Énergies renouvelables : déceptions en vue en Bretagne

Des citoyens persuadés de la « juste cause » de l’énergie verte se font encore berner par des aigrefins profitant de la « vague verte ».

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Énergies renouvelables : déceptions en vue en Bretagne

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 13 février 2015
- A +

Par Michel Gay.

bretagne éolien rené le honzecEn France, nous n’avons pas encore connu un désastre aussi spectaculaire qu’en Allemagne avec la faillite du fabricant d’éoliennes Prokon qui était financé par des « participations citoyennes ». Créée en 1995, cette entreprise avait la particularité d’avoir été financée par 75 000 petits investisseurs privés. Elle les avait alléchés avec un investissement présenté comme « éthique », et accompagné d’intérêts élevés (de 6 % à 8 %). Ce dépôt de bilan s’est soldé par de « gross » pertes pour de nombreux petits épargnants et a poussé le gouvernement allemand à demander aux autorités des marchés financiers (Bafin) un contrôle plus strict de ce type d’investissement… à haut risque.

Mais, le modèle du « financement citoyen » de l’éolien (comme Prokon) est admiré… en Bretagne.
Le 13 juin 2014, le journal Les Échos titrait « La Bretagne défriche le financement par les particuliers » au sujet d’un parc éolien à Béganne (Morbihan). Malgré les aides publiques puisées dans les poches des contribuables et la caution morale d’élus, le titre aurait dû être « La Bretagne s’engage dans les pièges à gogos ».
Et les intéressés, ainsi que les éventuelles émules en Auvergne et ailleurs en France, devraient être prévenus des risques. Les services de l´État seraient bien inspirés de mieux surveiller le secteur des énergies renouvelables (notamment éolien et photovoltaïque) considéré au-dessus de tout soupçon puisque c’est « pour sauver la planète ».

À l’aide de la loi de transition énergétique en préparation, voilà vers quel Nirvana socio-économique, « pourvoyeur de milliers d’emplois renouvelables et non délocalisables », MM Royal, Hulot, Baupin, Placé et autres élus, prétendent mener la collectivité française…

Qu’on se le dise !

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  • Je rappelle que le thorium est toujours absent dans l’énergie nucléaire, pour une énergie propre et non explosive comme c’est le cas actuellement. L’accident nucléaire actuel est toujours risqué !!! et polluant pour des millions d’années..
    Le lobby est toujours néfaste pour des réalisations plus avant-gardistes.. Le projet ITER à Cadarache, n’en finit pas de coûter des milliards pour avoir des résultats dans 50 ans? AREVA allez-y..et politiciens informez-vous et soutenez, il est temps.

    • Le thorium présente un défaut rédhibitoire, il ne peut pas être utilisé à des fins militaires

      • Le thorium n’est pas fissile mais fertile. Il nécessite donc pour pouvoir démarrer une première charge combustible avec du Pu dans le cas d’un réacteur rapide.

  • Il serait nécessaire que l’Europe baisse les subventions de la PAC verdissante et augmente l’aide aux jeunes agriculteurs

    • Pourriez-vous développer s’il vous plaît, car il n’est pas sûr que tout le monde comprenne votre message, surtout lorsqu’il s’agit des subventions au maïs alimentant les méthaniseurs allemands…

    • Il serait nécessaire de revoir le contenu de cette PAC verdissante. Les jeunes agriculteurs qui s’installent aujourd’hui doivent faire face à des tas de contraintes. C’est dommage car dans les années 70 il fallait moins de superficie qu’aujourd’hui.

      • D’accord, mais je pensais que vous vouliez évoquer les aides à l’agriculture intensive qui tuent aussi les agriculteurs-éleveurs qui n’ont pas les moyens d’investir dans des fermes de mille veaux, mille vaches, mille porcs avec des bâtiments couverts de panneaux photovoltaïques et des méthaniseurs traitant le lisier.

        Et des aides de l’Europe ( Feder ) qui incitent les agriculteurs à industrialiser leurs productions de maïs pour alimenter les méthaniseurs, alors oui supprimons la PAC pour les agriculteurs industriels qui exploitent des 5000 ha pour faire de l’électricité verte.

        http://www.poitou-charentes.fr/environnement/air-energie-dechets-transports/energie/developpement-methanisation.html

        http://www.pleinchamp.com/grandes-cultures/actualites/mille-methaniseurs-pour-un-azote-acceptable

        http://www.arte.tv/fr/allemagne-cap-sur-le-biogaz/7102806,CmC=7102750.html

        Une énergie subventionnée par les consommateurs d’électricité et sous couvert de la protection de la Planète, qui dit mieux !

        Pour les petits exploitants, gardons nous de les pousser vers la porte car sans la PAC, ils vendront leurs terres à des Entreprises qui comme en Allemagne se convertiront à l’Industrie électrique…

        • Quand j’avais 10 ans, j’ai connu une autre agriculture qui était bien plus écologique qu’aujourd’hui mais personne savait ce qu’était l’écologie. Comment et pourquoi nous en sommes arrivés là ?

          • L’agriculture puis la révolution industrielle ont contribué aux bien-être des populations et aux développement démographique, imposant par la même occasion à ces deux secteurs d’activité des rendements sans communes mesures avec ce qu’ils étaient il y a cinquante ans encore…

            http://www.worldometers.info/fr/population-mondiale/

            « Au commencement de l’Agriculture, vers 8000 av. J.-C., la population mondiale était d’à peu près 5 millions. Durant les 8000 ans qui ont séparé cette période au début de notre ère celle-ci a atteint 200 millions (certaines études l’estiment à entre 300 et 600 millions ce qui révèle le degré d’incertitude propre aux estimations de population sur cette période).

            Le révolution industrielle créa un fort bouleversement : alors qu’il avait fallu attendre des millénaires à la population mondiale pour atteindre le milliard d’individus, celle-ci a doublé et donc dépassé les 2 milliards en à peine 130 ans (1930), puis 3 milliards en moins de 30 ans (1959), 4 milliards après 15 autres années (1974) et 5 milliards en seulement 13 ans (1987).

            Au cours du 20ème siècle, la population mondiale est passé de 1,65 milliard à 6 milliards.
            En 1970, la population mondiale représentait la moitié de celle d’aujourd’hui.
            Les taux de croissance diminuant, il faudra plus de 200 ans pour que la population double de nouveau. »

            L’agriculture puis la révolution industrielle ont contribué aux bien-être des populations et aux développement démographique, imposant par la même occasion des rendements sans communes mesures avec ce qu’ils étaient il y a cinquante ans encore…

            • quand j’avais 10 ans, les vaches ne portaient pas de numéro, elles avaient un nom qu’elles connaissaient. Il y avait du commerce à bestiaux. L’argent issu de ce commerce n’allait pas à la banque, il y avait une cachette sous les tuiles. Il y avait aussi l’impôt.
              A l’époque avec 10 vaches c’était la bien. Maintenant s’il faut 1000 vaches. Quelle galère !
              Ce n’est pas une question de population mondiale, je ne vois pas le rapport.

              • ben oui sauf que vous n’êtes pas agriculteur et que le monde pour lequel vous ressentez de la nostalgie , c’était ça.

                la question n ‘est pas d’être pour ou contre les 10 ou 1000 vaches par ferme, c’est absurde, il faut qu’un agriculteur tire un revenu de sa ferme … ce qui est contestable ou discutable ce sont d’éventuelles aides publiques tandis que du point de vue environnemental c’est assez simple : des règles claires pour tout le monde.

