Charges patronales ou salariales, c’est toujours vous qui payez

Les politiques voudraient faire croire que les charges patronales et salariales sont différentes. Rien n’est plus faux.

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0
Cotisations sociales employés et employeurs, dans les pays de l'OCDE, en 2006

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Charges patronales ou salariales, c’est toujours vous qui payez

Publié le 9 septembre 2013
- A +

Les politiques voudraient faire croire que les charges patronales et salariales sont différentes. Rien n’est plus faux.

Par Acrithène.

Cotisations sociales employés et employeurs, dans les pays de l’OCDE, en 2006

La part du débat public qui trouble le plus ma conscience d’économiste n’est pas celle concernant ces sujets sur lesquels les hommes politiques, les journalistes ou les enseignants racontent n’importe quoi.

Certes, cela me rend souvent nerveux. Cependant, beaucoup plus troublant pour moi est le temps qu’occupent dans le débat politique des sujets qui n’ont strictement aucune existence concrète.

Par exemple, au collège comme au lycée, nos professeurs d’histoire nous apprennent qu’en 1936, le Front Populaire a mis en place les premiers congés payés. Évidemment, le jeune public trouve l’innovation extraordinaire : être payé à bronzer sur la plage, qui pourrait s’en plaindre ?

Mais la chose a-t-elle vraiment un sens ? Imaginons que demain, le Parlement vote une loi qui décrète que désormais les consommateurs ne paieront que la chaussure gauche et que les commerçants devront leur offrir la chaussure droite pour toute chaussure gauche achetée. Y verrions-nous une grande avancée du combat pédestre, ou une loi absurde par laquelle la chaussure gauche coûterait le prix d’une paire de sorte que la droite puisse être offerte ?

Mon histoire de chaussure est totalement similaire à celle des congés payés. Les 25 jours de congés modifient l’offre et la demande de travail de sorte que les salaires sont diminués de la même manière que si la loi prévoyait 25 jours de congés obligatoires non-payés. En 1936, la nuance obligatoires/payés avait temporairement du sens car le patronat n’était pas en situation de répercuter immédiatement les jours de travail perdus dans les salaires mais une telle nuance ne peut survivre à moyen terme.

Pourtant, le concept de congés payés est à ce point présent dans notre quotidien et depuis si longtemps, qu’on y souscrit comme on souscrirait à celui des chaussures droites gratuites si un gouvernement l’avait imposé il y a des décennies. La chaussure droite gratuite n’a qu’un seul effet : rendre impossible l’achat de la chaussure gauche séparément. Le seul effet concret d’une telle loi est de doubler le prix payé par les unijambistes. Pour les autres, elle n’a aucun autre effet que d’entendre les hommes politiques de droite répéter qu’en France les chaussures gauches coûtent deux fois plus cher qu’ailleurs, et les hommes de gauche leur répondre que le droit de marcher ne se marchande pas et que l’abrogation de la gratuité de la chaussure droite serait une régression pédestre. Absurde d’un côté comme de l’autre !

 

Mais le concept concrètement inexistant et d’actualité que je souhaite dénoncer dans ce billet est celui d’une répartition des charges sociales entre employeurs et salariés. Sur le papier, il séduit presqu’autant les électeurs que l’idée d’être payé à bronzer. Pensez-vous, on va faire payer les patrons. Dans la réalité, cette distinction n’a aucune existence. Si l’ensemble des cotisations étaient officiellement à la charge des salariés, rien au monde ne serait changé si ce n’est les sophismes du débat politique : ce qui aurait en fait d’importantes conséquences.

En économie, l’inexistence de la distinction charges patronales/charges salariales fait partie d’un résultat plus large qu’on appelle « équivalence de l’incidence fiscale » et qui démontre que l’État est incapable de cibler les redevables concrets de l’impôt. Que par exemple, une taxe sur les produits de luxe peut n’avoir aucun effet sur leurs consommateurs mais être entièrement porté par les ouvriers qui les produisent. L’État choisit les activités taxées, le marché seul détermine les parties prenantes à cette activité qui pâtiront de la taxe…

Certains lecteurs crédules de la rhétorique politique et syndicale auront espoir que cette théorie n’est qu’une lubie d’ultralibéral. Ce qui m’amène, avant de traiter du fond, à un petit argument d’autorité. Une fois n’est pas coutume.

Au chapitre 18 de son manuel d’économie publique, Joseph Stiglitz [1], prix Nobel d’économie et caution intellectuelle de la gauche, indique, en gras :

« It makes no difference whether the social security tax (payroll tax) is paid half by the employer and half by the employee, or entirely paid by one or the other. »

« Cela ne fait aucune différence que les cotisations sociales soient payées pour moitié par l’employeur et pour moitié par le salarié, ou entièrement par l’un ou l’autre. »

 

Explication rapide

Si on veut résumer l’effet des cotisations sociales sur le marché du travail, il suffit de dire qu’il existe une différence entre ce que paye l’employeur (le super brut) et ce que reçoit le salarié. Cette différence est égale aux cotisations salariales et patronales réunies.

