit pas, chez eux. Les « progressistes » sont pour imposer ça à tous, avec l’argent de tous. Utiliser l’argent des impôts des « bourgeois coincés » pour expliquer à leurs enfants que « sodomy, fellatio, pederasty, why do these words sound so nasty?!!! » Pas top top libéral non plus, je pense. D’autant qu’en matière de « libération sexuelle », mis à part l’age du pemier rapport au plus bas depuis le moyen âge (est-ce un progrès) je ne suis pas du tout, mais alors pas du tout convaincu que depuis que l’Etat a décidé d’émanciper sexuellement la population contre l’avis des « vieux cons réacs », le niveau général de « satisfaction et d’épanouissement sexuel » soit à la hausse… et que la liberté de chacun en matière de sexe (y compris d’être « conservateur ») soit à la hausse. M’enfin, j’dis ça, j’dis rien, moi ça va, j’m’éclate… avec mon épouse légitime et religieuse !

            Reste « la réforme judiciaire » dont j’ai du mal à voir en quoi on à quoi que ce soit de libéral sur le feu, vu que l’on va vers de plus en plus d’exceptions au « même droit pour tous », de plus en plus de laxisme dans l’exécution des peines, de plus en plus d’étatisation de la machine judiciaire et de la conception du droit. Bon, j’ai pas du avoir accès aux mêmes rumeurs de réformes que l’auteur, on dira…

            Perso je ne suis pas conservateur, ni progressiste. Juste libéral… Et j’ai l’étrange impression que sur la grande majorité des sujets si on laissait les gens libres de faire ce qu’ils veulent et que l’État ne se mêlait pas de vouloir « éduquer », « faire avancer », etc. on se retrouverait dans la situation que les conservateurs souhaitent.

            Et donc que s’appuyer sur les conservateurs fait sens : ils sont naturellement proches du libéralisme sur le plan économique et finalement plus proches que ce qu’on peut croire sur le plan « sociétal » (ils préfèrent généralement qu’on laisse les choses « en l’état » et que « les politiques » ne s’en mêlent pas ce qui revient au fond à une vision libérale, et quand ils « divergent » on peut assez facilement leur montrer que « bon les drogués ils se droguent s’ils le veulent on ne vous demande pas de les subventionner, et la police les punira s’ils commettent des agressions, que ces agressions soient liées à la drogue ou pas).

    • 1) En quoi est-ce libéral de laisser la liberté a un individu de se marier ?
      2) La liberté est indissociable de l’égalité (et non de l’égalitarisme socialiste) donc de l’égalité face aux lois. Un individu, pour etre libre, doit avoir les memes droits et devoirs que les autres. Et je parle bien d’égalité législative, pas naturelle (contrairement aux socialistes, je m’acharne la).

      Donc concrètement, la liberté des homosexuels de se marier est libérale, la liberté d’avoir des enfants devrait-etre régie différemment, puisqu’un couple homosexuel ne peut pas avoir d’enfant. Mais si vous autorisez des couples hétéros a avoir des enfants par le biais de l’adoption par exemple, vous devez faire la meme chose pour les homos. Après libre a vous de vous dire que les couples homos ne devraient pas avoir ce droit, mais en les privant de ce droit, vous les priver de cette liberté donc ce n’est pas libéral… et je vous dirais « et alors »… vous pouvez etre libéral économiquement, ou juste avoir des valeurs un peu libéral et ne pas etre un vrai libéral pure de dure… l’un n’est pas une tare par rapport a l’autre.

      • Je vais le redire encore une fois le mariage civil n’a jamais exclu les homosexuels, les individus ont toujours tous étaient égaux face au mariage civil qui a toujours exclu certaines unions et qui le fait toujours.
        Les homosexuels n’ont jamais été exclus du mariage civil, la preuve en est que de nombreux homosexuels notoires se sont mariés avec des personnes de sexe opposé.

        Et puisqu’on en est à s’envoyer des anathèmes à la face : quand on défend le mariage pour les couples de même sexe c’est que l’on est pour le mariage civil et que donc on est pas libéral, car comment être libéral quand on affirme que c’est à l’état qui décide de qui peut ou non se marier ni de qui peut ou non adopter.

    • Tout le monde doit avoir le droit de contracter avec tout le monde. Tout le monde doit avoir le droit d’appeler son contrat du nom de son choix.

      • Sauf que le mariage vous le devez obligatoirement le contracter avec l’état et défendre cela c’est tout sauf libéral.

        • Vous me montrez où j’ai dit cela ?

          L’Etat n’a pas à savoir qui contracte avec qui, sur quoi, comment et quand.

          • Nulle part et mon commentaire n’était pas spécialement à votre intention, c’était juste une précision que je trouvais utile, tellement je suis effaré de voir tant de prétendus libéraux défendre le mariage civil.

        • Le mariage civil, dument validé par l’état, n’a de sens que par la distorsion de droits fiscaux, sociaux, légaux sans aucun fondement libéral.

          Avant l’existence du mariage civil, le mariage religieux avait lui aussi cette fonction…. tout aussi peu fondée sur des bases libérales.

    • En quoi l’implication de l’Etat est elle nécessaire dans le mariage? Le problème est là. Le mariage est une manière d’amputer l’égalité devant la loi: Les gens mariés ont des avantages fiscaux, peuvent se donner de l’argent sans payer de taxes adopter plus failement etc… Rien que ca, ce n’est pas libéral. on devrait pouvoir donner son argent à qui l’on veut sans payer d’impots, entre epoux ou pas. Le problème vient du fait que le mariage est un sacrement religieux accaparé par l’Etat et universalisé comme tel sous une forme unique qui ne convient pas à tout le monde.
      Le problème du mariage gay est un problème parce que le mariage est devenu une institution étatique. Si c’était resté une prérogative religieuse dans un Etat laic, alors les homosexuels auraient tout simplement crée leur religion ou en aurait trouvé une bienveillante à leur egar tout en permettant aux cathos de ne pas accepter leur cérémonies dans leurs églises.
      Pour résoudre ce problème, il faut faire du mariage une institution relevant de la vie privée uniquement sans implication étatique ou légale.

    • Le mariage n’a pas à faire l’objet d’une déclaration en mairie.

  • Selon moi le libéralisme-conservateur comme le libéralisme-progressiste, n’existent pas… les 2 sont des contre sens, tout simplement car le conservatisme tout comme le progressisme n’induise nullement la notion de « liberté ».
    Exemple :
    – un libéral conservateur est anti-mariage gay, c’est a dire qu’il est contre le mariage entre 2 individus « majeur » et « consentant »… donc contre la liberté de 2 individus.
    – un libéral progressiste est pour le revenu minimum par exemple (Koenig par ex) qui est donc un impot, donc un systeme de recolte généralisée au lieu d’etre ce qu’est le libéralisme, la liberté pour chaque individu d’etre en fonction de ce qu’il veut etre… en l’occurrence, je ne dois pas payer le revenu minimum de mon voisin, mais seulement le mien… selon la doctrine libérale donc je me bas contre la liberté des individus.

    Donc on peut etre progressiste-libéral ou conservateur-libéral mais la base identitaire de la personne n’est pas le libéralisme mais tout d’abord sa relation au progressisme ou au conservatisme.

    Personnellement, je suis libéral (ni progressiste, ni conservateur) car je suis tout simplement pour les libertés… il n’y a aucun « mais » dans les libertés en fonction de mes propres valeurs… Je ne suis pas fan du mariage homo (car je ne vois pas quel interet il y a par rapport au pacs), mais j’ai défendu le droit aux homosexuels de pouvoir se marier… car pour moi le fondement du libéralisme, c’est l’égalité de départ… (je ne parle pas de l’égalitarisme « de fin » des socialistes par exemple) pour avoir une liberté, il faut que les individus aient les memes chances a caractéristiques équivalentes. exemple (si vous arrivez sur un secteur économique, pour lancer votre entreprise, si toutes les entreprises ont droit a un impot de 10% il serait injuste que vous aillez un impot de 50%, il vous faut le meme impot) Dans la meme logique il est pour moi inadmissible que la restauration,… ait une TVA différente du vetement par exemple. La liberté ne s’exerce que si il y a une base commune de droit, et qu’aucun n’a de privilèges ni de blocages que les autres ont ou n’ont pas.

    Le libéralisme ne peut etre ni conservateur, ni progressiste… mais le progressisme et le conservatisme peuvent etre traverser par des idées libérales.

    • Votre commentaire est intéressant mais vous êtes justement dans le cas où vous pensez un libéralisme « pur » qui ne parle que de la liberté or beaucoup de libéraux notamment des commentateurs ici introduise immédiatement la notion de responsabilité; et pourquoi pas. Mais cette notion de responsabilité n’est pas si évidente et donc divise les libéraux.

