Comparaisons éolien terrestre/ éolien marin à Fécamp

Quelle surface de paysage ou de mer faut-il couvrir d’éoliennes pour remplacer une centrale nucléaire ?

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Eoliennes offshore

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Comparaisons éolien terrestre/ éolien marin à Fécamp

Publié le 1 septembre 2013
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Quelle surface de paysage ou de mer faut-il couvrir d’éoliennes pour remplacer une centrale nucléaire ?
Par Alexandre Moatti

Eoliennes offshore

Depuis mes deux jours à Fécamp (billet précédent), je continue mon investigation sur les éoliennes – certains commentaires allaient un peu loin, mais d’autres étaient fort intéressants techniquement. Voici les questions que je me suis posées et que je vous fais partager, avec quelques URLs de vérification. Notamment : quelle est la puissance effectivement mobilisée annuellement en MWh d’une éolienne (et non sa puissance nominale en MW) ? en quoi un projet éolien maritime se distingue-t-il d’une réalisation éolienne terrestre ?

Prenons l’exemple concret de Fécamp (un site terrestre existant, cf. ma photo + un site marin à venir, parmi les 4-5 sites de l’appel d’offres). Voici une fiche sommaire des 5 éoliennes terrestres de Fécamp (site Windpower): la puissance nominale de chaque éolienne est de 1 MW, donc au total 5 MW ; la production délivrée (si l’on en croit Windpower) est de 11 GWh annuels – c’est-à-dire qu’elles fonctionnent au nominal en équivalent 2200 heures annuelles (rendement effectif de 25% puisqu’une année comporte 8760 heures).

Le projet maritime est prévu avec des éoliennes beaucoup plus puissantes : 6MW – on peut prévoir un rendement meilleur (dû non à la puissance mais à la situation en mer), d’environ 40 à 45%. Les chiffres de rendement proviennent à la fois du commentaire de qivitoq sur mon précédent billet (nous l’en remercions), de la référence Wikipédia [en] qu’il donne et d’une source de haut niveau chez EDF-EN. Ce parc maritime fournira donc 6 * 83 éoliennes * 8760 * 0,45 = 1963 GWh.

Je fais la comparaison avec Cattenom (bien que cela déplaise à certains de mes commentateurs virulents – alors que justement je connais peu l’éolien et essaie de comprendre) : la centrale a une puissance nominale de 5200 MW et une production effective de 35 TWh, soit un rendement de 77% (ce qui recoupe les chiffres de rendement du nucléaire, de l’ordre de 80%). Au passage je réactualise mon chiffre précédent, en faveur du nucléaire : Cattenom équivaut à 18 champs maritimes type Fécamp, soit environ 1500 éoliennes dernier cri (et non 10 et 870 comme j’avais précédemment écrit).

Panneaux

Du point de l’information publique, je suis étonné que les panneaux (plage de Fécamp, photo) ne mentionnent que la puissance installée (MW), et non la puissance produite annuellement (MWh). Je lis « le parc de Fécamp avec une puissance de 498 MW permettra d’approvisionner l’équivalent de 10% de la consommation annuelle de la Haute-Normandie (ou 750 000 habitants) ». Si l’on doit appliquer le taux de rendement, ce pourcentage tombe à 4,5%. Par ailleurs la référence aux habitants m’inquiète : s’agirait-il uniquement de la consommation domestique, sans prendre en compte la consommation industrielle ? Je n’ai pas réponse à cette question.

Du point de vue scientifique et technique, j’ai essayé de comprendre pourquoi ce rendement de 25 à 45% dans l’éolien. C’est lié à « la courbe de puissance » – voir le remarquable WikiEolienne (rien à voir avec Wikipédia) :

courbe puissance eolienne

On doit donner une puissance nominale à vitesse de vent donnée : sur cette courbe, cette éolienne a une puissance nominale de 750 kW à vitesse de vent de 15 m/s. On voit se dessiner sur cette courbe les raisons du rendement de 25 à 45% :

1°) de 0 à 5 m/s l’éolienne ne se déclenche pas : le vent est trop faible pour mouvoir les éléments (pales de 25 à 70 mètres, mais aussi rotor, etc.)

2°) de 5 à 15 m/s elle tourne mais pas à puissance nominale.

3°) de 15 à 25 m/s elle fonctionne à puissance nominale.

