Réformer l’islam ? Mais on ne fait que cela depuis 200 ans !

L’islam a toujours été en évolution, non seulement depuis 200 ans comme indiqué ici, mais en fait depuis l’origine.

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0
Islam (Crédits : zbigphotpgraphy, licence CC-BY-NC-ND 2.0), via Flickr.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Réformer l’islam ? Mais on ne fait que cela depuis 200 ans !

Publié le 11 juin 2015
- A +

Par Yves Montenay.

Islam credits zbigphotpgraphy (licence creative commons)
Islam credits zbigphotpgraphy (licence creative commons)

Comme toujours, c’est l’histoire le meilleur guide, et, même sur ce sujet, on retrouve Napoléon !

 

Le choc occidental en Islam

NB : vous vous souvenez que l’islam avec un « i » minuscule est la religion et que l’Islam avec « I » majuscule, est la région concernée par cette religion.

Il y a plus de 200 ans Bonaparte débarquait en Égypte, réveillant brusquement un monde musulman qui s’était sclérosé depuis la réaction islamiste du milieu du Moyen Âge, après avoir brillé quelques siècles.

Depuis cette deuxième partie du Moyen Âge, l’Europe occidentale et l’Islam étaient séparés par la Méditerranée, un Empire byzantin moribond bientôt remplacé par les Turcs qui allaient conquérir Europe orientale et balkanique. Les croisades sont antérieures à cette réaction islamiste et la reconquista espagnole se terminait, hors Grenade. Ensuite, la partie européenne de l’Empire turc restant chrétienne, les contacts furent surtout militaires avec les deux sièges de Vienne et les Barbaresques en Méditerranée.

L’Europe occidentale se développait donc à l’écart de l’Orient, puis se déploya vers les Amériques et l’océan Indien, contournant justement le monde musulman, qui ne prit pas conscience de son retard.

Napoléon, puis la colonisation, le traumatisèrent, et les musulmans réagirent en se lançant dans des réformes.

 

Les réformes de l’islam

La première réforme est la plus connue en Occident. On peut la qualifier de « réaction à la japonaise » : « Puisque l’Occident est le plus fort, analysons ce qu’il fait et imitons-le ». Cela a mené aux « Jeunes Turcs » puis à Mustafa Kemal, et dans une moindre mesure à Bourguiba, au Shah d’Iran et à des textes religieux de même inspiration.

Mais cela touchait surtout les élites en contact avec l’Occident. Une autre « réforme » apparut, du moins est-ce ce mot en arabe, en réaction contre l’Occident et son imitation prônée par les élites. Imitation incomprise par la masse des croyants, à la fois choquée et ignorante de ce qui faisait de la force de l’ennemi du Nord. Elle eut ses grands penseurs, influença des peuples qui finirent souvent par éliminer les élites (parfois avec l’aide des militaires, eux aussi issus du peuple, mais c’est une autre histoire dans laquelle je n’entrerai pas aujourd’hui).

Bref, si vous parlez en arabe de la réforme de l’islam on vous dira que c’est ce qu’ont entrepris par exemple les salafistes, puisqu’ils veulent revenir à la pureté de l’islam des origines, qui non seulement était « le vrai » mais qui, de plus, « a vaincu le reste du monde, comme aujourd’hui l’Émirat Islamique tient tête à une coalition dirigée par les Américains».

Mais l’histoire ne s’arrête jamais, et il y a une réaction à la réaction. Une grande partie des nouvelles élites a une éducation occidentale, même en Arabie où beaucoup font leurs études aux États-Unis. Une partie de ces élites reste à l’extérieur des États musulmans pour profiter de la liberté de débat et réfléchir à une nouvelle réforme.

Quant aux peuples, là où les élections sont libres, ils votent dans des proportions variables mais importantes pour des partis non religieux. C’est le cas en Tunisie, au Maroc, en Indonésie, au Pakistan, au Bangladesh et même en Turquie où les élections du 7 juin 2015 ont donné 41 % des voix aux islamistes de l’AKP, Parti pour la Justice et le Développement, (les raisons de ce vote ne sont pas toutes religieuses, mais ne compliquons pas), 26 % aux « laïques », et le reste au parti nationaliste (17 %) et kurde (13 %). Voir l’analyse des résultats de cette élection turque dans L’Express, et mon commentaire qui suit cet article.