    • Vous vous défendez d’être progressiste ou conservateur en vous revendiquant libéral et pour le droit de l’état à définir ce qu’est le mariage c’est juste risible.

      En fait vous êtes juste un progressiste qui croit que l’état a le droit de définir ce qu’est le mariage, et qui adore l’état quand celui va dans le sens de vos valeurs soit disant libérale.

      • Oui oui…. et tout mon commentaire n’est que sur le sujet du mariage homo… pas de ma faute si c’est votre seul sujet n’est pas le mien, je m’en fou d’un coté comme de l’autre… après je défend le droit aux homos d’avoir les memes droits et devoirs que les hétéros… c’est tout.
        Je ne défend pas l’Etat de décider le mariage, je prend un état de fait, aujourd’hui c’est l’Etat qui décide, et j’y colle ma vision de la doctrine libérale… donc que si un homo peut se marier civilement, un homo doit le pouvoir.
        Je parle de quel pays ? du pays des bisounours ou la doctrine libérale est appliquée ? Non, je parle de la France, pays qui ne bougera pas et qui ne sera jamais a tendance libérale, qui ne baissera jamais drastiquement les charges, qui n’allégera jamais le code du travail (et encore moins jusqu’a le neutralisé),… j’en ai parfaitement conscience et donc mon reve de pays libéral ne sera jamais mis en place, donc je m’adapte… et en l’occurrence je suis en couple, j’ai femme et enfants et je ne suis pas marié car je n’en ai rien a faire, mais si quelqu’un veut pouvoir l’etre, c’est sa liberté… (vous voyez, vous parlez de mes valeurs, mais vous ne les connaissez pas… je défend une doctrine le libéralisme) moi je défend ceux qui veulent etre marié de l’etre et ceux qui ne le veulent pas de la meme facon… vous, vous parlez d’un truc qui n’arrivera jamais… l’Etat plus présent….

        • Avant le mariage pour tous les homo avaient les mêmes droits que les hétéros celui de se marier avec une personne du sexe opposé.

          Les homo ont toujours pu se marier jamais il n’on été exclus du mariage civil en raison de leur orientation sexuelle.

          Donc le mariage pour tous n’a rien à voir avec l’égalité en droit des individus devant le mariage.

          Le fait de vouloir que l’état donne les mêmes droits aux couples homosexuels qu’aux couples hétérosexuel ce n’est pas du libéralisme c’est du progressisme c’est parfaitement défendable mais pas en invoquant le libéralisme.

          • « Avant le mariage pour tous les homo avaient les mêmes droits que les hétéros celui de se marier avec une personne du sexe opposé. »

            Lol excellent « l’argument » ^^ Ou comment discréditer la cause que l’on défend…

            • Demain, si l’État interdisait la moto, arno dirait « je ne vois pas pourquoi les motards se pleignent, ils sont toujours libres de conduire une voiture ». ^^

    • Le conservatisme EST un « progressiste », juste tourné vers un passé différent.

      C’est un rétrogradisme différent, tourné vers la « famille traditionnelle » mythifiée au lieu de la Nature et du Jardin d’Eden et de l’agriculture traditionnelle mythifiée.

  • Je me permets de noter l’ironie de la part de Contrepoints d’avoir choisi Edmund Burke pour illustrer mon article, car c’est un philosophe irlandais et je vis actuellement à Dublin.

    Je ne sais pas si c’était voulu, mais ça m’a décroché un sourire 🙂

    • Burke est un excellent choix, sa critique du Rousdeauisme béat mériterait plus d’attention : il a clairement identifié un des vers dans le fruit du libéralisme, qui perdure encore et que les libertariens US ont clairement réveillé.

  • Il n’y a rien de libéral à soutenir le mariage homosexuel.

    Le mariage civil n’est pas une liberté, mais c’est un statut privilégié que l’Etat accorde à des individus au détriment d’autres individus.

    Le fondement du libéralisme n’est pas l’égalité (c’est au contraire le fondement du socialisme). Le fondement du libéralisme est le droit naturel. Le droit naturel prend en compte la spécificité de chaque individu et attribue des droits propres à cette spécificité.

    Ainsi, le libéralisme n’a pas besoin de « mariage civil », la seule reconnaissance des contrats privés entre individus majeurs et sains d’esprit suffit.

    Par contre, le libéralisme doit défendre le droit naturel des enfants, et le premier droit naturel d’un enfant est d’être pris en charge par ses parents biologiques. Un couple a le choix de concevoir un enfant, il est donc responsable de sa naissance et cette responsabilité englobe le fait de répondre au besoin naturel d’un enfant d’être pris en charge par ses concepteurs. Un enfant n’a ni choisi de venir au monde, ni choisi d’avoir le besoin instinctif de connaître et dépendre de ses parents biologiques, il n’a pas non plus la force de défendre ses besoins, or c’est bien le seul rôle de l’Etat de défendre le faible contre le fort et non pas d’opprimer le faible au nom des intérêts du fort… 

    Le libéralisme peut être conservateur, dans un pays qui est déjà libéral, puisque la doctrine conservatrice est de maintenir en place le système, le libéralisme peut être progressif, dans un pays qui n’est pas du tout libéral, puisque le principe du progressisme est de réformer le système.

    Enfin, il est illusoire de vouloir plaire aux sondages sur la jeunesse. Déjà, vu les taux de natalité, les jeunes ne sont pas prêts de représenter une majorité politique, ensuite les jeunes qui sont encore aux études sont loin de garder leur vision de la vie lorsqu’ils se retrouvent confrontés au marché du travail et à une vie familiale… Pour beaucoup, le bel endoctrinement étatique prend du plomb dans l’aile et on voit des petits marxistes libertins se transformer en des capitalistes conservateurs… 

    • Rothbard n’est donc pas libéral pour vous ?

      • @ Agua

        Rothbard est un anarcho-capitalisme, ce qui revient à revendiquer la suppression du concept « Etat », ce qui aurait clairement pour conséquence la fin du mariage civil dans sa forme actuelle.

  • vivement qu’on arrête de parler du mariage homo: ce n’est quand même pas cela qui définit le conservatisme, et puis c’est une affaire actée.

    Ensuite le libéralisme n’est pas incompatible avec des notions de sécurités, par exemple , et la lutte contre certains comportement peuvent en faire partie même si cela peut paraitre moraliste à certains.
    En fait tout est question de curseur, qui peut être à un niveau différent chez chaque individu se disant libéral et ainsi conduire à la distinction libéral plutôt progressiste ou plutôt conservateur( encore que l’on peut être progressiste dans certains domaines et conservateurs dans d’autres)

    Par contre il est absolument impossible de se dire libéral « de gauche » en france tant cela est synonyme de collectivisme forcené.

  • Je cite l’article : « Les idées conservatrices sont clairement sur le déclin » (notamment les idées sur la sexualité)

    Je pense que sur ce point précis l’article se trompe lourdement. S’il y a bien un sujet où les idées conservatrices se portent bien, sont bien implantées, sont durablement ancrées dans les mentalités, c’est la sexualité.

    Malgré les apparences, le sexe est toujours un sujet tabou dans notre société, c’est considéré comme quelque chose de très positif « À CONDITION QUE » (Vive la salope… À condition qu’elle soit « amoureuse » ! Vive la salope… À condition qu’elle souhaite être en couple ! Vive les lesbiennes…Vive les homos… À condition qu’ils restent discrets et que la gay pride ne passe pas devant les écoles ! etc)

    Si je voulais être méchant j’aurai tendance à dire que tout le discours conservateur se résume essentiellement à un discours sur la sexualité. Toutes les positions conservatrices reviennent TOUJOURS, d’une façon ou d’une autre, à la question de la sexualité.

    Les conservateurs ou libéraux-conservateurs aiment se présenter comme de nobles gardiens de la beauté des traditions, des sortes d’opposants à la « laideur » du monde moderne, des opposants à la « vulgarité », à la « médiocrité » (et tout un tas d’autres termes qu’ils ne définissent jamais clairement) Cependant en réalité le conservatisme n’est qu’un prétexte pour restreindre la sexualité de sorte que mêmes les individus les moins avantagés y ait accès.

    Prenons l’exemple d’un français de souche très malheureux à cause de son célibat. (Nous aurions pu prendre l’exemple de n’importe quelle personne malheureuse, insatisfaite, cocue, trompée, larguée, puceaux, vieille fille, etc) Ce français de souche a toujours cru, tel que sa famille le lui répétait inlassablement, qu’en grandissant une française de souche lui serait destinée, qu’elle lui était réservée. Par conséquent en voyant une telle femme dans les bras d’un immigré ou d’un fils d’immigré le célibataire ne peut que trouver cette situation parfaitement incompréhensible.