4°) au-dessus de 25 m/s on doit arrêter l’éolienne le vent étant trop violent.

Donc quand on parle (chiffre ci-dessus) de 2200 heures annuelles (soit 25% de l’année), cela ne signifie pas qu’elle tourne un quart du temps : elle fonctionne plus que cela – c’est un « équivalent 2200 heures ».

Quelques éléments techniques intéressants encore. L’éolienne terrestre (Fécamp) a un diamètre de 52 mètres. L’éolienne marine (Fécamp) aura un diamètre de 160 mètres. Le site Portail-Eolien donne une loi empirique légérement au-dessus du carré du diamètre. Cela recoupe à peu près les chiffres ci-dessus (1MW pour 50 mètres, 6MW pour 150 mètres).

D’autres chiffres de comparaison entre les deux parcs méritent investigation : distance moyenne entre éoliennes environ 4 fois le diamètre en terrestre (soit 200 mètres – j’aurais dit un peu moins sur la falaise, mais les distances sont toujours difficiles à évaluer à l’œil nu) et environ 4 à 8 fois le diamètre en marin – l’information en plage de Fécamp parle de distance inter-éoliennes de 1km (chiffre recoupé par un document de la Commission du débat public : toutes les distances inter-éoliennes des parcs marins sont entre 800 et 1000 m). Pourquoi cette différence ? C’est dû à la prise de vent et à « l’effet de sillage » – comme un voilier qui prend le vent à un autre dans une course. Aussi : le terrestre est généralement en une dimension (un linéaire sur une ligne de crête), alors que la marin est en deux dimensions (un carré). Peut-être un autre billet à prévoir, car l’éolienne recèle plein de sujets passionnants de mécanique des fluides : extrados, portance, etc.

Lire l’article original sur maths-et-physique.net

Autres liens :
40 000 km² pour remplacer le parc nucléaire français par des éoliennes. Autrement dit, remplacer tous les champs de blé de la France par des éoliennes.

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  • Ah Ah AH, c’est du réchauffé !

    Cela date de Septembre 2012

    2012 !

    Un an de retard, les ultra libéraux !

    • Ah oui, le raisonnement n’est plus valable puisqu’il date de 2012 !
      (admirons le raisonnement pas du tout consumériste).
      2+2 ne font plus 4.
      Heureusement qu’on a des ultra-futés qui lisent CP !

      • Excellent commentaire mais hélas nous trouverons toujours des ayatollahs ecolo qui préférerons faire payer l’électricité issue des éoliennes en doublant notre facture et qui plus est lorsque les voitures fonctionnerons a l’électricité ferons exploser les compteurs quand tous nous nous brancherons pour recharger nos batteries Bref le combat contre la betise est loin d’etre gagnée Courage

      • Quel intérêt de re sortir de l’oubli ce truc réchauffé ?

        Faites une enquête un an après, plutôt, cela c’est de l’information

    • @ProEole
      Au lieu de vous ridiculiser inutilement, pourriez-vous nous préciser ce qui vous semble faux dans l’article ?

      • Le rendement du nucléaire, par exemple.

        C’est plutôt environ 30 %

        • Le rendement par rapport à quoi? L’intérêt de calculer un rendement est de faire des COMPARAISONS.

          On pourrait dire que la photosynthèse a un rendement minable, mais à moins que vous aillez une meilleure voie de synthèse à proposer aux végétaux ON S’EN FICHE.

          Au fait, vous comptez faire quoi de l’uranium?

          • L’Uranium ?

            Ce minérai fossile en voie d’extinction ?

            Il va sortir de nos préoccupations tout seul.

            … Et il y aura toujours du vent.

          • Et oui, l’uranium disparait ; tout seul, qu’on l’exploite ou pas, parce qu’il est radioactif.
            Donc que propose ProEole ? et bien de ne surtout pas l’exploiter, pardi. De remplacer le rendement de 30 % par un rendement de … 0 % : on laisse disparaitre l’énergie de l’uranium. Parce que ça serait con d’utiliser maintenant un truc qui disparaitra de toute façon demain, n’est-ce pas ?
            Magnifique raisonnement.
            Et quel progrès pour l’Humanité et la Terre ! 🙂

            ProEole, ou l’exemple parfait de la maxime « pour marcher au pas, un cerveau est inutile, une moelle épinière »

        • @ProEole
          Ouais, une demi-phrase même pas finie. Un chiffre non-sourcé.
          Vous n’avez rien à dire en fait.
          Dommage.

