Le projet de loi de la décentralisation concocté par Marylise Lebranchu est contesté en région.
Un billet d’humeur de René Le Honzec.
Marylise Lebranchu, ministre de la Réforme de l’État, de la Décentralisation et de la Fonction Publique fait aussi partie de l’Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité. Est-ce pour cela que sa proposition de loi sur la Décentralisation fait figure de soins palliatifs ?
Pourtant d’origine bretonne, la Ministre semblait toute désignée pour une politique dont la Bretagne est depuis toujours la figure de proue, et qui servit de chiffon rose à la gauche socialiste pour exciter les velléités régionalistes des autochtones, accordant même des strapontins à des élus autonomistes de l’Union Démocratique Bretonne qui ne représentaient guère qu’eux-mêmes.
Depuis les lois Defferre nées au forceps, la décentralisation, d’un bord comme de l’autre, avance à reculons. Romain Pasquier, talentueux politologue breton, prof’ à Sciences-Po Rennes et chercheur au CNRS, dénonce dans un interview à Ouest-France « de nouvelles strates administratives, de nouveaux schémas technocratiques pour pallier vainement l’enchevêtrement des compétences et des responsabilités locales », ce qui lui vaut d’être flatteusement cité (et rabroué) à trois reprises dans son discours d’ouverture de la Session du Conseil Régional de Bretagne par le rose président Massiot, vexé, qui n’en peut mais de défendre, mollement, des dispositions que les conseillers, de toutes tendances, étrillent.
À l’autre bout de l’hexagone, le hiérarque socialiste Jean-Jack Queyranne, président de la région Rhône-Alpes, donne « un zéro pointé » au projet « anachronique, ringard et sans vision » qu’il résume bien : « l’État cherche toujours à garder la main et organise l’émiettement des pouvoirs ».
La France, celle des élus comme celles des électeurs est incapable de sortir de sa structure mentale jacobine, comme de pouvoir « penser libéral ». Pour les mêmes raisons de fond : deux siècles d’endoctrinement de la naissance à la mort, de « l’Éducation Nationale » à la retraite par répartition qui abolit tout esprit de liberté et de responsabilité individuelle. Le libéralisme ne peut prospérer dans ces barbelés de la pensée jacobine qui entrave toute tentative de mouvement.
En 1969, De Gaulle, incarnation d’une « certaine idée de la France », s’était fait mettre à la porte par un « Non » massif à ses propositions de régionalisation. Du coup Flamby a de belles années devant lui soutenu par des armées d’élus et d’employés de toutes ces strates qui copulent pour se multiplier.
Miam ! Y’a bon la décentralisation ! La gamelle va être encore plus grande !
C’est de probléme en france, car decentralisation dans un pays normal, ca veut dire qu’on divise les competances, pas que tout le monde fait de tout avec l’argent public comme on a en france
La dame pense qu’on fait une réforme institutionnelle fonctionnelle et profonde comme on se repoudre le nez !
Si on ne supprime pas toutes les attributions inutiles de l’etat, si on ne simplifie pas drastiquement les structures territoriales, et surtout si on ne lui ristourne pas une bonne partie des impôts locaux en échange d’une totale esponsabilité financière, c’est peine perdue !
En Belgique, où le compartimentage est effectué, on voit le changement des mentalités : les régions deviennent soudain des gestionnaires vertueuses (sauf les écolos bien sûr, qui continuent à claquer comme des princes drogués d’air pur)… Dès lors que les errements de gestion apparaissent directement sur lla feuulle d’impôts, les gens sont bien plus attentifs 🙂