L’équilibre économique est défini par la situation pour laquelle cet écart entre salaire super brut et salaire net est observé et que l’offre et la demande s’égalisent.

Prétendre qu’il existe une différence logique entre charges salariales et charges patronales c’est prétendre qu’il y a une différence entre les deux énoncés suivants :

  1. Le patron paye x euros de plus que ce que reçoit le salarié.
  2. Le salarié reçoit x euros de moins que ce que paye le patron.

 

D’après les psychologues, les gens comprennent mieux les exemples par analogie que les raisonnements abstraits. Alors imaginons deux enfants, Léa et Léo, qui négocient le partage d’un paquet de 20 bonbons. Au début de la négociation, leur père indique qu’il prélèvera deux bonbons. Puis les enfants déterminent la part de chacun.

Y a-t-il une quelconque raison logique que les quatre modalités de négociations suivantes soient différentes ?

  1. Le père annonce qu’il prélèvera 2 bonbons sur la part de Léa.
  2. Le père annonce qu’il prélèvera 2 bonbons sur la part de Léo.
  3. Le père annonce qu’il prélèvera 1 bonbon à chacun.
  4. Le père prélève immédiatement 2 bonbons et laisse les enfants négocier le partage des 18 bonbons restants.

 

Les enfants ne devraient trouver aucune différence et ne devraient raisonner que sur le nombre final de bonbons qu’ils obtiendront parmi les 18 non-prélevés. Seul le fait qu’il n’y a plus que 18 bonbons, le rapport de force entre Léa et Léo et les autres éléments qu’ils peuvent intégrer à la négociation décident de la répartition finale. Les quatre problèmes sont identiques.

 

Qui paye ?

La question intéressante n’est donc pas ce qu’annonce le père des enfants sur la manière dont il prélèvera les deux bonbons, mais comment Léa et Léo décident d’eux-mêmes de la répartition du coût de la gourmandise de leur père.

Dans mon autre billet, je vous expliquais comme dans un manuel d’économie que cela dépendait des sensibilités relatives de l’offre et de la demande aux prix. Pour faire bref, si Léa peut trouver auprès d’autres personnes tout ce que Léo a à lui offrir, ou pire qu’elle n’en a rien à faire, alors il est prévisible que les deux bonbons seront prélevés sur la part qu’aurait eu Léo en l’absence de prélèvement. Et inversement.

Mais dans le cas de la Sécurité sociale, le problème est encore plus simple.

En effet, le père ajoute que les deux bonbons prélevés aujourd’hui, qu’ils soient prélevés à Léa ou Léo, seront rendus demain à Léo. Autrement dit, Léo ne perd pas grand-chose à l’intervention du père, car le prélèvement lui sera rendu un jour. Sur le papier, c’est aussi le cas des cotisations sociales, censées payer des prestations futures au seul salarié.

Maintenant considérez les trois lois parentales suivantes et essayez de déterminer dans quelle mesure elles sont différentes.

  1. Le père prendra 2 bonbons sur la part de Léa et les donnera à Léo.
  2. Le père prendra 2 bonbons sur la part de Léo et les donnera à Léo (!)
  3. Le père prend 2 bonbons avant la négociation et les donnera à Léo.

 

Dans les trois cas, la logique dicte que les enfants réduiront de deux bonbons ce qu’aurait été la part de Léo sans intervention du père. Autrement dit, Léo paye l’ensemble du prélèvement car c’est à lui qu’il est restitué.

Évidemment, la Sécurité sociale ne fonctionne pas comme cela : elle sera incapable de rendre les cotisations intégralement mais le fait que les prestations soient pour les salariés et non les employeurs impliquent qu’elles sont réellement payées par les salariés.

En effet, les cotisations patronales réduisent la demande de travail, ce qui déjà se répercute à la baisse dans les salaires. Mais en plus elles accroissent – en tous cas pour les promoteurs de l’État-providence – l’intérêt de travailler, par le biais d’une amélioration des droits sociaux. Elles accroissent donc aussi l’offre de travail de la part des ménages, ce qui doit aussi provoquer la baisse des salaires. C’est donc un double mécanisme qui permet aux charges patronales de se répercuter sur les salaires nets, et d’être en définitif portés par les salariés.

Sur le web

  1. J E Stiglitz, Economics of the Public Sector, Second Edition, W W Norton and Company, New York and London, 1988, chapter 18 (Tax incidence) (lien)
Voir les commentaires (55)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (55)
  • A mon sens, il est insuffisant de souligner le caractère temporaire des éventuels bienfaits de ce genre de méfaits autoritaires. Les naifs s’exclameront qu’un effet positif temporaire, c’est toujours mieux que rien. Il faut expliciter les méfaits à long terme de ce type de mesures. Notamment la destruction des emplois les moins productifs, ie ceux occupés par les personnes les plus précaires, ne pouvant qu’empirer leur situation.

  • Excellent article qui fait suite à celui sur l’incidence fiscale.

    J’aurai pourtant une question, comment expliquez-vous la faiblesse du taux de marge des entreprises en France, si ce n’est par le poids de ces charges? A moins que l’IS et autres taxes en soient responsables?