                • Quand j’avais 10 ans, le ramasseur de lait passait et mesurait la teneur en matière grasse. Si le lait depassait un certain taux. Il ne le prenait pas et nous producteur n’était pas remunere

                  • mes parents étaient producteurs laitiers..pas le paradis …

                    • et c’est ainsi qu’à cette époque, quand j’avais 10 ans, les vaches chauffaient l’habitation qui était au dessus.
                      Cependant attention aux aides de la PAC, les céréaliers ont eu des primes à la jachère. C’est à dire qu’ils étaient payés sans exploiter leur champ de maïs.

              • Quand j’avais dix ans la France comptait moins de trente millions d’habitants, quand j’avais dix ans on ne mangeait pas de la viande tous les jours, quand j’avais dix ans on ne mangeait pas de yaourts tous les jours, quand j’avais dix ans on ne buvait pas du lait tous les matins, quand j’avais dix ans on tuait le cochon pour qu’il nous régale pendant un ans, quand j’avais dix ans les supermarchés n’existaient pas et on jetait pas de ce fait les invendus aux poubelles, bon alors maintenant que vous avez 70 ans, vous le voyez le rapport ?

              • Pour les 1000 vaches, il faut un nombre conséquent de productrices de purin et fumier pour alimenter le méthaniseur subventionné par l’Europe, la Région et la CSPE, idem la surface des bâtiments étant proportionnelle au cheptel , la surface en panneaux photovoltaïques rapporte plus de TAO…
                Les vaches à lait sont aussi des bêtes à méthane et leur demeure des bâtiments à production électrique que nous finançons, CQFD !

                • @A P,

                  Pour les panneaux quelles sont les conditions de recyclage. Ils ne sont pas installés à vie. Sous quelle forme vont ils être recyclés ?

                  • Non selon la qualité des panneaux, ils ont une durée de vie de 10 à 25 ans, il est fort probable que la moyenne de durée soit plus proche des 15 ans.

                    Le recyclage pose sûrement problème et il y a encore un certain flou législatif et technique semble-t’il …

                    http://www.encyclo-ecolo.com/Recyclage_des_panneaux_photovolta%C3%AFques

                    « La réglementation du recyclage des panneaux photovoltaïques

                    Le recyclage des panneaux solaires n’est, en 2011, soumis à aucune véritable législation
                    L’objet de la discussion en cours sur le recyclage des panneaux photovoltaïques porte essentiellement sur les cellules solaires à couche mince qui utilisent des semi-conducteurs à base de tellure de cadmium. Les métaux lourds en question sont soupçonnés de provoquer des cancers. Conformément à la ligne directrice du RoHS européen, « Restriction de l’utilisation de certaines substances dans les équipements électriques et électroniques », le cadmium présent dans les appareils électriques n’est pas autorisé. Cette règle précise quelles matières dangereuses ne peuvent pas être contenues dans les appareils électroniques et cible les composants problématiques à interdire dans le cadre de la diffusion massive des déchets électroniques. Le cadmium et ses dérivés tout comme le plomb et le mercure sont interdits.
                    Cependant, les modules photovoltaïques ne font pour l’instant pas partie des appareils visés par la directive RoHS – et la révision de la directive réalisée le 21 juillet 2011 n’a toujours pas pris en compte les panneaux photovoltaïques dans sa liste d’équipements, afin de ne pas pénaliser le développement de la filière. Toutefois Les panneaux photovoltaïques devraient entrer dans la liste de la directive en 2018.
                    Le recyclage des panneaux photovoltaïques en avance en Allemagne
                    « En Allemagne, il existe déjà des lois sur le recyclage des modules usagés – Les lois sur les appareils électroniques (ElektroG), entrées en vigueur en mars 2005, et qui concernent les petites cellules PV intégrées aux appareils électroniques. Cependant dans le décret, aucun recyclage, sans coût supplémentaire pour le propriétaire, n’est prévu étant donné que la plupart des installations sont fixes et ne tombent donc pas dans le domaine d’application de la loi », explique Dr Andreas Horn, directeur Photovoltaïque au service Green City Energy de Munich. D’après lui, « Pour cette raison, les petits modules ont été jusqu’à présent traités comme du verre ou des gravats, ce qui d’un point de vue écologique est grave. Depuis l’introduction du système TASI de collecte et de traitement des déchets urbains en 2005, les déchets doivent être collectés et traités. »
                    Que cela signifie-t-il maintenant au cas par cas ?
                    Les propriétaires et les entrepreneurs en parc solaire doivent théoriquement financer eux-mêmes l’incinération des matières plastiques des modules solaires à base de silicium. La collecte dans les règles de l’art des modules à couche mince qui contiennent des éléments tels que le tellure ou l’indium, des composés aussi toxiques que le cadmium précédemment mentionné, est encore plus importante.

                    Bien avant que cela ne soit pertinent pour les acheteurs de modules, la recherche et l’industrie se sont emparés de la question du recyclage. Les constructeurs n’ont jusqu’à présent pas d’obligations légales, néanmoins, beaucoup d’entre eux reprennent les modules défectueux dans le cadre ou non des périodes de garantie. Certaines entreprises ont d’ailleurs développé des systèmes de recyclage sans frais pour les détenteurs d’installation. Le démontage et le retraitement des modules sont contrôlés par une entreprise experte, et pris en charge par une entreprise de recyclage. »

                    http://www.photovoltaique.info/Gestion-et-valorisation-des.html

                    « Contexte réglementaire

                    La législation européenne en matière de gestion des déchets s’appuie essentiellement sur la directive cadre sur les déchets 2008/98/CE, la directive 2011/65/CE relative aux exigences d’écoconception des produits liés à l’énergie, la directive 2002/95/CE dite RoHS limitant l’utilisation de certaines substances dangereuses dans les équipements électriques et électroniques, et la directive 2002/96/CE dite DEEE (ou D3E) relative aux déchets d’équipements électriques et électroniques.

                    Depuis 2005, les fabricants d’onduleurs doivent, dans le respect de la directive des D3E réaliser à leurs frais la collecte et le recyclage de leurs produits.

                    Suite à la révision en 2012 de cette directive, les fabricants des panneaux photovoltaïques doivent désormais respecter les obligations de collecte et de recyclage des panneaux, à leur charge. Pour en savoir plus sur les conséquences, les objectifs et les délais d’application de ces obligations, vous pouvez consulter la note téléchargeable en bas de page.

                    A noter que la transposition en droit français a été publiée le 22 août 2014 (décret n°2014-928), modifiant la sous-section relative aux DEEE du code l’environnement (articles R 543-172 à R 543-206-4).

                    Les règlements européens n°1013/2006 et n°1014/2007 concernent quant à eux le transfert de déchets. »

                    • @ A P

                      qu’il y des règlements stricts dans les transferts de déchets, c’est mieux que rien. Pourquoi ces transferts ? Pourquoi le pays producteur de déchets ne peut il pas gérer ses déchets ?
                      Qui contrôle l’application de ces règlements européens ?

  • 1) Il semble bien que Prokon continue bel et bien son activité depuis, non pas sa faillite, mais son dépôt de bilan en 01/2014. Production 2014 : + de 800 Gwh.
    2) Dans le cas du parc éolien de Béganne, à combien se montent « les aides publiques puisées dans les poches des contribuables » ?
    3) En quoi une surveillance accrue des services de l’Etat (!!!!) aurait-elle pu empêcher Soitec de se fourvoyer dans une technologie PV hasardeuse et sans avenir ?

  • Les services de l’état… ok…

  • Est-ce que vous voulez dire que les krachs boursiers et l’affaire Madoff sont la preuve que le capitalisme ne marche pas?

  • ces Sociétés sont rachetées et continuent à produire avec d’autres Parcs éoliens : une grande partie de l’électricité en Allemagne (29%), ils ne reviendront jamais là-dessus. Ils sont trop loin (par rapport à nos 6%). Vous avez raison d’avertir les petits investisseurs Français, qu’ils avancent avec prudence, mais qu’ils avancent ; il n’y a pas que l’éolien où investir.

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