La loi anti-Amazon ne sauvera pas les libraires dépourvus d’inventivité

La loi anti-Amazon déposée par l’UMP a été définitivement votée par le Sénat français le 26 juin dernier.

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Amazon et le livre dans le collimateur des parlementaires français avec une "loi anti-Amazon"

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La loi anti-Amazon ne sauvera pas les libraires dépourvus d’inventivité

Publié le 2 juillet 2014
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Par Francis Richard

 

La loi anti-Amazon a donc été définitivement votée par le Sénat français le 26 juin dernier, un an après que la proposition a été déposée à l’Assemblée nationale.

Il s’agit d’un appendice à la loi sur le prix unique du livre de 1981, présenté en ces termes sur le site du Parlement français :

« La présente proposition de loi, déposée à l’Assemblée nationale le 26 juin 2013 par Christian Jacob, Bernard Accoyer, Yves Albarello, Hervé Gaymard, Christian Kert, Guy Geoffroy et Julien Aubert, a pour objet de modifier la loi du 10 août 1981 sur le prix unique du livre.

Estimant que le secteur des librairies « particulièrement fragilisé par les nouveaux modes de consommation, doit être défendu, car il constitue un des maillons clé de la chaîne du livre et assure sur nos territoires une animation culturelle indispensable, notamment en zone rurale », les auteurs de la proposition de loi souhaitent insérer un nouvel alinéa à l’article 1er de la loi de 1981, afin que la prestation de livraison à domicile ne soit pas incluse dans le prix fixé. »

Deux phrases, écrites dans un jargon juridique, qui aurait certainement été apprécié par Stendhal, admirateur en son temps du style du Code civil, ont donc été ajoutées au quatrième alinéa de l’article 1 de la loi 81-766 du 10 août 1981, pour interdire le cumul entre livraison gratuite et remise maximum de 5 % sur le prix unique du livre, fixé par l’éditeur ou par l’importateur :

« Lorsque le livre est expédié à l’acheteur, et n’est pas retiré dans un commerce de vente au détail de livres le prix de vente est celui fixé par l’éditeur ou l’importateur. Le détaillant peut pratiquer une décote à hauteur de 5 % de ce prix sur le tarif du service de livraison qu’il établit. »

On remarquera qu’il s’agit d’un amendement déposé par l’UMP et non pas par le PS… et qu’il s’agit d’une loi de circonstance dirigée contre une entreprise qui a le tort d’être performante, d’être innovatrice et créatrice d’emplois dans un environnement contraignant. En effet Amazon France représente quelque 5000 emplois, répartis sur 4 sites…

Il faut dire qu’en France on préfère que des gens soient payés à ne rien faire et pointent au chômage plutôt qu’être payés modestement car non qualifiés. Il faut dire également qu’en France on préfère, comme l’a fait un jeune journaliste, Jean-Baptiste Malet, dénoncer les conditions de travail chez Amazon France, dans un livre, En Amazonie, diffusé d’ailleurs par Amazon.fr et publié au printemps 2013 chez Fayard, plutôt que de se demander comment une entreprise peut être rentable face aux coûts induits par le salaire minimum et les prélèvements obligatoires exorbitants…

Quoi qu’il en soit cette loi anti-Amazon aura pour effet de pénaliser davantage le consommateur qui paie déjà plus cher le livre qu’il ne le devrait parce que son prix est contrôlé. Ce qui est sûr, c’est qu’il n’améliorera pas la situation des libraires qui ont fait du prix unique du livre un oreiller de paresse les empêchant d’innover et de se différencier des grandes surfaces et de la pure vente en ligne. Au début du XXe siècle la même mentalité voulait que les trains soient interdits, ou pénalisés, parce qu’il ne fallait pas que les diligences disparaissent…

Quand il s’est agi il y a deux ans d’introduire le prix unique du livre en Suisse, j’ai rappelé sur mon blog qu’en 30 ans d’existence, le prix unique du livre n’avait pas empêché la disparition en France d’un grand nombre de librairies traditionnelles, qui, avec les consommateurs, avaient été les grandes perdantes de cette loi liberticide, au profit des éditeurs et des grandes surfaces. Le peuple suisse a heureusement rejeté le 11 mars 2012, par 56 % des voix, la loi liberticide votée préalablement par le Parlement helvétique.

L’amendement voté en France le 26 juin 2014 ne sauvera pas les libraires dépourvus d’inventivité. Il ne fera que pénaliser un peu plus les consommateurs. Cette réglementation supplémentaire réduira aussi la productivité des libraires, présents ou non sur la Toile, qui auraient pourtant bien besoin de moyens pour innover.


Sur le web. Publication également avec lesobservateurs.ch

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  • De toute façon, même avec 5% de plus, la vente à distance reste moins cher pour tout le monde, sauf les parisiens, que de sortir la voiture (je n’ai pas de libraire à proximité dans ma banlieue), se déplacer, se garer (un temps certain), payer le stationnement, se rendre dans la librairie qui n’aura pas nécessairement le livre que vous cherchez (je n’achète jamais les bouquins à la mode et ceux que je cherche sont rarement disponibles directement), devra le commander, y passer 2 semaines et vous obligera à revenir.
    Amazon quel que soit le bouquin, hors temps de recherche, c’est 5 minutes et le bouquin arrive le lendemain. A part augmenter le profit d’Amazon, ce qu’aucun socialiste n’a relevé, cette loi n’aura aucun effet.

  • Cette loi aura 2 effets :
    * elle permettra à Amazon d’augmenter ses marges, en faisant payer un service que jusqu’à là ils rendaient gratuitement
    * elle rendra encore plus difficile pour les librairies de se différencier en proposant des services innovants, ce qui renforcera… Amazon.
    Comme dirait quelqu’un : l’enfer est pavé de bonnes intentions !

  • « et assure sur nos territoires une animation culturelle indispensable, notamment en zone rurale » Quelle blague! Amazon a fait plus ces 10 dernières années pour l’accès à la culture en zone rurale que toutes les librairies du pays depuis l’instauration de cette loi!! C’est un « rural » qui a enfin accès chez lui à la quasi totalité de l’édition mondiale directement dans sa boite à lettres qui vous le dit!

  • Bonjour
    En plus le commerce physique pour les livres c’est fini, vive l’epub

    • Ouais, et les ouvrages de référence, comment vous faites?
      Ce qui est merveilleux avec la vente en ligne, c’est que des tonnes d’ouvrages qui croupissaient dans les remises de libraires ou les caves de particuliers réapparaissent sur le marché. Et pour ceux-là, pas de Kindle…
      Alors dire que c’est terminé pour les livres imprimés, c’est un poil simpliste.

      • Le livre papier est aussi mort (avec une petite anticipation) que sont morts les incunables avec l’imprimerie.

        De profundis.

  • J’habite la Réunion et j’ai fait mon calcul. Sachant que le mondre déplacement vers un des centres ville me coûte environ 10 € de carburant, il est très souvent plus avantageux pour moi de commander directement sur Internet (Amazon, FNAC et autres) que de me déplacer directement dans une boutique.

    Octroi de Mer compris.

    Exemple ? J’ai commandé un ordinateur portable à 650 € + 65 € d’octroi de mer + 50 € de frais de port soit 765 € alors que le même ici dans une boutique me coutait 895 € + 2 x 7 € de trajet (un pour commander, un pour aller le chercher) = 909 €.

    Il y a ce qu’on voit (je ne fais pas marcher les commerçants locaux) et il y a ce qu’on voit pas, il me reste 144 € que je peux dépenser dans l’économie locale ou ailleurs.

  • Cela va faire six ans que je suis sur liseuse et comme je lis rarement les bouquins contemporains !
    Je tiens une stat de mes « emplois » et j’ai introduit deux hyponymes pour les équipements « CB » & « CB-Web » ; il y a 5 ans : 10% de CB-Web et aujourd’hui 90% alors les lois rétrogrades des Girondins, je m’en tape.
    J’avais un fournisseur favori, le BHV mais le personnel est tellement désagréable que j’ai 0 depuis 3 ans, tout en CB-Web.

