Le fructose de la malbouffe responsable de l’obésité

Le fructose, présent dans la malbouffe, n’a pas du tout la même vertu que le glucose…

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Homer donuts credits Ormsby (licence creative commons)

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Le fructose de la malbouffe responsable de l’obésité

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 16 décembre 2014
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Par Jacques Henry.

Homer donuts credits Ormsby (licence creative commons)

Une brève communication de l’American College of Neuropsychopharmacology vient de jeter un gros pavé dans la mare bien glauque de l’industrie agro-alimentaire, malgré le fait que l’étude réalisée à l’Université de Californie du Sud ne portait que sur 24 personnes, femmes et hommes âgés de 16 à 25 ans.

On a fait boire à ces volontaires un grand verre d’eau sucrée, mais pas sucrée n’importe comment : soit avec du glucose soit avec du fructose.

Puis on leur a montré des images de mets appétissants tout en suivant l’activité de leur cerveau par imagerie fonctionnelle en résonance magnétique. Le résultat est tombé presque comme un couperet : le glucose provoque une sensation de satiété, alors qu’il n’en est pas de même pour le fructose. Cette sensation a été suivie par imagerie au niveau du noyau accumbens, une partie essentielle du circuit cérébral de la récompense. Non seulement le fructose diminue le taux de circulation de la leptine, l’hormone de la satiété, mais il accroît la réponse du cerveau au désir de se nourrir tel que l’imagerie fonctionnelle a pu le montrer avec l’activation de ce noyau accumbens ce qui n’est pas le cas pour le glucose.

Le glucose est la première source d’énergie du cerveau. Si l’organisme n’a pas le temps de prendre en charge le fructose ajouté à de nombreux aliments sous forme de sirop de maïs enrichi en ce sucre, son pouvoir sucrant étant supérieur à celui du glucose, alors il atteint le cerveau. En effet, le processus de métabolisation du fructose n’est pas immédiat, et son ingestion massive et artificielle va perturber la réponse du cerveau et l’envie de se nourrir devient alors compulsive et incontrôlable.

Depuis l’introduction de cet « additif » alimentaire peu coûteux, moins taxé que le sucre de betterave ou de canne, et qui fait la joie des sociétés impliquées dans la production d’aliments industriels en tous genres, depuis les plats précuisinés jusqu’à toutes sortes de pâtisseries qu’il est inutile d’énumérer ici, a tout simplement résulté en une véritable épidémie de surpoids et d’obésité. Ces industriels de l’alimentation, de la junk food ou de la confiserie industrielle sont des criminels qui sont entièrement responsables de ces fléaux que constituent le surpoids et l’obésité avec leurs cortèges de pathologies associées.

Les résultats de cette étude corroborent ceux obtenus avec des rats à qui on injectait directement au niveau du cerveau du fructose et dont on observait ensuite le comportement alimentaire. Outre son effet sur le noyau accumbens, le glucose réduit l’activité de l’hypothalamus alors que ce n’est pas le cas du fructose. Tous ces éléments concourent à désigner le fructose comme le principal responsable de l’obésité, phénomène préoccupant dans de nombreux pays de l’OCDE, et par voie de conséquence à désigner les industriels de l’alimentation comme coupables d’intoxiquer des centaines de millions de personnes.

Il est inutile de chercher plus avant d’autres causes à l’obésité et au surpoids comme par exemple une flore intestinale modifiée ou une origine génétique, ce ne sera qu’une perte de temps…

Source : acpn.org


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  • « les industriels de l’alimentation comme coupables d’intoxiquer des centaines de millions de personnes. »

    Les industriels cherchent à vendre en développant leur activité tout en satisfaisant le client et en s’adaptant aux contraintes. L’utilisation de fructose comme d’édulcorants est la résultante autant de la demande en produits sucrés, de la recherche du profit que de la pression « anti sucre » des media.

    Mais on ne peut quand même pas vendre le ketchup dans les pharmacies ou faire des études de 10 ans pour autoriser la vente d’une nouvelle boite de conserves ?

    S’il y a une conclusion à tirer, c’est qu’il faut se méfier de ceux qui prétendent « éduquer les masses » et « faire le bien de l’humanité », et qu’on ne peut pas s’empiffrer impunément.

  • Article très incomplet… surtout parce qu’il faudrait un livre entier pour parler des effets plus ou moins différenciés entre glucose, sucre, fructose, sirop de glucose-fructose, polyols, et toutes sortes d’amidons présents dans les féculents et céréales. Amidons métabolisés presque entièrement en glucose seul d’un côté, sucre et sirops métabolisés en glucose et en fructose de l’autre.

    L’effet de satiété du glucose ne tient que par l’élévation de l’insuline qu’il provoque, au contraire du fructose, par exemple. C’est un effet très temporaire, de l’ordre de 2 heures, insuffisant pour tenir d’un repas à l’autre, et les masses de glucose ingérées sont métabolisées par le foie en graisse pour réduire la glycémie (le glucose est toxique à partir de 1,4 g / L dans le sang, et abîme les neurones à partir de 1,8).

    Tandis que le fructose est métabolisé par le foie comme un acide gras, suivant un chemin métabolique très similaire à… l’éthanol. En grande quantité, c’est la cause de la stéatose non-alcoolique, une forme de cirrhose, ou « maladie du foie gras » devenue si courante chez les obèses qu’elle est désormais plus fréquente que la cirrhose alcoolique ‘classique’. A la clé: élévation spectaculaire des triglycérides sanguins (facteurs de risques de maladie cardio-vasculaire) et production indirecte d’acide urique (causant l’hypertension). Bonus sinistre: quand le foie est engorgé, la conversion du glucose en graisse ralentit et la glycémie baisse moins vite – le prédiabète guette.

    Combiner glucose et fructose c’est donc un double impact pour la santé du métabolisme. Glucose et fructose sont très différents, mais ni l’un ni l’autre n’est une bonne nouvelle seul pour autant, s’il est présent en grande quantité. Et ce, quelle que soit la forme sous laquelle on l’ingère.

  • Si l’adulte est supposé responsable de son alimentation, l’enfant lui ne l’est pas. Donc à destination des enfants des produits trop sucrés (ça commence avec les les petits pots pour bébé) ou des publicités vantant les produits sucrés sont délétères.

    Le rôle des parents comme modérateurs de sucre est difficile car il va à contre-courant de la publicité (et de certains usages sociaux), en témoigne l’expansion des rayons sucrés : sodas, friandises, biscuits, glaces ; par rapport à la nourriture traditionnelle : fruits et légumes.

    Peut-on dire que l’industrie agro-alimentaire abuse de l’innocence des enfants ? et de l’ignorance de leur parents ? Je le crois.

    Pour lutter contre la malbouffe qui menace la santé de vos enfants, l’instruction nutritionnelle en famille, et la cuisine-maison en sont les clefs.

    Pour ne citer qu’un livre dans cette recherche, nous avons trouvé une aide dans le livre « Je mange donc je maigris » de Montignac (qui fut un enfant obèse)

    Libérez-vous de la malbouffe en faisant votre éducation nutritionnelle et culinaire !
    Bon appétit !

  • intoxiquer? vous risquez d’être accusé diffamation.

    Les éléments semblent indiquer que le fructose peut porter une part de responsabilité dans l’obésité.

    Le nombres de trucs qui ont été accusés de provoquer l’obésité est important..ça va des pesticides aux perturbateurs endocriniens.etc….

    mais toxique…je ne comprends pas

  • Le miel d’acacia contient du fructose en majorité. l’apiculteur est responsable de l’obésité de ses clients ? Article bullshit et décevant .

  • Le seul responsable de l’obésité, c’est trop bouffer.

    • Il y a des enfants en surpoids qui risque de devenir obèses et de le rester, non parce qu’ils mangent trop, mais mal : grignotage entre les repas, trop de sucres rapides, de mauvaises graisses, de produits tout prêt (et trop salés), pas assez de légumes…

      L’absence ou la mauvaise éducation nutritionnelle des enfants est une externalité négative du processus éducatif, celui-ci restant de la responsabilité des parents.

      La société – civile si possible – (faute de quoi l’Etat interviend) doit trouver une réponse efficace à cette progression de l’obésité chez les jeunes.

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