Bien sûr, dans tous ces pays, la grande majorité est croyante, voire très croyante, mais contrairement à une opinion répandue, cela n’implique pas de mélanger politique et religion. Au contraire, les expériences iranienne chez les chiites, et chez les sunnites celle des Frères musulmans, des salafistes et des djihadistes poussent les peuples à se méfier de ce mélange.

En France, les musulmans ont par exemple voté à la présidentielle pour un parti très laïque, le Parti socialiste, et semblent avoir voté plutôt UMP aux élections locales, alors que des listes à connotation religieuse auraient mathématiquement pu avoir des élus dans de nombreuses communes.

Et cette réaction à la réaction a aussi des incidences religieuses : beaucoup de musulmans sont choqués de voir des mouvements violents se revendiquer de l’islam, et leurs intellectuels réfléchissent à une approche religieuse centrée sur le pacifisme et la tolérance.

C’est dans ce contexte qu’est apparu en France une nouvelle organisation.

 

Un nouveau né : le conseil théologique musulman de France

Le 29 mai est apparu un nouvel organisme, le Conseil théologique musulman de France (CTMF), qui ne veut pas concurrencer le CFCM (Conseil français du culte musulman). En effet, il s’agit d’un cercle de réflexion théologique, qui devra s’imposer par la seule force de ses idées, et non pas une représentation des musulmans comme essaie de l’être, largement en vain, le CFCM, qui est plus ou moins élu par « les mosquées » et « les fédérations » (par exemple celle des Marocains de France) et dont les membres sont, en pratique, nommés après marchandage entre plusieurs tendances et le ministère de l’Intérieur.

Les membres de ce nouvel organisme se sont, eux, cooptés et sont de tendances très variées, allant de l’UOIF (considérée comme islamiste en France, mais comme occidentalisée au Sud) à des « réformateurs » au sens français du terme, et non au sens arabe exposé ci-dessus.

L’idée est que ce nouvel organisme doit se saisir de questions théologiques, en réaction aux courants musulmans qui privilégient une lecture violente des textes et dont le cas extrême est celui de l’État islamique. Il s’agit de donner des arguments aux musulmans de France qui en font au contraire souvent une lecture insistant sur la tolérance, et doivent résister aux « missionnaires » islamistes ou djihadistes. Je pense notamment aux parents qui ont des enfants sensibles à la propagande de l’EI.

Voici un extrait de leur appel :

« (nous exhortons) les jeunes musulmans à affirmer avec fierté leur appartenance à l’islam et à servir la société (française) […] et invitons la femme musulmane […] à y jouer pleinement son rôle au même titre que l’homme ».

Le CTMF n’est pas la seule initiative dans ce sens, et on peut également citer l’écrivain Ghaleb Bencheikh et Mohamed Bajrafil, l’imam d’Ivry.

L’islam a toujours été en évolution, non seulement depuis 200 ans comme indiqué ici, mais en fait depuis l’origine. La différence avec le catholicisme est qu’il n’y a pas de pape, donc pas d’autorité centrale. Les évolutions se sont donc faites dans tous les sens, aboutissant aujourd’hui d’une part aux chiites, eux-mêmes divisés en branches très différentes les unes des autres, et d’autre part aux sunnites, eux aussi divisés, avec, aux deux extrêmes, l’État islamique à la religion sommaire et violente, et des confréries soufies pour certaines plus déistes que vraiment musulmanes, pacifiques, et très modernistes.

Les initiatives tolérantes des musulmans français décrites ci-dessus participent de ce bouillonnement permanent. Aucune autorité religieuse reconnue ne pourra ni les soutenir ni les contredire, seul comptera leur impact sur l’opinion… comme cela a toujours été le cas pour les autres courants. Le seul qui soit vraiment soutenu par une autorité est le wahhabisme, doctrine officielle de l’Arabie et qui bénéficie de l’argent du pétrole.

Sur le web

Voir les commentaires (25)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (25)
  • « La différence avec le catholicisme est qu’il n’y a pas de pape, donc pas d’autorité centrale. »
    Même dans le protestantisme, il n’y a pas d’autorité centrale. Cela n’empêche pourtant pas des grandes évolutions.