    • Bonjour,

      Le taux de marge est un indicateur qui n’a pas vraiment de sens, ni en économie, ni en analyse financière.

      Il n’a de sens en diagnostic financier que pour comparer deux activités très similaires (deux supermarchés de tailles égales et de location similaire, par exemple).

      L’indicateur pertinent est le taux de rentabilité du capital.

      La raison est qu’une entreprise avec une très faible marge mais énormément de volume et peu de capitaux est très rentable, alors qu’une entreprise avec une très forte marge mais peu de volume et beaucoup de capitaux ne rapporte rien.

      • bonsoir,

        je n’arrive pas du tout à comprendre votre réponse (excusez-moi je n’ai que 20 ans: déjà que malgré plusieurs lectures je ne pense pas avoir tout compris à votre article … et pourtant je sors de deux ans de classe prépa ECE … C’est vraiment complexe l’économie. Je veux absolument comprendre, j’aime beaucoup ça, mais sur ces niveaux de complexité, je patauge … )
        Pour en revenir à votre réponse, lorsque vous parlez de volume vous faites références au volume de production, soit à la quantité produite. Très bien. Par capitaux vous entendez capital humain, technique et autre ok. Donc maintenant en simplifiant: une entreprise qui a une marge très faible, beaucoup de quantité à produire, et peu de machine est rentable ? Mais rentable alors qu’elle a une marge très faible ? Et plus rentable qui plus est qu’une entreprise qui a une forte marge qui elle ne  » rapporterait rien « . Mais si elle dégage une forte marge, c’est par définition qu’elle possède un excédent brut d’exploitation (ou net d’ailleurs) et donc qu’elle rapporte quelque chose … Je suis perdu là … si elle a un taux de marge positif, c’est bien que la somme de ses produits est supérieure à la somme de ses charges …

        Que la faiblesse des taux de marge pour les entreprises françaises pose pb puisqu’elles ont dés lors peu de fond propres pour investir (ce qui traduit un cercle vicieux) est une chose, mais que vous m’expliquiez que ce taux de marge faible est en fait quasi volontaire puisque c’est ce qui fait qu’une entreprise rapporte … alors là … Vous m’avez perdu en route !

        et ne soyez pas trop dur avec moi si ma réflexion économique est erronée, je suis jeune 🙂

        • Malheur à vous, contrairement à ce qu’on vous a fait croire jusqu’ici, en ES puis en ECE, l’économie, c’est des mathématiques.

          Prenons le problème simplement. Une entreprise, se sont des capitaux mis en commun pour faire de l’argent (à peu près la définition du Code Civil). Ce qui intéresse celui qui place son argent, c’est combien il fait de petit par euro investi.

          Rentabilité = Profit/Capitaux (*)

          Le profit, c’est le chiffre d’affaires (CA) multiplié par le taux de marge

          donc, (*) devient

          Rentabilité = Tx_de_Marge*CA/Capitaux (**)

          Le CA rapporté aux capitaux est appelé « taux de rotation du capital », donc (**) devient

          Rentabilité = Tx_de_Marge*Tx_de_Rotation

          Autrement dit, la marge seule ne sert à rien ! Vous avez des entreprises avec une marge très forte qui ne rapportent rien et des entreprises à marges très faibles qui rapportent énormément .

  • Je voudrais pour illustrer les propos de ce billet mon cas personnel qui n’a rien de rare. Je suis retraité de la fonction publique non titulaire et j’ai cotisé (ou plutôt l’Etat a cotisé pour moi) pour ultérieurement percevoir une retraite de la CNAV. J’ai volontairement cotisé à une caisse de retraite complémentaire (genre Prefon) par capitalisation, n’ayons pas peur des mots, l’Etat pratique la retraite par capitalisation pour ses employés. Je fais donc partie de ces retraités, donc rentiers, qui vivent de la solidarité par répartition (CNAV) et d’une retraite par capitalisation. Comme je réside hors de France et que l’Etat français ne prélève plus que 1 % de ma rente pour subvenir à des dépenses de santé sur le territoire hexagonal au cours d’un éventuel séjour, je ne participe plus à l’effort national (impôt ou flat tax) que constitue la CSG et la CRDS, il faut aussi appeler les choses par leur nom, la CSG est un impôt, car je ne suis plus résident. En quelque sorte, je suis assez satisfait de pouvoir vivre des cotisations payées au cours de ma carrière afin d’assurer mes vieux jours. Quant aux congés payés, je voudrais relater une anecdote significative. Il est vrai que l’employé est amputé d’un certain pourcentage de son salaire pour financer ses congés payés mais ils sont tout de même payés par l’employeur. Quand Mitterand a allongé d’une semaine les congés payés j’entendais des chefs d’entreprise dire que quatre semaines de congés payés leur coûtaient 30 % de leurs marges annuelles, avec une semaine supplémentaire, ils ne pourraient plus embaucher ni augmenter les salaires. La 5e semaine de congés payés puis les 35 heures de Martine Aubry ont été la sentence de mort de l’industrie française.

