L’ordre mondial d’Henry Kissinger

Dans son dernier livre, Henry Kissinger plaide pour le retour à l’ordre international du traité de Westphalie.

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0
Henry Kissinger credits Yevkusa (licence creative commons)

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

L’ordre mondial d’Henry Kissinger

Publié le 18 décembre 2014
- A +

Par Le Minarchiste.

Henry Kissinger credits Yevkusa (licence creative commons)

Henry Kissinger a été Conseiller à la Sécurité Nationale et Secrétaire d’État sous les administrations des présidents Richard Nixon (1968) et Gerald Ford. C’est lui qui a introduit la realpolitik aux États-Unis, une stratégie favorisant le pragmatisme diplomatique à l’idéologie.

Kissinger a été à l’œuvre durant la Guerre froide et a notamment négocié l’Accord de Paix de Paris, mettant fin à l’implication américaine dans la Guerre du Vietnam, ce qui lui valut le prix Nobel de la Paix en 1973. Né en Allemagne en 1923, il a fui la persécution nazi en 1938 en immigrant aux États-Unis avec sa famille. Il a été conscrit dans l’armée en 1943 et sa capacité à parler l’allemand fut fort utile durant la Seconde Guerre mondiale, ce qui lui a permis de mériter une étoile de bronze. Il obtint son doctorat en sciences politiques à Harvard en 1954.

L’idée centrale du dernier livre de Kissinger, World Order, est que le monde aurait grand besoin d’un nouvel ordre mondial, à défaut de quoi le chaos géopolitique menace de s’installer. Les bénéfices d’un tel ordre sont la promotion du libre-échange, un système financier international stable, un mécanisme de résolution pacifique des litiges internationaux et des règles limitant l’ampleur des guerres lorsqu’elles surviennent.

Selon ses propres mots :

« Dans une ère de terrorisme suicidaire et de prolifération d’armes de destruction massive, la dérive vers des confrontations sectaires entre régions doit être considérée comme une menace pour la stabilité mondiale nécessitant un effort de coopération de toutes les puissances responsables, sous la forme d’une définition acceptable d’un ordre au moins régional. Si un tel ordre ne peut être établi, de vastes régions risquent de verser dans l’anarchie et dans des formes d’extrémisme qui vont se répandre organiquement vers d’autres régions. »

Selon lui, aucun ordre mondial global n’a jamais vraiment existé, mais ce qui s’en est le plus rapproché est le Traité de Westphalie, qui a concerné une vingtaine de nations d’Europe de l’Ouest il y a environ quatre siècles.

Lourdement éprouvés par la Guerre de 30 ans de 1618-48 et ses centaines de milliers de morts, les pays européens ont alors décidé de conclure un pacte qui mettrait fin aux hostilités et maintiendrait la paix à long terme. Cet arrangement reconnaissait qu’il était impossible pour tous ces pays de s’entendre sur une idéologie ou des valeurs communes. Il leur fallait plutôt user de pragmatisme pour en arriver à un accord légitime visant un équilibre des pouvoirs.

On pourrait résumer les termes de cet accord en cinq principes :

  1. Respect mutuel de l’intégrité territoriale et de la souveraineté.
  2. Non-agression mutuelle.
  3. Non-interférence mutuelle dans les affaires des autres.
  4. Égalité entre les pays.
  5. Co-existence pacifique en respect de la structure politique, des valeurs et de la religion de chacun des pays.

 

Ce traité ne permettait pas l’existence d’une autorité supranationale qui imposerait sa loi dans un pays pour des raisons idéologiques, géostratégiques, économiques ou encore religieuses (pensez à l’Union européenne comme exemple d’une telle entité).

Le concept d’équilibre des pouvoirs est au cœur de cet accord. Ce concept implique que la sécurité nationale est mieux assurée quand la capacité militaire est distribuée de manière à ce qu’aucun pays ne puisse dominer tous les autres. Un exemple d’application de ce concept fut certainement l’Angleterre du XVIe siècle, qui a agi de manière à préserver l’équilibre des forces entre l’Espagne et la France, de façon à ce qu’aucune des deux puissances ne puisse conquérir le continent en entier.

 

Les États-Unis ont changé la donne…

KissingerLes premières incursions américaines en politique étrangère furent une alliance avec la France, une guerre contre l’Angleterre en 1812, puis la fameuse Doctrine Monroe formalisée en 1850, dont l’objectif était d’empêcher les puissances de « l’ancien monde » (surtout l’Espagne) de conquérir les nouvelles nations indépendantes d’Amérique latine.

Theodore Roosevelt y ajouta son corollaire en vertu duquel les États-Unis allaient jouer un rôle actif pour préserver la paix dans la région, incluant l’interventionnisme dans les affaires domestiques de ces pays, ce qui constitua l’une des premières phases de l’impérialisme américain. Il croyait que la neutralité et l’isolationnisme n’étaient pas une bonne stratégie pour préserver la paix mondiale. Kissinger affirme que Theodore Roosevelt est pratiquement le premier et le dernier président américain à avoir appliqué les principes sous-jacents au Traité de Westphalie dans les relations diplomatiques.

Un exemple de cette application fut le Traité de Portsmouth, négocié par Roosevelt en 1905 pour mettre fin au conflit russo-japonais. Plutôt que de favoriser son semblable idéologique (qui était à l’époque la Russie) et d’infliger des pertes au Japon, il a plutôt cherché l’équilibre entre ces deux puissances, en s’assurant de limiter l’expansion du Japon tout en prévenant l’effondrement de la Russie. Ces deux puissances allaient conséquemment se modérer l’une et l’autre, préservant la paix. Cette médiation lui valut d’ailleurs le prix Nobel de la Paix.

Plus tard, lorsque le Japon commença à se faire plus menaçant, plutôt que d’adopter une stratégie agressive envers ce pays, Roosevelt a plutôt choisi d’organiser une croisière mondiale de la marine militaire américaine constituée d’une flotte de 16 navires de guerre peints en blanc en signe de paix (la « Great White Fleet »). Cela allait rappeler aux Japonais de manière pacifique que les États-Unis avaient les moyens de leurs ambitions en ce qui concernait leur volonté à préserver l’équilibre des pouvoirs mondiaux ; dans l’esprit du proverbe préféré de Roosevelt : « speak softly and carry a big stick. »

 

Great white fleet

Les choses changèrent sous Woodrow Wilson, qui proclama que les États-Unis devaient en quelque sorte répandre la liberté et la démocratie avant tout. Cette théorie veut que si un pays est démocratique, il risque moins de devenir un agresseur et de sombrer dans une guerre totale. Cette perspective fut motivée par le début de la Première Guerre mondiale, laquelle résultait d’un dérapage de relations diplomatiques et d’alliances.

Wilson promulgua donc une nouvelle vision de l’ordre mondial rejetant les principes de Westphalie, laquelle allait demeurer l’épine dorsale de la politique étrangère américaine jusqu’à nos jours. La vision américaine de l’ordre mondial implique que les principes et valeurs américains (liberté et démocratie) sont applicables au monde entier de manière universelle, sans compromis et surtout sans égard à l’équilibre des pouvoirs.

Pourtant, comme l’indique Kissinger, les pays entrés en guerre en 1914 avaient tous des institutions démocratiques ayant plus ou moins d’influence, même l’Allemagne dont le Parlement était élu par suffrage universel.

Néanmoins, le Traité de Versailles et la Société des Nations, deux résultats de la vision wilsonienne de l’ordre mondial, allaient se révéler d’énormes échecs. La Société des Nations par exemple, fut fondée sur des principes moraux plutôt que sur l’équilibre des puissances, ce qui est une bien fragile fondation… Cette entité allait être complètement impuissante face au démembrement de la Tchécoslovaquie, à l’attaque italienne en Éthiopie, à la dérogation au Traité de Locarno par l’Allemagne et à l’invasion japonaise de la Chine. Selon Kissinger, l’OTAN a aujourd’hui les mêmes faiblesses.

Depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale, en quête de cette nouvelle vision « idéaliste » de l’ordre mondial, les États-Unis ont participé à cinq guerres auxquelles le public a graduellement tourné le dos, au point que lors de trois d’entre elles, les États-Unis ont dû se résoudre à un retrait inconditionnel et unilatéral. Kissinger insinue que ces échecs montrent l’impossibilité d’imposer le système occidental à ces nations par la force.

 

Pessimiste quant à l’avenir…

Kissinger est inquiet au sujet du futur de l’ordre mondial.

D’un côté, la Chine rejette le rôle qui lui a été attribué par un système international auquel elle n’accorde pas de légitimité. De l’autre, les États-Unis sont affaiblis et sont réticents à assurer l’équilibre des puissances; de manière à ce que les forces géopolitiques ne dérapent pas. Il craint que ce « power vacuum » ne mène au chaos.

La solution qui lui apparaît évidente serait un retour aux principes du Traité de Westphalie, qui a assuré la paix en Europe pendant si longtemps, même si cela implique de tolérer des régimes que nous n’approuvons pas.

Selon Kissinger, les menaces contemporaines à l’ordre mondial sont les groupes non-étatiques (comme ISIS ou Al Qaida par exemple) et les cyber-attaques. Ces deux types de menaces changent radicalement la manière avec laquelle les relations diplomatiques doivent être gérées, et l’ordre mondial maintenu.

 

Conclusion

Les libéraux ont des opinions partagées quant à la politique étrangère appropriée, et particulièrement pour les États-Unis, que certains considèrent comme la « police du monde ». Certains préconisent un interventionnisme militaire restreint, alors que d’autres, comme Ron Paul, sont en faveur d’un non-interventionnisme total.

Il est possible de concilier cette dernière vision avec les principes de Westphalie préconisés par Kissinger, à l’exception du fait que Ron Paul refuserait même de conclure un tel traité, voire même de maintenir un coûteux réseau d’ambassades et de consulats à l’aide desquels la diplomatie est conduite.

Ron Paul rappelle que les Pères fondateurs tels que Washington et Jefferson favorisaient une politique étrangère prescrivant aux États-Unis de se tenir hors des affaires internes des autres nations ainsi que des alliances stratégiques contraignantes. Il rappelle aussi que c’est le Congrès qui a le pouvoir de déclarer une guerre, pas le président.

Selon Ron Paul, des pays comme la Corée du Sud, le Japon et plusieurs pays européens sont suffisamment riches et développés pour se défendre eux-mêmes. Ils n’ont pas besoin de présence américaine sur leur sol, laquelle les incite à ne pas prendre leur défense en main et à se fier aux contribuables américains. Quant à la menace terroriste en provenance des pays islamiques, ces attaques ont tué beaucoup moins d’Américains que les réactions allergiques aux arachides ces dix dernières années. Cette menace est donc fortement exagérée.

Il faut aussi se souvenir que, curieusement, Kissinger a soutenu les interventions militaires en Irak. En quoi cela était-il en ligne avec les principes de Westphalie ? Kissinger a bien du mal à l’expliquer… Et que dire du rôle joué par les États-Unis et Kissinger lors du coup d’État au Chili en 1973 (ici) ? Il semble qu’à ce moment, la victoire idéologique était plus importante que le principe de non-ingérence.

Personnellement, je préconise une politique étrangère neutre et non-interventionniste et une force militaire centrée sur la défense des frontières. Pas d’ONU, pas d’OTAN, pas d’ambassades ni de consulats, pas de bases en sol étranger, pas de sanctions économiques, pas de douanes.

Notez que la dernière édition du magazine Reason comporte une section spéciale de cinq articles sur le sujet de l’interventionnisme militaire américain du point de vue libéral, incluant des entretiens avec Ron et Rand Paul.


Sur le web

À lire aussi : Poutine, Mearsheimer et les autres ; La Tragédie de la Politque des Grandes Puissances

Voir les commentaires (14)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (14)
  • « Kissinger lors du coup d’État au Chili en 1973 » et alors ?? les USA auraient été stupide de pas soutenir Pinochet. pour rappel, on était en pleine guerre froide. Allende était soutenu par Cuba et les pays commmunistes. il voulait faire du chili une dictature du prolétariat. Pinochet a évité cela et a fait du chili un pays prospère. en plus c’est allende qui a foutu le bordel au chili à cause de ses tendances dictatoriales et de sa politique trop extrémiste pour la majorité des chiliens. sans le coup d’état de pinochet, il y aurait eu une guerre civile au chili. Quelques mois avant la chute d’Allende, le sénateur communiste Volodia Teitelboim pronostiquait entre 500.000 et un million de morts en cas de guerre civile. l’armée a fait le coup d’état à cause de l’infiltration de mouvements d’extrême gauche dans l’armée. dans la vie, il faut assumer les conséquences de ces actes. le 4 mai 1973, l’opposition au gouvernement d’Allende a raté de peu la majorité des deux tiers à la chambre (qui lui aurait permis de passer outre les vetos présidentiels) et au sénat (qui lui aurait permis de destituer le président) car il y a eu des fraudes massives organisé par allende. si allende avait respecté le processus démocratique, il n’y aurait pas eu de coup d’état.
    lisez « Pinochet, l’autre vérité » de Philippe Chesnay. la majorité des victimes du régime de pinochet furent les chefs de la gauche, des gens qui avaient pour but de créer une dictature du prolétariat.

    • le rôle des Etats-Unis a été délibérement gonflé par les médias français dans la chute d’Allende. à lire « Le Chili d’Allende et de Pinochet dans la presse française : Passions politiques, informations et désinformation, 1970-2005″ de l’historien Pierre Vayssière

  • « Il faut aussi se souvenir que, curieusement, Kissinger a soutenu les interventions militaires en Irak. En quoi cela était-il en ligne avec les principes de Westphalie ? Kissinger a bien du mal à l’expliquer… Et que dire du rôle joué par les États-Unis et Kissinger lors du coup d’État au Chili en 1973 (ici) ? »

    Le pouvoir, l’argent, toussa toussa.

    En revanche cette vision là d’ordre mondial, s’inspirant du traité de Westphalie est plus qu’intéressante, contrairement à une ordre inspiré de l’UE où une seule entité dirigerait le monde, on imagine déjà la catastrophe que ce serait.

  • Sa vision est beaucoup trop centrée sur l’Amérique, si l’Amérique adopte une politique non interventionniste ça ne résoudra rien. Le moyen orient sera toujours une poudrière, la chine aura toujours des ambitions en Asie du sud est et la Russie poussera toujours vers l’ouest.

    Je suis pour la politique prôné par Ron Paul pour l’Amérique, mais je ne partage pas sa vision des choses et je pense que ça ne résoudra rien. ça sera juste plus juste pour le contribuable américain et empêchera les autres pays de se victimiser avec des histoires de complots américains.

    Quand aux alliances militaires, difficile d’imaginer l’Europe sans une forme d’OTAN pour se protéger. L’histoire nous apprenant que les petits pays ont tendance à se faire manger par les plus gros.

    Sinon il me semble beaucoup surestimer la menace terroriste, en tout cas pour les pays qui ne font pas partie du moyen orient. Concrètement qu’est ce qu’ils peuvent faire contre la France, l’UK ou les USA ?

  • L’Ordre westphalien est un système toxique qui ne sert que les intérêts des élites politiques dominantes. L’heure est désormais à sa mort, à la dépolitisation et à l’individualisation des relations internationales. Et tant mieux.

  • POurquoi remonter si loin ?
    Renseignez vous sur les accords de la Havane.

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Charte_de_La_Havane

  •  » la doctrine de monroe formalisée en 1850 …  »

    ben non, c’était en 1823 …

    quand on connait un tant soit peu la gestion de la crise vietnamienne par kissinger ( les cambodgiens ne lui disent certainement pas merci … ) , on ne va pas acheter son bouquin !

  • Un ordre mondial, imposé par des traités entre nations ? L’ordre et l’équilibre naissent d’optimums entre individus, de l’instruction et des libres échanges. Le pouvoir dont disposent M. Kissinger et ses semblables est celui d’interdire et de pénaliser. Il ne peut que détruire, en espérant que d’autres reconstruiront sur les ruines. Il repose sur les fanatismes et les embrigadements, au service de la cause. Je ne dirai donc pas que la réalisation en est impossible, mais qu’elle n’est certainement pas souhaitable.

  • « Personnellement, je préconise une politique étrangère neutre et non-interventionniste et une force militaire centrée sur la défense des frontières. Pas d’ONU, pas d’OTAN, pas d’ambassades ni de consulats, pas de bases en sol étranger, pas de sanctions économiques, pas de douanes. »

    Ca c’est le monde idéal.
    Dans l’immédiat un pays comme l’Ukraine n’a pas les moyens suffisant pour se défendre face à la Russie. Résultat c’est le plus fort qui gagne.

    • Seuls quelques pays comme les USA, La Russie ou la Chine qui disposent d’une grande armée peuvent avoir une politique non interventionniste sans faire partie d’une alliance. Les autres pays, comme en Europe, doivent faire partie d’une alliance pour être en sécurité, qui peut aussi être une alliance non interventionniste. ça ne me parait pas être une entorse trop grave au non interventionnisme pure et le rend fonctionnel dans tout les cas.

      • Des pays qui se fédèrent pour se défendre c’est la situation actuelle. L’utopie c’est bien l’idée que cela suffit pour empêcher des conflits d’éclater. Sans, c’est pire encore.

  • L’ordre westphalien n’a jamais rien eu de pacifique et s’il pose les bases de la construction des Etats-nations modernes, c’est précisément ce processus de construction de l’Etat-nation juxtaposé à un principe fictif d’égalité entre ces Etats qui faisait de ce système westphalien un ordre instable.

  • bazarder l’UE, bonne idée.

  • Les commentaires sont fermés.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Première partie de cette série ici.

Seconde partie de cette série ici.  

Troisième partie de cette série ici.

Quatrième partie de cette série ici.

 

Un grand penseur et un grand passeur

Au total, les options politiques et les valeurs qu’il défend font de lui un libéral, mais un libéral d’une espèce un peu curieuse puisqu’on a pu dire de lui qu’il a passé sa vie à aller à gauche en tena... Poursuivre la lecture

Quand on passe les portes d’une librairie flamande, on est souvent consterné par la multitude de livres de gauche, d’extrême gauche et de super-gauche, en regard du faible nombre de livres de droite. Encore la Flandre se distingue-t-elle, en Europe occidentale, par le maintien d’une sorte de pluralisme, quand les librairies francophones, par exemple, ne sont plus guère que des déstockages de la Fraction armée rouge.

Pour se nettoyer la tête, je vous suggère ici huit livres de droite.

 

The Road to Serfdom (1944), par F.... Poursuivre la lecture
gaz
2
Sauvegarder cet article

Un article du Risk-Monger.

Première partie de cette série ici. Seconde partie de cette série ici.

 

Ceux qui souffrent dans le froid et l’obscurité ne se collent pas à des œuvres d’art. Ceux qui ont faim se moquent bien qu’un gourou ait sanctifié les graines avant de les semer. Les familles qui ont du mal à joindre les deux bouts apprécieraient une nouvelle usine en ville. Les politiciens qui prêchent leur vision de la vertu devant une minorité de militants n’auront pas beaucoup de soutiens.

Après 30 ans à gas... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles