La lutte contre la pornographie est-elle justifiée ?

Ne faudrait-il pas, au nom d’un paternalisme bienveillant, condamner la pornographie, l’interdire ou en rendre l’accès malaisé?

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La lutte contre la pornographie est-elle justifiée ?

Publié le 16 octobre 2011
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La pornographie est accusée de nombreux maux. De qualité médiocre, les conditions de travail y seraient déplorables et elle dégraderait l’image de la femme. En outre, la pornographie causerait du tort à celui qui la regarde, inciterait à la violence sexuelle et mettrait la jeunesse en danger. Ne faudrait-il pas, au nom d’un paternalisme bienveillant, la condamner, l’interdire ou en rendre l’accès malaisé ?

Par Guilain Omont
Article publié en collaboration avec le site Gauche Libérale

La lecture de « Penser la pornographie » de Ruwen Ogien (2003) a guidé ma réflexion et m’a fait changer d’avis. Je pense maintenant que la lutte contre la pornographie n’est pas justifiée. Comme beaucoup, le plus souvent, je trouve la pornographie misogyne : les hommes et les femmes n’y sont pas traités de la même façon, elles y sont soumises, faibles et dépendantes. Mais cette image dégradante des femmes est-elle suffisante pour condamner la pornographie, pour l’interdire ou pour en rendre l’accès malaisé ?

À première vue, la question n’a pas tellement d’importance. Et pourtant, si je ne considère que mon point de vue de « consommateur », cette condamnation ambiante me rend difficile l’accès :

  • à une source de développement de mes fantasmes, de mes capacités à m’exciter,
  • à des moments agréables et excitants,
  • à de nouvelles idées, de nouvelles envies d’innovation,
  • à de nouveaux sujets de discussion avec les autres.

Si, comme moi, vous pensez que la sexualité est l’un des domaines de la vie qui apportent de la joie, de l’énergie, de l’enthousiasme, de l’entrain, des connexions, etc., alors la question de la condamnation de la pornographie au nom de la morale n’est pas juste un petit jeu rhétorique sans conséquence.

Avant de m’intéresser au problème de l’image dégradante des femmes (point numéro 6), je vais m’intéresser aux autres raisons pour lesquelles on a l’habitude de condamner moralement la pornographie :

1. Elle est médiocre.
2. Elle cause un tort à celui qui la regarde.
3. Les conditions de travail y sont déplorables.
4. Elle incite à la violence sexuelle.
5. Elle met la jeunesse en danger.
6. Elle dégrade l’image de la femme.

 

1. Elle est médiocre

Imaginons qu’on décide de lutter de façon globale contre ce qui est médiocre, de dire que ça n’a pas de raison d’être, que c’est fondamentalement mauvais. Un tel dirigisme moral irait par exemple contre la publication sur des blogs de textes bourrés de fautes d’orthographes et sans intérêt littéraire. Pourquoi adopterait-on une position morale si radicale ? On ne peut évidemment pas défendre qu’il est mauvais de façon absolue de publier des textes médiocres ! Par contre, on peut éventuellement vivre en faisant le choix d’éviter d’être confronté au médiocre, tout en ayant conscience que ce choix est personnel et qu’il n’est pas forcément le meilleur pour tous.

 

2. Elle cause un tort à celui qui la regarde

Voici quelques exemples de torts causés à soi-même :

  • l’adoption d’un modèle moral « inacceptable » (sexualité interchangeable, dissociée de tout sentiment, de toute affectivité),
  • la perte « futile » de temps, d’argent et/ou d’énergie,
  • l’addiction, la culpabilité…

Une morale qui lutte contre les torts que des gens pourraient se causer à eux-mêmes est une morale paternaliste. Les adeptes de morales paternalistes sont nombreux. De mon côté, je considère qu’essayer d’imposer un comportement à une personne pour son propre bien, ce n’est pas la meilleure façon d’aider cette personne (sauf peut-être pour des cas d’addictions où cette imposition est un contrat négociée au préalable entre les personnes – à un moment où la personne dépendante est en état de s’opposer à son addiction).

Il y a plusieurs raisons à cela (liste non exhaustive) :

— Le paternaliste peut se tromper, et imposer quelque chose qui se révèle finalement mauvais pour la personne. Comment peut-on savoir si dissocier la sexualité de l’affectivité va être mauvais pour quelqu’un ?

— La personne est infantilisée, elle perd un peu du pouvoir qu’elle a sur sa vie.

— On ne peut pas contrôler une personne longtemps tout le temps. Par exemple, si la personne veut accéder à la pornographie, elle finira par y arriver, quels que soient les obstacles qu’on pourra mettre sur sa route.

— On tend la relation, on met en péril les possibilités de parler de façon authentique, donc on rend plus difficile tout autre forme d’aide que celles sous forme de paternalisme

Une comparaison que j’aime bien : les séparations amoureuses ou les dépendances amoureuses peuvent amener les gens à souffrir intensément (voire à se suicider). Est-ce que certains y voient là une raison pour condamner moralement les relations amoureuses ?

 

3. Les conditions de travail y sont déplorables

Condamner les conditions de travail d’un domaine n’implique pas la condamnation morale de ce domaine. Les jouets pour enfants, par exemple, ne sont pas en eux-mêmes condamnables, même si les conditions dans lesquels certains ont étés fabriqués le sont.

 

4. Elle incite à la violence sexuelle

Ruwen Ogien cite de nombreuses recherches dont les résultats se contredisent. Il conclut en écrivant « les pornophobes (les plus informés au moins) ont renoncé à étayer leur point de vue par des recherches empiriques prouvant l’existence d’une relation causale directe entre l’augmentation de la pornographie et celles des violences sexuelles. Ils préfèrent parler d’effets indirects ou de causalité complexe. »

 

5. Elle met la jeunesse en danger

Dans l’hypothèse où la pornographie est un spectacle particulièrement choquant et dangereux pour les enfants (qui n’est établi, selon Ruwen Ogien, par aucune étude sérieuse – celle de l’UNAF, commandée par Ségolène Royal, ne l’étant pas), et dans l’hypothèse où l’on trouve pertinent d’être paternaliste sur certains points vis-à-vis des enfants (ce qui peut se défendre), on pourra s’arranger pour éviter que les enfants tombent sur un spectacle pornographique. Quoi qu’il en soit, il ne s’agirait alors pas de lutter contre la pornographie en elle-même mais de trouver un équilibre entre la liberté des adultes à pratiquer une activité (regarder des spectacles pornographiques) et les arrangements pour éviter que des enfants n’y aient accès.

Bien sur, pour empêcher le mieux possible aux enfants d’y accéder, il faudrait l’interdire totalement même pour les adultes. Cette position extrême me semble nuisible pour les raisons suivantes :

— Interdire une activité, prisée par de nombreux adultes, au nom d’une morale a un coût élevé en termes de liberté individuelle (d’ailleurs, les oppositions à l’interdiction sont fortes et rendent souvent cette interdiction inefficace).

— Les torts causés aux enfants ne sont pas établis de manière fiable. Certains défendent même l’idée que le spectacle pornographique n’est pas forcément nuisible aux enfants (ils abandonnent ainsi l’hypothèse selon laquelle il faudrait être paternaliste avec les enfants en les tenant éloignés de la pornographie). Leurs arguments sont les suivants : de même que pour la mort ou la violence, les spectacles pénibles ou choquants permettent de parler, de se vacciner et il est préférable de commencer tôt plutôt que de découvrir ces aspects de la vie à 18 ans, il est préférable que la curiosité sexuelle des enfants puisse être satisfaite par plusieurs moyens différents, et la pornographie constitue un moyen intéressant.

 

6. Elle dégrade l’image de la femme

L’argument développé par Ruwen Ogien est à la fois simple et convainquant. Je préfère le citer plutôt que le résumer :

Il existe, aujourd’hui, un courant libéral qui ne se contente pas de tolérer la pornographie mais qui entend la promouvoir au nom de principes de justice. Autrement dit, il existe une version de l’argument de justice qui, à partir des mêmes prémisses, arrive à la conclusion qu’il faut promouvoir la pornographie. Le fait que des femmes sont des figures principales de ce courant est important dans l’argument que je souhaite défendre puisqu’il repose sur le rejet du paternalisme. Que disent-elles ? La diffusion libre et massive de la pornographie, même lorsqu’elle est totalement dépourvue d’intérêt artistique, même lorsqu’elle contient certains aspects répugnants, ne fait pas taire les femmes ou les minorités sexuelles. C’est tout le contraire qui est vrai.

1. Elle fait prendre conscience de l’existence de toutes sortes de pratiques ou de désirs. Ce mouvement contribue à une prise de conscience par chacun de ses propres désirs et peut aider à redonner une certaine dignité à des pratiques sexuelles ridiculisées, dévalorisées ou méprisées (celles des minorités sexuelles, gays ou autres, en particulier).

2. Elle ne semble pas du tout interdire la dénonciation devant la justice des brutalités sexuelles que subissent les hommes et les femmes. C’est plutôt dans les pays permissifs à l’égard de la pornographie que la dénonciation des brutalités sexuelles semble la moins limitée par la honte ou la crainte de représailles.

3. Elle s’accompagne d’un mouvement de légitimation du travail sexuel rémunéré, à commencer par celui des vedettes des films pornographique. Ce mouvement pourrait s’étendre aux prostitués et aux prostituées, qui sont toujours victimes d’un mépris profond et injuste.

4. Elle donne aux femmes la possibilité d’innover, de proposer des œuvres de ce genre qui leur conviennent mieux et de modifier éventuellement les goûts « sexistes » du public, plus sûrement que dans une situation où le marché est clandestin.

Pour toutes ces raisons, la diffusion libre et massive de la pornographie contribue à atténuer des injustices politiques et sociales. Bien entendu, ces raisons pour la promotion de la pornographie sont aussi discutables que les raisons contre la pornographie ou les raisons pour la tolérance seulement. Mais elles montrent bien pourquoi la pornographie ne peut pas être alignée sur le racisme, l’antisémitisme ou l’homophobie. Il y a, certes des juifs ou des Noirs qui détestent leur communauté d’appartenance, qui refusent d’être identifiés avec elle, qui endossent les pires stéréotypes racistes ou antisémites. Mais aucun, je crois, n’irait jusqu’à dire que le racisme ou l’antisémitisme sont bons pour les Noirs ou les juifs, qu’ils contribuent à leur épanouissement personnel, qu’ils favorisent l’égalité politique, économique ou sociale. En revanche, certaines femmes n’hésitent pas à dire que la pornographie contribue à l’égalité politique, économique ou sociale et à leur épanouissement personnel. Ce qui importe, au fond, ce n’est pas que leur argument soit établi, mais qu’il ne semble pas tout à fait absurde. Dans le cas du racisme ou de l’antisémitisme, il n’y a aucun sens à discuter de l’argument. Il est stupide. L’un des ouvrages les plus en vue du courant féministe pornophile, de Wendy McEllroy, à pour titre : « Le droit des femmes à la pornographie ». Personne ne semble le trouver ridicule ou choquant. Mais que dirait-on de : « Le droits des juifs à l’antisémitisme » ou « Le droit des Noirs au racisme » ?

Ceux qui détestent la pornographie rejetteront très probablement mon raisonnement. Ils diront que les femmes qui défendent la pornographie sont tout simplement aliénées, manipulées, « vendues » à leurs oppresseurs. (…) On peut admettre que le fait de travailler dans l’industrie pornographique peut déformer dans un sens favorable ou défavorable les opinions à propos de la pornographie. On peut admettre, aussi, que les femmes terrorisées par un mari pornographe professionnel, hésitent à dire tout le mal qu’elles pensent de son métier. Mais dans le cas des juristes et des philosophes pornophiles, il est difficile d’identifier des facteurs de manipulation ou d’aliénation qui ne seraient pas fantaisistes.

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  • tres interessant – bonne idée de prendre un sujet « facilement réprouvable » puis de montrer que me^me dans ce cas le paternalisme morale fait beaucoup plus de mal que de bien

    • Ah et quel mal ?

      en 2mn n’importe qui un peu demmerde vous sort des images de chevaux en train de sodomiser des vieux et l’affichage publique de vos ébats de la nuit ne dépend que de la rapidité de votre connexion.

      Il y a bien des choses à défendre en France ou les liberté fondamentales sont autant piétinées mais là c’est de la rage.

      • Je ne suis pas d’accord. Je ne pense pas voir ici de rage libertine, mais plutôt des arguments rationnels en faveur de la pornographie alors qu’il y a un débat de société actuellement sur l’influence de la pornographie. Débat, qui pourrait très bien amener de la censure, voire un dispositif supplémentaire de contrôle de l’internet.
        Ici, nous sommes sur contrepoint, il n’y a pas de pensée unique et des opinions qui peuvent être divergentes. Le débat est ouvert.

        • Ah oui un « grenelle du porno », le moment semble venu effectivement ça tombe bien tout est calme. Les 50% de gens au smic s’inquiètent justement à ce propos. « Le porno gratuit sur internet c’est bien mais quand est ce qu’on en verra dans les hypermarché ? »

  • Celle là elle est pas mal !?

    La pornographie est en libre accès sur internet, le filtrage quand il y en a est d’abord le fait de privé et on le passe très facilement. N’importe qui peux vous poster 5 liens d’images très trash en 2mn.

    La pornographie est interdite aux moins de 18 ans dans les circuits classiques, DVD, revues. Considérant l’offre variée comme la scatologie, l’urologie, le sm, le bondage je suis très content que ce soit le cas et que nos gosses n’aient pas sous le nez les couvertures de « ch.. moi dans la bouche » magazine et « dilate moi avec cette bâte » qu’un buraliste pas très consciencieux, pressé ou adepte militant ne manquerait pas de mettre sur le présentoir.

    La pornographie n’est absolument pas en danger bien au contraire jamais dans l’histoire l’offre n’a été aussi pléthorique et d’un accès aussi facile pour tous. Tourner un porno n’est pas non plus interdit et tout le monde peu mettre ses ébats en lignes en 5mn, je trouve cet article absolument incompréhensible et contre-productif.

    Essayez d’expliquer la justesse des vues d’un Hayeck après avoir vanté les mérites de l’affichage libre du bondage ou de la zoophilie aux enfants risque d’être très difficile.

    Sur le point 5 je vous met au défis de montrer des images pornographique à vos enfants si c’est si bénin. (Si vous en avez, il est très probable que non). Je vous prépare un petit choix si vous ne savez pas par quoi commencer.

    La cause de la prostitution aurait elle bien mérité un article. En France elle est sauvagement brimée avec de réel dommages pour de vrais gens, mais la pornographie !? Je n’ai même pas à me lever de ma chaise ni a payer pour consommer ce que je veux dans ce domaine. Non vraiment, je ne vois pas !?

    A ce stade c’est du militantisme enragé qui ne fait absolument pas avancer la cause libérale en France.

    • Complètement d’accord.
      Autant la réflexion sur la réglementation est légitime et pertinente, autant l’argument selon lequel montrer de la pornographie à des enfants ou adolescents est bénin est du pur foutage de gueule.
      Trop de gens confondent le libertarisme (= Cohn-Bendit) avec le libéralisme, et cela est fort dommageable à la fois d’un point de vue intellectuel et pour l’avancement politique du libéralisme.
      À ce sujet, un texte intéressant de Walter Block (traduit en français) : « Libéraux et libertaires » : http://herve.dequengo.free.fr/Block/Block1.htm.

  • 100% d’accord avec Pat, notamment avec sa conclusion.

    L’auteur se complaît dans une idéologie anti-famille plus ou moins assumée et dans la négation de toute morale que quelques philosophes de pacotille (dont malheureusement certains gangrènent l’éducation nationale avec succès) essayent de nous vendre avec acharnement.

    Le problème n’est pas savoir si les torts causés aux enfants par la pornographie (ou la drogue ou tout autre sujet inutilement polémique) sont établis de manière fiable ou non. On s’en fout complètement ! La première question pour l’auteur de ce billet est de savoir si les parents l’autorisent explicitement à soumettre les enfants à ce spectacle. La deuxième est de se demander s’il est prêt à subir toutes les conséquences de la légitime défense (voire dans ce cas précis, de la légitime vengeance) s’il outrepasse cette limite définitivement indépassable du consentement des parents. Qu’il prenne conscience que dans ce cas, il devra affronter le devoir moral absolu des parents de défendre leurs enfants par tous les moyens, sans limite. Parce qu’en la matière, il n’y a qu’une seule et unique morale.

    Si la « gauche libérale » se réduit à un tel abîme intellectuel, c’est une vaste fumisterie.

  • L’auteur confond libéral et libertin ?
    Il pourrait militer avec les pro-gender et les éditeurs de manuels scolaires pourront ajouter quelques chapitres : lesbien-gay-bi-trans-zoophile-amateur de tournante.
    Tout est dans tout.

  • Que vous ne vouliez pas que votre rejeton se retrouve face a des choses d’ordre scatologique ou autre est parfaitement concevable, seulement il n’en va que de votre responsabilité. En cautionnant l’interdiction et la censure publique vous vous dédouanez de votre rôle parental et approuvez un certain assistanat. C’est le même genre de position ridicule que celle des gauchistes qui vomissent la publicité sous prétexte qu’elle forcerait les gens à acheter des produits.

    • Je vais au bureau de tabac les revues scatos avec de jolies couvertures colorée sont sur le présentoirs à coté de « fifi le lapinou » et je me « dédouane de mon rôle parental » ? Explique moi ça ? J’aurais du dynamiter l’officine ? Ne plus y aller, visiter les lieux avant pour m’assurer de leur innocuité ?

      Les extrémistes libéraux ne valent pas mieux que ceux des autres factions, ils vivent dans le même fanatisme utopique.

      A venir bientôt: la suppression de l’interdiction de vente des alcools au mineurs, clopes, produits toxique, armes, Mines anti personnelle enfin bref, tout ces « suppôts de l’assistanat qui nous dédouanent de notre rôle parental et aliènent l’homme nouveau à l’impitoyable censure de l’état fascisant ».

      « C’est la dilatation analeeuuux finaleeeuuux » (pom pom pom)

      Avec des « causes » et des amis comme ceux-là ce n’est pas demain que le libéralisme mettra un pied en France.

      • Oh comme il est mignon. Je vois que l’on aime jouer de l’Homme de paille. En garde!
        Ne vous en déplaise oui je le redis, c’est bien vous qui êtes responsable de votre garnement et donc qui devez veiller sur lui. Vous ne voudriez pas non plus qu’on lui torche le derrière a votre place?
        Il n’y à d’ailleurs rien d’extrémiste d’un point de vue libéral à défendre une telle position qui consiste à ne pas confondre le droit et la morale, c’est même un point fondamental.

        Assumez donc votre antilibéralisme. Nous ne sommes pas sur « socialos.org » ici.

        • J’assume pleinement mon anti extrémisme, comme tout ceux des autres factions vous êtes barrés dans une autre réalité.

          Pas de réponse sur un cas concret évidemment, vu de la haut, dans les nuages tout ça semble si petit.

          Un dernier petit mot pour rire sur l’interdi… -l’insupportable censure kabooom- de l’alcool, des armes et du porno aux mineurs ? A quel âge tu pense qu’on peut les laisser seuls avec ton système qui confond parent et CRS 24/24 ? Parce que mon village est sillonné de gosses de 10-14 ans qui ce baladent -oh horreur- sans laisse et avec les poches pleines d’argent économisé.

          Donc le gosse arrive, demande et obtient une Smirnoff, un 9mm et un exemplaire de « Cheval, bâte et défonce » parce que, je cite : « il ne faut pas confondre droit et morale ».

          Explique moi ça gamin ? T’as combien de gosses au fait ?

          • Je trouve que vous tombez dans la caricature, le passionnel et dans le conditionnel. Un peu comme le socialiste qui est contre l’enrichissement personnel car le riche, il pourrait se servir de son argent pour payer des gens pour faire des crimes ou je ne sais quoi…

            Maintenant, si on commence à traiter toute personne ne partageant pas son opinion d’extrémiste, vous ne valez pas mieux qu’elle, qui est libre de penser cela même si cela nuit à votre « mission » de propager le libéralisme en France.

          • Faut vraiment vous prendre par la main et vous dire qu’il faut éduquer votre marmot lui faire comprendre que certaines choses ne sont pas très ragoûtantes même si son oeil à malencontreusement glissé dessus?? C’est à vous de faire le travail pas à ceux qui viennent de l’alcool ou des magazine pornos! Et ça ne nécessite pas de faire le CRS 24H/24. Si vous n’êtes même pas capable de gérer une chose pareille sans être psychorigide pitié ne faites surtout pas d’enfants . Surtout quand on voit comment vous considérez un gosse de 14 ans. Vous ne seriez pas un adapte du cocooning des fois??

            Au passage j’ai un gosse et si un jour il s’envoyait une Smirnoff au bar du coin et qu’il se tuait en bagnole je n’irai certainement pas enguirlander le tenancier mais je me demanderais plutôt sur ce que j’ai raté dans son éducation.

          • « Je trouve que vous tombez dans la caricature »

            Ah ?

            La défense de l’affichage du porno aux enfants n’est pas une garantie d’incompréhension totale du message libéral au moment où le pays en aurait le plus besoin ? Une sorte de caricature du libéralisme ?

            « Un peu comme le socialiste qui est contre l’enrichissement personnel car le riche, il pourrait se servir de son argent pour payer des gens pour faire des crimes ou je ne sais quoi… »

            Tiens ? n’auriez vous pas fait un peu de caricature ?

            « Maintenant, si on commence à traiter toute personne ne partageant pas son opinion d’extrémiste »

            Aucune interdiction ne ce justifie plus si ce tabou absolu de l’enfant et de la pornographie tombe, c’est comme ça il faudra faire avec. Je pense qu’une consultation sur la libéralisation de la vente ne serait-ce que de porno sans parler des armes et de l’alcool donnerait la même définition. C’est bien une mesure extrémiste, mon anti-libéralisme lui reste à démontrer, 2p2m.

            « qu’il se tuait en bagnole je n’irai certainement pas enguirlander le tenancier mais je me demanderais plutôt sur ce que j’ai raté dans son éducation. »

            Pas autant que le père du jeune conducteur d’en face qui lui aurait bien fait son boulot. En passant j’ai vu passer bien des héros qui appelaient leurs mère le moment venu. La certitude de notre réaction en une telle épreuve est du bullshit total et son affichage de la pur vantardise gratuite.

            « Si vous n’êtes même pas capable de gérer une chose pareille sans être psychorigide »

            Mais bien sur. Eh bien montre ta superbe souplesse psychologique et fait l’expérience du « porno expliqué aux enfants » avec ton gosse si c’est anodin et si il est réel. En l’occurrence tout le monde peu consommer mais on n’a pas besoin de jouer les flics au quotidien c’est du win/win, il faut évidemment que ça change !?

            Dans mon pays le message libéral même « pollué » est audible pour la masse qui en bénéficie en retour. Le libéralisme semble pour toi une posture intellectuelle, une sorte d’art moderne follement tendance plus qu’une vraie politique pour de vraies personnes.

            Tant mieux pour toi, mais ton pays il sombre parce que vous avez été infoutu de parler aux vrais gens. Si il te semble essentiel maintenant de défendre le porno en affichage publique c’est parfait et parfaitement à même de redresser votre situation c’est une évidence.

          • « Ah ? »

            Oui, et pas que de la caricature, mais un troll, qui emmerde son monde pour sa passion sur la dyptérosodomie.

            « La défense de l’affichage du porno aux enfants n’est pas une garantie d’incompréhension totale du message libéral au moment où le pays en aurait le plus be »

            Pourquoi interdire ? Les gens ne seraient donc pas capable de bon-sens pour ne pas mettre leurs produits pornographiques à visibilité des enfants ?
            Si cela arrivait, retourneriez-vous chez ce libraire ? Ne lui feriez pas de la mauvaise pub ou un scandale sur la place publique qui le pousserait à modifier sa politique commerciale ?
            Vous considérez donc que l’individu laissé à lui-même fera n’importe quoi.

            « Tiens ? n’auriez vous pas fait un peu de caricature ? »

            Non, je ne fais que présenter une analogie de votre raisonnement caricatural.

            « Je pense qu’une consultation sur la libéralisation de la vente ne serait-ce que de porno sans parler des armes et de l’alcool donnerait la même définition. »

            Je doute qu’un libraire vende des armes à un enfant. Concernant la vente d’arme, pour l’instant, elle n’est pas autorisée, alors, le débat n’a pas lieu. Ensuite, l’interdiction de vente d’alcool à des mineurs est très facilement contournée, voire, elle n’est directement pas respectée par les vendeurs.
            Pour terminer, je doute que l’alcool intéresse les enfants avant l’adolescence.

          • « Vous faites le reproche aux autres de ne pas avoir votre vision du libéralisme »

            Pas du tout, je fait le reproche a certains d’être dans un radicalisme qui impute les chances du projet politique libéral en France. On verra la libéralisation du porno en vente et affichage libre quand on aura une société qui sera totalement acquise à l’idée de liberté comme moteur mais pour l’instant c’est non en France. (Qui est en train de foirer par manque de liberté économique et démocratique pas par manque de porno je vous le rappelle)

            « Vous êtes libre de faire valoir vos idées, mais cela ne signifie pas que vous devez interdire aux autres d’avoir tel comportement »

            Quand est ce que j’ai interdit quoi que ce soit mon vieux ? Je vais finir par vous le chanter en javanais après l’avoir tambouriné, claironné et télégraphié: Aucun pays actuellement n’autorise ces choses, c’est un tabou absolu, faire la promotion de la libéralisation totale de trucs qui horrifient la plupart c’est l’assurance d’être perçu comme des gens barré au projets utopiques et farfelu.

            Vous imprimez ?

            « Ce n’est pas par sens de l’ »intérêt général » que je suis libéral »

            Là, je confirme votre affirmation avec ferveur mais c’est tout à fait étrange puisque le libéralisme est justement un projet pour l’intérêt général.

            « Et si on commence à faire des compromis, n’est-ce pas préparer le terrain à d’autres compromis, jusqu’à ce que finalement, la fin n’existe plus. »

            Ouch ! Les sociétés ne sont qu’un amalgame de compromis entre des intérêts et des courants divers et aucune n’a jamais été exempte d’interdits sauf quelques anomalies vite explosée par les tensions interne.

            Vous voulez savoir le secret du pays le plus libéral d’Europe ? On est réaliste et pragmatique, on à le sens de l’intérêt général et du compromis, un vin coupé à l’eau vaut mieux que pas de vin etc. etc.

            C’est quel pays qui est foutu déjà ?

  • Bravissimo Pat, je partage votre analyse de A à Z.
    Il y a ici des personnes revendiquant un libéralisme de posture qui les emmène vers l’imposture. Ils donnent une image négative du libéralisme. Des épouvantails, puisque l’homme de paille est l’image préférée du libéral quand il se fâche.

    • Alors à ce compte là il faudrait se garder aussi de parler de libertés économiques, de liberté de licenciement , de liberté de contrat etc puisque cela donne chez certains une « image négative du libéralisme » (sic).
      C’est vous qui vous fourvoyez et prenez une position totalement hypocrite en prenant ce qui vous arrange dans le libéralisme. Il n’y a pas à rendre le libéralisme « beau » où je ne sais quoi, il faut le défendre sans lâcher un seul pouce carré ce que vous n’êtes visiblement pas prêt à faire visiblement.

      • Cet article pitoyable voit le libéralisme dans le secteur des pratiques sexuelles comme un supermarché, là vous avez le rayon SM, et voici notre tête de gondole échangiste. Vous promenez vos enfants de rayon en rayon en leur disant que les sucettes sont mauvaises pour la santé.
        On a juste envie de prendre l’auteur par la main au rayon Viagra et de lui dire : « Allez-y tant que vous voulez, c’est en selfservice ».

        • Hugues
          Certes, mais pourquoi ce serait l’Etat, le plus grand fornicateur, qui doit réglementer la porno ?

          Ceci dit, la défense de la vertu et des p’tits zenfants, venant d’un gauchiste, je trouve ça somptueux, eux qui pendant des années ont prôné l’amour libre et même la pédophilie (si, si, véridique).

      • « Il n’y a pas à rendre le libéralisme « beau » où je ne sais quoi, il faut le défendre sans lâcher un seul pouce carré ce que vous n’êtes visiblement pas prêt à faire visiblement. »

        C’est bien ça.

        « Plutôt mort que de céder un pouce », la « pureté de la doctrine » et autres conneries extrémistes. C’est bien une (im)posture intellectuelle, le manque total de diplomatie et d’empathie qui qualifie tout les ultra-enragés à la marge.

        Vendre un truc moche c’est pas possible camarade, de facto tu retire l’offre libérale du marché politique, un opposant ne s’y prendrait pas autrement pour le dynamiter.

        Oui je sais, « tout ou rien » et bien ce sera rien comme d’habitude.

        • « « Plutôt mort que de céder un pouce », la « pureté de la doctrine » et autres conneries extrémistes. C’est bien une (im)posture intellectuelle, le manque total de diplomatie et d’empathie qui qualifie tout les ultra-enragés à la marge. »

          Par cela, vous ne faites que démontrer que vous n’avez pas compris grand chose au libéralisme, qui est une philosophie concernant les libertés individuelles.
          Vous faites le reproche aux autres de ne pas avoir votre vision du libéralisme, ce qui est en fait le dénis de leur opinion, ce qui devient paradoxal lorsqu’on se prétend libéral.

          Vous voulez présenter votre vision unique et arbitraire du libéralisme en l’adaptant pour qu’il plaise à la population majoritairement social-démocrate. Au final, je doute vous aurez encore quelque chose de libéral dedans.
          Le libéralisme est avant tout une opinion personnelle, un rapport avec la nature et les autres.

          En voulant éjecter ceux qui diffèrent de votre pensée, j’ai du mal à vous considérer comme étant un libéral.

          • « En voulant éjecter ceux qui diffèrent de votre pensée, j’ai du mal à vous considérer comme étant un libéral. »

            Et vous m’éjectez de facto parce que je diffère de votre pensée. Le boulevard !

            J’ai pas l’impression que les différents courants libéraux sont aussi tranché que vous sur ce sujet, y a comme des silences assourdissants ou des sujets diablement glissant pour prendre une image appropriée.

            « Le libéralisme est avant tout une opinion personnelle, un rapport avec la nature et les autres. »

            Je pense au contraire qu’il a une portée politique pour nos sociétés et n’a pas pas vocation à ce cantonner à une sorte de Taï Chi personnel. C’est en tout cas ce pour quoi militait Hayek.

            Dans « ce que vous ne voyez pas » c’est que votre intransigeance doctrinaire impute les chances qu’a le libéralisme en France. Mais si c’est pour vous une sorte de Taï Chi personnel ce n’est pas grave effectivement.

            Pour moi non plus notez, mon pays est infiniment plus libéral que le votre et sa population s’en porte bien mieux sans aucun risque de faillite.

            Chacun ses priorités.

          • « Et vous m’éjectez de facto parce que je diffère de votre pensée. Le boulevard ! »

            Vous faites dans la mauvaise foi, je trouve.

            En plus, je dis que « j’ai du mal à vous considérer », pas que « je refuse de vous considérer ».

            « J’ai pas l’impression que les différents courants libéraux sont aussi tranché que vous sur ce sujet »

            Tranchés sur quoi ? Comme le fait que le libéralisme n’est pas une pensée unique à imposer ?

            « Je pense au contraire qu’il a une portée politique pour nos sociétés et n’a pas pas vocation à ce cantonner à une sorte de Taï Chi personnel. »

            Vous êtes libre de faire valoir vos idées, mais cela ne signifie pas que vous devez interdire aux autres d’avoir tel comportement ou telle discour car cela vous dérange dans votre entreprise.
            En faire la remarque oui, mais pas imposer.

            « c’est que votre intransigeance doctrinaire impute les chances qu’a le libéralisme en France »

            Ce n’est pas par sens de l' »intérêt général » que je suis libéral, mais par conviction morale.

            Et si on commence à faire des compromis, n’est-ce pas préparer le terrain à d’autres compromis, jusqu’à ce que finalement, la fin n’existe plus.
            Combien de libéraux ont pratiqué l’entrisme et finalement ont terminé comme marionnette de l’establishment ?

            « Mais si c’est pour vous une sorte de Taï Chi personnel ce n’est pas grave effectivement. »

            Ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit.

  • Alors je vais surement paraitre normand mais allons y:
    -Non je ne pense pas que la pornographie soit une bonne chose pour l’enfant ni l’adolescent car elle percute son image asexué de la vie amoureuse par une violence assez cash. Le coït dans la pornographie est rarement un moment d’échange qui n’humilie pas l’un ou l’autre.
    -Oui je pense que la pornographie permet de sortir du schéma où le sexe est tabou et pour cela je rejoins quelqu’un comme Jean Marc Barre qui souhaite faire des films avec de vrais scènes de fesses afin que la sexualité ne soit pas source de frustration.

    Mais pour finir je trouve que de soutenir à tout va la diffusion de la pornographie nous emmène vers une individualisation effrénée et surtout une frustration encore plus grande car des trois passions insatiables que sont, l’argent, le pouvoir et la sexualité, la troisième est la plus facile à toucher mais ne peut être satisfaite.

    Bref une réponse de normand

  • Pardon d’essayer de recadrer un peu le débat, mais il n’était pas question de promouvoir l’affichage de scènes hardcore devant un public d’adolescents.
    Le texte ne parlait pas non plus de changer les dispositions actuelles.
    Il s’agissait plutôt, à mon sens, de répondre à la tentation de beaucoup de socialistes de droite comme de gauche de faire interdire tout ou partie du domaine de la pornographie.
    Les images les plus dures, on ne les trouve pas chez les marchands de journaux. On les trouve dans les sex shops et sur Internet. Le marchand de journaux n’a d’ailleurs pas intérêt à mettre trop en évidence de genre de produits : Pour un client occasionnel de pornographie extrême, il perdra x mères de famille clientes régulières.
    C’est ça aussi, le libéralisme : On laisse les gens faire selon leurs propres choix, et l’ordre spontané se met en place.
    Du coup, ces images extrêmes se retrouvent dans des endroits spécialisés et… sur internet.
    Et c’est là que le bât blesse pour les étatistes de tous poils : Comme on peut tout y trouver, le meilleur comme le pire, il faut règlementer.
    On commence par les opinons dérangeantes style nazisme, racisme et autres, puis on essaie de protéger les gens des jeux d’argent, des sites pirates, puis de la pornographie…
    Une fois que l’appareil est en place, entre les mains de l’état tout puissant, comment s’assure-t-on que l’étape suivante, c’est-à-dire le contrôle de l’expression de _votre_ opinion, n’est pas mise en place ?
    La censure de la pornographie, c’est aussi ça : un beau cheval de Troie…

    • Vous résumez pleinement ma pensée.

    • « Une fois que l’appareil est en place, entre les mains de l’état tout puissant, comment s’assure-t-on que l’étape suivante, c’est-à-dire le contrôle de l’expression de _votre_ opinion, n’est pas mise en place ? »

      C’est certain, la censure de la pornographie mène au totalitarisme.

      « Pour un client occasionnel de pornographie extrême, il perdra x mères de famille clientes régulières. »

      Ne dérangera pas trop le publicitaire d’un sex-shop, une bonne grosse sodo de 5mx8m bien légale et voilà une publicité bien relayée par les médias et l’assurance que le libéralisme français aura autant de succès que ces 30 dernières années aux votations.

      Quelque part entre le néant et le rien.

      • « C’est certain, la censure de la pornographie mène au totalitarisme. »
        Oui, la _censure_ mène au totalitarisme.
        Je vous conseille à ce sujet « La Route de la Servitude » d’Hayek

        Quant à la publication en pleine rue, c’est-à-dire aujourd’hui dans notre pays, dans l’espace public, il est de la responsabilité du propriétaire, en l’occurrence l’état, d’en choisir et de faire respecter les modalités. Dans une rue privée, c’est un peu différent. On en revient au cas du magasin.

        Mais vous savez, d’une manière générale, il faut se méfier des compromis. Il tendent à se transformer en compromissions…
        La philosophie libérale, c’est « la liberté ». Pas « la liberté sauf ceci ou cela qui ne me plaît pas à moi ».

      • « C’est certain, la censure de la pornographie mène au totalitarisme. »

        Et puis, ce sera quoi ? Si on commence à interdire ce qui ne plaît pas à machin ou à truc, on va finir par tout interdire.

        « Ne dérangera pas trop le publicitaire d’un sex-shop, une bonne grosse sodo de 5mx8m »

        Je ne sais pas, mais je ne pense pas que les enfants aillent régulièrement dans des sex-shops.

        Ensuite, comment pouvez-vous prétendre que cela ne dérangera pas trop le publicitaire d’un sex-shop ?

        Vous tombez vraiment dans la socialite aigüe, à vouloir régenter les autres. Comme le gaucho qui dit que taxer à 99% les riches ne les dérangera pas.

        Je doute qu’on trouve une seule réglementation étatique dont les personnes qui l’ont faite n’aient pas dit qu’elle ne dérangera pas ceux qui la subissent.

        • « Et puis, ce sera quoi ? Si on commence à interdire ce qui ne plaît pas à machin ou à truc, on va finir par tout interdire. »

          Tout en nuance.

          « Je ne sais pas, mais je ne pense pas que les enfants aillent régulièrement dans des sex-shops. »

          Afficher une publicité dans le commerce même c’est d’une logique, relisez.

          « Vous tombez vraiment dans la socialite aigüe, à vouloir régenter les autres. »

          Ah ouais, « interdit d’interdire » youpie tralala ?

          • :baille:

            Je dois dire que je me lasse de votre façon agressive de débattre.

            Commencez d’abord à apporter les preuves objectives de la nécessité morale de l’interdiction. Sans cela, cela ne reste que du domaine de l’arbitraire.

            Vous vous justifiez souvent en sortant Hayek, alors vous devez sûrement avoir lu ce qu’il a écrit concernant la réglementation arbitraire.

          • « Commencez d’abord à apporter les preuves objectives de la nécessité morale »
            ——————————-

            Citez moi un seul pays qui ne réglemente pas la publication de la pornographie sur la voie publique y compris et surtout chez les plus libéraux.

            Yenapas ? Pourquoi ? Dommages réels ou fantasmé les gens n’en veulent pas c’est un tabou qui est visiblement universel. Peut être parce que l’affichage de la fornication publique nous renvoie à notre animalité et que personne n’a envie que quelqu’un aie même vaguement la possibilité de s’amuser avec ça ?

            « la réglementation arbitraire. »
            ——————————

            Ce n’est pas « arbitraire ». Autant une CSG c’est tordu au point que peu de gens en connaissent toutes les implications autant tout le monde à l’air mondialement d’accord sur la non-envie d’avoir les pratiques sexuelles des autres sous le nez.

            « Je dois dire que je me lasse de votre façon agressive de débattre. »
            ————————————————

            Il y a surtout un tas d’arguments pertinent pour lesquels vous n’avez pas de réponse alors que les vôtres explosent régulièrement au contact de la réalité.

          • « Tout en nuance »
            Il est vrai que vous avez dans ce débat prouvé à loisir que vous étiez sur ce mode nuancé.

  • « Si on m’avait dit qu’accepter les théories sexuelles de la religion, c’est accepter les théories économiques des pillards! » Hank Rearden, La Grève, Ayn Rand

  • J’avoue que je m’y perds avec les commentaires…
    Où en sommes-nous ?
    Pat352, prônez-vous l’interdiction totale de la pornographie ?
    ph11, êtes-vous pour la déréglementation totale de la pornographie ?

    La question posée est-elle bien de savoir où placer le curseur entre la réglementation et l’interdiction, ou de prendre une décision extrême ?

    • Comme indiqué dans le tout premiers commentaire Je suis pour le status-quo, le porno est disponible en un click, tout le monde peu publier ses ébats il n’a vraiment pas besoin d’être « libéré » alors que l’offre n’a jamais été aussi abondante dans l’histoire. Aucun publicitaire « militant », artiste tendance ou buraliste distrait n’est tenté de nous en mettre sous le nez tout est parfait c’est du win/win.

      La prostitution par contre subis une hypocrisie lamentable, ce serait un vrai sujet à défendre.

      • Bonjour,

        je suis l’auteur de l’article.

        Si je le résume en 2 phrases, ça donne :
        1. Aucun argument ne permet de condamner moralement la pornographie en elle-même.
        2. Il est évidemment légitime de mettre en place certains moyens pour éviter que les mineurs soient confrontés à la pornographie, mais ces moyens ne doivent pas aller jusqu’à l’interdiction de la pornographie.

        A propos du point 2, je pense par exemple qu’il est inutile d’interdire les films classés X de tourner dans les salles de cinéma classique (cette mesure ne contribue pas à éviter l’exposition de la porno aux mineurs, car un simple classement « interdit aux -18 » suffirait)

        Je suis d’accord que la situation des travailleurs du sexe est bien plus préoccupante que celle des consommateurs de porno, mais cela n’empêche pas ce dernier sujet d’être intéressant. C’est un cas pour lequel des réflexions de philosophie morale ont suffit à me faire changer d’avis !!!

        A bientôt

  • beaucoup de bla bla sur la pornogrphie pour moi elle devrait etre surtaxée et son accé difficile et disuasif car ce n’est qu’une pompe à fric qui prétend que la sexualité est aussi une marchandise, comme les proxenettes d’ailleurs. JE NE VEUX PAS VIVRE DANS UN MONDE OU TOUT EST A VENDRE NON TOUT N’EST PAS A VENDRE

  • Deux faits que je m’étonne de ne jamais voir mentionnés dans ce débat.

    D’abord, une part non-négligeable des actrices porno est constituée d’esclaves, enfermées contre leur gré dans des systèmes mafieux par des gangs d’Europe de l’Est particulièrement immoraux et implacables. Le commerce des images de ces filles est donc criminel par nature. Je sais bien que jamais Interpol ne sera assez puissante pour juguler cette traite des femmes, mais nous ne sommes pas obligés de penser que se masturber devant une fille torturée est une simple activité « entre adultes consentants ».

    Ensuite, il existe des libéraux catholiques. Or, l’Église est beaucoup plus important à leurs yeux que Rand ou Hayek. Pour ces libéraux-là, la pornographie est un problème, fondamentalement et pour toujours, quand bien même ils en consomment. Ils ne demanderont peut-être pas son interdiction, mais ils ne prendront jamais sa défense.

  • Merci pour cet article très intéressant. Étant abolitionniste, je me pose le problème des acteurs, actrices porno ? Peut-on interdire la prostitution sans interdire le porno ?

  • J’ai l’impression que vous n’avez pas vu à quoi ressemble la pornographie que regarde les personnes vraiment addictes… Le problème de la pornographie n’a aucun rapport avec les petits films « innovants », presque érotiques dont vous avec l’air de parler!
    Allez voir les forums des personnes qui tentent d’arrêter la pornographie, on verra si vous pouvez vous permettre un tel discours sans vous ridiculiser.
    On croirai quelqu’un qui blâme un proche alcoolique de ne pas s’arrêter de boire, comme si c’était un choix.
    La pornographie est dangereuse parce qu’elle biaise les fonctions cognitives et qu’il est extrêmement difficile de se sevrer puisqu’il s’agit aussi d’un travail imaginaire, de façon se voir les femmes, de la façon d’être excité pendant les relations sexuelles…
    Il est incroyablement difficile et frustrant de se battre contre se dépendance à la pornographie. Si vous cautionner la pornographie vous cautionner toutes les drogues dures. Il n’y a pas d’effet létal direct, mais c’est justement un piège! la pornographie détruit bien complétement la vie de dizaines de millions de personnes, et cela par surprise car on ne nous en parle pas assez! Il y a aussi un gros problème de honte derrière cette addiction qui la rend encore plus tenace puisqu’on doit lutter seul
    Cet article est intéressant à partir du moment où si les gens considèrent la pornographie normale, il n’y aurait plus de honte à en parler et il serait enfin possible de sensibiliser les gens sur ses dangers…

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