    • Je ne vous comprends pas. Le fait que les congés payés n’ont, contrairement aux prédictions du patronat, rien changé à la rentabilité des entreprises, est bien une démonstration que ce ne sont pas les entreprises qui les paient.

      • @Acrithene,
        Les congés payés ne changent pas la rentabilité des entreprises protégées et non soumises à la concurrence internationale (commerces, distribution d’énergie par exemple). Pour les autres, obligés de s’aligner en prix de vente (transport international, industrie, agriculture…), il est difficile de répercuter la hausse des salaires sur le consommateur, la rentabilité ne peut que baisser, jusqu’à l’arrêt de l’activité.
        Si la hausse des charges patronales n’a pas affecté la rentabilité des usines de textiles, c’est parce qu’il n’y en a PLUS, d’usine !

        • Exactement, les coûts ne changent pas la rentabilité observée du capital.

          En revanche, elle change le nombre d’entreprises qui se trouve au dessus de ce seuil (et donc leur nombre existant, ou encore leur taille).

          Bref, il faut faire très important de se méfier quand on discute de ça, il s’agit d’une variable à l’équilibre (et donc qui ne réagit pas mécaniquement), et qui plus est qui est soumis à des contraintes internationales (car les capitaux sont mobiles).

      • Prenons un salarié qui reçoit 1000€ et coute 2000€ à son employeur.

        Soit l’employé travaille pour 1000€ et l’entreprise perd 1000€.
        Soit l’employé travaille pour 2000€ et dans ce cas il perd 1000€.

        Bref, c’est perdant/perdant.

    • jacqueshenry : « J’ai volontairement cotisé à une caisse de retraite complémentaire (genre Prefon) par capitalisation »
      ———————–
      Préfon, ce schéma de Ponzi qui a rincé l’épargne de centaines de milliers de fonctionnaires (cf le livre de Guillaume Prache, qu’on ne peut pas accuser d’être un turboneolibéral) ! Si vous profitez bien de votre retraite, c’est que vous n’y avez pas beaucoup cotisé, heureusement. Sinon, mes condoléances…

  • Bien d’accord. Je ne comprenais pas pourquoi on faisait cette distinction puisque finalement, la charge patronale ou salariale venait en déduction de mon salaire brut et c’est bien le salaire net qui va dans ma poche ( provisoirement hélas car le fisc me fixe ).
    Le truc c’est que cette distinction arrange bien les politiciens et les syndicats qui peuvent manœuvrer sans vergogne pour monter les uns contre les autres. Regardez ces salauds de patrons, pour leur apprendre, on va leur augmenter leur cotisation patronale !
    Le nigaud ne comprendra pas que c’est son salaire net qui va en faire les frais.
    De toutes les manières, à chaque fois que crée, qu’on augmente une allocation ou autre joyeuseté qui coûte de l’argent, il ne faut pas se faire d’illusion, c’est nous qui le paieront de notre poche.

    Les seuls gagnants sont les politiciens, les syndicats et les assistés.

    • @florence
       » Bien d’accord. Je ne comprenais pas pourquoi on faisait cette distinction puisque finalement, la charge patronale ou salariale venait en déduction de mon salaire brut  »

      Non seules les charges salariales sont déduites de ton salaire brut pas les charges patronales.
      si ton salaire brut est de 1000 eurosavec des charges salariales de 80 euros et des charges patronales de 180 euros, ton salaire net (celui qui va sur ton compte bancaire et dont tu as la jouissance) est de 1000 – 80 soit 920 euros
      et, heureusement pour toi, pas de
      1000 – 80 – 180 -> 740

      • @turnover
        Mais si l’employeur n’avait pas ces 180€ à payer, il aurait pu te proposer un salaire brut plus important.

        • @jules
           » Mais si l’employeur n’avait pas ces 180€ à payer, il aurait pu te proposer un salaire brut plus important. »
          Mauvais raisonnement:
          non il ne l’aurait pas fait
          car le jour où au lieu d’avoir 190 euros de charges patronales à verser, l’etat lui en demandera 220 , il ne pourra pas diminuer ton salaire brut d’autant , pour compenser, et il devra s’asseoir sur les 30 euros d’augmentation de charges PATRONALES.
          Donc différencier charges patronales et salariales ça a un sens.

          • Ton raisonnement n’est pas bon non plus.
            Si l’employeur n’avait pas ces 180€ a payer, l’état ne pourrait pas augmenter cette charge qui n’existe pas. Il pourrait la créer, mais pas l’augmenter.

      • Oui turn over, quand j’écrivais salaire brut, je pensais et aurais dû écrire : coût global pour mon employeur.
        Mon employeur ne voit ni mon salaire net ni le brut, il voit le coût global.

