L’équipe d’Open Europe doit bien avouer une certaine fascination pour la Slovaquie ces derniers temps, un petit pays qui cache un noyau dur de ténacité et de force, surtout quand il se fait bousculer de l’extérieur.
On ne peut certainement pas accuser sa classe politique d’être conformiste. La Slovaquie a rejoint l’euro en 2009. Moins de de 2 ans plus tard, le doute semble monter quant à cette décision. Dans un édito pour le quotidien économique slovaque Hospodarske Noviny, le porte parole du parlement slovaque Richard Sulik (voir photo) écrit :
“Il faut arrêter de faire confiance aveuglément aux chefs de l’eurozone, et commencer à dessiner un plan B : un retour à la koruna slovaque.”
Sulik avance l’argument que la Slovaquie a fait de gros efforts pour rejoindre l’euro parce qu’on lui avait promis “une monnaie stable et des règles solide”. Cependant, note-t-il, “deux ans plus tard, il est triste de constater que les règles ne sont pas les mêmes pour tout le monde, pour ne pas dire qu’il n’y a pas de règles du tout.”
Triste mais vrai et chapeau à Sulik pour oser dire la vérité aux puissants.
La Slovaquie a été le seul pays de l’eurozone à refuser de prendre part au sauvetage de la Grèce il y a quelques mois, suite à un vote de son parlement. À cette occasion, le premier ministre nouvellement élu Iveta Radicova avait dit :
“Oui, nous sommes les seuls qui avons dit non à haute voix. Mais je suis sur qu’il y avait des “non” dans le for intérieur des représentant des tous les pays de l’UE […] Que devrais-je dire à nos citoyens, que nous devrions aider ceux qui ne veulent pas s’aider eux-mêmes ?”
Difficile d’argumenter contre ça, n’est-ce pas ?
Repris du blog d’Open Europe avec l’autorisation de ses responsables.
Il a malheureusement raison, les règles n'ont pas été respectées, il y a eu tromperie sur la marchandise.
Néanmoins un retour aux monnaies nationales n'est pas souhaitable. Les transfrontaliers vous l'expliquerons mieux que toute autre personne, mais vous pouvez aussi demandez aux entrepreneurs et commerçants qui ont clients et fournisseurs dans toute la zone Europe ou bien un seul pays.
Fouillez un peu les vieux articles, du temps du Franc. Quand on fait des affaires avec "l'étranger monétaire", il faut tenir compte de la fluctuation des monnaies, il faut parfois sans cesse ajuster les prix, on perd et gagne en avantage "prix" au gré de ces fluctuations.
L'exemple parfait c'est la Suisse, entourée par la zone euro.
L'euro est une bénédiction pour celles et ceux qui matérialisent le commerce intra-zone-euro. Et qui en bénéficie directement ? Le consommateur.
À noter qu'un retour aux monnaies nationales ne changerait pas grand chose aux sauvetages actuels des pays. Un temps l'Allemagne et son Mark puissant ont sauvé le Franc français d'une débandade !
Bref, l'euro, ce sont des avantages et des inconvénients. C'est bien de lister les inconvénients, mais n'oubliez pas les avantages.