Un produit ne paie pas de taxes, c’est toujours le consommateur qui régale. Nouvel exemple avec les sociétés d’autoroute.
Par Thibault Doidy de Kerguelen.

Une taxe sur les sociétés d’exploitation….
Frédéric Cuvillier, ministre des Transports, a annoncé que la taxe sur les sociétés d’autoroute augmenterait de 200 millions d’euros l’année prochaine. Cette hausse de la taxe sur les autoroutes, appelée redevance domaniale, devrait rapporter 170 à 180 millions d’euros supplémentaires dans les caisses de l’ Etat. Le produit de cette hausse sera théoriquement redistribué à l’ AFIFT ( agence de financement des infrastructures des transports de France), qui devrait voir ainsi son financement par les sociétés d’autoroutes passer de 180 millions à 350 millions d’euros. Une augmentation de taxe sur les sociétés d’autoroutes qui, sur le plan de la communication, n’est pas une augmentation sur le public…. Sauf que ce avec quoi les sociétés d’autoroute paient leurs taxes n’est autre que le produit de leur exploitation, c’est à dire des péages!
Une augmentation pour les usagers!
Dès lors, les tarifs des péages autoroutes augmenteront de 1,92% à 2,24% dès le 1er février, pour une hausse moyenne de 2,01%. Plus précisément, la hausse sera de 2,29% chez SAPN, de 1,18% sur l’ A14, et de 1,94% sur le réseau APRR.
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Mais non ce n’est pas toujours le consommateur qui paie. Plus la taxe est étendue, générale, et plus ce sont les producteurs.
http://mises.org/document/1009/The-Myth-of-Neutral-Taxation
Comme d’habitude
Si c’est le privé qui s’occupe des autoroutes, qui doit payer?
Uniquement celui qui consomme de l’autoroute et pas celui qui reste chez lui ou qui préfère pour des raisons économiques prendre la route départementale.
Qui doit payer les routes départementales?
Dans un monde libéral, elles sont aussi privées mais vraisemblablement moins chères (vitesse moyenne moins élevée, moins de sécurité, etc…service rendu moins important)
Retour au réel : les sociétés gérant les autoroutes n’ont de privé que le nom. Les établissements qui les gèrent ne sont que des excroissances étatiques dont les monopoles sont assurés par des fonctionnaires complices. Quant aux routes départementales, bien évidemment que le coût doit être supporté par ceux qui les consomment, à son vrai prix, proche d’environ 0,06 centimes (6 centièmes de centime) du kilomètre parcouru.
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