  • Je ne partage pas votre point de vue sur les libraires: j’en connais beaucoup qui font leur métier avec passion et ne se reposent pas sur « un oreiller de paresse ». Les faire disparaitre au profit du géant Amazon, c’est fragiliser les petits éditeurs, c’est rayer de la carte à terme les ouvrages « non commerciaux » et difficile, en un mot, c’est tuer les Baudelaire, les Genet, les Céline …. de demain . C’est tuer un peu plus tout ce qui fait la spécificité de notre culture et se fondre encore plus dans le moule mondialisé.

    • Bonjour Diogène
      C’est juste l’inverse.
      La librairie papier est morte.
      Les auteurs pourront publier sur internet.
      Vous défendez une technologie dépassée.
      C’est vrai Gutenberg a mis au chômage des milliers de moines copistes, il faut donc interdire réglementer l’imprimerie.

      • Pour la technologie, je ne sais pas, on peut faire beaucoup de choses avec un livre qu’on ne peut pas faire avec une liseuse, mais pour la manière de fonctionner des libraires à l’ancienne, là je suis sûr que c’est fini.

        • Bonjour MichelO
          C’est sûr il restera des niches, les beaux livres, les livres scolaires par exemple.
          Vous regardez les guides touristiques, on a des application sur smartphone.

          • Sur une liseuse e-ink type Kindle, il faut simplement un peu de lumière. La batterie tient plusieurs semaines.

          • Justement quand on part en vacances on peut emporter toute sa bibliothèque.
            Partir avec 1000 livres physiques, dur 🙂
            La batterie d’une liseuse dure 1 mois 🙂

            • Et en plus ça prend nettement moins de place ! A chaque déménagement, j’ai dû me séparer de centaines de livres. Non, je n’exagère pas.

          • Il me semble qu’au contraire, les beaux livres et les livres scolaires sont condamnés. Je parle du livre de poche, qu’on peut laisser sur sa serviette sur la plage sans se le faire piquer, refiler à un copain quand on l’a lu, utiliser pour caler l’armoire ou faire face à une pénurie de PQ et bien sûr emporter sur une île déserte.

            • Donc rien est perdu pour les libraires, chacun voit midi à sa porte 🙂

              • Mais la survie que je souhaite du livre papier, qu’on peut d’ailleurs aussi commander sur Amazon, ne garantit en rien celle des libraires ! Il leur faut évoluer ou mourir, et les lois sur le prix du livre ne les sauveront pas. Il y a 20 ans, ici, le libraire a installé un salon de thé dans sa boutique, il y a plein de fauteuils dans les rayons, il fait venir des auteurs parler de leurs bouquins, les employées sont capables de vous retrouver titre et auteur à partir d’une description maladroite que vous leur faites, et quand vous allez chez lui, vous avez toutes les chances d’y rencontrer quelqu’un que vous connaissez et de passer un bon moment en plus d’acheter vos bouquins. Ah, en plus, il a toujours dit qu’une librairie bien gérée pourrait faire sans peine plus de 5% de réduction… Mais depuis qu’il a pris sa retraite de la librairie, ça n’évolue plus et il va peut-être finir par disparaître aussi. A mon avis, parce qu’il aura cessé d’évoluer, et pas à cause des livres numériques.

        • Avec un livre, « on peut faire beaucoup de choses », par exemple caler un vieux meuble bancale.

      • Oeuf Corse! C’est tellement évident, mais pas pour ces élus débiles qui ne doivent certainement pas abuser des services d’un libraire!

    • Diogène,

      d’accord avec vous pour constater que nombre de libraires sont des passionnés.

      Maintenant ce qui est en cause ici, c’est que la loi censée les protéger ne leur servira à rien et pénalisera le consommateur.

      Le monde évolue, la façon dont l’écrit se diffuse change radicalement. On peut le déplorer (personnellement j’adore flâner dans les librairies et parfois partir avec complètement autre chose que ce pourquoi j’étais venu), mais on ne peut pas arrêter la mutation en cours. Comme l’auteur le dit, les diligences ont fini par disparaître.

