Copé Fillon : une bataille pour le butin de l’UMP

Nous affirmons sans ambages que ce conflit odieux entre Jean-François Copé et François Fillon est uniquement une bataille pour le butin de l’UMP.

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Copé Fillon : une bataille pour le butin de l’UMP

Publié le 28 novembre 2012
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Nous n’allons pas vous raconter les péripéties de cette bataille honteuse et qui n’est pas près de finir. Quelques faits paraissent avérés. Si, par une négligence venue sans doute de très haut, des voix de certains territoires n’avaient pas été oubliées, Fillon aurait gagné de 26 voix, au lieu des 98 affichées par un Jean-François Copé triomphant. Par ailleurs ces chiffres n’ont guère de signification vu les multiples fraudes dont chacun des deux compères se sont accusés avec entrain ; ces gens qui parlent avec orgueil de leurs valeurs ont pratiqué le bourrage des urnes, méthode bien connue notamment aux USA, ce qui ne les empêche pas d’envoyer parfois un tapis de bombes aux peuples qui n’adhèrent pas à la démocratie.

La palinodie présente en France montre que les deux leaders n’ont aucun respect pour la démocratie ; or, celle-ci malgré des défauts bien connus a l’avantage de policer quelque peu les transmissions de pouvoir.

Copé par sa fonction avait en charge l’organisation du scrutin et c’est totalement raté. N’a-t-il aucun sens de l’organisation ? Ou bien les ratages étaient-ils voulus ? Il y a là un mystère. Par sa fonction, il était et il reste assis sur le coffre où se trouve l’argent que les contribuables apportent sans rechigner. Quant aux moyens de pression multiples et variés, il en tire toutes les ficelles.

Alain Juppé est entré en scène avec l’auréole d’un sage. Sage, il l’est redevenu après la fin de ses démêlés judiciaires. Pressenti pour un intérim, il l’a presque accepté. Sa première tâche devrait être de chasser Copé de son magnifique bureau ! Il a envisagé de recompter les voix ; nous lui souhaitons bien du plaisir avec des bulletins proprement disparus et des procès-verbaux tronqués. Il n’est pas exclu que son intervention se dissolve ; son succès éventuel pourrait lui donner des idées pour 2017 et personne n’en a envie.

Le butin de la république fromagère (R.F.)

Nous affirmons sans ambages que ce conflit odieux est uniquement une bataille pour le butin. Pour le comprendre il faut se référer à la République Fromagère ou R.F. sigle inscrit sur tous les édifices publics. La R.F. fonctionne sur des principes qui en s’ajoutant forment un tout cohérent. L’un de ces principes s’écrit comme suit : l’accumulation du butin étatique le plus important par la force fiscale est un objectif fondamental qui doit passer avant tout autre et qui permet ensuite son partage entre les prédateurs publics de divers niveaux. C’est l’application de ce principe par les gouvernements de toutes sortes depuis des décennies qui a conduit à un pays socialisé pour 70% des activités.

Pour les personnes éventuellement sceptiques sur le couple diabolique butin-partage nous énumérons pêle-mêle : statut fabuleux des élus, statut princier des anciens présidents de la République et des anciens premiers ministres, dépenses de communication, pyramide abusive des collectivités, les deux décentralisations avec tous les doublons en conséquence, les subventions innombrables…

Des programmes de ruine

Pour que ce ne soit pas uniquement une course éperdue vers le butin, il faudrait que les deux coureurs aient des programmes différents et vraiment valables ce qui n’est pas le cas. En fait, c’est bonnet blanc et blanc bonnet. Qu’on en juge. Tous deux prévoient la fin des 35 heures dans des formules compliquées, mais pourquoi ne l’ont-ils pas fait lorsqu’ils étaient aux affaires ? À remarquer le projet d’un  nouveau contrat de travail, s’ajoutant au nombre multiple des contrats existants. Une augmentation de la TVA est envisagée pour lutter contre les délocalisations : c’est inopérant car celles-ci sont dues notamment à la politique industrielle de la France. Quant à l’ISF, loin de le supprimer il y a l’idée de le faire servir au financement des PME ! Dans tout cela le mot de liberté est tragiquement absent. Les deux challengers doivent ignorer que seule une libération fiscale et sociale rapide et puissante des entreprises créerait l’ouragan de richesse capable de résoudre bien des problèmes. Faute de cette libération ce sont des programmes de ruine.

Le résultat de ce cirque est que nous n’avons pas d’opposition valable aux entreprises destructrices de la majorité. N’oublions pas, en terminant, de mentionner que tous ces prédateurs sont financés par des impôts ou de l’endettement public ce qui est directement contraire à la prospérité générale.

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