Pas de réduction du déficit sans réduction du périmètre de l’État

La Cour des Comptes appelle à une réduction des dépenses, mais comment ? Par la réduction du périmètre de l’action étatique.

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Pas de réduction du déficit sans réduction du périmètre de l’État

Publié le 4 mars 2013
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La Cour des Comptes appelle à une réduction des dépenses, mais comment ? Par la réduction du périmètre de l’action étatique.

Un article de l’aleps.

Le rapport de la Cour des Comptes, remis mi-février au Président de la République a fait du bruit, mais nous le tenons pour un non-événement.

Le montant du déficit sera supérieur à la valeur de 3% du PIB français : tout le monde l’a dit – et nous l’avons écrit dès le premier jour. D’une part la même illusion a été entretenue depuis dix ans, la France promettant sans cesse à ses partenaires européens de se mettre en règle avec les normes de Maastricht sans jamais y parvenir et repoussant sans cesse l’échéance aux années suivantes. D’autre part le projet de loi de finances pour 2013, comme les précédents, était basé sur une hypothèse de croissance tout à fait irréaliste.

L’objectif a d’autant moins de chance d’être atteint, poursuit la Cour, qu’aucune baisse significative des dépenses n’est réellement programmée. La Cour a fait observer que miser sur la hausse des recettes fiscales pour se rapprocher de l’équilibre budgétaire était déraisonnable, or c’est ce qui a été fait depuis plusieurs exercices. Nous n’avons cessé, ici même, d’opposer la bonne et la mauvaise rigueur. La bonne rigueur, c’est celle que l’État s’impose à lui-même, la mauvaise c’est celle qu’il impose aux contribuables.

Alors la Cour de proclamer : il faut diminuer les dépenses. Très bien. Mais comment ? La Cour « ne recommande pas de mesures nouvelles » mais elle désire voir « s’intensifier l’effort de maîtrise de la dépense publique dans l’ensemble des administrations publiques ». Réplique immédiate du gouvernement : c’est fait, nous pratiquons la MAP (modernisation de l’action publique) et les lettres de cadrage sont parties vers chacun des ministères et, bientôt, vers les collectivités locales. Donc, au total on ne s’écarte pas du politiquement correct : on va faire des « économies », du moins en affirmer l’intention.

En réalité, ce n’est pas de MAP dont on a besoin, mais de SAP : suppression de l’action publique. Nous ne cessons de le répéter : la seule manière de réduire les dépenses de l’État est de diminuer le champ d’action de l’État et de transférer au secteur privé et marchand ce qui a été inutilement et coûteusement confisqué par le secteur public. Seul un programme de privatisations permettra de revenir à des finances publiques saines. Reste aux libéraux d’expliquer à l’opinion publique comment se passer de l’État, en France comme ailleurs.


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  • Certes vous avez raison, mais le bon sens ne fait pas facilement recette quand une grande part de nos concitoyens a un besoin anxieux d’être protégé par un emploi à vie, ou pris en charge par la structure publique (la bonne mère qui nous serre contre son sein) dès lors qu’il y a une difficulté .
    Le changement des mentalités apparait bien le plus difficile à obtenir.

  • Réduire le champ d’action de l’état, c’est réduire le nombre de bons électeurs les rentiers fonctionaires, et surtout le nombre de postes très confortables pour la Nomenklatura de l’Ena et autres, donc tous les copains qui ont les bonnes places à vie.
    Ce n’est pas pour demain

  • L’Angleterre, contre les avis keunésien, a sabré dans ses dépenses publiques, et se retrouve zavec un taux de chômage de 7 % !
    La Suède a divisé sa fonction publique par deux, en renonçant à tout ce qui n’était pas strictement régalien, partant du principe que l’etat n’a pas à jouer les industriels, les commerçants, les sociétés de service. Même l’instruction est privatisée, l’Ett se contentant de contrôler le niveau. Résultat, une croissance remarquable.
    Ce n’est pas par hasard que la presse francophone n’en parle jamais !

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