Le manifeste des « 343 salauds » déchaîne les prohibitionnistes

Un incroyable déchaînement de violence verbale s’est produit contre le manifeste des « 343 salauds ».

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Le manifeste des « 343 salauds » déchaîne les prohibitionnistes

Publié le 7 novembre 2013
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Par Alain Cohen-Dumouchel.

Prostitution à Paris (Crédits Gilles Crampes, <a href="https://creativecommons.org/licenses/by-nc-sa/2.0/" target="_blank">licence CC-BY-NC-SA 2.0</a>), via <a href="https://www.flickr.com/photos/25817471@N04/2436620598/" target="_blank">Flickr</a>.
Prostitution à Paris (Crédits Gilles Crampes, licence CC-BY-NC-SA 2.0), via Flickr.

La gauche dirigiste face à ses contradictions

La gauche au pouvoir, veut depuis plusieurs années pénaliser la prostitution. Elle a essuyé à ce sujet de nombreuses critiques venant de son propre camp comme de celui des prostituées qu’elle prétend défendre contre leur volonté.

En effet, si l’on considère que le sexe-plaisir n’est pas une activité dégradante ou perverse – position que l’on serait en droit d’attendre d’une vraie gauche progressiste – alors l’argumentaire des prohibitionnistes est totalement inconsistant et incohérent.

Si, en revanche on considère que le sexe est réservé à la procréation, que les jeux sexuels et la multiplicité des partenaires sont en soi moralement condamnables, alors la position de la « gauche » (qu’il faut désormais mettre entre guillemets) devient intelligible et rejoint celle de la droite cléricale et paternaliste. La position des prohibitionnistes « de gauche » n’était donc pas très confortable.

Le manifeste des 343 salauds, une aubaine pour les prohibitionnistes

Coup de chance pour cette « gauche » devenue réactionnaire, le magasine Causeur publie un « manifeste des 343 salauds » qui prend fait et cause pour la prostitution librement consentie en affirmant  :

chacun a le droit de vendre librement ses charmes – et même d’aimer ça.

Les rédacteurs prennent soin de  préciser :

Nous n’aimons ni la violence, ni l’exploitation, ni le trafic des êtres humains. Et nous attendons de la puissance publique qu’elle mette tout en œuvre pour lutter contre les réseaux et sanctionner les maquereaux.

Le texte du manifeste est donc difficilement critiquable si l’on s’en tient strictement à son contenu mais (quelle aubaine !) il est ratifié par une liste de personnalités « nauséabondes » (dixit Nicolas Bedos, primo-signataire repenti).

Ouf ! plus besoin d’argumenter sur le texte lui-même puisqu’il a été signé par Éric Zemmour, Yvan Rioufol et Basile de Koch. La présence de ces quelques figures de la « droite décomplexée » suffit à prouver que la cause est mauvaise en vertu de ce principe subtil : « quand quelqu’un de détestable dit qu’il pleut, c’est sûrement qu’il fait beau ».

Un déchainement de violence et de médiocrité

C’est donc à un incroyable déchaînement de violence verbale qu’on assiste sur la toile. Un site aux méthodes vomitoires permet ainsi de traiter les signataires de « connards » sur twitter. Pas une explication, pas un mot, juste une plateforme d’insultes.

Laurent Joffrin de son côté signe un article intitulé « Le manifeste des 343 crétins« . Comme le laissait présager l’usage des insultes, l’article est d’une grande médiocrité. Il utilise tour à tour le procès d’intention et la récitation sans intelligence des grands poncifs prohibitionnistes.

En quelques mots tout est dit : les prostituées sont volontaires et les clients, dès lors qu’ils paient, ont le droit de consommer en paix.

écrit Laurent Joffrin. Où donc est-il mentionné dans ce manifeste de vingt lignes que les prostituées sont toutes volontaires ? Pure invention !

S’ensuit l’inévitable couplet sur la nécessaire pénalisation de la prostitution au prétexte qu’elle est majoritairement aux mains de réseaux mafieux. Si on suit ce brillant raisonnement, l’immigration, qui est majoritairement aux mains de réseaux mafieux, doit être interdite.

Dans la même veine, Chantal Jouanno affirme que « les « 343 salauds » sont complices des réseaux de traite ».

Outre son caractère diffamatoire, ce slogan se réfère à un autre vieil argument, aussi stupide que le précédent. En quoi le fait que des esclavagistes obligent leurs victimes à effectuer un travail donné condamne-t-il ce travail ? Parce que les esclavagistes obligeaient les noirs à cultiver la canne à sucre, il faudrait interdire la culture de la canne à sucre et pénaliser les consommateurs ?

L’anti-esclavagisme consiste à reconnaitre la propriété des individus sur leur corps

Mme Najat Vallaud-Belkacem, chef de file des prohibitionnistes, détient la palme du cynisme et de la mauvaise foi quand elle reprend pompeusement l’un des slogans que l’on retrouve un peu partout sur les réseaux sociaux :

Les 343 salopes réclamaient en leur temps de pouvoir disposer librement de leur corps. Les 343 salauds réclament le droit de disposer du corps des autres.

Désolé pour votre ego Mme Belkacem mais c’est justement le droit de disposer de leur corps que vous voulez retirer aux prostituées. L’anti-esclavagisme consiste à reconnaitre la propriété des individus sur leur corps et sur les fruits de leur travail. C’est bien parce qu’ils/elles possèdent cette propriété pleine et entière que les prostitué(e)s peuvent vendre un service et non « leur corps » comme on l’entend souvent.

Les « 343 salauds » n’ont jamais réclamé le « droit de disposer du corps des autres », ils réclament celui d’acheter un service à des personnes libres, respectables et pleinement propriétaires de leur corps. Ils sont (cette fois-ci) dans le camp de la liberté et vous êtes (trop souvent) dans celui, immémorial, des esclavagistes.


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  • C’est vrai, mettons toutes les putes au RSA, ET dans la clandestinité… Pour que Belkassem puisse être en paix avec ses convictions.

    Si seulement c’était pour ses convictions; en fait ce n’est que pour un quart d’heure de célébrité médiatique, dans cette posture martiale « droite dans ses bottes », que les politiques affectionnent devant les caméras.

    D’ailleurs, que reste t’il comme champ médiatique pour un porte parole du gouvernement? Avec la pléthore de ministre, quasiment tous les sujets sont « chasse gardée » de ses collègues… Elle prend ce qui reste…

  • On s’en fout tout çà c’est pour dire : « on va taxer les maquereaux » parce que c’est pas très catholique la prostitution, ces filles sont esclaves etc.
    Mais il n’est pas question de supprimer la prostitution, parce que si on fait çà on pourra plus taxer les mac !
    N’est-ce pas un poil pervers ?
    Que les hommes réclament leur droit à consommer (très jolie terme) des putes c’est l’affaire de leur conscience (perso je trouve çà dégueulasse et inhumain mais bref), et çà à toujours exister (malheureusement).
    Là où il y a un gros manque d’info c’est qu’on entend pas les maquereaux ! À quand une manif des mac comme pour l’écotaxe?
    « des putes pour tous » peut-être ou alors des mac avec un bonnet rose… bref nos amis franc mac (tiens…) vont peut être y réfléchir!

    • dans sa définition la plus extensive, toute personne qui a un rapport d’argent avec la prostituée en en retirant un revenu monétaire est un proxénète : le propriétaire qui lui loue un appartement et qui encaisse un loyer, le boucher qui lui vend un filet de bœuf…

      • Acheter un être humain ? Quand vous payez la coiffeuse pour vous rabattre un épi, vous ne l’achetez pas, que je sache.

      • Oui enfin vous oubliez quand même la notion d’élément moral. Le propriétaire n’est susceptible de poursuite que si il est au courant du fait que sa locataire se prostitue.

        Ce qui ne change rien au caractère absurde de cette définition du proxénétisme.

      • Et depuis quand la loi doit-elle s’occuper de morale ?

      • @David Jeames : exactement, le droit est coercitif, il suppose et oblige à un tiers car, nul ne peut se prévaloir titulaire d’un droit. Les « droits de l’homme » sont une dérive du droit qui s’attache ainsi à la morale, liant illégitimement un individu à un droit.

      • @David Jeames :

        L’élément moral est un notion juridique, et pas une notion morale.

  • C’est l’état fascistye en ordre de marche acceleré !!
    Bientot même pour respirer nous aurons besoin d’un sauf-conduit du gouvernement.

  • ACD met le doigt où ça fait mal : la « gauche » n’est plus de gauche, elle a juste échanger son âme contre le pire de la droite (le moralisme et l’autoritarisme), en ne gardant que le misérabilisme et la prétention d’être, et de faire, le Bien.

    • Quand elle n’est pas au pouvoir, la gauche dénonce un fantasmatique retour de l’ordre moral. Quand elle gouverne, elle cherche à imposer le sien.

  • Les prostitués ne le sont pas par plaisir, mais les clients, si ; et la procréation n’est clairement pas leur but. le lien existe donc évidemment entre le sexe-plaisir et la prostitution. Cela étant, il existe aussi entre la prostitution et la procréation « tarifée » (les mères porteurs rémunérées)

    • Embaucher un esclave ?

    • La notion de plaisir est au contraire au cœur du problème : a-t-on, ou pas, le droit de payer pour avoir du plaisir (sexuel, mais pas que sexuel : les ligues de vertu ne visent pas que le sexe) ?
      Il s’agit bien d’imposer une certaine gratuité.
      Pourquoi ? qui peut se permettre des relations sexuelles « gratuites » ? quels hommes peuvent payer, quelles femmes peuvent tirer des profits de relations sexuelles ? Qui forment les gros bataillons des membres des ligues de vertu ?
      Bref : à qui profite les mesures de répression sexuelle qui s’empilent, de celles qui ont frappé récemment les jeunes filles, à celles qui frappent les putes en s’attaquant à leur clientèle, et toujours avec le même genre de prétexte protecteur ?

      Qui bono ?

      • Je connais de nombreuses personnes dont le travail n’est ni une vocation, ni un choix. On n’en fait pas un cas particulier.
        Comme n’importe quel travail, il faut s’assurer qu’il soit effectué sans contrainte.

    • En dehors des intéressés, personne ne peut dire quelle est la motivation des clients de prostitués. Est-ce le plaisir ? La perversité ? Le besoin d’amour ? La chaleur humaine ? La domination ? L’ennui ? La santé ? etc…
      L’erreur première des abolitionnistes, c’est d’avoir une évaluation d’un phénomène qu’ils ne connaissent pas.
      Après, on peut discuter de tout et de rien… On en revient toujours au complexe de supériorité de celui qui veut protéger celui ou celle qu’il considère comme plus faible intellectuellement, physiquement, moralement, etc…

      • Oui, on a des avis bien plus tranchés sur ce que l’on ne connais pas …
        Le débat public est condamné à la vocifération des ignares, qui couvrira toujours le murmure des savants.

  • NVB ne sert à rien et sa seule solution pour exister et laisser une « trace » de son passage dans un gouvernement français est de pondre une loi bien stupide mais médiatique!

    Objectif réussi, soyons bon prince!

  • « La prostitution, n’est pas et ne doit pas être considéré comme un « travail ordinaire » ou un commerce ( satisfait ou remboursé) »

    Pourquoi? En quoi est-ce différent de n’importe quel autre profession?

    « la grande majorité de ces femmes( ou hommes ) sont tombées dedans par accident »

    Comment le savez-vous? Plus important, en quoi cela remet-il en question le fait qu’il s’agit d’un service librement vendu à quelqu’un qui l’a librement acheté? Les motivations des uns et des autres ne vous regardent pas, pas plus que l’état. Du moment qu’aucun crime n’est commis, tout cela ne concerne personne d’autres que les gens impliqués.

    Maintenant on va se mettre à courser les clients, on va retirer des flics qui seraient bien plus utiles ailleurs, et donner encore un peu plus de latitude aux vrais criminels. En plus de ça on va donner encore plus de latitude aux maqueraux violent en condamnant se business à la clandestinité.

    On a vraiment rien appris de nos années de vaines lutte contre la drogue.

    Et encore une fois c’est les hônnetes gens qui vont payer la facture, ça devient lassant.

    • Comment je le sais? Je fais des recherches sur le net, dans la littérature sur le sujet…
      Beaucoup d’études démontrent qu’une large majorité des personnes interrogées dans le cadre de ces études, qui se prostituent, ont subit des violences sexuelles durant l’enfance et avec toutes les répercutions que cela entraine ultérieurement. La pauvreté étant souvent le facteur déclenchant in fine.
      « Plus important, en quoi cela remet-il en question le fait qu’il s’agit d’un service librement vendu ? »
      je vous retourne la question ,comment savez-vous que c’est librement vendu?

      « C’est bien parce qu’ils/elles possèdent cette propriété pleine et entière que les prostitué(e)s peuvent vendre un service et non « leur corps » comme on l’entend souvent »

      Je ne pense pas qu’une personne puisse se dissocier de la sorte ,ou tout du moins sans y laisser la santé à moyen terme.

      Mais je le répète je ne suis pas pour une prohibition à quelque niveau que ce soit.
      Mais je persiste en disant que la prostitution est tout sauf un problème simple et banal.
      C’est un problème de société.
      Et résumé la chose en disant qu’il s’agit d’un service librement vendu sans penser une seul fois au vécu de l’être humain qui est derrière n’est pas tolérable.

      • Est-ce que c’est le boulot du siècle ? Sûrement pas. Est-ce que si les prostituées peuvent changer de travail, elles le feraient ? Sûrement oui.
        Est-ce que l’état a à intervenir ? Absolument pas. Ce n’est pas son rôle.

        Vous souhaitez aider les prostituées : prenez-vous par la main, montez un rassemblement de personnes qui ont le même objectif et allez les rencontrer pour les comprendre et cibler vos actions. Je sais, c’est un vieux concept qui n’est plus à la mode … la charité et le don de soi.

        • Est-ce que l’état a à intervenir ? Absolument pas. Ce n’est pas son rôle.

          C’est la que ma conception de ce que doit être l’état diffère de la votre et de celle de beaucoup de « libéraux »
          Le rôle de l’état est de protéger et de venir en aide à sa population

        • « Le rôle de l’état est de protéger et de venir en aide à sa population »

          Et encore un libéral autoproclamé qui nous sort le bon vieux crédo socialiste. Le constructivisme à décidément la vie dure…

          « C’est la que ma conception de ce que doit être l’état diffère de la votre et de celle de beaucoup de « libéraux » »

          C’est que votre conception est socialiste.

  • J’ai habité plusieurs années dans le quartier « chaud » de Lyon. Deux prostituées habitaient dans mon immeuble. Elle venaient toutes deux au moins une fois par mois chez moi avec des petits fours du meilleur pâtissier du quartier et une ou deux bouteilles d’un excellent champagne. Nous bavardions presque entre amis. Le seul point qui nous rapprochait était que nous vivions dans le même immeuble. A vrai dire ces deux charmantes personnes et je dis charmantes parce qu’elles étaient respectueuses et parfaitement bien élevées exerçaient ce métier car il est nettement plus rémunérateur que de faire des ménages ou être serveuse dans un MacDo. Toutes deux avaient choisi d’exercer dans cette branche professionnelle particulière pour cette raison. Elles étaient en free-lance, sans souteneur, naturellement rançonnées régulièrement par la police pour en quelque sorte acquitter un impôt puisque ce métier n’est pas reconnu par la loi. Elles étaient toutes deux propriétaires de leur lieu de travail. Je n’arrive pas à concevoir que l’Etat ne prenne pas exemple sur ce qui se passe autour de l’Hexagone. J’ai récemment écrit un billet sur mon blog à propos de l’expérience menée par la ville de Zürich pour « aménager » les conditions de travail des prostituées et qui semble fonctionner parfaitement.

  • Les ultras-conservateurs comme « Rioufol » ou « Zemour » deviendraient t-ils libéraux?

    • Non, ce sont des conservateurs, et certains des signataires font leur fond de commerce de la provocation. Un manifeste comme celui-là ne pouvait que les attirer. Et l’impression qui se dégage de ce texte doit effectivement les attirer idéologiquement.

      Zemmour par exemple (je connais peu Rioufol) fait son beurre sur des thèmes tels que la perte de la masculinité, le regret du bon vieux temps où l’homme faisait vivre sa famille pendant que la femme fait du tricot. Tout le monde s’en tenait à son rôle social, sans grande possibilité d’en dévier.

      Ce genre de personne peut soutenir des positions anti-prohibitionnistes sans pour autant se soucier de choses telles que la liberté ou la dignité. Il leur suffit d’identifier leur « camp » par identification de la position de leurs adversaires (prohibitionnistes = féministes = bien-pensants etc.)

    • Je pense comme Sanson qu’ils n’ont rien de libéraux. C’est juste de la provoc. Il y a seulement 20 ans la provoc était encore à gauche. Il faut reconnaître qu’elle est maintenant à droite. L’humour et la proc sont passés à droite, les « curés » sont à gauche.
      Le manifeste dans sa rédaction n’est d’ailleurs pas libéral. S’il l’était il aurait invoqué le droit de propriété des individus sur leur corps. Il ignore complètement cet élément central dans le débat.
      Les prohibitionnistes sont des esclavagistes qui ont le culot de s’auto-proclamer « abolitionnistes ».

    • Si l’on ressort les uniformes et les tricornes je suis pour !

  • Que va nous inventer NVB pour défendre la GPA?
    Ça va être très drôle, certainement une nouvelle pirouette,
    ou bien ce sera gratuit et bisous!

  • excusez moi mais si je comprends aisément qu’une chose me choque, il me suffit de ne pas la faire pour satisfaire ma conception de la morale;
    et si je ne conçois pas personnelllent d’aller avec une prostituée je ne vois pas pour quoi ce serait immoral. Dire que la prostitution est immoral implique de qualifier les prostituées volontaires d’êtres immoraux et justement je m’y refuse.

    La police de la pensée ça fout vraiment les jetons…

    il me semblaiit en fait que le parallèle avec les saopes historique allait de soi, personne ou presque ne pense qu’un avortement est un acte souhaitable mais il semble normal de considerer que cela relève du choix de la femme qui subit l’avortement…

    Tiens au fait, on remarque que personne ne se pose la question de savoir ce que feront les hommes qui allaient voir les prostitués…on irait jusqu’à ce demander si c’est bien ecoresponsable et ce ne va pas favoriser le tourisme sexeul donc les émissions de CO2. Blague à part, c’est une vraie question, frequenter lesprostitués est un acte honteux , il faut donc que les pulsions des clients soient fortes pour transgresser cette honte…
    On remarque que la prohibition de l’alccol ou de la droque ne marche pas, d’evidence il y aura une prostitution illégale, je présume que le gouvernement a une solution à cela.

    Quelle époque, où les gens pensent que de refuser d’interdire à’autrui à faire ou penser des choses n’implique en rien qu’on approuve ces choses…

    Il y a un monde entre refuser d’interdire la prostituition et approuver la liberter de se prostituer, pareil pour l’avortement…

    C’est aussi édifiant que certain confondent l’antiracisme ou l’antifacisme avec le fait d’etre contre les fascistes ou les racistes… Pour combattre une idée tappez sur celui qui la véhicule , ça fait froid dans le dos….

  • Les socialistes sont en train de cumuler les catastrophes de façon irreversible.
    Il ne se rendent pas compte que la pénalisation des clients est une véritable bombe à retardement (je pèse mes mots). Une loi inique et idéologique porté par une ultra minorité de « féministes » hystériques, contre 2 à 8 millions de français.
    Et tout ça faute de la moindre mesure crédible sur l’économie, sur le chomage, sur le pouvoir d’achat, les délocalisations…
    Si la misère est la cause de la prostitution les socialistes n’ont qu’à aller jusqu’au bout de leur logique absurde : interdire la misère ! Malheureusment depuis leur arrivée au pouvoir ils n’ont fait QUE le contraire : toujours plus de misère pour les français.

  • Bon rétablissons un peu de vérité dans tout ce mélange :
    1. pénaliser le client n’est en rien une atteinte au droit de disposer de son corps. En effet, chacun est libre de coucher avec qui il veut, la question n’est pas du tout là, la question concerne la marchandisation du corps et des individus. Complètement hors sujet mon cher.
    2. une prostituée vend bein son corps et ne fournit pas un service comme vous le prétendez. En effet, c’est bien le droit de disposer de son corps, de lui contrôler son corps, d’utiliser son corps qui est acheté et non pas un service qui est le résultat de l’action du corps.
    3. votre parallèle avec l’esclavagisme est très douteux ! En effet, vous omettez volontairement ou non de préciser qu’à l’époque l’esclavagisme ne choquait pas grand monde et était admis, ce qui n’est justement pas le cas de la prostitution aujourd’hui.
    4. votre parallèle avec l’immigration ets également grotesque. la différence ? Tout simplement le fait qu’un réseau mafieux d’immigration n’empêche personne d’immigrer contrairement à un réseau mafieux de prostitution qui oblige des femmes ou des hommes à se prostituer !
    5. vous confondez prohibition et abolition. la prohibition interdit la prostitution et donc se doit de pénaliser à la fois le client et la prostituée. Or justement le gouvernement ne cherche pas à pénaliser la prostituée mais uniquement le client, ce n’est donc pas de la prohibition.

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Pierre Valentin est diplômé de philosophie et de science politique, ainsi que l'auteur de la première note en France sur l'idéologie woke en 2021 pour la Fondapol. Il publie en ce moment Comprendre la Révolution Woke chez Gallimard dans la collection Le Débat.

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