Par Alain Goetzmann
Qui n’a jamais dit : « Nous avons trop investi dans ce projet ; maintenant, il va falloir aller jusqu’au bout » ou encore « Nous avons beaucoup trop perdu pour continuer ». Comme si le fait d’avoir beaucoup investi ou perdu faisait partie des paramètres pertinents susceptibles de concourir à une prise de décision sur la poursuite ou non d’un programme.
Les anglo-saxons, beaucoup plus pragmatiques que nous, savent prendre leurs pertes dès qu’elles leur apparaissent comme inéluctables. D’ailleurs, un de leurs bons mots, sur le plan financier, résume cette attitude en une formule lapidaire : « Un investissement à long terme est un investissement à court terme qui a raté ».
Le passé ne doit jamais intervenir dans une décision. Il n’est jamais porteur que d’une expérience et d’une connaissance qui permettent d’éclairer la probabilité des comportements pour l’avenir, ce que Nicolas Machiavel traduisait ainsi : « C’est parce que les hommes sont toujours les hommes que la connaissance du passé donne les clés de l’avenir ».
Quoiqu’on ait fait, quelles qu’aient été les dépenses engagées, quand un programme donne des signes de faiblesses et n’apparait pas devoir être en mesure de délivrer ses promesses, il faut avoir le courage de considérer ce qui a été réalisé jusque-là comme une non-valeur. Cette attitude allège d’ailleurs, considérablement, le poids des décisions à prendre.
De la même façon, vouloir se venger d’un affront est parfaitement vain. Pardonnez, oubliez et allez de l’avant. La colère ou le ressentiment, pour légitime qu’ils soient, vous font perdre une énergie précieuse qui pourrait être utilisée dans un but bien plus positif. En oubliant, vous revenez dans le présent, « La vieille philosophie de l’œil pour l’œil n’a jamais fait que des aveugles » disait Gandhi.
En résumé, le choix ne se pose véritablement qu’en ces termes : vouloir avoir raison ou réussir ! Il est de loin préférable de traiter comme non-valeur des dépenses matérielles et pour quantité négligeable d’éventuels manquements à votre égard.
Mieux vaut rebondir vers le succès que de se retourner en arrière à ressasser un désastre financier ou une blessure d’amour propre. Cela n’apporte rien, le passé ne pouvant être changé. Seul l’avenir compte et le présent est là pour le construire.
Une décision ne se structure qu’en fonction des éléments à disposition dans le présent et d’une approche la plus réaliste possible des probabilités du futur. Le passé ne compte jamais.
le passé ne doit jamais intervenir dans une décision….alors comment se fait il que nos politiques passent leur temps à faire les mêmes conneries que leur prédécésseurs , sous une forme ou une autre ?manque d’idées ? de décision ? de courage ?
Ils oublient le seul vrai apport du passé, l’expérience.
J’abonde en disant que je pense que ça s’applique aussi aux relations humaines. Rester avec quelqu’un « en mémoire de ce qu’on a vécu » est le meilleur moyen de se saborder, de saborder l’autre, et de passer un mauvais moment plus ou moins long.
Penser à son avenir, ses désirs, ses attentes et ses besoins, en ne prenant pas le passé pour un lourd héritage mais pour un simple fait accompli — ce qui n’empêche pas de l’avoir vécu avec beaucoup de joie d’en garder d’excellents souvenirs — est pour moi le meilleur moyen de prendre de bonnes décisions pour soi et pour / avec les autres.
On prend les décisions en fonction de ce qu’on veut maintenant, pour notre avenir. Et c’est déjà assez difficile, quand on a des désirs ou des attentes antagonistes. Si on rajoute le passé, alors on ne fait plus rien et on meurt à petit feu !
l’avenir se construit toujours sur les ruines du passé mais il faut faire le tri , toute pierre branlante doit être éliminée ou consolidée avec des idées neuves …il n’y a pas d’avenir pour celui qui oubli d’où il vient et où il va comment pourrait il savoir si il avance ?
Vous avez raison.
Le Royaume-Uni va sortir de l’UE dans quelques mois, faisant table rase du passé, pour aller vers un meilleur avenir : les dirigeants du RU veulent un meilleur avenir pour leur peuple !! Et nous ????????
Comme de nombreux Français, qui las d’attendre, vendent tout, et partent en famille pour ne plus revenir, depuis trois ans , les forces vives de la nation, quittent le navire France, qui les a laissé tombé ! Les merdias parlent de quelques juifs, en fait il s’agit d’un exode massif, caché à la population.
Pour vous donner l’état maladif de la France : plus de 2 millions de Français actifs partis (très mauvais pour les caisses de retraites, les impôts et impôts locaux et TVA, l’immobilier, la relance, la consommation…très mauvais) -Malgrès cet exode massif, les chiffres du Chômage n’ont pas baissé.. L’état du malade est beaucoup plus grave qu’on ne le croit.. 2 Millions de personnes s’en vont et pas d’incidence sur les Chiffres du Chômage qui continuent à augmenter.