    Cette incompréhension constitue du pain béni pour le premier manipulateur conservateur venu (coucou Zemmour), qui tentera d’expliquer au malheureux célibataire que c’est la faute aux immigrés, aux Femen, aux homosexuels, bref, que c’est la faute à tout monde sauf bien sûr à ce mensonge qui inculte aux gens depuis leur plus tendre enfance qu’en devenant adulte ils auront un époux ou une épouse sans faire le moindre effort, qu’il s’agit là de quelque chose qu’il leur est du.

    Notre nouveau converti au conservatisme ou libéral-conservatisme à enfin trouver la solution pour mettre fin à son malheur : S’opposer à l’immigration. Or d’un point de vue libéral on ne peut pas légitimer la fermeture des frontières. Le fait que l’Etat distribue ou non des aides sociales n’y change rien. Face aux aides sociales et à la propriété publique, la solution libérale est de supprimer ces aides sociales et de privatiser la propriété publique, la solution libérale n’est pas de fermer les frontières.

    • @ commando

      Beaucoup d’immigrés se marient entre eux ou viennent déjà mariés… Je ne suis pas si sûr que ce seul aspect ait de quoi provoquer les jalousies pour un indigène qui vise un mariage avec une indigène.

      Les Hommes ne sont pas égaux non plus vis-à-vis du mariage, certains rencontrent la personne idéale dès l’adolescence sans bouger le moindre petit doigt et vivent le parfait bonheur toute leur vie, d’autres s’investissent à fond et accumulent les divorces…

      Par contre, s’il y a une chose que l’on peut reprocher aux mouvements proches du féminisme, c’est d’avoir détruit l’identité traditionnelle de l’homme et de la femme et d’avoir imposé un nouveau modèle qui est une sorte de mélange des deux, et qui ne correspond plus vraiment ni à l’homme et ni à la femme. Cela rend la vie de couple et la recherche de l’âme sœur bien plus délicate.

    • Euh, parlez avec les jeunes générations et vous verrez que le conservatisme est une idéologie complètement périmée… À part quelques jeunes versés dans la religion (du genre qui va à la messe ou aux JMJ) et quelques jeunes fachos, c’est à dire à peu près deux pelés et trois tondus, quasiment aucun moins de 40 ans ne va être homophobe ou s’opposer au mariage gay.

      Déjà que le libéralisme est mal vu en France, si en plus certains l’associent aux pires idées conservatrice, on n’est pas sorti de l’auberge!

  • Le débat entre conservateur et progressiste serait risible s’il ne parvenait pas à rendre stérile le débat dont le pays à besoin entre société administrée et société libérée.

    La différence entre un conservateur et un libéral-conservateur, c’est que le premier entend imposer à tous ses idées conservatrices, alors qu’un libéral-conservateur serait quelqu’un qui rendrait possible le fait de vivre personnellement suivant ses idées conservatrices….
    Et il suffit de remplacer conservateur/conservatrices par progressistes pour différencier les progressistes entre eux.

    Il n’y a pas de liberté sans responsabilité à moins de vivre coupée du monde.

    Je suis libre de vivre nu, et mon sens des responsabilités me fait accepter une limitation à ma liberté, que je vais restreindre à un environnement privé ou partageant le plaisir de vivre nu.
    Je suis libre de rouler à la vitesse que je veux, et mon sens des responsabilités me fait accepter de limiter ma vitesse en fonction de la circulation, des conditions de circulation, de mon véhicule, etc… pour circuler en toute sécurité, pour moi , mes passagers et les autres usagers de l’espace publique.

    La fixette sur le mariage gay est consternante : le libéralisme aboli le mariage civil, individualise l’impôt réduit à sa plus simple expression via une « flat tax » …

  • Le libéralisme est une doctrine très pertinente pour analyser les questions de droit, de politique, d’économie, mais ne couvre pas toutes les situations, dont celles de dépendance.

    Un exemple :

    La pensée libérale nie le droit à la vie et les droits positifs en général.
    Un libéral reconnu (Rothbard), qui a mené la démarche libérale jusqu’au bout, a affirmé qu’un parent pouvait laisser mourir son enfant de faim car un droit à la vie serait imposer un droit positif aux parents.

    Nous avons donc un modèle de société ou on peut envoyer quelqu’un en prison parce qu’il n’a pas respecté un terme d’un contrat qu’il a signé, mais ou on peut laisser libre une personne qui laisse ses enfants mourir de faim.
    Est ce un résultat satisfaisant?
    Ou bien peut-on considérer que la pensée libérale a aussi ses limites et que, comme tous les modèles; il est insuffisant lorsqu’il atteint ses limites?

    • « Nous avons donc un modèle de société ou on peut envoyer quelqu’un en prison parce qu’il n’a pas respecté un terme d’un contrat qu’il a signé, mais ou on peut laisser libre une personne qui laisse ses enfants mourir de faim. »
      non, ce que tu décris n’est pas un modèle de société, c’est un modèle juridique. confondre les deux (la société et le droit) c’est une branche du totalitarisme.
      Une chose est de ne pas reconnaitre d’obligation juridique et générale des parents à l’égard de leurs enfants. Une autre est de postuler qu’une telle obligation n’existe pas, n’existe jamais, alors qu’il existe tant de façon de la créer : obligation morale, habitude, imitation choisie des grand-parents, pression sociales (si ton voisin se comporte comme ça …) et même … contrat. etc. Ou d’y pallier : libre à toi de nourrir les enfants de Rothbard si il s’y refuse lui même (ou ne peut pas)

      Accessoirement l’affaire Vincent Lambert est actuellement l’illustration qu’une société peu libérale se propose non seulement de laisser un enfant mourir de faim, mais d’organiser la mort de faim et l’interdiction pour ses parents de s’y opposer …

      • « non, ce que tu décris n’est pas un modèle de société, c’est un modèle juridique. confondre les deux (la société et le droit) c’est une branche du totalitarisme. »

        Je ne suis pas juriste, as tu plus d’éléments sur le sujet? Un modèle juridique n’est-il pas là pour donner des règles à une société?

        En fait, il me semble que le libéralisme va de pair avec la notion de responsabilité.
        Lorsqu’on a des enfants, qui sont dépendants/en bas âge, on en est responsable. Pourquoi ne pas reconnaitre de responsabilité juridique des parents vis à vis des enfants? Quelqu’un pourrait agir ainsi en cachette, et il n’aurait pas à être sanctionné si personne ne lui a mis de pression sociale? Je pense par exemple cette personne qui a congelé plusieurs bébés, elle n’a pas à être sanctionnée?

        Par rapport au cas Vincent Lambert, c’est complètement paradoxal. Voilà deux parents qui veulent faire preuve de responsabilité, et l’état qui prend la décision de leur ôter cette responsabilité. Je te rejoins là dessus.

        • « Un modèle juridique n’est-il pas là pour donner des règles à une société?  »
          non.
          Le modèle juridique s’applique à des règles que le législateur a choisi, et donne à la justice mandat pour les faire appliquer, au péril de mort du délinquant ou des forces de l’ordre (force de l’ordre : voilà une expression qui dit bien ce qu’elle veut dire).
          toutes les règles ne sont pas soutenue par la justice (exemple : politesse) et … tout ce que la justice soutient n’est pas « juste » .

          La responsabilité des parents à l’égard des enfants relève simplement de la sélection naturelle : avoir des enfants et ne pas les nourrir vous condamne bien plus lourdement que la justice, cela vous condamne à l’extinction de votre lignée, au mépris de vos voisin et la condamnation (morale, seulement morale, mais c’est en fait tellement plus fort ) de votre propre famille.

    • @ Julien

      Rothbard a mené une réflexion sur le libéralisme, dans une perspective anarcho-capitaliste, il représente un courant du libéralisme, et non la pensée libérale dans son ensemble.

      La position de Rothbard peut d’ailleurs être contestée au nom du même droit naturel dont il se revendique.

      Rothbard ne tient pas compte du fait que les enfants ont un droit naturel différent de celui des adultes, alors qu’il est évident que les enfants ayant une nature différente, ne peuvent avoir le même droit.
      Ce droit implique que ceux qui ont choisis de procréer souscrivent au contrat tacite de prendre en charge l’intégrité physique de l’enfant en échange de son obéissance, jusqu’à ce qu’il soit en âge de pouvoir se prendre lui-même en charge.

      Par conséquent, un parent qui ne respecte pas ce contrat tacite devrait être punissable par l’Etat… 

  • AMHA il y un malentendu et cela conduit à faire fausse route.

    Chacun a ses idées sur la façon dont la société devrait fonctionner, sur les buts qu’elles peut avoir. Certaines de ces idées peuvent être « conservatrices » ou « progressistes ».
    Le libéralisme n’en a cure, il est parfaitement neutre à l’égard de ces idées.
    Le libéralisme se préoccupe seulement des MOYENS mis en œuvre dans la poursuite de ces objectifs. Il prescrit une minimisation de l’usage de la force privée ou publique, mais spécialement publique, y compris sous la forme « politique ». Il admet une nécessité pratique de l’existence de la force publique, mais réduite au strict minimum (le décalogue pour fixer les idées).

