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C’est le meilleur conseil que l’on puisse donner aux jeunes aujourd’hui. Et après les élections, on pourrait le donner à tous ceux qui craignent le socialisme. C’est aussi le titre du livre que Philippe Hayat vient de publier chez l’Archipel

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Publié le 22 mai 2012
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C’est le meilleur conseil que l’on puisse donner aux jeunes aujourd’hui. Et après les élections, on pourrait le donner à tous ceux qui craignent le socialisme. C’est aussi le titre du livre que Philippe Hayat vient de publier chez l’Archipel.

Par Bogdan Calinescu.
Publié en collaboration avec l’aleps.

Philippe Hayat a raison. Dans une Tribune récente publiée par Le Figaro et intitulée « Donnez à la jeunesse des envies de conquête », le fondateur de l’association 100 000 entrepreneurs demandait aux candidats à la présidence de faire plus pour la diffusion de l’esprit d’entreprendre en France. Il faut donner aux jeunes l’envie de créer des entreprises. En ce qui me concerne, je pense qu’il faudrait même commencer avec les enfants, c’est pour cette raison que j’ai créé Entrepreneur Junior.  Mais comment le faire lorsque les chefs d’entreprise sont ignorés, critiqués et obligés de se justifier devant des syndicats non-représentatifs. Plus encore, lorsqu’ils s’enrichissent, on les montre du doigt et on les condamne comme s’ils avaient volé l’argent gagné.

L’article de Hayat n’est que le résumé de son livre anti-Hessel dans lequel il incite les jeunes à entreprendre. « Que dirait-on d’un parent qui élèverait son enfant en le plaignant chaque jour d’être ce qu’il est », s’indigne le père de l’auteur en voyant à la télé les manifestations des jeunes « victimes de la société ». Que faisaient les jeunes d’une autre époque ? Réagissaient-ils de la même manière ? Philippe Hayat fait un voyage dans le passé, celui de sa famille. De son grand-père nommé, à force de volonté et de travail, à des postes de responsabilité dans une banque alors que ce n’était qu’un homme à tout faire. Celui-ci a élevé ses enfants et a transmis à ses petits-enfants la volonté de réussir après les études. Il serait étonné aujourd’hui de voir que les jeunes ne cessent de se plaindre. Avec d’ailleurs la complicité des politiques et aussi de leurs parents. Au lieu de leur dire : « À l’indignation ou à la résignation, préférez l’action, la vrai, celle qui contredit la fatalité. Puisque la vie professionnelle semble si difficile à tracer, anticipez-la, prenez-la en main et ne comptez que sur vous. Devenez entrepreneur et accomplissez-vous », on les plaint et on les encourage dans leurs lamentations. De toute façon, ils ne peuvent être que… victimes de la société.

Grâce à l’association de Philippe Hayat, plus de 50 000 jeunes ont échangé avec un entrepreneur. Et, « contrairement aux idées reçues, les enseignants les accueillent volontiers »… Une fois acquis les rudiments de l’entrepreneuriat, les élèves entrent à l’Université avec l’envie de créer leur entreprise. Il faudrait leur offrir une filière entrepreneuriat et, comme dans les universités américaines, les accompagner – financièrement – dans la réalisation de leurs projets. Un pas en avant serait la nomination d’entrepreneurs (ou d’anciens entrepreneurs) à la tête des laboratoires de recherche universitaire. Ils travailleraient en étroite collaboration avec les financeurs individuels, les fameux business angels. Le jeune créateur d’entreprise doit comprendre tout de suite que son initiative comporte des risques. Surtout le risque d’échouer.

Rêvons d’un homme d’État, écrit Hayat, appelé demain aux plus hautes responsabilités, qui s’adresserait aux jeunes en des termes nouveaux : s’il faut vous indigner, c’est pour ouvrir un nouveau ciel. Les entrepreneurs montrent le chemin.

Les politiques doivent d’abord comprendre que sans les entrepreneurs, la France est foutue. Et si l’on obligeait tous ces politiques à faire des stages en entreprise ?

— Philippe Hayat, Entreprenez ! À l’indignation, préférez l’action, L’Archipel, 2012.

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