    • Je constate qu’en France, où ceux qui se disent « laïcs » sont très fréquemment « anti-religieux » et confondent, volontairement ou pas, la religion chrétienne qui est le message de Jésus-Christ avec les 4 évangiles officiels (en oubliant les décrétés « apocryphes »), et la doctrine de l’Église, qui correspond à la hiérarchie de l’Église Catholique Romaine.

      Là aussi, il y a bien des différences (géographiques, culturelles, sociales …) entre les Chrétiens.

      Cette différence n’est pourtant en rien, dérisoire. Que la hiérarchie ne suive pas l’opinion n’est que normal.

      Je ne m’étonne, dès lors, pas du tout, que les « Musulmans » soient autant multiples et différents.

      Par contre chaque « guerre de religion » a toujours fini par se révéler être une guerre de pouvoir très intéressé d’un groupe sur l’autre, la religion se révélant un bon mobile fédérateur et recruteur!

  • Quand Jésus dit: « Mon royaume n’est pas de ce monde », il donne une base théologique solide aux chrétiens qui s’opposent à l’instauration de théocratie séculière.
    Pour un musulman « modéré », c’est bien plus difficile de trouver une base théologique dans le coran et les haddiths qui lui permettent de s’opposer aux islamistes radicaux qui veulent exercer un contrôle politico-religieux des Etats.

  • Je constate que Contrepoints recommence à « modérer » à priori mes commentaires. J’espère cette fois, il les publierons au moins.

  • Quand Jésus condamne sans ambages le simple regard concupiscent, il donne une base théologique aux chrétiens qui condamnent certaines manifestations de l’avidité sexuelle telle que la polygamie, la pédophilie ou l’éphébophilie.
    Quand les haddiths disent que Mohammed a épousé une enfant de 6 ans et a eu des relations sexuelles 3 années plus tard, ils donnent peu d’arguments aux musulmans « modérés » d’aujourd’hui face aux islamistes radicaux qui trouvent normale de marier les filles mineures.

  • Tout ce qui précède pour dire que les bonnes intentions pour réformer « en bien » l’islam ne manque pas au sein de la communauté musulmane.
    Mais les réformateurs ont franchement du pain sur la planche puisque leurs bases théologiques sont franchement friables.

  • « (…) leurs intellectuels réfléchissent à une approche religieuse centrée sur le pacifisme et la tolérance », voilà qui me rappelle une mienne intervention récente, à savoir:

    « ‘Autant d’options dérisoires s’il en existait d’autres’ – bien sûr qu’il en existe UNE autre, lire la série ‘Inârah’ (6 volumes) parue chez Schiler, Berlin, en particulier ‘Vom Koran zum Islam’; ou bien encore le condensé paru dans ‘DIE BRÜCKE – Forum für antirassistischen Politik und Kultur’ Nrs 161 à 166, en particulier le n° 163, pp 82 sq », avais-je écrit le 28 mai 2015 à 16 h 25

    http://www.contrepoints.org/2015/05/27/208947-lislam-contre-les-musulmans

    Rien à ajouter

  • L’absence de d’autorité centrale, de véritable représentativité n’aide pas. Est ce que ces conseils musulmans sont démocratiquement constitués par des français musulmans ? Je n’en suis pas certain.
    Les seuls réformes positives ne pourront bien entendu venir que des musulmans eux-mêmes.

    Les français musulmans sont soit présentés comme des victimes (le pauvre stigmatisé) ou comme des coupables (l’affreux radical). Le plus souvent il est un français comme n’importe qui.

    • Vous avez raison et en partie, tort.

      Vous comprenez bien qu’une foi qui correspond, en théorie à des principes de « bien vivre » en conformité avec un message ontologique, n’est pas une affaire de « démocratie » qui ne signifie que: « le peuple décide lui-même de ses lois du vivre ensemble ».

      En France, la « laïcité », largement répandue géographiquement, n’est que la mise en « termes de loi constitutionnelle », d’un concept très répandu qui correspond à une tolérance de toutes les conceptions philosophiques ou religieuses, tant qu’elles restent dans la sphère privée en conformité avec les autres lois de la république.

      En fait le libéralisme demande que plus de domaines soient ainsi laissés aux mains des individus, sans intervention officielle dans leurs choix.

      En retour, on n’a pas de raison de ne pas voter pour ceux que nous croyons être les meilleurs pour nous, nos intérêts et pour le pays, ou bien, dans l’ordre inverse.

  • L’auteur ne mentionne pas ceux qui ont véritablement moderniser l’islam ( suppression de certains versets intolérants et violents de la période médinoise, égalité homme-femme, respect des droits de l’homme,accepter l’apostasie etc…)et qui ont été …exécutés !
    tant que le cercle vicieux ( impossible de modifier le coran puisqu’il vient d’Allah) n’aura pas été brisé il n’y aura aucune réforme digne de ce nom et la violence inhérente persistera et s’exprimera plus ou moins selon les périodes. La clef est donc d’amettre que le coran a été écrit pas des hommes, qui sont par nature faillibles, et qu’il peut donc être amélioré sans commettre un crime ! Pour l’instant, on est plutôt dans une phase de régression. La France pourrait rendre un énorme service à l’islam si elle obligeait les musulmans de France à respecter nos lois ( interdiction des mutilations génitales sur des enfants, interdiction de l’égorgement à vif des bovins en particulier, égalité hommes-femmes etc…). Peut être que nos dirigeants considèrent qu’il faut mieux que l’islam conserve ses archaïsmes car ce sera plus facile ( mais aussi plus douloureux!) de lutter contre lui et,in fine, de le faire régresser.Cette stratégie est peut être gagnante à terme mais elle est génératrice de conflits que l’on pourrait ( devrait?) éviter.

    • « la période médinoise »

      QUELLE période médinoise?

      cf mon intervention ci-dessus (lire en particulier ‘Vom Koran zum Islam’, ou encore ‘Die dunklen Anfänge’)

      • Les versets écrits pendant la période de la Mecque sont antérieurs à ceux écrits pendant la période guerrière de Médine et ils sont donc abrogés. Le coran n’étant pas toujours présenté de manière chronologique on peut avoir l’impression d’y trouver tout et son contraire.La réalité est bien que subsiste des versets extrêmement violents avec des incitations à tuer.Personne n’ose supprimer les versets problématiques de peur de se faire tuer car le coran est supposé être écrit par Dieu qui ne peut se tromper.la situation est donc totalement bloquée. Le problème n’a pas été résolu en plus de 1500 ans et il ne le sera pas de si tôt ( au moins dans les pays arabes).

  • Bonjour,
    Il peut y avoir une réforme des musulmans mais à aucun moment une réforme de l’islam, c’est un fantasme de certains qui restera un rêve. Pourquoi ? Parce que l’islam se base principalement sur le Coran qui est la parole incrémenté de Dieu qui est valable jusqu’à la fin des temps d’où l’impossibilité d’une réforme.
    Merci.

  • « En France, les musulmans ont par exemple voté à la présidentielle pour un parti très laïque, le PS, et semblent avoir voté plutôt UMP aux élections locales, alors que des listes à connotation religieuse auraient mathématiquement pu avoir des élus dans de nombreuses communes. »

    Aucun des deux n’est vraiment laïque, donner des subventions publique pour construire des édifices religieux et subventionner des associations prosélyte n’est pas du tout laïque.
    Si ils ont voté UMP c’est surtout pour faire barrage au FN, et non pas par adhésion aux idées du parti.

  • L’avènement des Jeunes Turcs et de Mustapha Kemal est d’abord une réaction à l’effondrement ottoman en Europe balkanique.
    Et cet effondrement n’est pas dû à Napoléon et encore moins une colonisation occidentale, mais c’est la renaissance de quatre états chrétiens au sein du Dar al Islam : la Roumanie, la Bulgarie, la Serbie et la Grèce, aidés par les puissances occidentales.

    par ailleurs, Mustapha Kémal, laïciste, ne modernise pas l’Islam, il l’écarte du pouvoir, simplement, ce qui dans un pays musulman ne peut avoir qu’un temps, comme on peut le voir aujourd’hui.

    L’Islam ne peut évoluer : nul n’a autorité pour le faire, le Coran est incréé donc intouchable et la vie de Mahommet il y a 1400 ans est un modèle.

    Le conseil théologique musulman de France n’a aucune légitimité : cela peut faire croire aux athées qui nous gouvernent qu’ils font évoluer l’islam, mais il n’y a que eux qui peuvent y croire sérieusement.

    Seuls les musulmans peuvent « évoluer », mais c’est très difficile et souvent ils le paient très cher (de leur vie).

  • Je trouve que parler de réformes de l’islam est erroné et prête à confusion.
    Il n’y a pas eu d’amendement des textes.
    Ni de remise en cause d’une cléricature, si par « réforme » on fait référence au protestantisme.
    Sans doute le holisme de l’islam oblige à considérer les échecs militaires et économiques comme des questions d’ordre islamique – puisque toutes les questions sont d’ordre islamique.
    Donc à y chercher des réponses dans l’islam.
    Mais chercher dans l’islam des réponses à des problèmes politiques, ce n’est pas réformer l’islam.
    Kemal ne peut pas être considérer comme un réformateur de l’islam, sachant ce qu’il disait de Mahomet.
    On pourrait parler de réformes de l’Islam, avec une majuscule, désignant par là non pas la religion mais l’aire géographique concernée par l’islam.
    Et d’ailleurs le plus grand bouleversement de l’Islam est en cours: Le basculement de l’Europe.

  • « En France, les musulmans ont par exemple voté à la présidentielle pour un parti très laïque, le PS, et semblent avoir voté plutôt UMP aux élections locales » Les musulmans votent en très grande majorité pour le PS et c’est pour des raisons purement clientéliste. Le PS achète la fidelité de l’électorat musulman. De plus, le PS est loin d’être laique (certains membres prônent le communautarisme), il y a une différence entre la ligne officiel et ce qui se passe dans les faits (financement des mosquées, pas de poursuites pour les femmes portant le voile intégral,…). le laicisme du PS s’est surtout de l’anticatholicisme (et de manière plus générale, le rejet du christianisme)

  • Je pense qu’une réforme de l’islam est indispensable mais il faut être réaliste. je doute que cela se produise avant longtemps. Il suffit de voir quand un acte terroriste est produit, les musulmans en majorité certes le rejettent mais ils disent tjs que cela n’a rien à voir avec l’islam. Tant que les musulmans refusent de voir qu’il y a un problème avec l’islam aucune réforme n’est possible. La réaction de l’occident « pas d’amalagme » n’aide pas les courageux intellectuels musulmans voulant une réforme de l’islam au contraire.
    Quand on voit ce qui se passe aujourd’hui, il n’y a aucune raison d’être optimiste sur la réforme de l’islam

    • aujourd’hui, il n’y a que quelques intellectuels musulmans qui prônent pour une réforme de l’islam. Ils sont très minoritaires dans le monde musulman

  • A l’instar de toutes les religions, réformer un fatras de textes écrits a différentes époques, et basés sur une théorie non démontrable revient a changer la peinture sur un mur construit sans fondations, il tombera à la fin, quelle que soit la couleur de la peinture…
    Tout cela ne peut qu’aboutir a encore plus d’escroquerie intellectuelle, juste pour « garder les brebis » dans l’enclos du « berger » et mieux les tondre. <o)

  • Pour apprendre le code de la route on ne regarde pas les automobilistes conduire, on lit le code et on l’apprend. Si une personne s’avisait de vouloir passer le code en ne lisant pas le document Code on dirait que c’est un imbécile. Pour les religions c’est pareil.
    Une religion ne se définit pas avec les discours, rites et action politiques (infinis en nombre et nature, contradictoires et changeants) mais elle se définit avec ses textes fondateurs (définis et invariables).
    La confusion mentale généralisée (voulue par les manipulateurs et non voulue par une majorité manipulée qui ne réfléchit pas) permet de prétendre qu’on peut réformer une religion sans modifier les textes fondateurs.
    Ceci permet à certains d’occuper les médias sans passer pour des rigolos.
    Il faudrait donc que les Français lisent les textes Musulmans (Coran, vie de Mohammad, Hadiths).
    Je pense que ce n’est pas demain la veille. Même M. JUPPE qui voudrait bien être Président de la République ne l’a pas lu. Comme quoi pour gouverner il n’est pas nécessaire de connaître les sujets qui concernent les citoyens.
    Pour les Musulmans qui trouvent que leur religion les obligent à supporter une double personnalité contradictoire, je leur suggère d’en changer (donc changer de texte fondateur) et de s’orienter vers le Bahaïsme. Je précise que je ne suis pas adepte de cette religion. Ma proposition me semble seulement la plus idéale pour un Musulman. Le Bahaïsme ayant l’avantage d’être une religion inoffensive.