    Ainsi, être libéral ce n’est pas être pour (ou contre) la GPA, la prostitution, le mariage homosexuel ou classique avec ou sans divorce, l’avortement, l’usage de drogue etc. Être libéral c’est laisser chacun être de l’avis qu’il juge bon et mener la vie qu’il souhaite tant que ça n’interfère pas avec les autres, c’est refuser que l’État se transforme en outil de promotion ou de répression d’un choix de vie.

    Ainsi, il est très clair qu’on PEUT être un austère puritain conservateur qui méprise les prostituées et leurs clients, plaint les mères porteuses, prie pour les âmes des innocents mort d’avortement et des pécheresses avortées, et refuse de reconnaitre comme un mariage un couple de sodomite, ET être un libéral : il suffit de préférer proposer son aide aux pêcheurs au lieu de faire intervenir les flics et les juges dans ces histoires.
    et de même on PEUT être un socialiste grand teint ET un libéral : il suffit de créer son kibboutz ou son organisme SANS faire appel à l’État ni faire chier les voisins capitalistes. Coluche et l’Abbé Pierre étaient de fieffés socialistes, ce n’était pas grave. leurs successeurs sont bien moins entreprenant et bien plus dangereux.

    A partir de là , l’affirmation « L’avenir du libéralisme en France, c’est le libéral-conservatisme » est une proposition d’ordre stratégique.
    C’est simplement une façon de dire qu’on trouvera moins de demande d’État, et même une demande de moins d’État, chez les « conservateurs » voire les réactionnaires que chez les « progressistes ».
    Ça se défend, ça me semble même assez juste.
    Les conservateurs seront très content de pouvoir simplement se marier à l’Église sans passer par la mairie . Alors que les « progressistes » homos ne se contente plus de se marier à l’Église, ils ont exigé de passer devant le maire. Idem pour la prostitution ou la drogue.
    Les « progressistes » modernes ont une soif extraordinaire d’État, de normes, de règles et d’intervention pour soutenir leur société idéale qu’ils sont bien incapables de construire tout seuls (et pour cause : elle est absurde et inhumaine) …
    Les conservateurs, a contrario, sont persuadés de défendre une situation naturelle, qui tient debout toute seule sans une béquille d’Etat (je n’ai pas dit « sans État » ; seulement que l’État n’est pas essentiel pour que ça tienne) .

  • Je me définis comme libéral conservateur. Je n’ai pour ma part jamais prétendu que le vrai libéralisme était le libéralisme conservateur. Je prétends par contre et très modestement que les idées libérales comme une société libérale n’ont été possible que dans des sociétés occidentales façonné par la pensée grecque classique et le christianisme. En ce sens le libéralisme est le fruit de cette histoire et de la tradition qui en découle. Respecter ses traditions c’est protéger nos libertés qui garantissent au mieux notre avenir.

  • J’adore comment un simple commentaire sur un hold-up de l’Etat (le mariage, volé sans vergogne à l’Eglise) peut ranimer les guerres de Religion !

    Locle doit se retourner dans sa tombe.

    Le ‘vrai’ libéralisme est un courant d’extrême droite. Mais alors d’extrême, extrême droite…

    Il part du principe que chacun est libre donc le seul responsable de ses actes.

    Donc que tout acte, toute prise de position non individuelle, qui ne provienne pas du ‘moi’, du librement consenti est un abus du souverain (ou de n’importe quel autorité)

    Bref, il ne peut exister que des relations contractuelles, à l’image de la vassalité des Chevaliers.

    Cette liberté à un coût : il devient vite très difficile de réussir à éviter les groupements d’intérêts qui s’unissent pour faire passer leurs intérêts en premier : la cohésion de la société ne pouvant exister que si les gens partagent un ensemble de valeurs communes.

    Il devient aussi très vite difficile d’éviter les contre sens : la liberté des uns à souvent un sens différents de la liberté des autres.

    Les gens ‘de gauche’ sont souvent en réaction à des défauts de la société : pourquoi les homosexuels seraient empêchés de se marier ?

    On ne peut qu’effectivement constater l’injustice qui frappe … Un groupement d’intérêt, car elle bat en brèche … Un autre groupement d’intérêt.

    Le ‘vrai’ libéral (d’extrême, extrême droite) regarde ces groupements d’intérêt avec amusement : seul lui importe les gens avec lesquels il a un clair contrat, un clair lien de vassalité.

    Les autres (ces barbares) font ce qu’ils veulent : c’est leur affaire. Il est bien plus intéressé par ce que pensent son patron, ses employés, ses enfants, parents, conjoints, amis…

    • @ Stéphane Boulots

      Je ne vois vraiment pas en quoi le vrai libéralisme s’inscrit dans de l’extrême droite. L’extrême droite est profondément collectiviste et nationaliste, entre la royauté absolue et le national-socialisme, elle ne laisse pas beaucoup de place à la liberté et ne se revendique pas du libéralisme.

      Le « vrai » libéralisme est une doctrine qui est indépendante de la place assise dans une assemblée constitutive.  

      Ensuite, il n’y a que deux manières pour obliger quelqu’un à faire quelque chose: soit on le force, soit on obtient de lui qu’il s’engage librement. Les mouvements collectivistes se basent sur la force imposée par l’Etat, les mouvements libéraux par le contrat librement engagé par l’individu.

      Lorsque les collectivistes ne peuvent employer la force, ils se résignent à employer le contrat, et lorsque les libéraux se font violenter, ils se résignent à employer la force… 

      Les deux sont directement impliqués par ce que tout le monde vit: mais l’un ne se gêne pas pour lui dicter sa conduite, l’autre accepte un choix différent du sien, même s’il est regrettable.

      • Le national socialisme est une doctrine d’extrême gauche basée sur la lutte des classes et la démocratie populaire.

        La royauté absolue n’a rien de collectiviste ni de nationaliste.

        Les libéraux ne cherchent absolument pas à obtenir quelque chose des citoyens, c’est exactement ce qu’ils cherchent à éviter : que l’on obtienne quelque chose des gens.

        • @ Stéphane Boulots

          Le national socialisme est pourtant traditionnellement classé à l’extrême droite par opposition au socialisme mondialiste qui est à l’extrême gauche… Le libéralisme ne peut trouver sa place que quelque part au centre… 

          Quant à l’absolutisme, le roi a un pouvoir sans limite et de droit divin, dans la pratique, cela revient à donner le pouvoir à lui et sa caste, on est bien dans un collectivisme. Et pour que ce pouvoir soit reconnu, il faut un sentiment national très fort et un pays assez refermé sur lui-même.

          Les libéraux cherchent à commercer, ce qui revient à essayer d’obtenir quelque chose des autres gens.

          • Oui, depuis le XX eme siècle, les totalitaristes se battent entre eux pour des broutilles (et assassinent des centaines de millions de gens au passage) : la dictature est légitime au nom d’un peuple ou au nom du Peuple ?

            Je vois que l’on vous a bien broyé le cerveau a coup de lutte des classes en ce qui concerne la royauté qui n’a jamais été été nationaliste, puisque justement de droit divin et qui est fondamentalement anti-État : l’Etat c’est moi disait Louis XIV pour bien expliquer que l’Etat ce n’était ni les ministres, ni les fonctionnaires, ni les États Généraux …

            Le commerce n’est pas le vol, ni l’extorsion, ni l’obtention de quoique ce soit : c’est l’échange volontaire, librement consenti ou chaque partie y trouve son compte.

            • Mais pour que le droit divin soit accepté, il faut croire que la nation sur laquelle règne le roi soit l’œuvre de Dieu, ce qui revient à avoir un fort sentiment nationaliste.

              Oui, le commerce est un échange volontaire au travers duquel on essaye d’obtenir quelque chose d’autrui… 

              • Absolument pas, c’est une transformation moderne du droit divin, expliquée en mode marxiste anticlérical.

                Le droit divin repose sur la hiérarchie naturelle qui s’opère dans la mise en place d’une vassalité : la tête de la pyramide n’a de compte à rendre à personne : son seul maître est Dieu. Ce n’est pas une manipulation destinée à asservir le Peuple (comme on nous le raconte dans la propagande Egellienne) c’est juste une constatation : le Roi n’ayant pas de seigneur a qui rendre hommage rend hommage à Dieu.

                Le concept de Nation est complètement indépendant de la hiérarchie qui est au contraire complètement décentralisée : c’est un ordre horizontal alors que la monarchie est un ordre vertical.

              • Les sociétés fédérales (Suisse, USA) sont également des ordres verticaux.

                C’est pour cela que j’avance que le libéralisme est une doctrine d’extrême droite : l’ordre politique libéral ne peut être que vertical, contractuel et impliquant les individus, alors que l’ordre socialiste est horizontal, basé sur l’organisation de la société en classes sociales, en groupements d’intérêt.

              • @ Stéphane Boulots

                nation: L’ensemble des personnes nées ou naturalisées dans un pays et vivant sous un même gouvernement.

                Si vous supprimez l’idée de nation, vous supprimez du même coup son gouvernement. Le nationalisme est donc nécessaire à la légitimité d’un pouvoir gouvernemental fort.

                Je ne vois pas en quoi les USA ou la Suisse sont des « ordres verticaux ». Les deux ne sont rien de plus que des fédérations de démocraties parlementaires.

                Enfin, votre idée de l’extrême droite n’a rien à voir avec l’idée historique et l’idée populaire, vous ne risquez que d’amener à la confusion en y plaçant le libéralisme.

                • Cette définition de Nation est fausse : vous définissez ici un Peuple National, c’est de nouveau une définition matérialiste … La Nation est un projet partagé : elle contient tout un ensemble d’éléments de patrimoine : langue, culture, coutumes, symboles, monuments … Et une vision commune de l’avenir.

                  Les sociétés fédérales sont décentralisées, le pouvoir exécutif est situé au plus près de l’individu. C’est en cela que le modèle est vertical.

                  Pour ce qui est du problème d’acceptation du concept d’extrême droite : vous avez entièrement raison : ce terme est avant tout extrêmement provocateur et mon post n’avait de sens que pour répondre à l’article : les libéraux souffrent d’un complexe de mauvaise réputation …. Alors autant assumer que ce que pensent le camp du bien n’est que foutaise …

                  • @ Stéphane Boulots

                    La définition est sortie tout droit du dictionnaire. Si vous n’utilisez pas le sens commun des termes, il n’y a aucune chance pour que l’on puisse vous comprendre… D’autres part, votre définition de nation me paraît totalement utopiste: comment une nation qui comprend par exemple plusieurs croyances et religions pourrait-elle avoir la même vision de l’avenir?

                    Concernant les Etats fédéraux, l’individu n’a rien de plus à dire, par contre les minorités sont un peu plus prises en compte que dans les Etats centralistes.

                    Enfin, je ne vois pas en quoi c’est assumer le libéralisme en se revendiquant d’un terme qui désigne actuellement bien plus le national-socialisme que le libéralisme… 

                    • @aloygah :

                      Quel dictionnaire nom d’un chien ?

                      🙂

                      Regardez sur Wikipedia ‘souveraineté nationale’ la définition sera plus nuancée.

                      Bon si extrême droite ne marche pas, on essayera extrême centre !

                    • Bon, le trolling et la propagande d’extrême-droite, ça va bien cinq minutes.
                      Premier avertissement avant banissement.

                    • Ok, désolé pour la provocation :

                      « Pour ce qui est du problème d’acceptation du concept d’extrême droite : vous avez entièrement raison : ce terme est avant tout extrêmement provocateur et mon post n’avait de sens que pour répondre à l’article : les libéraux souffrent d’un complexe de mauvaise réputation …. Alors autant assumer »

                      Les réactions sur les différents sujets sont souvent tellement clivants et amalgamant que j’ai essayé de faire dans l’humour, mon « super d’extrême extrême droite » avait juste comme but de faire réagir sur la classification et l’étiquetage systématique qui consiste à mettre l’autre dans le camp du mal et à se raccrocher sur des clichés.

                    • @ Stéphane Boulots

                      Le Dictionnaire de l’Académie Française (qui est gratuit et libre de droits). Et je ne connais aucun chien qui porte ce nom.

                      Si vous n’aimez pas les clichés, ce n’est pas en créant de nouveaux clichés avec « extrême centre » ou « extrême extrême droite » que vous mettrez fin à cette pratique… 

                      Le libéralisme est une doctrine à part entière qui n’a pas besoin de connaître la place de ses députés dans une assemblée pour se définir.
                      Cette doctrine n’a pas non plus besoin de faire dans la provocation, car le simple fait de promouvoir la liberté est déjà bien trop mal pris dans ce monde, pour nécessiter d’en rajouter une couche… 

                    • @aloygah:

                      Ok, je vais tout reprendre depuis le début :

                      La situation est complètement paradoxale : pour une énorme majorité de gens, le libéralisme (turbo ultra neo etc…) est synonyme de mal absolu : c’est la raison invoquée en permanence pour expliquer tous les problèmes économiques et sociaux, comme les problèmes plus moraux.

                      Une fois que les rares personnes qui bravent l’interdit se penchent dans la compréhension du libéralisme, que voient ils ? Un énorme bazar ou les gens se déchirent pour des broutilles et se traitent entre eux de socialistes, de faux libéraux, de conservateurs, de progressistes ….

                      Il y a deux façons d’envisager le libéralisme : soit on en reste à un niveau intellectuel et on se jeté l’anathème sur le sexe des anges (ce qui est un comble pour des gens qui sont sensé promouvoir la liberté et la tolérance) soit on arête de se regarder le nombril et on commence par se moquer comme d’une guigne du politiquement correct et des classifications inventées par la machine et que la grande majorité des libéraux trouvé complètement absurde.

                      Pour avoir vu les yeux de gens auquel j’ai expliqué les valeurs de tolérance du libéralisme, pour les avoir fait rêver sur la liberté, je persiste plus que jamais à dire que oui, ce pays a une soif énorme de libéralisme et que ce n’est pas en restant cantonné dans une nano-sphere que l’on va remplir les espérances des gens qui sont immenses.

                      Mais pour cela, il faut casser cet intellectualisme et cet enfermement dans le politiquement correct que les libéraux ont eux même créé dans ce pays, par peur de briser des tabous qu’eux même considèrent comme stupide.

                      Alors désole pour le côté cavalier de mon intervention, j’espère qu’ainsi je me suis mieux fait comprendre.

                    • @aloygah :

                      Pour ce qui est du positionnement sur l’échiquier politique :

                      Mon point de vue est que nous sommes en plein chaos et redéfinition des termes qui ne veulent plus rien dire : on oppose démocratie et monarchie (ou oligarchie) alors que l’on oppose également Cuba ou la Corée du Nord, où la Guinée équatoriale (qui sont légalement des démocraties) avec la Suisse ou l’Arabie Saoudite avec le Royaume Unis ou Monaco… (Qui sont des monarchies) … La grande majorité des États, nonobstant les définitions légales étant plus ou moins des oligarchies…

                      Le positionnement droite gauche allant de même : on met dans le même panier d’extrême droite des idéologies complètement opposées comme le royalisme et le national socialisme, le FN tire profit de son étiquette d’extrême droite, qu’il refuse publiquement, tout en ayant un programme économique identique au FG, etc …. et à gauche c’est exactement la même chose… En plus compliqué : allez faire un tour sur le net et vous verrez de gens faire des montagnes de différences entre Podemos et Siriza …

                      Bref, cela revient à mon commentaire précédent : tout cela ne tient pas la route une seconde, bouge dans tous les sens et varie largement d’un pays à l’autre : au USA le terme de ‘liberal’ et pratiquement équivalent à ‘social démocrate’ en Europe…

                      Donc où se positionne le libéralisme n’a absolument aucune importance : ce sera faux et ridicule de toute façon, sans compter sur la quasi impossibilité de mettre les libéraux d’accord sur le sujet.

                      Alors oui, j’ai jeté de l’huile sur le feu, mais l’article lui même avait fait la même chose.

                    • @ Stéphane Boulots

                      Les rares personnes qui auront eu la force de caractère de ne pas se laisser arrêter par l’interdit du libéralisme, ne se laisseront pas non plus arrêter par cet énorme bazar et par les différentes polémiques que l’on trouve dans ce mouvement. Ce n’est donc pas un problème que de continuer à faire progresser la réflexion libérale et c’est d’ailleurs la meilleure manière d’éviter que le libéralisme soit détourné, comme cela a été le cas dans les pays anglo-saxon.

                      Je suis d’accord avec vous qu’en France, beaucoup de gens veulent plus de libertés. Le problème, c’est qu’ils ne veulent pas en payer la contrepartie qui est de renoncer aux avantages étatiques et de prendre plus de risques. Tant qu’il n’y aura pas de changement de ce côté, le libéralisme ne décollera pas en France.

                      Par contre, beaucoup de Français sont conservateurs et pourraient se laisser tenter par un candidat conservateur au niveau moral, mais libéral au niveau économique, cette approche me paraîtrait déjà plus réaliste… 

                    • @aloygah:

                      Je ne partage pas du tout votre analyse:

                      – A peine la moitié des Français votent et parmi ceux ci une bonne partie vote par défaut.

                      – Les jeunes ne se reconnaissent pas du tout dans les doctrines qui ont depuis 100 ans forgé la jeunesse : a l’époque des réseaux sociaux et de Wikipedia, ils ont un esprit critique bien plus développé que les générations précédentes

                      – le bourrage de crâne de l’educnat ne fonctionne plus comme avant : la nécessité d’être un bon petit soldat athée, scientifique, cartésien, civique, militant des droits de l’homme, croisée de l’universalisme est largement remise en question ou n’intéresse plus les gens perdus dans leur problèmes

                      Pour une énorme quantité de gens, les avantages de l’Etat n’existent pas : les écoles sont des écoles du crime et du chômage, les logements sociaux des ghettos, les aides sociales des délires de paperasse, vivre avec le RSA ruine peut être l’Etat, mais il faut sortir du cliché que les gens le font par choix.

                      Pour les baby boomers et les classes aisées, je suis d’accord avec votre analyse, mais vous croyez vraiment qu’ils vont adhérer en 2015 à ce qu’ils ont passé toute leur vie à cracher dessus ?

                      Le libéralisme a une énorme carte à jouer en France s’il sait se positionner en renversant les chaises, en donnant l’espoir de renverser la machine qui oppresse tout le monde

                    • @ Stéphane Boulots

                      Les jeunes sont loin de représenter une majorité politique et leurs positions risquent d’évoluer en même temps que leurs besoins avec l’âge.

                      Les gens râlent sur les prestations de l’Etat, mais quand vous leur proposez de privatiser l’école, d’instaurer un chèque scolaire, de réduire les taxes et impôts, de supprimer des aides sociales, ils n’en veulent pas non plus… 

                      Le libéralisme a une énorme carte à jouer dans tous les pays, il est donc toujours permis d’espérer, où que l’on soit, mais il paraît évident que pour la France, ce ne sera pas pour demain… 

                    • @Aloygah :

                      Mais…

                      Ok faisons un deal : vous attendez que ça arrive, et je prend les risques de me faire bannir de CP avec mes idées débiles …. Et on en reparle dans 2 ans !

                      Amitiés.

                    • @ Stéphane Boulots

                      La prochaine présidentielle risque bien de donner gagnant Hollande, Sarkozy ou Le Pen, cela ne laissera pas beaucoup de place au libéralisme… et la France est encore bien assez riche pour se payer le luxe du socialisme pendant une bonne décennie.

                      Je vous encourage plutôt à approfondir, cela vous permettra certainement de mieux profiler vos idées et d’éviter de vous faire bannir.

                      Bien à vous

  • Zut. Je voulais mettre mon message ici et il est apparu comme réponde dans un autre bout de la conversation…

    L’État n’a jamais « interdit » ou « permis » le mariage de qui que ce soit. Il s’en fout de cela.
    Il a enregistré de force (sous peine de deux ans de prison) les mariages des gens (pas ceux des homos, qui étaient donc « privilégiés » s’il se « mariaient » en se créant leurs cérémonies etc. personne ne les emmerdait).
    Il a ensuite décidé (bien plus tard) de se mêler de natalité (pilotage du nombre de naissances, de qui et quand). Pour cela il s’est appuyé sur le mariage qui est (et a toujours été, dans toutes les sociétés, même les plus anciennes et les plus exotiques) un outil social (ordre spontané) de contrôle de la filiation : le mariage permet de désigner le père de l’enfant c’est un des éléments au cœur de notre droit « pater is est quod nuptiae demonstrant », de contrôler les hommes et les femmes pour éviter que ça couchaille de partout et que les enfants ne soient pas élevés. Pas spécialement un « avantage acquis » qu’on devrait « octroyer » aux homosexuels, qui jusqu’à preuve du contraire ne peuvent concevoir entre eux des enfants.

    Donc le mariage étant affaire de contrôle des naissances, de mise sous tutelle étatique des autres formes de conjugalité, et d’organisation de la filiation, il ne concerne en rien les homosexuels (et ne devrait pas non plus concerner l’État). Il n’y a donc rien de libéral à vouloir un mariage homosexuel.

    Pour enfoncer le dernier clou, le dit « mariage homosexuel » tel qu’il est revendiqué nécessite l’action de l’État pour exister. Il est donc (sous la forme aujourd’hui encensée et discutée) une forme de constructivisme et d’étatisme. Pas super super libéral.

    Pour le reste, il me semble que les autres trucs « ultra progressistes » genre la drogue sont déjà très conservateurs (« que l’État nous laisse boire et vendre tranquillement nos alcools locaux de bouilleurs de cru ! »

    Pour l’immigration, là encore, je pense que la plupart des conservateurs (tous ?) seront d’accord pour dire « quiconque peut venir en France s’y installer et tenter d’y travailler, mais personne ne peut-être contraint à accueillir ou embaucher un immigré, et ils n’ont pas à recevoir d’aides sociales ». L’immigration « non conservatrice », c’est utiliser l’argent de l’impôt pour que l’Etat fasse venir des immigrés et empêche les gens qui ne sont pas d’accord d’agir en conséquent (refuser de louer son appart’ à un immigré, refuser d’embaucher un immigré, refuser de faire affaire avec un immigré, etc.). Refuser de leur laisser faire ce qu’ils veulent et d’en payer le prix s’ils le veulent. Et c’est le faire en prétendant savoir et vouloir le bien de tous malgré eux. Pas super libéral, non ?

    La « libération sexuelle ». Les conservateurs sont pour que cela ne soit pas, chez eux. Les « progressistes » sont pour imposer ça à tous, avec l’argent de tous. Utiliser l’argent des impôts des « bourgeois coincés » pour expliquer à leurs enfants que « sodomy, fellatio, pederasty, why do these words sound so nasty?!!! » Pas top top libéral non plus, je pense. D’autant qu’en matière de « libération sexuelle », mis à part l’age du pemier rapport au plus bas depuis le moyen âge (est-ce un progrès) je ne suis pas du tout, mais alors pas du tout convaincu que depuis que l’Etat a décidé d’émanciper sexuellement la population contre l’avis des « vieux cons réacs », le niveau général de « satisfaction et d’épanouissement sexuel » soit à la hausse… et que la liberté de chacun en matière de sexe (y compris d’être « conservateur ») soit à la hausse. M’enfin, j’dis ça, j’dis rien, moi ça va, j’m’éclate… avec mon épouse légitime et religieuse !

    Reste « la réforme judiciaire » dont j’ai du mal à voir en quoi on à quoi que ce soit de libéral sur le feu, vu que l’on va vers de plus en plus d’exceptions au « même droit pour tous », de plus en plus de laxisme dans l’exécution des peines, de plus en plus d’étatisation de la machine judiciaire et de la conception du droit. Bon, j’ai pas du avoir accès aux mêmes rumeurs de réformes que l’auteur, on dira…

    Perso je ne suis pas conservateur, ni progressiste. Juste libéral… Et j’ai l’étrange impression que sur la grande majorité des sujets si on laissait les gens libres de faire ce qu’ils veulent et que l’État ne se mêlait pas de vouloir « éduquer », « faire avancer », etc. on se retrouverait dans la situation que les conservateurs souhaitent.

    Et donc que s’appuyer sur les conservateurs fait sens : ils sont naturellement proches du libéralisme sur le plan économique et finalement plus proches que ce qu’on peut croire sur le plan « sociétal » (ils préfèrent généralement qu’on laisse les choses « en l’état » et que « les politiques » ne s’en mêlent pas ce qui revient au fond à une vision libérale, et quand ils « divergent » on peut assez facilement leur montrer que « bon les drogués ils se droguent s’ils le veulent on ne vous demande pas de les subventionner, et la police les punira s’ils commettent des agressions, que ces agressions soient liées à la drogue ou pas).

    • « La « libération sexuelle » : Les conservateurs sont pour que cela ne soit pas chez eux. Les « progressistes » sont pour imposer ça à tous, avec l’argent de tous. »

      @Franz : En admettant que vous ayez raison, le problème c’est que les conservateurs se considèrent « chez eux » partout, c’est-à-dire même chez les progressistes. Quand une femme marche seins nus dans la rue, cette propriété publique lui appartient autant qu’elle appartient au conservateur en costard-cravate. Or la loi interdit à la femme d’être topless dans la rue tandis qu’elle autorise au conservateur d’être en costard-cravate. Par conséquent, contrairement à votre affirmation : parfois, c’est le conservateur qui impose ses préférences au progressiste et non l’inverse. L’énorme avantage du conservateur c’est que sa coercition est moins évidente à débusquer, elle nous saute moins rapidement aux yeux car nous y sommes habitués, on trouve cette coercition normale, ou alors on estime qu’il y a des problèmes plus urgents à régler.

      • Et là, la solution c’est clairement la définition des droits de propriété.
        La rue, c’est à qui ? A la femme seins nus ou au gus en costard, ou à aucun des deux ou aux deux de façon jointe et dans une proportion donnée ?
        Une fois le problème résolu (et ça me semble pas si compliqué que ça) on verra à qui est la rue. Le petit problème c’est que les vieux réacs en costard cravate payent beaucoup plus d’impôts et qu’il y a de bonnes chances que la rue soit plus à eux qu’aux provocateurs à la petite semaine financés par leurs parents et l’Etat (donc les parents des autres aussi). Mais peut-être est-ce faux… Peut-être la rue est-elle davantage aux provocateurs qu’aux conservateurs. Dans ce cas, ces derniers ne payeront plus l’entretien et n’y iront plus (ils se feront/trouveront d’autres rues… sans femmes topless).

        La coercition, encore une fois est essentiellement chez le « progressiste » car il impose au « conservateur » ses lubies via l’État, aux frais du conservateur… Et contrairement à ce que vous dites, ce sont davantage les « forces de progrès » qui se croient partout chez eux (sans jamais en assumer la conséquence financière, merci l’État et la redistribution) et imposent aux autres des choses qui les dérangent.

        Soyons bien d’accord, les conservateurs ont en général une certaine tendance commune aux « progressistes » à vouloir que tous fassent « comme eux ». Mais c’est une « réaction » à une « provocation » (les noms même que les gens se donnent le montrent) et s’ils pensent à « imposer des choses » (plutôt interdire quelques trucs) c’est rarement « aux frais de l’Etat, des autres, etc. » et c’est en général plus admissible (un hippy aura moins de mal à croiser un gus en costard, au pire il se dira « pauvre esclave des conventions dépassées » qu’une mère de famille avec ses enfants croisant une hippy seins à l’air et bracelets à clochettes aux chevilles)…

        M’enfin, je dis ça, j’en sais rien, faut laisser voir ce que le marché (des idées, comportements, etc. décidera). Mais j’ai quand même l’impression (au moins chez ceux que je connais) que les conservateurs acceptent mieux que d’autres fassent ci ou ça (tant qu’ils n’ont pas à voir et payer le « ça » en question) que les « progressistes » qui voudraient imposer aux autres de « voir, payer, admirer, valider » tous les trucs qu’ils aiment…

        • @Franz : Dans votre précédent message vous avez écris :

          « le mariage permet […] de contrôler les hommes et les femmes pour éviter que ça couchaille de partout et que les enfants ne soient pas élevés. »

          Selon moi, avec cette simple phrase, vous parvenez à cerner non seulement ce qu’est le mariage mais, plus globalement, ce qu’est le conservatisme : un moyen de restreindre la sexualité. Tout le discours conservateur se résume essentiellement à un discours sur la sexualité. Toutes les positions conservatrices reviennent toujours, d’une façon ou d’une autre, à la question de la sexualité. TOUJOURS !

          Cependant, malgré votre grande lucidité sur le conservatisme, vous faites semblant de croire que s’il restreint la sexualité, c’est dans l’unique but que les parents assument leur responsabilité de s’occuper de leurs enfants.

          La réalité du conservatisme est moins glorieuse : derrière son opposition à la vulgarité, à la médiocrité, à la débauche, à la décadence, et à tout un tas d’autres termes jamais clairement définis, le conservatisme restreint la sexualité pour que les conservateurs y ait accès et qu’aucun d’eux ne soit célibataire. Je pense qu’inconsciemment, si vous défendez autant les conservateurs, c’est parce que vous craignez que l’affaiblissement du conservatisme provoque, je vous cite, la baisse « du niveau général de satisfaction et d’épanouissement sexuel. »

          Vous craignez que vous et vos potes conservateurs aient moins d’opportunités avec la gent féminine. Telles sont, de mon point de vue, les vraies raisons de votre bienveillance envers le conservatisme, et de votre acharnement contre le progressisme que vous assimilez systématiquement à de l’étatisme.

          • Bonjour commando
            AMHA le mariage à (avait) pour fonction de désigner le mari comme père de l’enfant que porte sa femme.
            Il est vrai que maintenant, avec les tests génétiques, la question est moins prégnante.
            C’etait la fonction du mariage avant la pilule, la génétique, et la dérive sociale démocrate (alias état providence) mariage qui permet l’ouverture de droits multiples, assurance maladie, regroupement familial, succession, retraite de reversion, ayant droit, et tuti quanti..
            Sainte CAF priez pour nous.

          • @populo : la liberté n’est pas la transgression des interdits moraux et la destruction des valeurs.

      • @ commando

        La rue appartient à la sphère publique et en démocratie, c’est la majorité des citoyens qui décide de ce qui se passe dans la sphère publique.

        Dans une copropriété, tout le monde ne pas non plus faire comme il l’entend, il y a bien une manière de déterminer à qui revient la décision… 

  • Si les idées libérales étaient en bonne voie, nous discuterions aujourd’hui des mérites et défauts des programmes des partis se réclamant du libéralisme. Or le libéralisme, majoritaire dans la société civile aux prises avec la concurrence mondiale, est encore confidentiel dans la société franco-française, notamment dans la sphère publique. Celle-ci donnant des privilèges de carrière aux politiciens professionnels issus de ses rangs. Le pire c’est la rareté de l’approche libérale de l’actualité économique et sociale, dans les medias radioTV français.

    Comment espérer que le peuple vote libéral, si la science économique lui est occultée ? si les occasions nombreuses (grève d’un monopôle, plan social, faillite, banqueroute) d’exposer les mérites de la concurrence, de la liberté économique, sont perdues ? et récupérées par les mille et un gloseurs de l’étatisme ?

    Delsol et Lecaussin ont écrit « à quoi servent les riches ? »
    S’ils finançaient des mass medias libéraux, sans doute les riches auraient-ils un meilleur retour sur investissement, qu’en se laissant tondre par des politiciens démagogues. La société civile n’en vivrait que mieux elle aussi.

    • Le problème principal est le conditionnement mental que l’ednat a implanté dans le cerveau des petits Français et le manque de clarté sur certains sophismes que mêmes les libéraux les plus ‘militants’ n’arrivent pas à négocier :

      Les fondements du libéralisme datent de deux siècles et nombre de problèmes ont émergés depuis qui coincent dans leur résolution.

      Le plus clivant est la religion : l’athéisme est devenu une telle norme sociale dans ce pays que la tolérance du fait religieux est un tabou que peu de libéraux sont près à étudier.

      Le second est l’autoflagellation : combien de fois ai-je lu sur CP que le libéralisme ne marchera jamais dans ce pays et combien de libéraux semblent honteux de se dire ‘ultra liberaux’ …

      C’est pour cela qu’un article aussi mollasson que celui-ci m’énerve au plus haut point : le libéralisme se doit d’être révolutionnaire, fier et courageux.

      Choquant autant que possible : le libéral s’oppose au bobo-gaucho-ecolo … Et ce n’est pas en applaudissant des symboles de l’Etat socialiste victorieux comme le mariage (selon la tradition Étatique grand orientesque) pour 6% de la population que le libéralisme gagnera un peu de respect de la part des gens.

      Le libéralisme politique vu d’Irlande paraît sans doute différent, mais vu de la rue, les gens en France sont très nombreux à rejeter le système en place : ils ne votent pas, doivent se cacher pour vivre leur religion, subissent des écoles déchetteries pour leurs enfants, ne rêvent que de pouvoir créer leur entreprise ou participer à un vrai projet entrepreneurial au lieu de pointer à pôle emploi.

      • « le libéral s’oppose au bobo-gaucho-ecolo »

        @ Stéphane Boulots : Au contraire, le libéral réellement « révolutionnaire », réellement « courageux », réellement « CHOQUANT », que vous appelez de vos vœux, c’est le libéral qui, plutôt que de participer avec les conservateurs au lynchage du bobo, invente un nouveau type de bobo en éliminant tout ce qu’il y a d’étatiste chez le précédent. Le nouveau bobo sera toujours athée, antiraciste, antisexiste, antihomophobe, mais sera désormais opposé à ce que lui, et son entourage, et les femmes, et les minorités, et d’autres catégories, soient privilégiés par l’Etat.

        Le libéral réellement « révolutionnaire », réellement « courageux », réellement « choquant », est un bobo qui par exemple, pendant que le libéral-conservateur crache sur les Femen avec les puritains hypocrites, préfère pronostiquer l’avènement de Femen toujours aussi démonstratives mais ne souhaitant plus abolir la prostitution ou censurer le « porno macho », c’est-à-dire de Femen de plus en plus libérales.

        • Franchement ?

          Le mec qui vit dans une cite avec 60% de chômage et auquel on lui promet liberté égalité fraternité depuis 50 ans

          Le plombier qui se tape les huissiers qui réclame son RSI qui le protège de rien.

          L’étudiant qui bosse tous les week-ends pour payer ses études gratuites et obligatoires

          Le fermier qui ne comprend pas pourquoi son kilo de viande est vendu 10 fois le prix auquel il le vend

          Ils en pensent quoi des femens ?

          Ne vous inquiétez pas pour les bobos-gauchos-écolos : il feront comme toujours : ils changeront d’avis quand ça fera bien d’être à la mode dans les dîners mondains.

          • @Stéphane Boulots : Hé voilà ! encore et toujours l’argumentation typique des libéraux-conservateurs : « Ouais c’est vrai, telle interdiction légale pose un problème… mais bon, soyons sérieux, il y a d’autres problèmes plus URGENTS à régler ! »

            Exemples :

            « Ouais c’est vrai, les interdictions pour les femmes de se balader torse nu comme les hommes posent problème, les condamnations arbitraires des Femen pour « exhibition », « atteinte à la pudeur », « trouble à l’ordre public » posent problème … Mais bon, soyons sérieux, il y a d’autres problèmes plus URGENTS à régler ! »

            « Ouais c’est vrai, les privilèges fiscaux des couples mariés hétéros posent problème, il faudrait privatiser le mariage pour que les intérêts des couples homos soient mieux considérés… Mais bon, soyons sérieux, il y a d’autres problèmes plus URGENTS à régler ! »

            « Ouais c’est vrai, c’est pas normal que la loi force les athées à payer l’entretien des lieux sacrés des religieux, ou que les athées n’aient d’autres choix que de supporter le vacarme des cloches des églises… Mais bon, soyons sérieux, il y a d’autres problèmes plus URGENTS à régler ! »

            « Ouais c’est vrai, faudrait légaliser les drogues, de nombreuses personnes, appartenant notamment à des minorités ethniques, verraient leur situation s’améliorer, deviendraient employables, plutôt que de remplir les prisons… Mais bon, soyons sérieux, il y a d’autres problèmes plus URGENTS à régler ! »

            « Ouais c’est vrai, les bavures de la police, l’impunité des policiers, les controles au faciès, sont un problème… Mais bon, ne soyons pas trop laxiste ! il y a d’autres problèmes plus URGENTS à régler ! »

            « Ouais c’est vrai, l’immigration (la liberté d’un étranger de se rendre chez un propriétaire ou employeur français qui consent à l’inviter) n’est pas un problème en soi… mais bon, soyons sérieux, l’immigration c’est quand même très moche quoi ! c’est plus URGENT de fermer les frontières (juste temporairement, hein, ayez confiance !) que de supprimer les aides sociales qui attire une mauvaise immigration ! »

            Bref, on l’aura compris, l’URGENCE pour les libéraux-conservateurs c’est de constamment défendre les lois injustes lorsqu’ils pensent (à tort ou à raison) que ces lois illégitimes les privilégient.

            Concernant votre critique des bobos, que vous accusez d’être des girouettes conformistes… Je trouve qu’une telle critique, lorsqu’elle vient de puritains hypocrites, c’est un peu l’hôpital qui se moque de la charité… La plupart des conservateurs sont incapables d’expliquer pourquoi ils sont choqués par telle ou telle chose, pourquoi ils ont tel ou tel avis sur la sexualité. Demandez par exemple à un conservateur pourquoi il pense qu’une dragueuse c’est mal et qu’un dragueur c’est mieux. Tranche de rigolade garantie ! « C’est mal parce que… euh… c’est mal. »

            • Je crois que vous m’avez mal compris.

              Le conformisme actuel appartient au système qui essaye par tous les moyens de faire croire qu’il est progressiste alors qu’il est ultra conservateur et moraliste.

              Ce n’est pas à l’Etat de régler les problèmes de société : tous les problèmes que vous décrivez sont des dérèglements de la société dus à l’intrusion de l’Etat dans la vie privée des gens.

              Et tous ces problèmes sont des batailles engagées par la classe politique actuelle pour se donner un semblant de libéralité.

              Ce n’est pas une question d’urgence, c’est une question de sortir de ce jeu politicien debile : aucun ‘libéral conservateur’ n’est choqué par les femens : ils est choqué par le fait qu’une nana qui insulte ouvertement la religion passe pour une icône de la liberté alors que c’est un hold-up évident : le but des femens est d’interdire, de discréditer la religion, ce qui est une pure croisade de la religion athée rêvant de conquérir le monde, afin que les contrepouvoirs à l’Etat disparaissent.

              Le progressisme sociétal est un hold-up de l’Etat qui a déclaré que seul lui était capable de créer une société libérée … Et on voit le résultat : des bobos ultra conservateurs, ultra moralistes, complètement déconnectés des vrais problèmes des gens et persuadés qu’ils œuvrent pour la libération de la société … Mais qu’ils s’occupent de leurs affaires au lieu de vouloir sans cesse imposer leur morale à tout le monde et leur autorité : si c’est le progrès, c’est forcément bien ! Qui décide du progrès : eux …

              Relisez Locke : on ne change pas les gens par la force .. L’action politique pour changer, libéraliser les gens de force est une ineptie.

              • « aucun ‘libéral conservateur’ n’est choqué par les femens : ils est choqué par le fait qu’une nana qui insulte ouvertement la religion passe pour une icône de la liberté alors que c’est un hold-up évident »

                Faux, ce sont les conservateurs qui ont fait un « hold up » sur la liberté. Ils s’accaparent injustement du libéralisme alors que ce dernier est destiné à tout le monde. Quand des femmes luttent contre des condamnations arbitraires pour « atteinte à la pudeur, atteinte aux bonnes mœurs, etc » elles sont, sur ce point précis, des libérales, elles font partie de la famille libérale, quoi qu’en disent les libéraux-conservateurs.

                Les conservateurs, les puritains hypocrites, prennent en otage le libéralisme, ils en travestissent le sens profond, en faisant dire au libéralisme la chose suivante :

                L’Etat emmerde prioritairement les français de souche, les chrétiens, les hommes hétéros, tandis que le reste de la population sont des méchants privilégiés. Les bobos sont en soi un problème, le progressisme est inséparable de l’étatisme, le féminisme est en lui-même un problème, l’antiracisme est en lui-même un problème, l’antiracisme n’est pas un combat perpétuel, mais un combat dépassé, has been, n’ayant plus lieu d’être. Le racisme, le sexisme, l’homophobie, n’existent plus, ou ne sont plus que le fait d’extrémistes qui resteront toujours marginaux.

                Voilà en quel repoussoir les conservateurs ont réussi à réduire le libéralisme.

                Il est temps de se lever pour dire qu’il y en plus que marre du hold up des conservateurs sur le libéralisme. Il est temps de remettre les libéraux-conservateurs à leur place et de fièrement faire la proposition suivante : Le bobo est l’avenir du libéral.

                Le bobo dit non au racisme, non à l’impunité de la police, non au sexisme, non aux calomnies sur les « salopes », non au double standard sur la sexualité (un puceau c’est mal, une vierge c’est bien) non à l’homophobie, non à la foi aveugle des religieux qu’ils soient chrétiens juifs ou musulmans, oui à l’immigration, oui à la légalisation des drogues.

                • Absolument pas : Le bobo ne dit pas non a tout cela : il dit qu’il faut renforcer l’Etat, réduire les libertés, augmenter les impôts, faire des lois … pour faire diminuer le racisme, l’homophobie, l’impunité de la police, etc …

                  • @Stéphane Boulots : Vous connaissez l’expression allemande das kind mit dem bade ausschutten ? Elle signifie que vous etes tellement pressé de vous débarrasser d’une eau sale, c’est-à-dire d’une chose négative ( l’étatisme du bobo ) que vous préférez ignorer que dans cette eau sale il y a un bébé, c’est-à-dire une chose positive (l’athéisme, l’antiracisme et l’antisexisme du bobo)

                    Le libéral « révolutionnaire » et « courageux » que vous appelez de vos vœux ne peut pas être un libéral-conservateur, ce dinosaure manque beaucoup trop de finesse, il se débarrasse de l’eau sale et du bébé sans faire aucune distinction.

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L’INSEE vient de publier un bilan démographique pour l’année 2023 qui met en évidence un affaissement de la natalité française. Selon des sources concordantes, celle-ci n’est plus guère soutenue que par la fécondité des femmes immigrées. Ce qui laisse entrevoir à terme une diminution de l’effectif global de la population, et une nouvelle configuration de sa composition ethnique et culturelle.

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À New York comme au Parlement belge, je rencontre de plus en plus d’interlocuteurs qui se disent convaincus que l’islamisation de Bruxelles — et de Londres, ajoutent-ils fréquemment — est désormais inéluctable et n’est plus qu’une question de temps. C’est un pronostic qui paraît audible, mais qui mérite plus que des nuances.

Commençons par relever, sans nous perdre dans les chiffres, que la progression de la population musulmane, à Bruxelles, est aussi massive que fulgurante. Depuis cinquante ans, le nombre de musulmans ne cesse de cro... Poursuivre la lecture

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