Si nous étions riches…

Pour l’INSEE, les riches sont plus riches et les pauvres plus pauvres. Vraiment ?

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Si nous étions riches…

Publié le 2 avril 2010
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Le constat est clair, incontestable, sans appel et accablant : en France et en 2007 ces salauds de riches étaient riches et ces pauvres pauvres étaient pauvres. C’est ce qu’affirme l’Insee après trois ans d’études acharnées sur les revenus et le patrimoine de nos concitoyens.

Chez « Restons Correct ! » ces résultats nous rassurent et pas qu’un peu sur l’Insee. Imaginez un instant que ce grand service public des statistiques imbitables et des résultats à retardement ait conclu que ces salauds de pauvres étaient devenus riches et que ces gros cons de riches ne l’étaient plus ! De quoi s’interroger, remettre en cause un certain nombre de certitudes communément admises, genre il vaut mieux être riche et bien portant que pauvre et malade ou si l’argent ne fait pas le bonheur, il y contribue…

Ce qui est par contre beaucoup plus surprenant c’est qu’en 2007 il y ait encore eu en France des salauds de riches qui ne soient pas encore barrés vers des cieux fiscalement moins infernaux, qui aient encore eu le culot de payer quelques impôts en France, de s’y goinfrer de bonus et de (vraie) galette-saucisse, d’y étaler sans vergogne leur insupportable et bling-blinguesque prospérité.

Est-ce la marque d’un esprit aussi petit grand bourgeois que casanier, d’un attachement aussi sentimental qu’irrationnel à la Patrie des Droits de l’Homme et de l’Egalité obligatoire pour tous ?

A moins que ce ne soit le signe d’une naïveté limite pathologique, du genre de celle qui vous fait croire que le bouclier fiscal du preux chevalier Sarko va vous protéger ad vitam aeternam de la rapacité publique. Toujours est-il qu’il semble qu’il y avait encore quelques riches en France en 2007.

Pas sur pour autant qu’il en en soit encore de même en 2012, « reprise » ou pas.

De fait, il semble bien que, sitôt connus, les résultats des régionales aient rallumé les pulsions migratoires des derniers riches recensés par l’Insee.

La perspective d’un retour fracassant de la Rougette de Lille aux affaires nationales aurait clairement tendance à pousser les survivants de la richesse hexagonale à aller se faire taxer ailleurs.

C’est évidemment très mal mais, sans les excuser, on peut les comprendre. Du reste, pour ne rien ne vous cacher et au risque de passer pour de très mauvais Français, si nous étions riches et vu sa tronche avenante, nous envisagerions d’ores et déjà sérieusement de la laisser se démerder avec les pauvres, d’aller bloguer sous des cieux moins confiscatoires…

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