        Si le coût global augmente du fait des augmentations de charges sociales, salariales ou patronales, ce sera au détriment de l’augmentation de mon salaire net. C’est mon employeur que je rendrais responsable de la non-augmentation de mon salaire net alors que mon employeur a vu une augmentation de mon coût globaL

        • Si le coût global de votre travail augmentait du fait que l’employeur serait ( supposons-le) matraqué (par les socialistes) au niveau des charges patronales mais que le gouvernement épargnerait les salaires nets en ne touchant pas aux charges salariales.
          Votre employeur ne pourrait rien faire pour diminuer votre salaire net.

          • Charmante naïveté ! Ce qui limite l’action d’un patron, ce sont ses gains et ses marges. Il ne connaît aucun autre juge. S’il ne gagne plus suffisamment à cause des charges sociales, il vire, il délocalise, éventuellement il cesse son activité pour profiter, à son tour, du parasitisme en devenant ponctionnaire ou assisté professionnel… Au final, le pouvoir d’achat net global des salariés s’en trouve réduit : ce sont bien les salariés qui payent toutes les charges.

    • Exactement, peu importe le nom qu’on leur donne, ces cotisations sortent de la poche du salarié.
      Cela sert juste à alimenter la confusion des gogos.

      • Ce qui limite l’action d’un patron, ce sont ses gains et ses marges. Il ne connaît aucun autre juge. »
        « il vire, il délocalise, »

        Vision fantasmée du type qui n’a jamais été patron.

        • Prenons le sous un point de vue différent.
          Je suis un patron dont l’activité augmente et je peux dépenser jusqu’à 2000€ tous les mois pour un nouvel employé.
          Si les charges patronales sont de 800€ mensuel, je pourrais donner au maximum un salaire de 1200€.
          Si ces même charges sont de 200€, je peux proposer un salaire maximum de 1800€.
          Si je n’ai pas ces charges, je peux proposer jusqu’à 2000€
          Est-ce que je me trompe ?

          • Si pour un patron la question principale est de dire combien vais-je pouvoir me permettre de dépenser pour payer une employé , il vaut mieux qu’il change de métier tout de suite.
            ça marche pas comme ça.
            Et d’abord de quelles compétences ai-je besoin ?
            le salaire dépend de ça. non? pas des charges patronales

            • « Si pour un patron la question principale est de dire combien vais-je pouvoir me permettre de dépenser pour payer une employé , il vaut mieux qu’il change de métier tout de suite. »

              Ça dépend pour quel type de poste. Pour un poste à responsabilité, le patron veut le meilleur profil possible et pour l’obtenir il doit aligner le salaire qui va avec.
              Dans ce cas, il est crucial pour le patron de proposer le salaire le plus attractif.
              Un employé qualifié (aux compétences demandés) a la liberté de changer d’entreprise, voire de pays si personne ne lui propose le salaire qui lui convient.

              Bien sûr, pour tout ce qui concerne les postes non-qualifié, l’employeur a intérêt à dépenser le moins possible en salaire.

          • @turnover : Argument épouvantail …

  • C’est toujours le même problème, ca ne sert à rien de demander à un âne aveugle pourquoi il fonce dans le mur.

    Par contre je ne saisi pas bien si la sécurité sociale est imposée.

  • Le propos développé est exact dans le cadre d’un système stable. Il ne l’est plus (momentanément) dans le cas de l’évolution des taux de cotisations d’un côté ou de l’autre.
    Par exemple, l’augmentation du forfait social de 8 à 20% au 1° août 2012 par le sieur Cahuzac (Monsieur « faites ce que je dis pas ce que je fais ») a eu pour effet immédiat d’augmenter la charge employeur de 12 points (11%) sur les dispositifs d’épargne salariale ou retraite 83. Cette hausse a bien représenté un surcoût immédiat pour les employeurs pouvant s’étaler (selon les modalités de montage) de 1 à x exercices.
    Les entreprises les plus réactives comme Dassault Aviation se sont empressées de dénoncer leur accord de participation dérogatoire (plus avantageux que le régime légal) afin de le renégocier et d’y intégrer cette hausse de charge. Les autres l’impacteront au fil de l’eau dans le cadre de leurs offres globales de rémunérations. Ce qui est perdu d’un côté finira par être repris de l’autre.
    Mais pas immédiatement…

  • Donnez 2000 euros de salaire à un employé.
    Le mois suivant, vous lui dites :
    « Je t’enlève 500 euros au titre des charges patronales et 300 euros au titre des charges salariales ».
    Aura-t-il l’impression que son patron ne le paie pas assez ou bien que l’Etat lui prend trop?

    • @ FREDERIC BUONO
      si vous lui donnez 2000 euros de salaire pourquoi attendre le mois suivant pour lui retirer 800 euros ?
      comprend pas ce que vous cherchez à démontrer .

      • L’expérience est simple.

        Verser le salaire complet aux salariés. Leur demander chaque mois de faire le chèque des charges complètes. Laisser reposer quelques mois et observer la réaction… Si le précipité vire au rouge sang, l’expérience est correcte.

        Dans ce cas, conseil aux investisseurs avisés : long sur le secteur de la guillotine, short sur les écoles de ponctionnaires (ENA, ScPipo, EHESS…) et les partis politiques socialistes (UMP, PS…)

          • @Cavaignac
            « Leur demander chaque mois de faire le chèque des charges complètes. Laisser reposer quelques mois et observer la réaction »
            Decidemment on n’en sortira pas.
            En résumé:
            Les libéraux pensent que l’ensemble des Français et surtout les salariés sont des demeurés mentaux, des anesthésiés incapables de réfléchir , qu’ils n’ont jamais lu leur feuille de salaire (pour ceux qui savent lire) et que c’est pour cela qu’ils ne contestent pas les prélèvements sociaux et votent toujours pour les mêmes partis politiques non libéraux
            D’où la proposition de mettre en place des expériences stupides (leur faire remplir un chèque tous les mois) pour que ça leur rentre bien dans la tête , qu’ils adhèrent au libéralisme etc..
            Pitoyable.

            • Non c’est génial, il met le doigt sur le problème :
              Les Français acceptent de porter le fardeau de charge sociales indécentes parce qu’ils les payent indirectement et n’en sont donc pas conscient.
              La seule manière de les rendre conscient seraient qu’ils payent la totalité des charges depuis leur compte en banque.
              Du point de l’employeur, ça ne changerait absolument rien, le coût du travail serait le même.

              Il est clair qu’en faisant cette expérience, le socialisme disparaîtrait rapidement.

          • rémi-enseignant: « D’où la proposition de mettre en place des expériences stupides »

            Pas moins stupide que de savoir ce qu’il y a exactement dans votre assiette.

            D’un coté vous dites que les gens sont assez adulte pour juger de l’autre vous vous insurgez contre le fait qu’il aient l’information exacte de ce qui part à l’état.

            Vous avez peur qu’il se rendent compte de cette escroquerie qu’est devenu l’état Français et on le comprend. Mais on n’adhère pas à vos recommandations de censure et de silence.

          • rémi-enseignant,

            « l’ensemble des Français et surtout les salariés sont des demeurés mentaux, des anesthésiés incapables de réfléchir ».

            Si vous le dites… Vous êtes bien placé pour le savoir, si vous êtes enseignant, vous les formez ! 🙂

      • @ remi-instructeur
        Pour que le premier mois il puisse goûter ce qu’est le salaire direct, le salaire réel, et que le mois suivant il prenne conscience du niveau des prélèvement et puisse enfin se poser avec motivation la question : pourrais-je trouver mieux et moins cher si ce n’est pas fourni par l’Etat.

      • Eyh, c’est exactement ce qui se passe avec les impôts sur le revenu…
        L’expérience existe déjà grandeur nature, tous les ans en septembre, les français reçoivent le montant du chèque qu’ils doivent verser à l’Etat. Peu nombreux sont ceux qui trouvent que c’est super, qui sont contents en pensant ce qu’ils auraient pu faire avec l’argent en le dépensant eux-même. Et ça n’arrive qu’une fois par an.
        Je comprends que les moins masochistes d’entre-nous soient pour le prélèvement à la source. C’est un moyen sûr pour ne pas se rendre compte du fric que nous gagnons et dont nous ne voyons la couleur que pendant une courte période. De l’argent qui, de fait, n’est pas vraiment à nous.
        Mais bon, peut être qu’il y auraient beaucoup de français qui monteraient des associations pour financer un bombardement dans un pays qui ne nous a rien fait…

  • Excellent article, mais ne croyez vous pas qu’une rémunération ne devrait être ni brute, ni nette. Elle devrait être l’application de ce qui est contractuellement convenu entre une entreprise et un employé de cette entreprise. La totalité des sommes qui le concerne devrait lui revenir intégralement et directement. L’entreprise ne devrait pas avoir à se mêler de l’usage que fait l’employé de son argent (et d’abord de quel droit !). Celui-ci devrait simplement apporter la preuve qu’il satisfait aux obligations légales d’assurer sa santé, sa retraite, son chômage, ses indemnités etc. auprès de la compagnie ou de la mutuelle de son choix. Mais si cela existait, cette merveilleuse usine à gaz constituée de tous ses organismes paritaires tous plus déficitaires les uns que les autres et refuge inexpugnable de syndicalistes véreux s’effondrerait aussitôt. Chaque individu devenu tout à coup responsable et comptable de son argent y regarderait à 2 fois avant de le confier à des nébuleuses intouchables dont l’opacité le dispute à l’inefficacité. Mais là, plus de vilains méchants patrons si pratiques à stigmatiser. Il n’y aurait plus que des citoyens électeurs face au véritable ennemi. La seule raison d’exister du paritarisme est de jeter un écran de fumée bien collectiviste. C’est cet art consommé de l’entourloupe qui aux mépris de tout esprit égalitaire nous contraint, jusqu’à présent, à financer avantages acquis et autres régimes spéciaux qui ne sont que la matérialisation d’injustices criantes payées par une majorité pour la satisfaction exclusive d’une petite minorité. Certes, les coûts globaux resteraient les mêmes mais se passer du paritarisme aurait au moins le mérite de rendre le système déjà plus vertueux.

  • Allez j’en rajoute une couche sur le salaire complet: Et pourquoi diable est-ce que l’Etat devrait mettre ses doigts dans les montants du salaire payé au salarié par l’entreprise? (CSG, CDRS,…) Il peut deja prelever de l’argent via l’impot sur le revenu des particuliers et des entreprises.
    Reponse: Tout ceci n’est qu’un ecran de fumée. Par la multiplication des types de taxes et la complexification de la manière dont les contribuables sont taxés, on rend moins douloureuse la spolation légalisée dont ils sont victimes (car je rappelle qu’en dehors de limites raisonnables, on viole leur droit de propriété en retenant de tels % sur le fruit de leur travail).
    Il n’y a qu’à suivre l’évolution des montants de la CSG depuis sa création en 1990:
    1990: 1.1%
    1993: 2.4%
    1996: 3.4%
    1998: 7.5%
    (source: http://fr.wikipedia.org/wiki/Contribution_sociale_g%C3%A9n%C3%A9ralis%C3%A9e)
    Comme disait Colbert: « L’art de l’imposition consiste à plumer l’oie pour obtenir le plus possible de plumes avec le moins possible de cris »

    • Du reste, si les gens devaient payer physiquement leurs cotisations, comme ils paient leurs impôts, ils seraient peut-être aussi plus responsables car ils verraient que la santé, la retraite ne sont pas gratuites et ont un coût très élevé. Pareil pour le ,chômage.

      Mais bon, pour cela, il faudrait qu’on arrête pour de nous prendre pour des jambons.

    • et 15,5% sur les revenus de placements (patrimoine) et ceux la pour la plupart sont prélevés à la source ! indolores mais consistants quand même !

  • Pas étonnant que le Français ne comprend que pouic à l’économie en mélangeant tout. Les charges ne sont pas payées par l’employeur ou le salarié mais par le consommateur qui le veut bien ! et parfois il ne le veut pas ! vous mélangez comptabilité et économie.

    • @homo-orcus
      Tout à fait l’enfumage destiné à faire gober aux salariés qu’ils ont droit à un salaire super-brut, procède d’un amalgame d’un tour de passe-passe , mélangeant économie (cout du travail ) et comptabilité (salaires et prélèvements sociaux) .
      Deux choses qui n’ont rien à voir.
      Mais c’est une belle « carotte » pour faire saliver les naifs
      Qu’attendent les libéraux pour se rendre dès cet après-midi dans les différentes manifestations pour distribuer des tracts et déployer des banderoles informatives expliquant le salaire super-brut et l’avantage de la retraite par capitalisation.
      Ils ne feront rien car ils savent très bien que personne ne les écoutera.

      • Ben c’est pourtant la vérité. Sans mon salaire, sans mon emploi , pas de charges patronale ni salariale, pas de cotisations.
        Toutes ces cotisations font partie intégrante de mon salaire.
        Des cotisations salariales et patronales sans salarié et son salaire net, cela n’a aucun sens, cela n’existe. Une salaire net sans cotisations sociales, cela n’existe pas non plus.

      • remi-enseignant: « Tout à fait l’enfumage destiné à faire gober aux salariés qu’ils ont droit à un salaire super-brut,  »

        Tu es doté d’une compréhension vraiment en dessous de la moyenne décidément. Tous le monde te dis que les gens pourront juger de la qualité des services rendu par l’état en comparaison du cout. Rien à voir avec ta « cagnotte »

        remi-enseignant: « Qu’attendent les libéraux pour se rendre dès cet après-midi dans les différentes manifestations »

        On est plus en 1917, au 21eme siècle on fait beaucoup mieux avec le web.

        remi-enseignant: « Ils ne feront rien car ils savent très bien que personne ne les écoutera. »

        Oh que si ils écoutent…Ceux qui paient, sont de moins en moins content et s’aperçoivent de plus en plus qu’ils sont grugés.

      • 1) Très intéressante cette distinction que vous faites entre économie et comptabilité et qui est tout à fait valable dans les belles démocraties populaires et collectivistes ou l’économie politique théorique gaspille à fonds perdus ce que la comptabilité politique virtuelle croit posséder, pour le plus grand bien des camarades vivant sous ces cieux radieux.

        2) Certes, les libéraux manifestent peu je vous l’accorde. Ils préfèrent réfléchir et entreprendre plutôt que d’aboyer une pancarte à la main, chacun son style…

        3) Pour ce qui est de la retraite par capitalisation il n’y a que vous cher « enseignant » qui en bénéficiez (Préfonds retraite). Mais, je vous accorde également que le sens de l’indignation à géométrie variable (emblématique de votre corps) pratiqué à un tel niveau relève des beaux-arts !

      • ben oui, les français sont des veaux formatés par l’éduc nat et tous les faux nez de notre état protecteur !

  • bonjour à tous.
    J’ai dû mal comprendre…
    Sur ma fiche de paye je vois :
    – une ligne salaire brut
    – une ligne totalisant les charges salariales
    – une ligne totalisant les charges patronales
    – une ligne salaire net

    Lorsque je soustrais les charges salariales au salaire brut j’obtiens mon salaire net.
    Mon patron paye bien à l’Etat des charges (patronales) en plus des charges salariales.
    Pourquoi dites-vous que tout est payé par le salarié ?

    • Parce que votre patron est prêt à payer votre travail : brut + part patronale (le « super-brut »). La preuve qu’il est prêt à le faire, c’est que c’est bel et bien ce qu’il fait en ce moment. Ce que vous touchez en net,c’est votre affaire, pas la sienne.
      Tout ce passe donc exactement comme si il vous versait le superbrut, et que vous payez la différence entre ça et le net. C’est exactement pareil pour lui (il paye toujours la même chose : le superbrut), pour vous (vous touchez toujours la même chose : le net, plus les droits sociaux qui vous sont accordés), et l’état et les autres (ils encaissent toujours la même chose : le total des charges).
      Donc c’est vous qui payez.
      le patron paye votre travail : brut + part patronale. C’est ce qu’il est prêt a payé pour votre

    • C’est du prélèvement à la source ….La source étant votre employeur (sauf si vous êtes fonctionnaire, le prélèvement étant « virtuel » et toujours payé par les « autres »

      L’employeur paie aussi d’autres taxes, comme la taxe sur les salaire, a intégrer au cout global du salarié (sauf encore pour les fonctionnaires, les établissements publics n’y sont pas assujettis)

  • A tout les salariés qui croient ne pas être augmentés depuis quelques années… C’est bien entendu faux. Les salaires continuent de croitre dans tous les métiers, mais si le net ne bouge pratiquement pas, c’est parce que c’est le brut qui le fait.
    Pour s’en convaincre, il suffit de comparer les lignes des cotisations obligatoires dans « charges salariales » et « charges patronales » des feuilles de paie actuelles avec celle il y a 10 ans.
    Si les salariés ne voient aucune augmentation dans leur porte-monnaie, c’est que l’Etat décide dans quoi ils doivent investir leur argent : la santé, la retraite, etc…
    Les nouvelles chaussures attendront.

    • comme pour les tarifs EDF je crois. Depuis plusieurs années (10 ANS), l’augmentation résulte quasi exclusivement d’une augmentation des taxes. (sauf erreur)

      • @Acrithène

        Pour autant si papa ne prenait rien ni a Leo ni à Lea… ce n’est pas pour autant que Léa donnerait plus de bonbons à Léo. Léa est comme tout le monde : même sans nécessité elle veut toujours plus de bonbons.

        Léo est cheminot à BAC+3 . Léo, rappelons le, n’a pas eu des chances identiques à celle de Léa : le système des Grandes Écoles en France étant jusqu’à peu un outil de reproduction sociale.En plus la mère de Léa a payé des cours particuliers à Léa, mais pas la mère de Léo.
        Oui : Léa et Léo sont demi-frères.

        Alors imaginons que papa ne mettre plus son gain de sel….même si dans les faits cela ne change rien pour Leo, l’énervement de Leo irait grandissant… et ça papa l’a bien compris.

        D’ailleurs Papa : il l’aime son poste de Papa.

        • « Pour autant si papa ne prenait rien ni a Leo ni à Lea… ce n’est pas pour autant que Léa donnerait plus de bonbons à Léo. Léa est comme tout le monde : même sans nécessité elle veut toujours plus de bonbons. »

          C’est dingue le nombre de sophismes en si peu de mots…

  • Les commentaires sont fermés.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Un article de Bertrand Nouel

Qu’est-ce que la « trappe à bas salaires » ? C’est le fait d’encourager l’embauche de salariés peu productifs (peu compétents, peu expérimentés…) en abaissant, jusqu’à les supprimer, les cotisations et charges patronales qui seraient normalement prélevées sur le salaire brut. On a « en même temps » complété la rémunération des mêmes salariés avec la « prime d’activité », qui est à la charge de la CAF. Ces exonérations et ce complément n’existent que pour les bas salaires : au niveau du smic et en dégressivi... Poursuivre la lecture

Un article du site Hexagoneries

Voici, sur la base de prélèvements obligatoires minimaux et hors impôts :

Les chiffres sont exacts et le nombre de billets correspond à un salaire brut de 100, à quelques arrondis près afin de laisser les petites pièces jaunes à Bernadette.

Cela étant et en prenant en compte la complexité et la multiplicité des prélèvements, il ne s'agit que de caricaturer un peu afin de faire toucher du doigt certaines des causes qui, bien souvent, transforment notre dialogue social en un dialogue ... Poursuivre la lecture

0
Sauvegarder cet article

Par Géraud Lebas[1. De formation initiale en gestion, Géraud Lebas possède une décennie d'expériences en tant que comptable et acheteur. Attiré par l'énergie et l'industrie, il s'est depuis reconverti en électrotechnique dans le secteur aéronautique.].

Où part le salaire des employés français ? La question, légitime, du salaire complet, refait surface en ce début d'année avec le prélèvement à la source.

Il est intéressant de se placer du point de vue de l'employeur. Celui qui, à la base, paie tout. Car distinguer, pour la forme,... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles