Super-cyclones tropicaux : le problème n’est pas le changement climatique, mais la pauvreté énergétique

Quand donc comprendra-t-on qu’il faut donner la priorité à l’éradication de la misère humaine, une réalité tragiquement concrète, plutôt qu’a un écologisme politiquement correct ?

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Super-cyclones tropicaux : le problème n’est pas le changement climatique, mais la pauvreté énergétique

Publié le 11 décembre 2013
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Par Samuele Furfari.
Un article de l’Institut Turgot.

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Désolation. C’est le premier terme qui me vient en tête en voyant les conséquences tragiques de la catastrophe humanitaire causée par le super-typhon Haiyan qui a frappé les Philippines le 8 novembre 2013. Même si l’exagération des premiers jours, mentionnant 10 000 morts, est fort heureusement retombée, il s’agit bien d’une immense tragédie qui a fait plus de 4000 morts, ensevelis sous des montagnes de boue et de détritus en tout genre.

Semant la mort et la désolation sur son passage, ce typhon a jeté une lumière crue sur l’état économique et social des Philippines qui est, hélas, similaire à celui de nombreux autres pays du Sud-est asiatique.

Certains ont cru devoir profiter de cette hécatombe pour mettre de nouveau en avant la sempiternelle cause du changement climatique d’origine humaine et, partant, de culpabiliser ceux qui dans les pays riches utilisent des énergies fossiles.

C’est d’autant plus surprenant que quelques semaines plus tôt, le cinquième rapport du GIEC spécifiait que :

Les données actuelles n’indiquent aucune tendance observée significative de la fréquence globale des cyclones tropicaux au cours du siècle dernier… Aucune tendance robuste en nombre annuel de tempêtes tropicales, ouragans et grands ouragans n’a été identifiée au cours des 100 dernières années dans le bassin de l’Atlantique Nord… En résumé, la confiance dans des changements à grande échelle dans l’intensité des cyclones extra-tropicaux extrêmes depuis 1900 est faible.

À force d’être contredits dans leurs prévisions catastrophistes, les militants commencent à prendre des précautions de langage. Ainsi sur La Première RTBF (Radio Télévision Belge de langue française), le 13 novembre à 8 h 25, on a entendu ceci :

Il est difficile de ne pas faire le rapprochement entre le typhon dévastateur et le dérèglement climatique. Bien entendu les scientifiques ne font pas de lien direct entre cyclone et changement climatique…

Mais la suite du billet est en totale contradiction avec cette précaution de langage et fait des amalgames politiquement corrects qui laissent croire à l’auditeur peu au fait de la réalité que ce typhon est bel et bien causé par le dérèglement climatique, causé par notre utilisation de l’énergie fossile. Cqfd.

Pour ceux qui veulent bien enlever les lunettes de l’idéologie, la réalité est tout autre. Une grande partie de la destruction initiale a été causée par des vents soufflant à 235 km/h – et parfois à des vitesses allant jusqu’à 275 km/h. Le qualificatif de « super » est accordé lorsque la vitesse dépasse 215 km/h. Un autre super-cyclone, nommé Yasi, a frappé le Queensland, en Australie, en février 2011. Lui aussi était énorme, avec son diamètre de 100 km, et il était également accompagné de vents soufflant jusqu’à 285 km/h. Pourtant, pas une seule personne n’est morte des conséquences directes de ce cyclone destructeur. Pourquoi ? Parce que l’Australie est un pays moderne et qui consomme beaucoup d’énergie.

L’occasion était trop belle pour que certains ne jouent pas sur les sentiments et ne déforment pas les faits afin d’accentuer l’importance d’un accord contraignant à la conférence de Varsovie sur le changement climatique.