  • Je suis d’accord avec la conclusion d’Yves LETOILE: les musulmans pacifiques n’auront pas d’autre option que de changer tôt ou tard de religion.

    Car une religion ne peut pas rejeter son fondement. La Réforme protestante n’était pas un rejet du fondement, mais un retour à ce fondement, et c’est pour cela qu’elle a fonctionné au point que l’Eglise catholique s’est auto-réformée sur de nombreux aspects. Les réformes « chrétiennes » qui ont rejetées les fondements du christianisme ont fini par disparaître ou devenir des mouvements très secondaires qui ne sont aujourd’hui pas considérés comme « chrétiens ».

    L’Islam a été fondé par un chef de guerre qui fonctionnait par la violence. Tenter de transformer ce fondement en quelque chose de pacifique revient à rejeter l’Islam. L’article nous le démontre bien involontairement, puisqu’il nous confirme que malgré 200 ans de réformes, l’Islam n’a pas réussi à éradiquer cette violence qu’il véhicule depuis le début; ce qui contraint d’ailleurs l’article à tenter de minimiser et excuser cette violence et d’en faire porter la responsabilité à l’Occident… 

    En fait, une religion guerrière n’était pas un problème dans l’ère pré-atomique, puisque l’option militaire a toujours été très prisée par les puissants, et que tant qu’à faire la guerre, autant qu’elle soit directement moralement justifiée par Dieu. Cependant, l’avènement de la Bombe Atomique a obligé les élites à revêtir un certain pacifisme, la guerre entre deux puissances nucléaires leur devenant bien trop risquée, et c’est ce pacifisme nouveau et forcé qui a mis l’Islam dans une impasse dont il ne peut plus sortir…  

  • En réalité aujourd’hui « laïc » signifie christianophobie et islamophilie.

  • Les commentaires sont fermés.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don
4
Sauvegarder cet article

Le trafic d’or représente une source de financement pour les groupes terroristes, et plus récemment pour les mercenaires russes de Wagner. De facto, cette manne renforce tous les ennemis et compétiteurs de la France en Afrique de l'Ouest. Pire, elle est un fléau pour tous les pays de la région. Certains, comme la Centrafrique et le Soudan en sombrent. D’autres, comme la Mauritanie et la République Démocratique du Congo (RDC), ripostent.

 

La ruée vers l’or sahélienne : une malédiction pour la région ?

Depuis 2012, la bande ... Poursuivre la lecture

Le mouvement yéménite a-t-il l’autonomie et le pouvoir d’amorcer une crise internationale de grande ampleur, ou bien l’Iran est-il le véritable parrain de cette crise ? La priorité consiste à identifier les racines de cette situation, puis le déroulement des attaques récentes en mer Rouge. Enfin, vers quelles perspectives, l’intervention militaire des États-Unis, et diplomatique de la Chine, vont-elles faire évoluer cette situation ?

Le mouvement Houthi n’est nullement le résultat d’une génération spontanée, il est le produit d’un proc... Poursuivre la lecture

À New York comme au Parlement belge, je rencontre de plus en plus d’interlocuteurs qui se disent convaincus que l’islamisation de Bruxelles — et de Londres, ajoutent-ils fréquemment — est désormais inéluctable et n’est plus qu’une question de temps. C’est un pronostic qui paraît audible, mais qui mérite plus que des nuances.

Commençons par relever, sans nous perdre dans les chiffres, que la progression de la population musulmane, à Bruxelles, est aussi massive que fulgurante. Depuis cinquante ans, le nombre de musulmans ne cesse de cro... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles