Déficit budgétaire : le troisième reniement du gouvernement Valls

Pour la troisième fois, la promesse formelle de revenir à un déficit public de 3% du PIB n’a pas été tenue.

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Manuel Valls en juin 2014 (Crédits : Parti Socialiste, licence CC-BY-NC-ND 2.0), via Flickr.

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Déficit budgétaire : le troisième reniement du gouvernement Valls

Publié le 24 septembre 2014
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Pour la troisième fois, la promesse formelle de revenir à un déficit public de 3% du PIB n’a pas été tenue par la France. Quelles sont les conséquences probables ?

Par Jean Yves Naudet.

Manuel Valls en juin 2014 (Crédits Philippe Grangeaud Parti Socialiste, licence Creative Commons)

C’est un troisième reniement auquel le gouvernement français vient de se livrer mercredi dernier, à l’occasion du Conseil des Ministres. C’est en effet la troisième fois que la promesse formelle de revenir à un déficit public de 3% du PIB n’a pas été tenue et que la France demande un nouveau délai de grâce de deux ans. Encore une minute, monsieur le bourreau ! Mais il n’est pas sûr, contrairement au triple reniement de Saint Pierre, que le chant du coq suffise à ramener le gouvernement dans le droit chemin. « C’est la faute » à la faiblesse de la croissance et de l’inflation, nous a expliqué le Ministre des Finances. La réalité est radicalement différente : « c’est la faute » au refus des vraies réformes.

La règle de 3% du PIB

L’engagement de réduire les déficits publics à 3% du PIB remonte à la création de l’euro : c’était l’une des cinq conditions pour entrer dans l’euro au 1er janvier 1999, elle figurait dans les traités européens signés par tous les pays membres. C’est d’ailleurs toujours l’une des conditions posées à tout futur membre : on lui imposera une discipline que bien des membres actuels ne respectent pas – la classe politique est coutumière du fait.

C’est qu’entre 1999 et aujourd’hui, il y a eu la crise des subprimes de 2008. Le gouvernement français, comme d’autres, a ressorti la vieille lune keynésienne : augmenter les dépenses publiques et le déficit budgétaire, pour « relancer la demande ». Depuis, la crise a persisté chez les adeptes de la politique keynésienne qui, de plus, a provoqué en 2009/2010 la crise des dettes souveraines en Europe. Les gouvernements ont alors fait amende honorable, France en tête, et on a promis de revenir à la sagesse et aux fameux 3 %.

Mais pourquoi 3 % du PIB ? Ce chiffre est abstrait et arbitraire. La comparaison entre déficit public et PIB est en effet douteuse. Le PIB n’appartient pas à l’État, qui pourrait en disposer à sa guise, il appartient à ceux qui produisent ; donc une comparaison plus pertinente devrait être faite avec le montant des prélèvements obligatoires en général ou des seules recettes fiscales (puisqu’il s’agit avant tout du déficit budgétaire). On verrait alors que le déficit annoncé de 4,4% cette année représente un peu moins du tiers des recettes fiscales de l’État (et 10% de l’ensemble des prélèvements obligatoires). C’est beaucoup plus parlant et donc quand l’État dépense 400, il en finance 300 par nos impôts et 100 à crédit, c’est-à-dire par les impôts de nos enfants.

Une règle arbitraire

Le côté arbitraire des 3 % vient du fait qu’en réalité, le seul déficit acceptable est égal à 0 ; c’est d’ailleurs la situation que Madame Merkel vient d’annoncer pour l’Allemagne : l’équilibre budgétaire. Si l’Allemagne y arrive, pourquoi pas nous ? Qui dit déficit dit emprunt : il faut bien trouver l’argent quelque part. Certains prestidigitateurs proposent plutôt un financement monétaire : faire tourner la planche à billets. On a connu ça : cela se paie en inflation, bulles spéculatives et autres catastrophes. Donc qui dit déficit dit normalement emprunt, que rembourseront les générations suivantes. Est-ce moral ? Évidemment pas pour les dépenses de fonctionnement de l’État ou pour les dépenses de sécurité sociale : de quel droit faisons-nous financer nos dépenses maladies ou nos fonctionnaires par nos petits-enfants ? Certains pensent que ce serait plus légitime pour des dépenses d’investissements, qui bénéficieraient aussi aux générations suivantes. C’est discutable, mais de toutes façons ce n’est pas le cas aujourd’hui : le déficit couvre essentiellement des dépenses de fonctionnement et pas d’investissement.

De 3 à 0 : la règle d’or

En outre, nous avons, comme les autres, accepté la règle d’or, qui figure dans une loi organique (qui s’impose donc aux lois ordinaires) limitant d’ici quelques années les déficits publics des pays européens à 0 (en réalité à 0,5 %). Donc l’objectif à terme ne devrait pas être 3 %, mais l’équilibre budgétaire. C’est la seule façon pour que la dette publique cesse de s’accroître et diminue.
Nous en sommes loin. Selon les chiffres officiels annoncés le 10 septembre, le déficit serait en 2014 de 4,4 % (plus… que le déficit de 2013 et beaucoup plus que celui annoncé l’an dernier pour 2014). Et l’an prochain, le gouvernement prévoit 4,3 %… Mais qu’on se rassure : les 3 % seront atteints en 2017. C’est promis !

Moins d’inflation, moins de croissance !

Pourquoi ce dérapage ? Le Ministre du Budget l’a expliqué : « moins de croissance et moins d’inflation conduisent à plus de déficit ».

Il est vrai qu’il y a moins d’inflation que prévu. Bonne chose théoriquement pour les ménages (dont le pouvoir d’achat s’accroît) et pour les entreprises (mieux informées sur leurs perspectives). Mais catastrophe pour Bercy : une « bonne » inflation gonfle les revenus nominaux, donc la base fiscale, ce qui accroît les impôts. Le bon docteur Delors l’avait conseillé, ainsi que le FMI : accroître l’inflation, c’est accroître artificiellement les recettes et c’est alléger la dette en la remboursant en monnaie de singe. En français et en vérité : l’inflation c’est du vol, vol de l’épargnant, vol du contribuable. Friedman l’avait déjà expliqué, en parlant de « l’impôt d’inflation » Un impôt plus discret, plus indolore, que celui qui est voté par le parlement, puisque celui-ci n’est voté par personne.

Deuxième explication ministérielle : la faiblesse de la croissance. En effet, 0 au 1er et 2ème trimestre et 0,4 % pour l’ensemble de 2014. Moins de croissance, c’est moins de matière imposable, et donc moins de TVA, d’impôt sur le revenu ou sur les bénéfices. Remarquons quand même que si la matière imposable se réduit, les taux d’imposition ont augmenté et que si chacun gagne moins, chacun paie plus en pourcentage.

Se désintoxiquer de l’État

Mais la remarque ministérielle fait l’impasse sur l’essentiel. La croissance ne tombe pas du ciel. Pourquoi est-elle si faible ? La croissance existe quand les gens ont envie de travailler plus ou d’entreprendre davantage. Et s’il y a bien une certitude, c’est que plus le taux d’imposition est élevé, moins il reste de revenus au contribuable et donc moins celui-ci a envie de travailler plus… pour gagner moins. Si le gouvernement veut vraiment plus de croissance, il doit d’urgence baisser les taux d’imposition et surtout diminuer leur progressivité, qui pénalise ceux qui en font le plus et réussissent. Pour l’instant on va rembourser de petites sommes à des contribuables électoralement choisis. Il faudrait baisser les taux pour inciter les gens à produire, entreprendre, travailler, investir, créer, etc.

Ce serait une bonne affaire pour Bercy : les recettes fiscales augmenteraient (effet Laffer).
Bénéficiant de meilleures rentrées, il faudrait aussi réduire les dépenses publiques. Le gouvernement annonce 21 milliards d’économie. Mais nous avons les dépenses publiques les plus élevées (56 % du PIB) et dix points de PIB de dépenses publiques de plus que les Allemands. C’est donc de 200 milliards qu’il faudrait réduire les dépenses. Impossible ? Bien sûr, si cela signifie supprimer l’éducation ou la protection sociale. Mais possible si l’on privatise ce qui actuellement relève arbitrairement de l’Etat : c’est ce qui se fait partout. En France, serait-ce impossible au prétexte que les Français n’aimeraient pas les réformes ? Préféreraient-ils la faillite de tous les « services publics » ? On a drogué les Français à l’État. Il faut leur apprendre à se désintoxiquer.

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  • oui, les 2 dernières phrases sont justes. Mais QUI en fait.
    Qui a drogué les Français,
    Qui doit les sevrer ?
    Sarko ? Les libéraux ?
    Et finalement, demander à un droguer de se soigner seul est aussi possible. Hélas, la rechute est fréquente et violente.
    Alors, un débat, une réflexion, un échange, un dialogue, une recherche de compromis.

    Pfff, je crois qu’il est plus simple de partir de ce pays et de laisser faire ceux qui savent. Nos élus décorés de l’ena vont forcément nous sauver de nous même.

    Pauvre bête que le Français. Plus impuissant sur son sort qu’un agneau dans une fête religieuse. (Sans préférence aucune pour telle ou telle religion….)

    • Qui va les sevrer ? Les Allemands, quand ils accepteront de se couper la main pour ne pas perdre le bras. Ils ne devraient plus croire très longtemps pouvoir s’en tirer sans cela. Kaputt oder kaputt…

      • Avec les Allemands c’est super fastoche. Il suffit d’appuyer encore une fois sur leur passé pour les remettre dans le droit chemin. Comment un peuple peut il subir cela, indéfiniment ?
        Je crois que l’élastique peut aussi casser.

  • (a) Reprenons un peu ce qui s’est passé lors de la crise des subprimes ! Une récession généralisée qui a entraîné une baisse des recettes fiscales, d’où le creusement des déficits budgétaires. Les dépenses ont-elles augmenté ? Relativement au PIB, oui étant donné que le dénominateur diminuant, le ration ne peut qu’augmenter (règle mathématique évidente), en volume aussi, la récession engendrant du chômage et donc des dépenses de protection sociale, ce qui permit d’ailleurs aussi de limiter puis de sortir de la récession.
    (b) Tout d’abord dire que la dette de la France sera payée par nos enfants et petits-enfants, bref les générations futures est assez malhonnête : les titres de dettes émis par la France vont de 2 ans à 50 ans. Ce qui signifie que même si nos enfants ou petits-enfants en paieront une partie, la plus grosse partie sera payée par ceux qui se sont endettés. Ce qui n’est pas le cas de ce qu’on pourrait appeler la « dette écologique ». Il ya cependant bien un transfert via la dette : celui des classes moyennes et pauvres vers les plus riches, ceux qui ont bénéficié de baisses d’impôts depuis 30 ans, alimentant ainsi la dette, et qui ont prêté à l’Etat, touchant ainsi des intérêts financés par les classes moyennes et pauvres. C’est ce qu’on appelle l’effet doble jackpot (mois d’impôts et en plus des intérêts) ! Enfin votre distinction « dépenses de fonctionnement », « dépenses d’investissement », très pertinente sur le plan intellectuelle l’est bien moins en pratique. Prenons deux exemples : un hôpital remplace certaines de ces appareils de soin, est-ce une dépense de fonctionnement ou d’investissement ? Payer un enseignant qui va apprendre, diffuser, communiquer des savoirs aux élèves qu’ils utiliseront dans leur vie future, est-ce une dépense de fonctionnement ou d’investissement ?
    (c) Ah, la bonne vieille croyance (ou plutôt le mythe) qui voudrait que ceux qui gagnent le plus le méritent. D’où sort cette fadaise, nul ne le sait, mais ce qui est certain c’est que personne n’a jamais pu le prouver. Au contraire, l’étude britannique A Bit rich, démonte cette croyance. Elle montre notamment qu’un publicitaire, un conseiller fiscal, un trader, coûtent plus à la société qu’ils ne rapportent contrairement à un agent d’entretien d’hôpital ou une infirmière. Quant à l’effet Laffer, rien d’empirique ne permet de le confirmer. Beaucoup citent les USA de Reagan, mais une analyse des données montre qu’il n’en est rien. Concernant la différence entre France et Allemagne, voici un lien permettant de l’expliquer au moins en partie. http://alternatives-economiques.fr/blogs/chavagneux/2012/05/02/la-france-a-t-elle-trop-de-depenses-publiques/
    Ce qui ne signifie nullement qu’on peut faire des économies dans les dépenses publiques. 3 me viennent déjà à l’idée : en finir avec les PPP qui sont une escroquerie (même la cour des comptes les dénonce), revenir sur les contrats passés avec le privé pour gérer la paie des militaires, véritable catastrophe, revoir complètement les logiciels dans de nombreuses administrations (par exemple le dossier médical ou encore les logiciel permettant la T2A) qui fonctionnent mal, quelque fois ne sont pas compatibles entre deux administrations, et immobilisent des fonctionnaires qui pourraient faire un boulot plus utiles (par exemple des médecins pour coder des actes médicaux pour la fameuse T2A).

    • (a) Je n’ai pas vu ça comme ça. Ca n’a pas commencé par une baisse des recettes, mais par une explosion des plans de dépenses, pour sauver les banques et pour relancer via l’état les « investissements d’avenir » que ces dernières ne financeraient pas.
      (b) La dette commencera à être payée le jour où elle cessera d’augmenter. Ca fait 40 ans que c’est « pour dans 5 ans », je ne vois pas de signe précurseur d’un changement dans un avenir prévisible.
      (c) Celui qui prétend qu’autrui n’a pas mérité ce qu’il a défend une religion où il se croit capable de dire, lui, qui mérite quoi. Je suis pour la liberté de ne pas adhérer à cette religion.

      • (a) En effet, les Etats ont d’abord dépensé pour sauver les banques qui ont remboursé ensuite ces prêts. Ensuite, les économies ont connu une récession (fin 2008-2009) voyant les recettes fiscales chuter et donc le déficit et la dette augmenter. Quant aux dépenses d’investissement, justement il n’y en a pas eu sauf en France timidement avec le « grand emprunt » (1 point de PIB) dont on a du mal à connaître le bilan.
        (b) En réalité, les emprunts sont payés, c’est même pour ça qu’on continue à s’endetter ! Retirer le coût de la dette du budget de l’Etat (intérêts+amortissement) et celui-ci devient excédentaire !
        (c) Tout d’abord, je ne dis pas que quiconque n’a pas mérité, je demande simplement qu’on me prouve qu’il le mérite. Si on est incapable de me prouver, je m’en tiens au principe épistémologique fondamental : tant qu’il n’y a pas de preuve on ne peut affirmer l’existence. Ensuite, je cite une étude britannique qui va bien plus loin que prétendre puisqu’elle apporte des arguments pour prouver ce qu’elle avance ! Donc, si vous avez un esprit rationnel….

        • b) En réalité, les emprunts sont payés, c’est même pour ça qu’on continue à s’endetter ! Retirer le coût de la dette du budget de l’Etat (intérêts+amortissement) et celui-ci devient excédentaire !

          C’est quand même délirant sur le plan économique ce propos. Le reste à l’avenant.
          Il n’est pas possible de le retirer d’un manière ou d’une autre : pas de volonté, la classe parasite au pouvoir tient à y rester.

          • Cher ami, à l’heure actuelle, l’Etat emprunte pour payer sa dette, donc s’endette pour payer sa dette. C’est un fait, je ne vois pas ce qu’il y a de délirant. Mais il est vrai que vous avez de nombreuses lacunes en économie. Revenez vers moi pour des leçons, je vous les donnerai gratuitement !

            • C’est bien parfaitement délirant. En droit privé, cela s’appelle de la cavalerie, c’est une pratique frauduleuse voire un délit. Vos leçons valent ce que vous les faites payer.

              • C’est ce qu’on appelle cavalerie en droit privé, je suis entièrement d’accord, mais c’est ce que pratique l’Etat ! Ceci dit, il ne vous aura pas échapper qu’un Etat n’est pas une entreprise comme les autres.

            • Vous êtes franchement hilarant. Chouette, on va encore se payer une tranche de rigolade décomplexée.

    •  » les titres de dettes émis par la France vont de 2 ans à 50 ans. Ce qui signifie que même si nos enfants ou petits-enfants en paieront une partie, la plus grosse partie sera payée par ceux qui se sont endettés. »

      sauf que ceux qui décident de les émettre ont en moyenne 70 ans. Donc pour eux c’est effectivement une manière de glisser la poussière sous le tapis pour que d’autres personnes en assument les conséquences.

      « Elle montre notamment qu’un publicitaire, un conseiller fiscal, un trader, coûtent plus à la société qu’ils ne rapportent contrairement à un agent d’entretien d’hôpital ou une infirmière. »

      Sauf que le publicitaire n’est pas engagé par la société dans son ensemble, il est embauché par l’entreprise qui le décide. Cette entreprise va l’embaucher si et seulement si son activité en son sein va lui rapporter plus qu’il ne coûte.

      Je n’aime pas les tapis. ça garde la poussière et je trouve ça moche. Dans mon référentiel les fabricants et vendeurs de tapis sont un poids pour la société. Si j’évaluais leur coût pour la société, je trouverai qu’ils rapportent moins que ce qu’ils ne coutent. Sauf que vu qu’ils arrivent à vendre leurs produits, probablement que mon opinion n’est pas partagée par tous… Je ne cherche donc pas à l’imposer.

      • Ceux qui décident de les émettre sont élus par les citoyens français. Moyenne d’âge en France : 38 ans, il me semble.
        Concernant le publicitaire, je n’ai jamais dit le contraire, je ne me place pas du point de vue de l’entreprise mais de la société tout comme le fait l’auteur de l’article lorsqu’il écrit : « il doit d’urgence baisser les taux d’imposition et surtout diminuer leur progressivité, qui pénalise ceux qui en font le plus et réussissent.»
        L’étude dont je parle est une étude objective sur ce que coûte et ce que rapporte le travail d’un publicitaire, d’un conseiller fiscal, etc, l’emploi du terme « référentiel » est donc inadapté !

        • Les sénateurs en 2014 ont une moyenne d’âge de 66 ans. Les députés, c’est à peine 60 ans. :mrgreen:

          Vous radotez très sérieusement ! 🙁

          • Cher ami, vous m’obligez à me répéter, mais il paraît que la répétition est utile pour apprendre : Ceux qui décident de les émettre sont élus par les citoyens français. Moyenne d’âge en France : 38 ans, il me semble.

            • Je ne savais pas que les élus ou les électeurs avaient cette tournure de coquette de ramener leur âge à « t’huit ans ». Enfin, s’il y a des naïfs pour les croire… 🙂

              • L’âge moyen INSEE des électeurs est de 50 ans, celui des députés 62 ans et 1 mois au 19/09/2014, j’en passe et des meilleures.

              • Concernant les électeurs, je veux bien vous croire, mais encore faut-il préciser ce que vous entendez par électeurs. Est-ce ceux qui votent ou ceux qui sont en âge de voter ? Ce qui compte ce sont ceux en âge de voter. Enfin, je ne comprends pas tellement votre propos : « Je ne savais pas que les élus ou les électeurs avaient cette tournure de coquette de ramener leur âge à « t’huit ans ». Que vulez-vous dire ? Ce qui est certain c’est qu’il sont élus par des Français dont la moyenne d’âge est de 38 ans, contestez-vous cela ?

            • N’empêche, m’sieur, que ce sont les députés et sénateurs qui décident. Pas vous ni moi.
              Moyenne d’âge de plus de 63 ans, et c’est bien eux qui exercent, très mal, le pouvoir qui leur a été délégué par des gens dont la moyenne d’âge est de 38 ans.
              Répétez, répétez, il en restera peut-être quelque chose. Mais pas chez moi mon bon monsieur.

    • Merci quand même pour les éclats de rire que vous provoquez. Vous êtes irrésistible, en tout cas, moi je suis pliée en deux à vous lire ❗ 🙂

      • Pour ma part, je préfèrerais que vous me présentiez des arguments contradictoires, cela tirerait tout le monde vers le haut comme le veut la devise de ce site, mais visiblement vous n’en êtes pas capable. Ceci dit, je suis libéral, donc cela ne me pose pas de problème que vous vous avilissiez à chaque fois…. C’est votre choix, cher ami !

    • a : les politiques sont encore dans les année 70 et s’imaginent que pour faire concorde ou airbus, il suffisait de donner de l’argent, alors sarko a données qq milliard à ses copain de l’industrie automobile et autres qui n’ont rien fait avec… Ben oui, les gens, je parle des sans dents, ceux qui ne font pas de bruit, pas syndiqués mais qui bossent et savent construire des voitures, ceux-là et la jeune relève ne sont plus en france, le capitaliste de copinage les a chassés…
      b: dépense de fonctionnement, ce sont les depenses qui financent les procédure en place, dès qu’il y a changement, tu fais une analyse de risque et tu passes dans une logique d’investissement, c’est tout aussi simple..
      c: tu n’est pas payé pour ton diplôme ou ta bonne gueule, tu es payé plus car tu sais faire une chose et qu’il n’y a pas beaucoup de monde sur le marché du travail qui sait le faire, c’est à dire pour ce que tu rapporte ou peux rapporter à ton entreprise en terme de richesse…. Donc oui tu est payé au mérité quand le marché fonctionne, le pb en france c’est que la plupart des grosses boites et les administrations sont dirigées par des incompétents qui refusent d’évaluer et juger ton travail car cela leur renvoi à la figure leur propre incompétence… d’où le discours sur l’homme n’a pas de prix, on ne peut mesurer le travail des gens au salaire, etc, etc… Mais quand le marché fonctionne, crois moi, ça marche, pas besoin de syndicat, tu remets ton CV sur le net et ton chef se fait choper dès le lendemain par les RH…

      • (a) Je suis assez d’accord que les politiques (mais pas seulement) vivent encore dans les 30 glorieuses et n’ont pas compris la fin de ce modèle intenable notamment du point de vue écologique mais également anthropologique (le consumérisme c’est fini ! ). Ceci dit, c’est valable dans tous les pays occidentaux.
        (b) Je ne suis pas certain que nous ayons la même définition d’investissement.
        (c) Croire que le salaire obéit à la loi de l’offre et de la demande est très naîf. Cela impliquerait la substituabilité des salariés et surtout cela impliquerait l’inexistence de rapports de force entre salariés et employeurs ce qui aujourd’hui n’est pas le cas (mais dans le rêve de certains cela existerait, notamment au MEDEF, un rapport de force unilatéral). Ceci dit, je m’en fous de ce que veut l’entreprise, moi je parle comme l’auteur de l’article de la société dans son ensemble. Une entreprise peut payer à prix fort un salarié pour creuser des trous et un autre pour les reboucher, cela n’apporte rien à la société ! ce qui est marrant c’est le discours assez soviétique qui prétend que si ça ne marche pas c’est qu’on n’est pas allé assez loin dans la dérégulation, tout comme les soviétiques qui expliquaient que si ça ne marchaient pas c’est qu’ils n’étaient pas allés assez loin dans la soviétisation…. Réfléchis là-dessus.

      • Un ami trader chez Total m’a dit que son boulot était plus simple que lorsqu’il était ingénieur dans la même boite alors que son salaire a été multiplié par 6.

        Franchement pour beaucoup de trés hauts salaires il n’y a plus de liens avec les compétences ou la rareté de la personne.

        Je suis assez d’accord sur l’article à part comme citoyen libéral la partie sur les trés hauts salaires qui seraient soit disant plus méritants.

        • Dans les commodities, les salaires ne sont que le double. Mais il y a les primes de résultats.
          Et cela se bouscule pour que le résultat soit bon. Et il ne faut pas croire que l’on est inamovible. En cas de pertes répétées, on peut gicler, et la pour retrouver du boulot, cela devient difficile : le monde est petit dans ce domaine.

  • Attention à l’intox, les « 21 milliards d’économies » ne sont pas 21 milliards de dépenses en moins qu’aujourd’hui, ce sont 21 milliards en moins que si les dépenses avaient continué à augmenter au même rythme que les années précédentes.
    Bref, pas gagné…

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Marisol Touraine (Crédits Philippe Grangeaud-Parti socialiste, licence Creative Commons)
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