Étrangement, une autre coïncidence n’a pas reçu le même écho. Le 12 novembre, l’Agence Internationale de l’Énergie, un organe de l’OCDE basé à Paris qui analyse la situation énergétique mondiale et qui est une espèce de chien de garde face à l’OPEP, publiait son World Energy Outlook de 2013. Dans son rapport sur l’état du monde énergétique et son avenir, on y découvre qu’aux Philippines 30 % de la population, soit 28 millions d’habitants, n’a pas accès à l’électricité et 50 %, soit 47 millions d’habitants, mangent des plats cuisinés à l’aide de la biomasse traditionnelle.

Derrière ce vocable technique se cache une misère terrible : non seulement les femmes et les enfants doivent aller glaner dans la nature des branchages ou des déjections animales qui jonchent le sol, mais s’ils ne trouvent rien de semblable, il leur faut couper des branches vertes. Rien de plus naturel ! Pas d’énergie fossile. Pas de pillage des ressources de la planète. Mais ensuite, ces mêmes personnes respirent des fumées nocives qui se dégagent des feux utilisés pour la préparation de leurs maigres repas. Chez nous, les amendes pleuvent si vous avez le malheur de brûler quelques branchages dans le fond de votre jardin ; eux n’ont que cela pour préparer à manger, au détriment de leur santé.

Il est évident que, dans une telle situation de dénuement énergétique, la population n’a pas les moyens de se protéger. Les amas de tôles ondulées que l’on a vus partout à l’occasion de cette catastrophe démontrent cruellement que le problème n’est pas le changement climatique mais bien la pauvreté puisqu’une catastrophe semblable dans des pays consommateurs de beaucoup d’énergie aurait occasionné infiniment moins de pertes humaines et de dégâts matériels. C’est d’ailleurs régulièrement le cas à La Réunion – mais là c’est dans l’UE !

Bien avant cette hécatombe, la population des Philippines ne voulait plus dépendre des énergies renouvelables. Les prévisions de l’Agence Internationale de l’Énergie indiquent que la part des énergies renouvelables dans ce pays, qui était encore de 40 % en 2011, devrait chuter à 29 % en 2035. Cette diminution proviendrait d’une forte réduction de l’utilisation de la biomasse traditionnelle en raison de la hausse du niveau de vie et de l’urbanisation.

Dans ce même rapport, l’Agence rappelle que 1,3 milliard d’humains n’ont pas accès à l’électricité et que 2,6 milliards de personnes manquent d’installations propres de cuisine. En 2035, le monde consommera 14 920 millions de tonnes équivalent pétrole, soit une utilisation en nette augmentation par rapport à aujourd’hui. On apprend que 65 % de cette énergie primaire sera consommée dans les pays non-OCDE de l’Asie et que les énergies fossiles, qui représentent à ce jour 82 % du bilan énergétique mondial, représenteront encore 77 % en 2035. Cette diminution ne doit pas cacher qu’en valeur absolue la consommation d’énergies fossiles sera en croissance. Il n’y a donc aucune chance de voir les émissions mondiales de CO2 être réduites dans un proche futur.

Dès lors, ne vaudrait-il pas mieux donner la priorité à la résilience face aux catastrophes naturelles ? Pour cela, il faut que les pays pauvres aient accès a davantage d’énergie.

Pour commencer, il leur faut construire des habitations solides et non pas des baraques en tôles ondulées qui s’envolent sous l’effet d’une tempête. Et cela exige de l’énergie ! C’est la raison pour laquelle les Conférence des États Parties à la Convention des Nations Unies sur le Changement climatique de Varsovie s’est embourbée dans des discussions sur les transferts « nord-sud » (pour parler simplement). Il est très difficile d’espérer que les « riches » payeront pour les « pauvres » et encore moins pour ceux qui se font passer pour pauvres.

Quand donc comprendra-t-on qu’il faut donner la priorité à l’éradication de la misère humaine, une réalité tragiquement concrète, plutôt qu’a un écologisme politiquement correct ?

On croit rêver lorsque d’aucuns s’opposent à l’élargissement du ring de Bruxelles sous le prétexte fallacieux que cela n’est pas le bon signal pour inciter les gens à prendre leur vélo pour aller travailler et que, partant, on contribue au dérèglement climatique.

Paul-Henri Spaak et les pères fondateurs de l’UE disaient dans leur résolution de Messines du 5 juin 1955 « qu’il n’y aura pas d’avenir pour la Communauté européenne sans une énergie abondante et bon marché ».

Il est temps de clamer haut et fort qu’il n’y aura pas d’avenir pour les pays pauvres sans une utilisation massive d’une énergie bon marché. Le problème n’est pas le changement climatique mais la pauvreté énergétique. Pour l’amour des Hommes, changeons nos priorités ! Les Philippines ont perdu, la réunion de Varsovie aussi. Et pour la même raison.


 

Annexe

En liaison avec cet article, il est intéressant de lire – ou relire – l’étude de l’économiste américain Indur Goklany, « Wealth and Safety: The Amazing Decline in Deaths from Extreme Weather in an Era of Global Warming, 1900–2010 », publiée par la Reason Foundation (Policy Study No. 393, September 2011) dont voici le résumé introductif (traduction Henri Lepage) :

Les partisans d’une réduction drastique des émissions de gaz à effet de serre affirment que ces émissions sont la cause du réchauffement climatique et que cela conduit notamment à une intensification de la fréquence d’événements climatiques extrêmes tels que fortes chaleurs, sécheresses, tempêtes, ouragans et cyclones. Mais ce qui importe n’est pas tant le nombre en soi ni la récurrence de ces accidents climatiques que leurs conséquences sur les populations humaines. C’est pourquoi il est particulièrement intéressant de regarder ce que nous disent les statistiques pour ce qui concerne l’évolution du nombre total de gens tués dans le monde lors de tels événements extrêmes, ainsi que l’évolution des taux de mortalité qui y sont associés (nombre de morts rapporté au chiffre total de la population). Ce travail a été fait pour la période 1900-2010, soit une période de 111 années, et ce sont ces résultats qui figurent dans l’étude d’Indur Goklany.

Il apparaît que le nombre total de victimes attribuables dans le monde entier aux catastrophes climatiques a diminué de plus de 90 % depuis les années 1920, et cela malgré une multiplication par quatre du chiffre total de la population mondiale, ainsi qu’une meilleure couverture statistique des conséquences humaines de tels accidents. Globalement, la mortalité due a ces phénomènes a baissé de 98 %, du fait principalement de la réduction du nombre de victimes enregistrées dans trois domaines :

  1. Alors que, pour l’ensemble de la période 1900-2010, les sécheresses représentent à elles seules près de 60 % du nombre total de morts causés par des phénomènes climatiques extrêmes, aujourd’hui la mortalité moyenne associée à de tels événements a diminué de 99,9 % par rapport à ce qui se passait dans les années 1920.
  2. Pour les inondations catastrophiques – qui comptent pour 30 % du chiffre total de pertes humaines enregistrées au cours de ces 111 années –, la réduction est de 98 % par rapport aux années 1930.
  3. Quant au nombre annuel de victimes causé par les tempêtes, ouragans, tornades et autres typhons (environ 7 % du nombre total de pertes humaines associées à des événements climatiques extrêmes pour l’ensemble de la période 1900-2008), il a régressé de plus de 55 % depuis les années 1970.

Ces chiffres signifient que la mortalité associée à des événements climatiques exceptionnels ne concerne que 0,07 % du nombre total de décès enregistrés dans le monde. Par ailleurs il faut noter que la régression du nombre des victimes est intervenue alors même que l’on enregistrait une progression globale des taux de mortalité toutes causes confondues. Ce qui veut dire que l’humanité d’aujourd’hui maîtrise finalement beaucoup mieux les aléas liés aux phénomènes climatiques extrêmes qu’elle ne sait en fait le faire pour répondre aux autres grands problèmes de santé et de sécurité qui menacent nombre de populations contemporaines.

Ces diminutions du nombre total de victimes et des taux de mortalité traduisent un formidable renforcement de la capacité d’adaptation de la société lié à l’enrichissement et au progrès des technologies – notamment celles qu’a apporté l’usage généralisé des hydrocarbures. Mais la volonté d’en restreindre la consommation risque d’avoir pour conséquence de réduire le rythme de progression de ces capacités adaptatives, et par là même d’aggraver l’impact négatif de tout changement climatique. Moyennant quoi il convient de peser attentivement les éventuels effets négatifs d’une telle évolution contre les avantages possibles que l’on attend d’une telle politique.


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  • Vous avez tout à fait raison : attribuer un événement (ici Haiyan) au changement climatique est un non-sens et si certains scientifiques et/ou médias l’ont fait, c’est une erreur.

    D’autant que concernant les cyclones, vous mentionnez à raison qu’aucune tendance n’a été détectée sur leur fréquence à l’échelle globale sur le XXe siècle. J’y ajoute que les projections des modèles en scénarii futurs suggèrent plutôt une baisse de la fréquence.

    Cependant, en termes d’impacts (puisque c’est de cela dont il s’agit dans cet article), il est incomplet de ne considérer que la fréquence. 1. l’intensité des cyclones (vents max) pourrait augmenter (davantage d’énergie à puiser dans un océan plus chaud), et 2. l’intensité des phénomènes associés pourrait augmenter (précipitations, surcôtes liée à l’élévation du niveau marin). Le conditionnel traduit les fortes incertitudes sur ces points, plus d’infos dans ce document : http://ipcc-wg2.gov/SREX/

    En résumé, un nombre potentiellement décroissant de cyclones ne signifie pas nécessairement une réduction des impacts. Un exemple est cette étude qui a montré que les inondations liées à Sandy en 2012 auraient été significativement moins importantes si le niveau marin n’avait pas monté depuis 1950 (étude n°6 dans ce recueil : http://www.ametsoc.org/2012extremeeventsclimate.pdf‎)

    Amicalement.

    • @Contrecontrepoints

      « Le conditionnel traduit les fortes incertitudes sur ces points … »

      L’emploi systématique du conditionnel, bien coordonné avec l’utilisation forcenée de l’idiot « Principe de Précaution », est surtout l’arme suprême des vendeurs de peur pour éviter d’avoir tort a posteriori, tout en maintenant sous-contrôle les populations vulnérables.

      Pour ce qui est des fantasmes d’augmentation des phénomènes extrêmes, la simple consultation de l’évolution de l’ACE (Accumulated Cyclone Energie)
      ici http://1.usa.gov/1aUnJ6T, sur 160 ans
      ici en graphique http://bit.ly/1aUnQiD sur 160 ans
      et ici en plus détaillé sur 40 ans http://bit.ly/1aUo8Ge

      Ici, il n’y a pas de « conditionnel », seulement des FAITS.
      Mais vous savez forcément tout cela. Vous espérez seulement que ceux qui vont vous lire ne le savent pas.

      • Y-a-t’il une corrélation avec les variations décadales de l’Atlantique nord et surtout du Pacifique ? De même que les variations d’activité solaire y sont pour beaucoup sinon essentielles dans les variations de la fréquence de ces phénomènes extrêmes. Beaucoup trop de paramètres ont été à dessein ignorés par les « climatologues » auto-proclamés de l’IPCC pour attacher une quelconque crédibilité à leurs affirmations idéologiques. Malheureusement les politiciens leur font confiance les yeux fermés pour justifier des choix aberrants de limitation des émissions de CO2, gaz dont on ne sait même pas s’il a un réel effet de serre !

      • Merci Papy,

        Prenez la première série de données aimablement mise en lien par Papy.
        Entrez les dans un tableur et faites une moyenne glissante sur 20 ans des valeurs annuelles.
        Editez en graphique la courbe de ces moyennes et regardez. Puis commentez.

      • @Papyjako @keskidi

        Certes. Il n’y a aucune contradiction avec mon message. Pas de tendance détectée dans les observations (en tenant compte aussi de leur hétérogénéité spatiale et temporelle au cours du XXe). Le conditionnel que j’ai employé concernait les incertitudes liées aux résultats issus de modèles numériques.

        A noter que quelque soit la variable, on ne peut conclure à l’existence d’un quelconque changement climatique à partir des seules observations, quand bien même celles-ci présentent une tendance forte. Pour détecter un changement, il faut montrer que la tendance observée n’est pas due au seul « hasard » (i.e. à la variabilité interne au système).

        • @CCP : mon merci pour papy est bien sûr ironique.

          Avez-vous fait le petit travail proposé dans mon précédent post ?
          Il y a bien une tendance concernant l’ACE annuel en moyenne glissante sur 20 ans :
          1) 1870 : 51
          2) Premier max atteint peu avant 1900 : 106
          3) Les valeurs redescendent jusqu’au début des années 20 pour atteindre un min de 63 (supérieur au premier min de 1870)
          4) Second max atteint vers la fin des années 60 : 120 (supérieur au premier max)
          5) De nouveau les valeurs décroissent jusqu’à un nouveau min autour de 1990 de 70 (supérieur au min de 1920)
          6) Depuis les valeurs sont repartis à la hausse avec pour 2012 un max provisoire de 129 (là encore supérieur au max précédent).

          Ce sont juste les données malencontreusement mises en lien par papy. Contrairement à ce qu’il affirme on peut parfaitement voir dans la courbe que je propose de construire, une AUGMENTATION de l’énergie cumulée des cyclones. Seulement des FAITS.

          • @keskidi
            Oh pardon ! je n’avais pas réalisé que vous aviez autorité pour me donner des devoirs à la maison !… Ceci explique mon silence. Mais maintenant, vous semblez avoir vous-même fait le travail.

            Mais, élève keskidi, vous semblez ignorer, comme beaucoup de ces gens qui se font appeler « climatologues », le mot magique de la Statistique. Lisez bien, avec le doigt si nécessaire, pour bien vous l’ancrer dans la cervelle. Je vais l’écrire en gros, pour vous aider, ainsi que les mots clefs dans l’exposé élémentaire qui va suivre :

            Le mot magique est « SIGNIFICATIF »

            Si vous aviez dépassé le premier cours élémentaire de statistique, vous sauriez que le résultat d’un calcul de moyenne, fût-elle mobile, d’une tendance … doit TOUJOURS être accompagné de l’indication d’un indice de variabilité appelé ECART-TYPE qui permet de calculer un INTERVALLE DE CONFIANCE lequel permet de juger de la SIGNIFICATIVITE du résultat par rapport à l’HYPOTHESE qu’on veut tester. Sans ce résultat : rien, nada, que dalle …

            Je ne vais pas, à mon tour, vous demander de calculer l’écart type des données qui ont servi à votre piteuse démonstration. Il n’est pas certain que vous sachiez. Et, de toutes les façons, se donner la peine de faire un tel calcul est assez ridicule. Pour n’importe qui ayant fréquenté, ne serait-ce qu’un petit peu, les allées de la statistique, il est évident que la série de donnée qui a servi à faire les graphiques http://bit.ly/1aUnQiD ou http://bit.ly/1aUo8Ge a une VARIANCE tellement grande qu’il sera absolument impossible de « REJETER » quelque hypothèse que ce soit. « Pas de trend », « trend positif », « trend négatif » seront brutalement renvoyés dos à dos.

            Vous avez voulu me piéger ? Trop petit mon ami. Avant de revenir, allez vous instruire.

            • Eh bien dites donc vous en avez mis du temps pour vous énerver…Ce n’est que du bonheur de lire votre logorrhée ne comportant aucune argumentation autre que le mépris et la suffisance qui se portent si bien ici. Vous savez quoi ? Vous n’auriez pas du répondre car cette diarrhée verbale montre à l’évidence que malgré vos dénégations, mon « piégeage » a bien fonctionné. Je n’en attendais pas tant, en fait vous êtes plutôt stupide et bien inoffensif.

            • @keskidi
              Plus d’arguments, plus que des insultes. Le point zéro de la discussion.
              Restez dans votre crasse intellectuelle.
              Les lecteurs apprécieront.

            • @keskidi : @Papyjako a raison. Le calcul d’une tendance linéaire doit s’accompagner de l’estimation de sa significativité. Et plus la série est bruitée (grande variance), plus le signal (tendance) doit être fort pour être significatif.

              Ce que je faisais remarquer dans mon post précédent est qu’avoir une tendance significative dans une série climatique ne suffit pas à conclure à l’existence d’un changement climatique. Le système climatique a une forte variabilité, et même avec des forçages externes constants (donc un climat stationnaire), cette variabilité peut générer des tendances significatives sur certaines périodes. Pour conclure à un changement, il faut montrer que la tendance est non seulement significative, mais qu’elle ne peut pas être expliquée par la seule variabilité interne : c’est la problématique des études de « détection ».

              Quant à @Papyjako qui aime visiblement donner des leçons de statistique à ses interlocuteurs, j’attends toujours sa réponse à ce commentaire où il semblait ignorer ce qu’est une erreur de 2e espèce (http://www.contrepoints.org/2013/11/12/145886-climat-de-terreur#comment-602289).

            • Les lecteurs de Contrepoints apprécient évidemment vos commentaires super Papy. Et, bien sûr, ils conchient les miens. C’est la règle du jeu, celles et ceux qui viennent ici ne veulent pas s’instruire ou avoir des éléments d’analyse pertinents, ils veulent être confortés dans leur négationnisme. Ils viennent s’abreuver des très faibles « arguments » répétés en boucle (Jako, n’est ce pas une façon assez commune de nommer un psittacidé ?), c’est ça qui m’intéresse et dans une certaine mesure me fascine. Au plaisir de vous lire.

            • @ContreContrepoints
              J’ai beau creuser, je ne vois pas ce qui peut vous inciter à penser que j’ignore ce qu’est une « erreur de 2ème espèce ». J’ai enseigné les stats durant 13 ans, il y a bien longtemps certes, mais la notion de « test d’hypothèse » existait déjà depuis bien plus longtemps encore 🙂

              Par contre, je voudrais, puisque vous utilisez souvent le terme « conclure », rappeler aux lecteurs – sinon à vous – que jamais un test d’hypothèse statistique ne permet de « conclure », ni même « accepter » une hypothèse. Le test statistique ne permet que de « rejeter » une hypothèse en acceptant par avance un risque de se tromper prédéfini.

              En ce qui concerne la réponse que vous déclarez « attendre », je n’ai pas reçu pour mission de vous éduquer. De plus, la référence que vous donnez est un bel exemple de « strawman ». Vous m’y prêtez des conclusions que je n’ai PAS soutenues, et prétendez me faire réagir sur votre réponse. Il y a longtemps que j’ai décidé de ne pas me laisser entraîner dans ce genre de chausse-trappe.

            • Ne voilà pas que @keskidi se hausse du col, allant jusqu’à revendiquer pour lui la « pertinence » … il a appris un nouveau mot.

            • @PapyJako : « J’ai beau creuser, je ne vois pas ce qui peut vous inciter à penser que j’ignore ce qu’est une erreur de 2ème espèce »

              Extrait de la discussion précédente qui concernait la T globale 1998-2012 :
              – CCP : Affirmer qu’une tendance est nulle parce que la valeur 0 n’est pas exclue de l’intervalle de confiance est une erreur statistique de base.
              – Papyjako : Un étudiant qui m’aurait mis une ânerie pareille dans une copie aurait eu 0.

              Je comprends de votre réponse que vous pensez qu’avoir 0 dans l’intervalle de confiance du coefficient de régression (tendance) permet d’affirmer que la tendance vaut 0. D’où mon précédent message sur l’erreur de 2e espèce.

        • Sur francetvinfo :

          « La vague de froid qui sévit au Moyen-Orient cause la mort de deux enfants syriens
          Précipitations, chutes de neige et températures glaciales accablent le Moyen et le Proche Orient, aggravant ainsi les conditions de vie des réfugiés »

          A-t’on étudié l’influence du réchauffement climatique sur la fréquence et le volume des chutes de neige ?

    • Autrement dit, c’est pas parce qu’il n’y a pas de lien entre « changement climatique » (tiens, il est naturel ?) et la fréquence des cyclones extrêmes, qu’on ne peut pas lier les deux d’une autre façon…
      Le but de tout bon chauffagiste, c’est de dire qu’un effet dont on sait pas s’il est réel à une cause potentielle, et que suivez mon regard l’homme et son associé le CO2 y sont pour quelque chose.

      Indécrottable !

    • Les conséquence de l’élévation du niveau marin coulpé aux tempêtes ?!?

      A 3 mm/an dont on n’est pas sur pour la moité qu’il soit lié au réchauffement (naturel ou anthropique) ?!?

      Est-ce que cela menace aussi les ours blancs et les neiges du kilimandjaro ?

  • Que de vérités sont dites dans votre billet !
    Enfin un sens du discernement, celui de la nuance, tous deux voulus pour pousser les gens à réfléchir AUTREMENT. Merci de le rappeler à notre monde distordu par des médias mercantiles, organes qui de surcroît sont bourrés d’idéologues (incompétents).

    Varsovie ? Ce qu’attendent certaines ONG et des gouvernants d’Etats du sud, parfois douteux, c’est d’abord du fric (plusieurs dizaines de milliards d’ € / $ ). Leitmotiv : envoyez-en chez nous. Vous l’aviez promis ? Ce ne sera pas assez, ajoutez-en encore ! Là s’exprimèrent sous des prétextes « climat et catastrophes » leur intérêt premier « l’argent ». La subjectivité clamée dans ses extrêmes.
    Varsovie 2013, avant Paris 2015 : les scènes de cirque se répètent, depuis Rio, Kyoto, Doha, etc. Le comble étant que nos politique d’Europe se firent piéger à ce jeu sordide. Puis inverser les priorités ou reconnaitre des erreurs de jugement constituerait pour eux – politique et pseudo-sciences – un dédit, une perte de crédibilité. D’où cette aveuglement : allons droit dans le mur, tous ensemble (500.000.000 de citoyens) pendant que chinois – russes – indiens et émergents refusent de s’embarrasser de fadaises.

    Oui, l’examen de notre propre histoire révèle que sans des sources d’énergie nous n’en serions pas au niveau de bien-être moyen atteint en Occident. Ainsi, ce que notre continent s’inflige relève de l’autoflagellation et une forme collective de nihilisme … L’incommensurable bêtise « humaine » !

  • http://www.lemonde.fr/planete/article/2013/12/12/acceleration-de-la-fonte-de-la-banquise-de-l-antarctique-ouest_4332635_3244.html

    En attendant, le réchauffement – pardon, le « changement » – se porte bien et même, il s’accélère. Une surprise pour personne, d’ailleurs, sauf pour la ligne éditoriale de Contrepoints et ses fanatiques.

    • Tu rêves Xenos, la banquise Antarctique ne s’est jamais mieux porté depuis qu’on l’observe :

      http://nsidc.org/data/seaice_index/images/daily_images/S_stddev_timeseries.png

      Le Monde est un journal tellement à la ramasse qu’il n’a plus les moyens de traduire correctement un article en anglais et confond banquise et glacier. L’article en question est un serpent de mer des chauffagistes qui prennent une minuscule région cotière de l’ouest du continent pour nous bourrer le mou avec un glacier qui vient se jeter dans la mer. Personne, en revanche, ne parle du centre du continent qui continue à accumuler de la glace.
      0,28mm de montée des océans par an… même pas l’épaisseur du crayon de la mesure. Ces articles sont débectants de mauvaise foi de mauvaise science.

      • « Ces articles sont débectants de mauvaise foi de mauvaise science. »

        J’en ai trouvé un qui explique que le réchauffement augmenterait l’activité sismique parce qu’ils auraient trouvé une corrélation dans les carottes de glace.

        Il semble que l’on n’aprenne plus aux chercheurs NI AU COMITES DE LECTURE que corrélation ne signifie pas causalité et qu’il faut toujours rechercher une corrélation avec une troisième variable qui est la cause des 2 autres.

      • Autre article du Monde-escrologie

        « D’autres groupes de réflexion travaillent, eux, sur la biodiversité agricole. La FAO a calculé qu’un tiers des plantes comestibles existantes est menacé de disparaître d’ici 2050. Un chiffre pour se faire peur ? Pas seulement : l’organisme des Nations Unies pour l’alimentation estime que 75% de la biodiversité agricole a déjà disparu… »

        Faites des provisions de riz ! Ca peut servir …

      • Dans actualites-news-environnement.com (je descend encore en gamme)

        « Le changement climatique pourrait affecter les capacités d’écholocalisation des chauves-souris, qui leur permettent de se déplacer et de chasser dans l’obscurité. »

        Après les ours blancs qui se noient les chauves-souris qui se cognent aux murs.

  • Pardonnez si j’écris des bêtises car je n’ai pas aproffondit le sujet.

    Mais il me semble que Cuba ne s’en sort pas trop mal avec les ouragans en évacuant les populations. Leurs infrastructures sont peut-être aussi un peu plus solides (?).

    Tout ça pour dire que le responsable plus que la pauvreté est aussi à rechercher dans l’incurie et la corruption des dirigeants. Ce qui m’amène à douter de l’efficacité de versement de fonds aux pays menacés.

    On a vu récemment les pays pauvres défiler au sommet de Varsovie pour réclamer des sous. Le « changement climatique » dans cent ans devient un motif pour demander l’asile politique. Bref, les pays pauvres (y compris la Chine !) reprennent à leur compte les lubies des pays riches pour en tirer avantage. C’est de bonne guerre.

    Mais dans la poche de qui ira cet argent ?

  • Sketche hallucinant au « grand soir 3 » le lendemain du super typhon.

    Une super réchuffiste, visiblement frustrée par le peu d’occasions de clamer a la catastrophe climatique ces dernières années, était déchainée : « des cas comme celui ci vont se reproduir esouvent, d’ici 20 ans la temprératuer peut monter de 6 degrés, il faut agir d’urgence, etc!… » Agressive, l’air de dire « pauvre fou » au (très vaguement) sceptique présent ce soir la, c’était une vraie contre attaque.

    Pas de bol, dès le lendemain, la vague de froid débutait en france, « exceptionnellement précoce » avec le beau manteau neigeux « rare en cette saison » pour les stations de ski; même celles du massif central!…

    Caramba, encore raté!…

  • Pour ceux qui ne connaissent pas encore et qui n’ont pas pris la mesure de la gigantesque désinformation et de la manipulation sur Haiyan, je vous invite à consulter l’article de Duran :

    http://www.pensee-unique.fr/news.html#ar5

    Encore une raison supplémentaire de virer la Jet-Set climatique de Varsovie.

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