Grèce : un non qui ne change rien

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Manifestation à Madrid pour le non au référendum grec (Crédits : Adolfo Lujan, licence CC-BY-NC-ND 2.0), via Flickr.

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Grèce : un non qui ne change rien

Publié le 6 juillet 2015
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Conformément à ce qu’on pouvait déjà en dire il y a quelques jours, et bien que le référendum soit passé, l’avenir des Grecs n’est jamais apparu aussi délicat : pour eux, rien n’est résolu, et si certains se plaignaient déjà de l’austérité, l’après-référendum ne peut vraiment pas promettre un retour au pays de Cocagne.

En fait, la situation semblait comme suspendue jusqu’au résultat du référendum. Celui-ci connu, les choses peuvent reprendre leur cours inexorable. Et ce cours ne laisse aucun doute : l’État grec est toujours aux abois. Quant aux Grecs, ils multiplient les expédients pour joindre les deux bouts.

C’est ainsi qu’on découvre, dans un article à l’orientation politique délicieusement subtile, que le travail au noir se développe de plus en plus.

Certes, bien avant la crise, l’économie grecque était déjà réputée pour avoir une vision plutôt souple de la légalité et de la fiscalité, cette dernière étant bien souvent l’occasion d’une course d’égo à celui qui frauderait le plus et s’en tirerait avec le moins d’égratignures. Mais avec la fameuse (et longtemps fumeuse) austérité, la pratique du travail au noir a donc explosé pour toucher à peu près tout le monde.

taxer c'est volerL’article du Monde, journal officiel de l’étatisme vigoureux, ne peut s’empêcher de présenter – évidemment en toute objectivité, hein, bien sûr – les abominations habituelles directement associées à ce travail au noir. Et voilà Maria, la pauvre étudiante sans le sou (bien sûr) qui « choisit » donc le travail non déclaré (rassurez-vous, c’est bien son patron qui l’a obligée à cette entorse) pour toucher un meilleur salaire au détriment de son assurance maladie. Patatras, elle fait un malaise et se retrouve non couverte. « On ne m’y reprendra plus ! » Oubliez l’autre branche de l’alternative où, refusant le diktat de son patron, elle aurait fini par perdre son travail (et où elle n’aurait donc pas été plus couverte). Heureusement, certains résistent, comme Platon, 43 ans… qui depuis 2012 est au chômage et survit parce que sa femme touche encore un salaire décent.

L’évident parti-pris du journaliste qui s’empresse de rapporter plusieurs situations délicates ne permet pas, cependant, de cacher complètement quelques faits qu’il doit retranscrire dans son article, comme celui que les entreprises y ont maintenant très massivement recours, que les contrôles sont rares, ou impossibles, ou les deux, que de l’aveu même des syndicats, le travail au noir est une façon pragmatique de gagner effectivement de quoi se loger, se nourrir et se vêtir, et qu’en définitive, tout le monde en croque de façon plus ou moins régulière (qui doutera que l’incorruptible Platon n’a pas, à l’occasion, dépanné son voisin ou un de ses amis contre un petit billet ou deux, histoire d’arrondir les fins de mois, ou, plus en rapport avec sa morale immaculée, ne s’en sera pas retrouvé rémunéré de l’une ou l’autre denrée dont il venait à avoir besoin, dans un troc bien pratique, mais pas du tout déclaré ?).

gifa money

Mais surtout, tout l’article, et toute la situation grecque prouvent en réalité que l’échange entre personnes consentantes est ce qui reste une fois qu’on a fait tomber toute la vapeur administrative inutile dans laquelle un pays, plongé la tête la première dans un socialisme bouillonnant, finit par se débattre inéluctablement. Par là même, il prouve encore une fois que ceux qui effectuent un travail, rendent un service, aident à la production d’un bien que quelqu’un est prêt à payer pour l’obtenir peuvent réellement s’en sortir, et montre, en creux, la seule issue favorable au peuple grec : que le travail au noir devienne la norme, autrement dit que chaque Grec se débarrasse de l’épuisante paperasserie, de la bureaucratie incapacitante, de leurs habitudes étatistes et de ce collectivisme qui les a, plus sûrement qu’une catastrophe naturelle, durablement plongés dans la misère.

L’article du Monde prouve d’ailleurs, dans la façon dont sont relatés les faits, que ceux qui n’ont jamais raisonné que par et pour l’État se retrouvent ou bien incapables de s’adapter au nouveau paradigme (celui d’un État effectivement impotent et, pire encore, gênant), ou bien doivent tout simplement renoncer à leur utopie inopérante.

Évidemment, cette explosion du travail au noir a des conséquences directes pour l’État grec. Et si, avec elle, un nombre croissant d’individus peut espérer s’en sortir indépendamment des recettes miracles (et délétères) du gouvernement, plus il y a de travail au noir, plus cet État se retrouve à court de ressources. Voilà d’ailleurs la vraie raison de l’affolement des autorités, et la crainte qui s’empare de notre journaliste et de certains de ces Grecs pour qui point de salut n’existe sans l’aide fournie par l’État (même si c’est à un prix si élevé qu’il jette tout le monde dans l’opprobre).

À présent, face à cette problématique, deux cas se présentent : soit l’État accepte (contraint et forcé) cette nouvelle situation, et réduit sa voilure. Dans ce cas, la catastrophe grecque allume une lumière au bout d’un tunnel de souffrance et de misère : celle d’un État restreint, limité aux domaines pour lesquels les gens sont naturellement prêts à consentir à l’impôt (l’ordre et la justice, en substance).

Soit – hypothèse plus logique avec Tsipras, communiste, au pouvoir – l’État n’accepte pas de voir son gâteau se réduire et se bat donc pied à pied pour retrouver sa part initiale, quoi qu’il puisse en coûter à la population. Dans ce cas, la Grèce montrera une fois encore que plus l’économie est lourdement et massivement administrée, plus l’État s’immisce partout, plus les marchés parallèles, les systèmes D, les entraides et les solidarités individuelles se développent à sa marge.

Bien sûr, plus on observera ces développements parallèles, ce marché noir et cette évasion fiscale, plus l’État réagira en augmentant encore son emprise en administrant non plus seulement l’économie, mais bientôt, la vie privée elle-même. Et là, il parviendra effectivement à détruire ces marchés parallèles et ces solidarités, puisqu’il transformera chacun en futur criminel et en délateur potentiel, comme tant d’autres « paradis » communistes avant lui.

Comparaison socialisme - capitalisme

Notons donc la direction que la Grèce prendra. Et notons la direction d’ores et déjà prise par la France avec sa surveillance maximale, son utilisation parfaitement hypocrite de la loi Renseignement pour espionner les Français et les pister fiscalement, son abandon programmé du cash qui permet, justement, le développement d’une économie parallèle pour compenser la mainmise de l’État.

L’avenir est très incertain pour les Grecs, mais il sera probablement douloureux. En revanche, pour les Français, il est déjà tout tracé. Il n’en sera pas moins douloureux.

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  • C’est bien joli la Grèce mais la question que je me pose est : Est ce vraiment ce qui est le plus dangereux pour nous actuellement ou n’y aurait il pas dans ce monde des menaces plus sérieuses pour le petit peuple ? Bref, à qui va encore profiter le cirque grec, qui tire les ficelles et le péril vient il de là ?

    Pour moi, non !

    • Si on continue de financer la Grèce avec de l’argent-gratuit-des-autres c’est open-bar pour les populistes des pays du sud, communistes en tête.

      Si la technocratie décide sans référendum européen de ne pas reconduire les crédits de la BCE, c’est le scénario argentin pour une Grèce aux portes de l’Europe et « l’assassinat des peuples par la grande finance apatride », un boulevard aussi.

      C’est quand même assez grave oui. Le socialisme-nationaliste monte dans les pays du sud et après la Grèce d’autres pays sont sur la sellette, France en tête. Ce qui se joue, c’est l’âme des peuples européen et ce qu’on croit façonne nos vies.

      • Mais je suis d’accord avec vous mais il me semble que ce n’est pas la menace la plus importante à moyen et long terme. C’est sur qu’à court terme, ça va faire mal. Ce que je reproche à nos journaleux et autres politiques, c’est qu’il faudrait aussi regarder hors Europe, voir comment le monde bouge. J’ai bien pire que la Grèce ne soit qu’une diversion.

        • Ce n’est pas faux mais une Europe open bar à moitié en faillite et soumise au populisme serait en très mauvaise posture face aux soubresauts externes sans parler d’être à l’origine de ses soubresauts. Beaucoup d’intérêts mondiaux sont placés en Europe.

    • SuperMariole a du driller son pote …

  • Tsipras et les communistes du monde entier ne veulent pas rembourser leurs dettes car pour eux, ils ont le rôle des robins des bois : l’argent des marchés financiers sur lesquels ils empruntent et un argent volé de la poche des citoyens. Ils ne font que rendre au peuple ce qui leur appartient de droit.

    Simplement ils oublient que cet argent est issu d’une création de richesse. Voler (=emprunt sans volonté de rembourser) un umprunt revient à prendre l’argent des miliers de travailleurs qui ont crée cette richesse.

    Je n’y connais pas grand chose en économie, certains me contrediront surment mais c’est la vision des choses que j’ai et qui, même si elle s’avère réductrice, serait un bon début pour l’éducation de nos concitoyens.

    • Je vous rassure, l’argent prêté par les banques ne vient pas des poches des citoyens qui triment. L’argent prêté par les banques vient de la BCE qui fait de la création monétaire à tour de bras, tout comme le fait la Fed à raison de milliers de milliards de dollars.

      • Le tout marche encore parce que les acteurs économiques ont l’impression que ce merdier tient la rampe. L’art de l’escroquerie, c’est de ne pas se faire repérer en faisant n’importe quoi sinon ça se paie cash avec de vraies vies cette foi.

      • La création monétaire se fait au détriment de ceux qui n’ont pas de patrimoine, mais des salaires et des retraites.

      • Florence, je vous rassure, l’argent (enfin la fausse monnaie) coule à flot; jamais on n’aurait pas imaginé que la création monétaire puisse se faire SANS inflation, et pourtant …
        il suffisait de nommer ce processus ‘Quantitative Easing’ !
        Vivement la remise à zéro générale, comme Napoléon le fit avec les assignats en 180x ! Cà fera du bien aux Grecs … et à nous !

        • L’inflation est là. Les indices de prix à la consommation ne bougent pas, mais le reste augmente. La définition même de l’inflation c’est l’augmentation de la masse monétaire indépendamment de la richesse qu’elle sert à exprimer. Que les prix qui montent soient ceux des obligations (et donc générant une baisse des taux) surtout « souveraines », des actions, de l’immobilier (inflation qui cache la baisse réelle, donc on croit voire des prix stables ou en légère baisse) et des biens capitaux (bloquant ou ralentissant l’investissement), ne change rien à l’affaire. Ou plutôt si… ça rend cette inflation plus dangereuse encore que celle plus classique où tous les prix augmentent à peu près de la même façon, salaires compris, à quelques décalages temporels près.

      • Cette création monétaire est
        1° possible seulement parce qu’adossée à une création de richesse réelle par « ceux qui bossent ».
        2° génère de l’inflation qui est un impôt caché payé par ceux qui épargnent en faveur de ceux qui s’endettent.
        Donc in fine, s’il n’y a pas remboursement c’est quand même nous qui payons.

  • Voila, nous y sommes 🙂
    D’un cote les europeens craignent que l’Etat grec s’ effondre…et ne renaisse que du viable, c’est a dire un etat reduit a sa portion congrue. Comme nous le predisait Charles Gaves…
    De l’autre les grecs qui esperent encore que l’Europe va voler a leur secour par crainte que la grece bascule en mini Argentine ou proto Venezuella…
    Entre les deux une réalité intengible sur laquelle tout ce petit monde va venir se fraquacer dans les journées à venir.
    Du liberalisme au communisme, Les deux sont possibles…
    le champ des possibles s’ ouvre enfin avec ces falaises et ces plages…

  • Petite suggestion.
    Que les autres gouvernements de la zone euro demandent par référendum aux citoyens de leurs pays respectifs s’ils doivent continuer à perfuser financièrement la Grèce.

    • Encore plus simple :

      Villa Maximos
      19 rue Irodou Attikou
      Athènes – Grèce

      Que ceux qui veulent payer envoient leur chèque.

    • +1000

      Meilleurs porte de sortie à opposer aux populistes qui arguent d’une « décision démocratique ».

      2,17% de la population européenne qui vote pour que les 97.83% restant continuent à leur filer de l’argent. Les communistes sont cons on le savait déjà mais leurs mensonges résonnent dans les têtes creuse, un référendum les bloqueraient sur ce point.

    • Etant donné que nous empruntons nous-mêmes pour payer nos fonctionnaires et payer les intérêts de notre dette, je ne vais pas pourquoi on s’emmerderait à rembourser les dettes grecques alors qu’il nous suffit de continuer tranquillement à emprunter. On n’est pas à 50 milliards près.

    • Je plussoie 😉

      En fait, au delà de ça, ce qui ferait chier Bruxelles, c’est que la Grèce sorte de l’euro et que ça marche 😉

      • Faut quand même pas rêver. Certes l’économie tournerait mieux au bout d’un moment mais le PIB par habitant serait divisé par 2 pour tous… Retour 25 ans en arrière.

        Bruxelles craint surtout le mauvais exemple pour les pays du Sud… genre épidémie.

        • 25 ans en arrière.?
          Objectivement, je peu me tromper mais mes calculs rejoigne mon instinct pour affirmer que la grece ne retourne qu’a l’Etzt economique dans lequel 40 ans de socialisme l’on laissée…
          C’est sir que si vous comparez la situation dans laquelle la Grece va se retrouver avec celle dans laquelle elle aurait du etre avec une politique liberale, on peut parler de 25 ans en arrière mais cela est uchronique, la vérité temporelle c’est sue la grece n’aurait vecu meilleur situation que celle qu’elle a rencontré en Europe si elle etait restée sous l’emprise de ces demons.
          Alors au risque de choquer, je l’affirme tout de même, les elus qui ont guidé la Grece dans les bras européennes merites toute notre admiration. Ceux qui sont restés au pouvoir et negocies tous les precedents arangement meritent le respect de leur peuple, ils ont agit naivement en veritable robin des bois et enfin tous ceux qui imagine qu’Alexis est un Pirate devrait se rappeler le role qu’a joué la flibuste dans l’equilibre des mers a l’epoque de la domination franco-anglaise…nous vivons dans un monde gris dont toute les extrémités sont noires, point de blanc sauf au cinéma.

      • Si l’état grec réduit son périmètre cela fonctionnera, dans le cas contraire, bien évident qu’ils se planteront encore une fois.
        Il n’auront qu’à se tourner vers les chinois. Ils verront quelles sont les conditions du prête.
        Et comme il n’y a pas marqué « débile » sur le front des chinois, ils comprendront leur douleur. Enfin, là sur ce point, je suis probablement optimiste… …

      • Julien: « et que ça marche  »

        Ils ont élu un communiste populiste, aucune chance.

        •  » Ce n’est qu’en essayant continuellement que l’on finit par réussir. Autrement dit : plus ça rate, plus on a de chances que ça marche. »

    • Comment !!! Demander l’avis des Citoyens? Est-ce possible? …. Oui en Grèce on organise un référendum sous 1 jours, mais en France? Non….. Pas possible. Moi-je et toute la clique de politicards vont déterminer seuls ce qui est bon pour nous….

      Ma fourche est prête ….

  • Je découvre avec admiration que ce petit pays, dont on dit pis que pendre, est parfaitement administré puisqu’il est capable d’organiser, sans un kopeck et en moins d’une semaine, un référendum sur une question obsolète qui plus est. Mieux encore, dans cette belle contrée réputée pour son honnêteté, les premières estimations quelques minutes après la fermeture du scrutin correspondent exactement au résultat final, ainsi qu’aux pronostics et aux attentes des organisateurs du référendum : c’est ce qui s’appelle voter comme un seul homme ! Et le tout, sous les applaudissements de nos belles consciences journalistes qui saluent cette leçon de démocratie.

    Je me demande quand même ce qu’ils diraient si Poutine, un exemple au hasard, faisait pareil, un référendum en une semaine sur un sujet « tout cuit », comme la situation en Ukraine ou autre, à grand renfort d’appel au patriotisme et à la fierté russe, tout en menaçant son peuple des pires maux s’ils votaient mal (ce que ne se sont pas privés de faire les dirigeants grecs). Nos journalistes applaudiraient-ils là aussi une belle leçon de démocratie ?

    En tout cas, j’attends la suite avec jubilation. Tsipras a sans doute joué là sa dernière carte, à moins bien sûr que son but « secret » (de Polichinelle) soit la sortie de l’€, sortie dont il chercherait juste à faire porter le chapeau à l’Europe. N’oublions pas qu’il y a quelques semaines, une motion de la gauche de Syriza demandant un Grexit n’a été rejeté qu’avec 22 voix d’écart par le parlement grec. N’oublions pas non plus que Tsipras est un coco pur et dur et que son programme est donc difficilement compatible avec un certain nombre de ses voisins européens. Le seul moyen pour lui d’avoir les coudées franches, c’est de reprendre la main sur la monnaie… et de se débrouiller avec son peuple ensuite.

  • ce n est que du papier ,des promesse de rembourser un jour ,on imprime ,on prete et on reimprime ,l euro eu le dollar ce n est que du papier securise mais les images c est comme du monopoly,il suffit d y croire ….

  • les chiffes sur un écran d’ordi, est-ce encore de l’argent ?

    en une fraction de seconde je peux envoyer un milliard à l’autre bout du monde. Enfin, j’envoie un « nombre » sur un autre écran d’ordinateur. ça vaut quoi ?

    ces milliards, ces dizaines de miliards, ces centaines de milliards ne sont-ils pas complétement virtuels ??

    les états impriment du papier dit papier monaie, mais n’est-ce pas tout simplement du pq ?

    je suis convaincu que les bankster de la finance international, et qui rêvent de contrôler le monde, sont les ennemis des peuples………

    • Bien sûr que c’est toujours de l’argent. Ca a même l’avantage de montrer que l’argent c’est un truc « virtuel » par construction : c’est un outil de mesure de l’intérêt relatif des différentes quantités existant dans l’économie, un moyen d’échange entre ces très multiples quantités et unités plus simple qu’un troc qui impose des besoins/désirs que l’on peut mettre face à face et un moyen de créer des décalages temporels entre création de richesse et consommation.

      Les « banksters » n’existent pas, sauf dans les délires de Tsipras, Méluche ou Marine Le Pen. Les banquier sont des « agents privés de l’État » parce que c’est leur intérêt, un peu comme vous payez vos impôts parce que c’est votre intérêt (si vous ne le faites pas vous aurez des emmerdes, beaucoup d’emmerdes).

  • Un ‘Non’ qui encule et les responsables du FMI (Lagarde) et les responsables de l’UE (Juncker Wonker)

  • Un non qui ne change rien ….. à voir
    La pensée unique est passée par là et nous sommes obligés de penser que les grecs sont des gangsters
    Je serai plutôt enclin de penser que ce sont les banques de la Troïka qui sont les banksters.

    Il serait peut être opportun de changer cette Europe qui a démontré ses limites et de penser à une Europe davantage coordonnée ….

    • méchants, méchants, méchants les banquiers… ils m’ont forcé, je n’avais pas le choix…

    • Marc: « Il serait peut être opportun de changer cette Europe qui a démontré ses limites et de penser à une Europe davantage coordonnée …. »

      Le contrôle des oligarques est mauvais = il faut plus d’oligarques et plus de contrôles.

      clap clap clap

  • « limité aux domaines pour lesquels les gens sont naturellement prêts à consentir à l’impôt (l’ordre et la justice, en substance). »
    Faut pas généraliser: MOI je ne suis pas prêt à consentir à l’impôt, SURTOUT pour l’ordre et la justice.

  • Ce Non change tout au contraire… puisque la Grèce connait une renaissance démocratique…et puis cette écrasante victoire des grecs redonne courage et envie de se battre contre la tyrannie oligarchique européenne et puis c’est une nouvelle défaite humiliante pour les médias aux ordres. Champagne….

    • Parousnik: puisque la Grèce connait une renaissance démocratique…

      Un question technique sur un plan juridiquement obsolète rédigé à moitié en anglais ou tout le monde y voit une chose différente, sacré renaissance démocratique.

      Parousnik: redonne courage et envie de se battre contre la tyrannie oligarchique européenne

      Les grec sont foutus dans tous les cas de figure et leur problème primaire c’est leur état et leur économie, pas l’oligarchie européenne.

      41eme pour la démocratie, 119eme pour la liberté économique, 99eme pour la liberté de la presse, 78eme pour la corruption…

      Indice de démocratie – Classement des pays
      Indice liberté économique – Classement des pays
      Indice liberté de la presse – Classement des pays
      Indice de la corruption – Classement des pays

    • T’es gentil mais c’est avec mon pognon alors Champomy à la place !

    • Par contre la renaissance économique c’est pas pour demain avec leurs âneries

    • Eh bien justement, qu’ils joignent le geste à la parole… Qu’ils prennent leur indépendance vis à vis de la « tyrannique oligarchie européenne » et adoptent le Drachme pour les dépenses de l’état, l’Euro restant pour les touristes et les entreprises qui le souhaitent. Que tout le monde en profite enfin.

      Les travailleurs baltes sauvagement envahis par leur grand et lâche voisin, ceux des autres pays de l’est, n’aimeraient pas retomber sous la coupe d’une nomenklatura fusse-t-elle européenne

      Les portugais, les espagnols de même.

      Vive la liberté retrouvée pour tous …

    • « ntre la tyrannie oligarchique européenne » Vous savez que les dirigeants européens ont été élus par leurs peuples respectifs ? en quoi Tsipras est plus légitime qu’un autre chef d’état européen ??
      De toute facon, l’important n’est pas ce que pense le peuple grec (vu les dirigeants grecs de ces dernières décennies ont peu doutr de sa capacité de dicernement) mais ce que pensent les contribuables européens (ce sont eux qui financent la Grèce). L’important c’est l’avis des peuples qui payent pour la Grèce et non pas l’avis des Grecs. Or dans la plupart des pays européens (y compris en Allemagne), les gens ne veulent plus payer pour la Grèce. Il est plus que temps de se débarrasser définitivement de la Grèce.
      Le vrai référendum se n’est pas en Grèce qu’il faut l’organiser mais dans les pays qui financent la Grèce.

  • je ne suis pas si sûr que l’Europe envisage de se séparer allègrement de la Grèce,
    non pas qu’ils soient masochistes, mais bien conscient qu’elle ne s’en sortirait pas seuls, pourrait faire appel à des alliés qu’elle estime peu recommandables.

  • Tous ceux qui tapent sur les grecs qui auraient soit-disant abusé de « l’argent gratuit » oublient que demain nous serons dans le même cas et que nous serons les grecs d’un autre pays. L’Allemagne, par exemple, au hasard.
    Et on entendra lors sans problème que les français ont abusé avec leurs fonctionnaires surpayés, leur Sécu délirante, leurs lois liberticides, etc… Bref, tout sera bon.

    La Grèce a une chance unique de pouvoir détruire son état et le remettre au régime sec tout en faisant un gros « fuck » à la dette. Si les grecs ont l’intelligence de faire ça (on peut rêver), dans 10 ans ils sont la première puissance d’une Europe qui agonisera.

    • L’Allemagne, par exemple, au hasard.

      Oh, pas que… Le Portugal, les anciens pays de l’est de l’Europe… pour autant qu’ils ne retombent pas dans le sotcialisme.

      leurs lois liberticides

      Vous n’imaginez pas à quel point.

      La Grèce a une chance unique de pouvoir détruire son état et le remettre au régime sec tout en faisant un gros « fuck » à la dette.

      Pour la dette, c’est clair depuis longtemps pour ceux qui la tête sur les épaules et qui ne croient pas au père Noel…

      Vive la liberté retrouvée pour tous …

    • Mais tous ceux qui tapent sur les Grecs taperont sur les Français en bons collabos.

  • L’open-bar du crédit ne tient pas longtemps.
    Open-bar c’est le nom de la Grèce depuis des siècles…

    Edmond About, La Grèce contemporaine (1854) (on dirait que ce fut écrit hier !)
    je cite :
    « Le régime financier de la Grèce est tellement extraordinaire et ressemble si peu au nôtre, que je crois nécessaire, avant d’entrer dans les détails du budget, de placer ici quelques observations générales.

    >La Grèce est le seul exemple connu d’un pays vivant en pleine banqueroute depuis le jour de sa naissance. Si la France et l’Angleterre se trouvaient seulement une année dans cette situation, on verrait des catastrophes terribles : la Grèce a vécu plus de vingt ans en paix avec la banqueroute.Lorsque, dans un pays civilisé, le budget des recettes ne suffit pas à couvrir le budget des dépenses, on y pourvoit au moyen d’un emprunt fait à l’intérieur. C’est un moyen que le gouvernement grec n’a jamais tenté, et qu’il aurait tenté sans succès.Les ressources fournies par cet emprunt ont été gaspillées par le gouvernement sans aucun fruit pour le pays ; et, une fois l’argent dépensé, il a fallu que les garants, par pure bienveillance, en servissent les intérêts : la Grèce ne pouvait point les payer.<

    Aujourd’hui elle renonce à l’espérance de s’acquitter jamais. Dans le cas où les trois puissances protectrices continueraient indéfiniment à payer pour elle, la Grèce ne s’en trouverait pas beaucoup mieux. Ses dépenses ne seraient pas encore couvertes par ses ressources.

    La Grèce est le seul pays civilisé où les impôts soient payés en nature. L’argent est si rare dans les campagnes, qu’il a fallu descendre à ce mode de perception. Le gouvernement a essayé d’abord d’affermer l’impôt ; mais les fermiers, après s’être témérairements engagés, manquaient à leurs engagements, et l’État, qui est sans force, n’avait aucun moyen de les contraindre.

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