      Et c’est pourquoi la loi qui est votée est absurde et envoie de surcroît un très mauvais signal à ceux qui voudraient investir/s’implanter en France.

    • Sauf qu’à l’heure actuelle, quasiment toutes les librairies ont les mêmes articles, quand vous voulez un bouquin notament d’histoire, vous le trouvez plus facilement sur amazon dans ses « rayons » comme avec sa « boutique » d’occasions (qui justement permet à certains libraires très loin de chez vous), que chez votre libraire. En plus, ce sont d’abord les grandes enseignes type FNAC qui ont tué le petit disquaire, le petit libraire en mettant en rayons des produits pas toujours faciles à trouver, moins cher, pour ensuite les enlever une fois la concurrence fortement réduite. Lorsqu’Amazon est arrivé, le mal était déjà fait. Amazon s’attaque plus actuellement aux grosses enseignes qui souffrent (expie fermeture de Virgin, FNAC qui souffre ces dernières années), qu’aux petits qui sont devenus hyperspécialisés !

    • Je connais une librairie qui fait très bien son boulot et qui fonctionne toujours très bien. Et ça continuera parce qu’ils apportent un vrai plus et sont très bien gérés (notamment par une amie à moi particulièrement rigoureuse).
      Ils sont juste trop loin pour moi, mais quand je passe dans le coin, j’y vais.

  • Ils sont gonflés quand même:
    « le secteur des librairies « …doit être défendu, car il constitue un des maillons clé de la chaîne du livre et assure sur nos territoires une animation culturelle indispensable »

    Ils n’ont pas fait grand chose pour défendre Marie-Neige Sardin et son librairie au Bourget dans le 93. Elle, elle était livrée aux loups, a subi 36 agressions et était chassée de son magasin.

  • Ils sont cons, les polytiques. S’ils veulent aider les libraires, pourquoi ils les empêchent de s’adapter ?
    Ils devraient supprimer le prix unique.

    De plus, l’avantage d’Amazon n’est pas que dans le prix. Même en baissant le prix de la diligence, qu’est-ce que ça vaut par rapport à la voiture ?

    • Exact, dans les pays sans prix unique, Amazon n’est pas souvent le moins cher. Amusant, non ?

    • Tout à fait. Il n’y a pas concurrence sur 95% des ventes d’Amazon. Si j’achète un roman de SF anglais des années 70, en anglais bien sûr, c’est pas chez mon libraire de quartier que je vais le trouver. Sauf peut-être si j’habite le centre de Paris (mais ce n’est plus le cas).

  • La loi anti-amazon ne fait que diminuer la diversité de production et garantir des rentes. A lire aussi : http://www.mauvaisenouvelle.fr/?article=livres-parlementaires-anti-amazon–257

  • Bah, de toutes façon la livraison gratuite est un tour de passe passe pour baisser le prix en respectant la loi. Il suffit d’en trouver un autre, par exemple vendre les livres neufs comme « occasions parfaites » et diminuer le prix de très exactement…. le montant des frais de port 😉 Ou alors donner des coupons cadeau d’un montant identique, etc. etc.

  • Je n’acherterai plus jamais rien en librairie.
    Cela leur apprendra a refuser la concurrence.

    Depuis leurs proces contre les VTC, je n’utilise plus de taxi, sauf quand je ne peux pas faire autrement.

    Que tout le monde fasse pareil, et les dinosaures disparaitront.
    Qui ne s’adapte pas doit disparaitre, c’est la loi de la nature, et ce devrait etre la loi de la libre concurrence.
    Assez des subventions étatiques avec notre argent !!!

    • Ce qu’il y a en libraire c’est qu’on trouve des ouvrages qu’on ne connait ni d’Eve ni d’Adam. Là j’ai trouvé Dhalgren de Samuel Delany, je n’avais aucune idée que ça existait et n’en avais jamais entendu parler d’aucune source. J’ai quelques livres comme ça qui m’auront marqué pour la vie. Par quoi on remplacera ça, je ne sais pas. La crétinerie du genre « vous avez aimé ceci, vous allez aimer cela », ne me lancez même pas là dessus.

      • Vous allez sur internet, vous trainez… Vous entendez parler d’un livre. Il vous tente. Deux clics vous voyez ce que d’autres lecteurs en ont pensé… Un autre encore vous le chargez sur votre liseuse, ou vous attendez le facteur deux jours plus tard.

        Aucun libraire n’a jamais pu m’ouvrir autant d’horizons littéraire que mes errances sur la toile. Par contre les libraires peuvent être ultra spécialisés et m’apporter des avis, des auteurs, qu’ils connaissent sur un truc particulier.

        A quand un libraire spécialisé « école autrichienne » ?

        • Surtout qu’avec certains sites (ex. isbns.net) vous avez instantanément une liste de libraires en ligne proposant l’ouvrage convoité (neuf ou occasion) et les prix.
          Bel exemple de l’avantage de la concurrence au service de l’acheteur.

    • Il y a une grosse différence entre le taxi et le libraire, c’est que vous avez tout le temps de voir si le libraire vous plaît avant d’acheter chez lui. Je vais feuilleter les livres chez mon libraire, et moi aussi j’en achète dont je n’aurais pas eu idée qu’ils existaient, et qu’Amazon ne m’aurait jamais fait découvrir. Et si je sais ce que je veux, notamment en anglais, je passe par Amazon. Mon libraire est un individu, je suis satisfait de ses services, je ne vois pas en quoi il serait juste de le sanctionner pour une attitude de sa profession avec laquelle il m’étonnerait qu’il soit d’accord.

      • Ce prix unique ( j Lang ) s’ est révélé au fil du temps un piège , votre libraire a fait avec son salon de thé 13h33 ce à quoi j’ avais pensé mais bon c’ est vrai il faut qu’ il continue à évoluer c’ est + facile à dire qu’ à faire , il faut etre très motivé /

  • Que messieurs Jacob, Accoyer, Albarello, Gaymard, Kert, Geoffroy et Aubert n’essaient pas de liseuse ! Ils toucheraient du doigt le ridicule de leur loi rétrograde.

    En dehors des cinq métropoles françaises, où il faut quand même perdre du temps et du parcmètre pour acquérir le livre de son choix, Amazon ou tout autre structure du même modèle est imbattable, pour du papier ou du numérique.
    J’ai une Kobo et suis bluffé par le confort de lecture.

    Les libraires mordus devraient se reconvertir dans le livre ancien et dans la diffusion de liseuses vides ou chargées. L’office, c’est cuit !
    Quand on voit l’avalanche de faillites… inutile de continuer à faire charron en 2014 !

  • Une loi ne peut, en aucun cas, compenser l’obsolescence d’une technologie, par ailleurs dispendieuse en énergie et en temps.

    C’est comme taxer le moteur à combustion interne à la fin de l’ère charbon-vapeur.

    Ce genre de dispositif signe bien le caractère rétrograde er démagogique de l’élite élue.

    J’ai Kindle et iPad, j’en suis ravi. Et je ne lis plus de journaux papier.

  • Depuis qu’Amazon fait concurrence, j’ai remarqué au moins 2 innovations chez les libraires de quartiers. Je vis à Paris, je ne sais pas si c’est applicables aux autres.

    1) Un service de sélection

    Dans les 4 librairies que je fréquente, je vois une multiplication des petites étiquettes genre « on a lu, on a aimé ». C’est finalement très utile pour donner des idées.

    Je vais en librairie quand je n’ai pas d’idées et que je veux offrir un livre, et ça m’arrive une dizaine de fois par ans. J’ai l’impression que les libraires se sont adaptés à mon type de clientèle : le type qui s’y prend trop tard pour commander sur Internet, et qui doit absolument trouver quelque chose à offrir.

    2) Une mise en réseau

    Si je viens en sachant exactement ce que je veux, mais que le libraire n’a pas le livre, il m’oriente vers la librairie la plus proche qui l’a. C’est plutot une bonne adaptation (quand on veut le livre maintenant, là, tout de suite, et qu’on a pas le temps d’attendre la commande).

    Globalement, je trouve les librairies meilleures qu’avant.

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