          • ProEole essaie de dire qu’entre l’énergie thermique produite par la réaction nucléaire et l’énergie électrique produite par une tranche nucléaire (la production de l’alternateur moins tous les soutirages) il y a un rendement d’environ 30 %, ce qui est le bon ordre de grandeur.

            Mais ça n’a en soit aucun intérêt de faire observer cela, sauf si on peut proposer une autre technologie qui permet d’améliorer ce rendement là, c’est à dire d’obtenir plus d’énergie électrique avec autant d’énergie thermique.

            La technologie EPR améliore significativement ce rendement par des optimisations par rapport à la génération précédente de réacteurs à eau pressurisée. Mais ce sont des détails d’ingénierie.

          • Voir Corrector :

            « ce qui est le bon ordre de grandeur »

    • Depuis une décennie, le réchauffé chez certains pro-éoliens a été de nous affirmer que nous allions, nous les consommateurs, bénéficier d’une rente grâce au retour sur notre investissement dans l’éolien
      ( via la Contribution au Service Public de l’Electricité ).

      http://www.senat.fr/rap/r06-357-2/r06-357-212.html

      « M. Jacky Pierre – Nous avons abordé les questions techniques mais nous ne nous sommes à aucun moment penchés sur les questions économiques. Jusqu’où pouvons-nous aller dans la logique de rachat systématique des kWh produits par l’éolien ?
      M. Jean-Yves Grandidier – Nous avons travaillé autour de l’hypothèse d’un développement de 8 000 à 9 000 MW d’éolien dans le cadre de l’obligation d’achat à 82 euro par MWh entre 2007 et 2011. Nous avons étudié le coût de ce programme pour la contribution au service public de l’électricité (CSPE) jusqu’à 2026, dans la mesure où ces centrales bénéficieront d’un contrat de 15 ans.
      La CSPE est calculée par la CRE en fonction du prix de l’électricité du marché. Entre 2003 et 2006, le prix de l’électricité a augmenté en moyenne de 20 % chaque année. J’ai préféré retenir une hypothèse d’augmentation annuelle de l’ordre de 5 %. Il s’agit d’une hypothèse plutôt pessimiste, même si les coûts ne peuvent qu’augmenter au cours de la période. Le prix de marché du MWh s’élève à 58 euros en 2007, conformément à la communication récente de la CRE. En tablant sur une augmentation régulière des prix de 5 %, la contribution à la CSPE s’avère positive jusqu’en 2015. Les consommateurs seront donc obligés de payer plus cher pour le développement de l’éolien. Ensuite, la contribution devient négative. Les producteurs éoliens génèrent alors une rente pour la collectivité.
      Mme Nicole Bricq – Vous considérez donc que vous atteindrez le point d’équilibre en 2015.
      M. Jean-Yves Grandidier – Tel sera le cas si l’hypothèse d’une augmentation régulière de 5 % du prix se vérifie. Si les tarifs augmentent plus vite, l’équilibre sera atteint plus tôt. Si le chiffre réel est inférieur, ce moment sera retardé. En réalité, le point d’équilibre varie beaucoup en fonction des prix.
      Sur la base de l’hypothèse d’une augmentation quatre fois inférieure à celle constatée au cours des quatre dernières années, le prix de l’électricité d’origine éolienne rejoint le prix du marché en moyenne annuelle en 2015. Sur cette base, entre 2015 et 2026, l’économie pour le consommateur représente un peu plus d’un milliard d’euros. Les sommes consacrées par les contribuables aujourd’hui au développement du secteur correspondent en réalité à un prêt à 5 % ou 6 %. Si l’augmentation s’avère supérieure, le résultat sera plus favorable encore pour le consommateur. Nous savons pertinemment que le prix de l’électricité est destiné à croître régulièrement. En fait, sur la base d’une hypothèse que nous pouvons qualifier de très raisonnable, l’éolien génèrera rapidement des rentes pour le consommateur. »

      Malheureusement nous payons la CSPE et nous allons en payer de plus en plus car le prix du marché de gros de l’électricité est en forte baisse.

      Quel paradoxe !

      Alors que l’électricité s’échange sur les marchés de gros à des cours très bas, les factures des clients augmentent tant en allemagne que chez nous…
      Ainsi les consommateurs allemands doivent se préparer à une nouvelle hausse de leurs factures, certains experts envisageant pour 2014 une augmentation substantielle de la E E G ( contribution de soutien aux énergies renouvelables).

      http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/energie-environnement/actu/0202950946962-les-tarifs-d-electricite-entrent-dans-la-campagne-electorale-595693.php

      « A l’époque, cette taxe coûtait 3,5 centimes par kilowattheure (KWh). Mais, face au développement incontrôlé du solaire et de l’éolien, elle a explosé et atteint aujourd’hui 5,3 centimes. Coût pour une famille moyenne : environ 185 euros par an. Par comparaison, la CSPE française s’élève à 1,35 centime. Or, d’après les experts, elle pourrait grimper en Allemagne de 30 % en 2014 ! Pour les Allemands, la coupe est pleine. »

      Et en France , même cause, même effet, notre Contribution au Service Public de l’ Electricité étant aussi fonction de ce prix de marché de gros, il est donc prévisible que cette contribution va sensiblement croître !

      Ne perdons pas de vue non plus que si que la CSPEest de 1,35 cts d’euros / Kwh, elle devrait normalement être de 1,88 cts d’euros au Kwh.

      Que ce soit par le biais de la CSPE ou du montant facturé du Kwh il nous faut compenser cette différence…

      http://www.cre.fr/operateurs/service-public-de-l-electricite-cspe/montant
      « La compensation intégrale des charges prévisionnelles 2013 (7,2 Md€) nécessite une contribution unitaire de service public de l’électricité estimée à 18,8 €/MWh. L’article L.121-13 du Code de l’énergie , introduite par la loi n° 2010-1657 du 29 décembre 2010 de finances pour 2011 limite sa hausse d’une année sur l’autre à 3 €/MWh. » )…

      • Merci de citer M Grandidier qui fixe le gain pour la collectivité en 2015.

        Pour le reste, renseignez-vous.

        1. Tout le Monde a remarqué que l’électricité augmentait, et pas à cause de la CSPE.

        2. Dans la CSPE, la plus grosse part n’est pas l’éolien mais par exemple le photovoltaïque.

        • Désolé de vous contredire mais l’électricité a aussi augmenté à cause de la baisse du prix de gros qui fait qu’EDF a été indemnisée pour son manque à gagner à ne pas produire sa propre électricité en ayant à acheter celle des énergies renouvelables ( cf le rapport de juin 2013 de la C R E ) et vous n’êtes pas sans savoir que le prévisionnel CSPE est établi sur un prix moyen pondéré du marché de gros à 54,80 euros le Mwh alors que nous sommes aux alentours de 41 euros, donc l’électricté a augmenté et augmentera encore du fait et à cause de la CSPE qui n’indemnise pas entièrement EDF pour le calcul du coût évité…

        • Figurez-vous que les renouvelables intermittents impactent les coûts des toutes les autre productions, parce qu’ils ont une priorité qu’ils n’ont pas mérité.

          Si un ordre de mérite logique (c’est à dire économico-physique) était appliqué, les intermittents seraient stoppés quand on n’a pas besoin d’eux. Ce n’est PAS le cas.

  • calculs infaisables ou biaisés…

    car de toutes façons, des éoliennes ne peuvent remplacer des centrales démarrables à souhait…

    Pour remplacer une centrales thermique ou nucléaire il ne faut pas un champ d’éolienne mais plusieurs suffisamment distant pour avoir toujours du vent et bien sur les lignes électriques pour les connecter…ou une capacité de stockage énorme de l’électricité…
    sans inclure cela la comparaison est bancale.

    ça rend toujours les comparaisons éolien/thermique un peu foireuses et si on ajoute que le consommateur moyen comme moi , habitué à un tarif fixe du KWh ,n’intègre pas l’idée que de l’électricité ne vaut pas grand chose quand on en a pas besoin voire constitue une perte pour le producteur….

    La question que vous pourriez vous poser serait, j’habite une maison je décide de produire TOUTE mon électricité…sans changer mon mode de vie soit me chauffant quand il fait froid et non quand il y a du vent, gardant mon réfrigérateur et les denrées qui s’y trouvent.etc.. eh ben ça c’est possible avec des groupes électrogènes…mais fort difficile avec le choix de l’éolien seul…sauf à surdimensionner …

    En outre m^me avec 40000 km² de d’eolienne, on fait quoi quand il n’y a pas de vent????

    Un éolienne ne peut se comparer à une centrale thermique que si on lui adjoint un mode des stockage de l’energie qui la rend apte à fournir de ‘l’électricité..à la demande..sans cela vous vendrez des chauffages solaire aux inuits pour se chauffer durant les longues! nuits d’hiver.

    D’ailleurs personne ne vous propose de faire le calcul combien de panneaux photovoltaqiueq faut il installer pour alimenter vos convecteurs électriques.?*
    Il faut donc inclure le coût du stockage (et de la large interconnections entre sites de production) ou bien encore le coût de l’utopie qui affirme les gens veulent consommer du courant quand on en produit…

  • ne nous moquons pas des écolos il n’est pas plus idiot de produire de l’électricité éolienne que de mettre de l’alcool dans l’essence ou de l’huile végétale dans le diésel..m’enfin , au delà de 10% , le cout n’en vaut pas la chandelle.

  • A quoi bon ce déballage de calculs pour tenter de démontrer une chose qui est depuis pas mal de temps évidente,que les éoliennes ne sont en aucun cas capables de produire la base de notre alimentation électrique.
    Cela avait été démontré par des ingénieurs, et je vous recommande les articles de Mr. l’ingénieur Pellen, visibles sur vomigorax,

    Concernant vos estimations, je ne comprends pas votre approche?
    D’autre pays, UK, et Allemagne ont des chiffres issus des relevés sur le terrain(mais la sciences nitendo chère à la climatologie semble faire tâche d’huile)
    Et ces chiffres sont mauvais:18 % pour l’éolien terrestre, 22-25 % pour l’éolien en mer.
    A noter que des études montrent que le les éoliennes terrestres ont une durée de vie de +/- 20 ans, les offshore,moins voire bien moins.
    Fritz Varenholt(il m’excusera d’estropier son nom) était directeur de la section éolien, renouvelable d’un grand groupe allemand.Comme il n’arrivait pas aux rendements issus de calculs tels que les v^tres, et que son plan financier se révélait catastrophique,il a tenté de chercher les raisons de cette erreur.Et il a constaté que non seulement les chiffres de rendement étaient biaisés, mais qu’en plus, les statistiques sur la disponibilité de la ressource « vent » étaient fausses, ce qui l’a conduit a vérifier les thèses du RCA et a écrire son livre pamphlet qui fait du bruit outre Rhin
    Je ne comprends pas comment on peut continuer à discuter de cette problématique,sinon en se plaçant uniquement sur le plan politique,car il suffit d’examiner les chiffres issus des « expériences » sur le terrain.

    • L’éolien est à améliorer et il pourra sans doute faire mieux que les actuels à l’avenir. Mais ce n’est pas en arrosant de subventions et s’engageant immédiatement dans la construction de parcs impossible à rentabiliser qu’on y arrivera. De toute manière l’avenir est à la diversification des énergies (renouvelables et non renouvelables). Plus on a d’options, mieux c’est.

  • Dans ce débat il y a une chose que je ne comprends pas : Les écolos fondent en larmes dès qu’un phoque roux ou une baleine rouge au poil ras disparaît faute d’adaptation à l’éco-système modifié par l’homme (ce qui reste franchement à vérifier). Pendant le même temps ces mêmes écolos veulent prélever aux forces naturelles une partie de leur énergie par l’éolien terrestre et sous-marin. Ok mais si on finit par en prélever beaucoup (ce qui n’est qu’anecdotique actuellement je le reconnais) on va modifier l’éco-système et la météorologie accélérant ainsi les extinctions…

    C’est un calcul à faire au préalable et que personne n’a chiffré, parce qu’il est pratiquement impossible de le faire, quelle quantité d’énergie éolienne et de courants marins pouvons-nous prélever sans impacter douloureusement l’éco-système?

    Je vois un paradoxe dans les propos des défenseurs de ces projets alors qu’il est évident que la puissance énergétique d’avenir est contenue dans l’atome d’hydrogène, élément très courant sur Terre et dans l’univers et qui recèle une puissance extraordinaire…

    • Il faudrait vraiment énormément de moulins pour soutirer une part substantielle de l’énergie de la nature : le soleil et le vent (qui est le résultat de l’énergie solaire, d’ailleurs), représentent des puissances immenses, mais réparties sur les étendues aussi immenses, donc peu exploitables.

      Quand à la foudre, c’est de l’énergie bien trop concentrée.

      Il faut trouver de l’énergie suffisamment concentrée mais pas trop.

      • la foudre n’est pas une concentrée, c’est une énergie tout à fait négligeable : http://fr.wikipedia.org/wiki/Foudre#énergie

        • « un éclair est un phénomène ponctuel dégageant une grande puissance, »
          « environ 280 kWh, en incluant l’énergie de l’onde rayonnée magnétiquement »

          C’est donc une énergie trop concentrée, et en plus assez rare (à l’opposé du soleil qui est peu concentré mais présent partout).

      • le problème de la foudre n’est pas tant la concentration, mais le captage (on sait pas où ça tombe, même une zone, c’est sans garanties) et le stockage.

        il faut drainer l’électricité sans claquage, et en 100/200ms stocker…meme avec des condensateurs, c’est très difficile sur de tels niveaux, qui plus est très fluctuants.

        Par contre, soleil + vent + gravité = hydro-électrique.

        batterie pour la disponibilité = lac
        recharge = nuage
        efficacité = gravité

        meme le leakage du systeme peut contribuer un peu à son fonctionnement (évaporation).

        • @ l’ordure
          ah bon ! la foudre tombe ?

          • ba en faite on dit qu’elle tombe, mais elle peut très bien monter…tout dépend de la charge des 2 parties considérées.
            Dans tout les cas, c’est un claquage de dielectrique, et on peut dire que ça tombe, ça arc, ça claque, ça pete…

    • des chercheurs ont récemment fait ce calcul. Ils estiment (avec toutes les pincettes qui s’imposent) que si l’éolien pesait 10 % de la consommation, le ralentissement des vents qui s’en suivrait produirait notamment une hausse mesurables des températures sur la planète.

  • Dans la comparaison il faut ajouter les investissements nécessaires pour qu’aux périodes de calme de vent ne correspondent pas des pannes d’électricité.
    A chaque MW installé en éolien il faut à quelque part 1 MW de réserve d’appoint qui tournera de 60 à 80% selon que l’on paille aux manques en pleine mer ou sur terre.
    Si la réserve est une autre éolienne il faut espérer que le calme plat ne sera pas simultané.
    Ou alors il faut des système de stockage et redistribution ce qui est compliqué, très couteux, et destructeur net d’énergie car les rendements sont de 60 à 85%.
    Et ce n’est pas mieux avec le photovoltaïque, au contraire: les rendements sont plus faibles car la nuit tombe chaque jour(!), et les nuages filtrent l’irradiation.

  • Blog très documenté sur les nouveaux renouvelables dans la production électriques :

    http://epi.proteos.info/index.php?tag/%C3%A9nergies%20renouvelables

  • Encore une fois les écolos, vous vous illustrez bien, une sacré bande de pigeons quand même. Parlez plutôt du marasme énergétique Allemand, vous serez utiles.

    L’auteur du billet fait un comparatif très intéressant, et le débat mérite d’etre posé.
    Il serait aussi intéressant de voir les moyens industriels mis en œuvre pour bâtir ces éoliennes (par rapport aux terrestres), ainsi que les matériaux employés.
    à ma connaissance, les systèmes « marins » sont durcis pour des raisons de robustesse vis à vis des brouillards salins, des vibrations, et de l’humidité.
    Le cout ne doit pas être le même, ni l’impact sur la fabrication (utilisation de vernis spéciaux pour les bobinage par exemple).
    De meme que le transport de l’énergie de l’éolienne vers la terre ne doit pas etre fait pareil que sur terre.

    Avez vous des chiffres sur ces points ?

    J’ai clairement l’impression que la technique marine est beaucoup plus couteuse que la terrestre.

    • Ce n’est pas une impression. Eolien terrestre: 82€/MWH (sauf si un nouvel arrêté modifie ce chiffre à l’avenir). Eolien offshore: 180€/MWh en moyenne pour les résultats des appels d’offre, chiffres qui ont été soigneusement cachés par le gouvernement. Notez que le prix de revient du MWh du nouvel EPR est estimé à 80€, donc sensiblement identique à l’éolien.
      Ceci dit, montrer une courbe de puissance d’une éolienne qui doit bien avoir 15 ans d’âge, c’est faire preuve d’une ignorance que l’auteur avoue d’ailleurs. Il me semble que, quand on ignore un sujet, on rend un grand service à l’humanité en omettant d’en parler, non?

      • En 15 ans, ça n’a pas évolué de manière folle, c’est surtout les tailles d’hélice et les performances des génératrices qui ont été amélioré.

        La technique de mat et nacelle est sensiblement la même, on a du retour d’expérience pour des petits ajustements et une meilleur connaissance des matériaux, c’est tout.
        Il y a 15 ans (cette courbe aurait 15 ans ?), on était limité à 25m/s, aujourd’hui on sera peut être à 30 voire 35 ?

        25m/s ça fait 90km/h, c’est pas non plus quotidien comme vitesse de vent, donc la dispo système n’en pâti pas trop.

        En meme temps ; partant du postula que les actuelles supportent 35m/s (pour illustrer la possible obsolescence de la référence de l’auteur) ; cela veut dire que les éoliennes sont disponibles de 90 à 126 km/h de vent, là où elles étaient improductives auparavant. ça ne changera pas la face de l’étude il me semble.

  • article « foireux » : on veut comparer des choses ou des méthodes non comparables.
    exemple : pour découvrir le monde, colomb et les autres, ont utilisé l’éolien et pas le nucléaire!
    autre exemple, pour chauffer une maison, vaut mieux une bonne isolation avec un appoint chauffage solaire ou bois
    la circulation s’effectue grace à des carburants pétroliers
    donc la grande énergie pas chère nucléaire est souvent un leurre : se chauffer à l’électricité c’est une catastrophe économique, idem pour se déplacer, et pour le reste quelques moulins suffisent:
    ça coûte peut être plus cher pour s’éclairer ou faire tourner un moteur, mais globalement en l’utilisant que pour ça , on fera beaucoup d’économies

    • Le train électrique est une catastrophe économique?

    • je me chauffe à l’électricité … avec une pompe à chaleur. Ce n’est pas du tout une catastrophe économique, au contraire : le kWh thermique me revient à 2 cts ou 3 cts selon que c’est en heures « creuses » ou pas. Trouvez moins cher…

    • Comme toujours, vous assimilez bien trop la consommation d’une société moderne à la consommation directe des individus: la bonne vieille « équivalence ménages ».
      Et comme toujours, sont oubliés la somme des infrastructures autrement plus gourmande en énergie, le plus souvent électrique, que les besoins plus ou moins physiologiques des ménages.
      On a cité le chemin de fer, mais à peu près l’ensemble de l’infrastructure d’une société est dépendante à très dépendante d’un approvisionnement sûr en électricité, et d’autant plus qu’elle est orientée vers l’industrie de pointe et les services: de la métallurgie et synthèse d’engrais aux « data-farm », en passant par toutes les industries de pointe et les services de bureaux, la dépendance et les besoins sont universels.
      La sécurité de l’approvisionnement électrique est d’ailleurs un des problèmes majeurs dans nombre de pays en développement, non seulement pour des raisons de confort, mais aussi pour l’efficacité de l’outil industriel, et surtout les contingences de la médecine moderne (en partant du besoin de lumière et de la nécessité de conserver vaccins et sang au froid…).

    • Réfléchissez un petit peu…
      Pour commencer si toutes les maisons de France se chauffaient au bois, il n’y aurait plus de forêt. Allez en Afrique subsaharienne pour vous donner une idée de la chose.

      Ensuite je ne sais pas ce qu’est une catastrophe économique autrement qu’à payer moins cher ce qui coûte plus à produire. Est-ce vraiment le cas de l’électricité ? (qui n’est pas uniquement produite par le nucléaire).

      Enfin dans le même registre si une chose coûte plus chère c’est parce qu’elle est plus rare à obtenir ou difficile à transformer. On ne peut pas décrire ça comme une économie globale, du moins s’il existe une alternative moins couteuse. A l’heure actuelle le charbon qui est l’énergie fossile la plus polluante (et aussi la moins chère) reste plus rentable que n’importe quelle énergie renouvelable. Y compris en ajoutant les coûts d’externalités négatives que sont les coûts d’éboulement des mines, le transport ou la simple pollution d’environnement. Ca s’inversera sans doute à l’avenir mais tant qu’une énergie n’est pas rentable, il vaut mieux attendre avant de l’utiliser de façon massive.

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