Rémunération : la détestable idéologie de Montebourg

Il y en a assez de cette détestable idéologie anti-riches qui montre du doigt tous ceux qui entreprennent ou jette le discrédit sur ceux qui se crèvent à créer des emplois.

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Rémunération : la détestable idéologie de Montebourg

Publié le 19 avril 2014
- A +

Par Nicolas Nilsen.

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Arnaud Montebourg — dont je me refuse à retenir le nom du ministère qu’il occupe par une erreur de l’Histoire – vient encore de s’attaquer à la rémunération des banquiers. Et Marylise Lebranchu à celle de la haute fonction publique de qui elle attend un « geste de solidarité ». Très bien, en période de crise tout le monde doit effectivement participer à l’effort collectif : les banquiers (qui se sont augmentés de façon indécente), tout comme les « hauts fonctionnaires » (qui gagnent évidemment beaucoup trop pour leurs piètres résultats)… Mais ce qui commence à me chauffer sérieusement les oreilles, c’est l’idéologie détestable qui se cache derrière ces récentes déclarations.

Je suis pour une obligation de résultat

Pour ces gens qui ont en charge le destin de la France (et pas seulement la gestion de leurs petites carrières dans les palais dorés de la République), je ne suis pas seulement pour une obligation de moyens, mais pour une obligation de résultat. Pas de résultat ? Salaire minimum ! Des primes liées aux résultats – et on ne les augmente que s’ils sont performants. Et donc je ne donnerais évidemment pas 37.500 euros mensuels au directeur de la Banque Publique d’Investissement ; ni quelques 20.000 euros au directeur général des finances publiques.

Tous ces « haut fonctionnaires » se moquent du monde et sont beaucoup trop payés pour ce qu’ils font. Comme d’ailleurs les ministres, les parlementaires, les ambassadeurs ou les Trésoriers payeurs généraux… Quand ils échouent lamentablement (comme par exemple un ancien directeur du Trésor qui plante le Crédit Lyonnais), je trouve anormal qu’ils continuent à percevoir des traitements mirobolants. L’échec ne devrait pas non plus permettre à ces « hauts fonctionnaires » de réintégrer leur corps d’origine : s’ils échouent, ils dégagent. Ça remettra un peu de responsabilité et de décence dans cette République. En période faste, on peut se payer des danseuses ; mais en période de crise on ne veut que des professionnels efficaces. Pas des politiciens amateurs qui savent tout mais ne réussissent rien.

En revanche, je paye cher ceux qui réussissent !

Plus personne ne se souvient aujourd’hui de Red Adair… Mais j’ai toujours eu beaucoup d’admiration pour ce texan spécialiste de l’extinction des feux de puits de pétrole et qu’on appelait à l’époque « le pompier du désert ».

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Le bougre n’y allait pas par quatre chemins mais carrément à la dynamite avec des bulldozers et des barres de TNT. C’était un job super dangereux mais il y a des gens comme ça, que voulez-vous, qui ne sont pas normaux comme notre Président. Quand ils disent qu’ils règlent un problème, ils le règlent vraiment (et lui a dû éteindre plus de 2000 puits de pétrole en feu).

Pourquoi est ce que je vous parle de Raid Adair ? Parce que l’idéologie désastreuse de gens comme Montebourg ou Lebranchu mène la France dans le mur. En bons socialistes, ils sont à l’image de Hollande qui « déteste les riches ». Ce qu’ils veulent – du haut de leur arrogance de fonctionnaires entretenus par le contribuable – c’est que les chefs d’entreprise ne gagnent rien et ne fassent pas de bénéfice, que les Français n’aient pas de patrimoine, qu’ils vivent comme des petits bourgeois, et surtout qu’ils soient pauvres : il ne faut surtout pas inciter les gens à créer des emplois ! C’est une mentalité de petit bourge et un état d’esprit de « sans culotte » envieux que je déteste.

Red Adair n’a jamais répondu à la question de savoir combien il gagnait, mais c’était en gros dans les $50,000 par jour (oui vous avez bien lu : par jour).

D’abord vider Pôle emploi !

Donc, si j’étais Montebourg (Dieu m’en préserve) ou le Président de la République, voici ce que je ferais : je convoquerais les 10 premiers banquiers français et les 100 chefs d’entreprises qui ont les rémunérations les plus élevées (donc à la tête d’entreprises qui marchent) et je leur dirais ceci : « vous me videz les 6 millions de chômeurs de Pôle Emploi et je double votre salaire. »

Car, contrairement à Montebourg, je me moque complètement de ce qu’ils gagnent pourvu qu’ils créent de la richesse et des emplois. Ce que je veux c’est une incitation forte et des gens qui réussissent. C’est de cela dont la France a besoin plus que jamais : de beaucoup de Red Adair ! Et surtout pas de « Montebourg » : des professionnels efficaces, pas des idéologues. Pas des Présidents qui échouent mais annoncent, piteux, qu’ils baissent leur salaire. Qu’ils arrêtent d’avoir honte de gagner de l’argent : mais que ce soit la contrepartie de leur succès.

Montebourg et Lebranchu n’ont jamais créé un seul emploi de leur vie

Je n’aime pas particulièrement les banquiers mais j’en ai vraiment assez de cette détestable idéologie anti-riches qui montre du doigt tous ceux qui entreprennent, jette en pâture à la populace égalitariste ceux qui réussissent, ou jette le discrédit sur ceux qui se crèvent à créer des entreprises et à embaucher des salariés. S’ils embauchent des centaines de chômeurs, ça ne me gêne pas qu’ils gagnent beaucoup. S’ils échouent en revanche, ce sont eux qui vont à Pôle emploi.

Montebourg, Lebranchu – et tous leurs collègues du gouvernement – passent leur temps à donner des leçons et faire la morale aux entrepreneurs. Mais ils ont toujours été payés par l’État et n’ont jamais créé un seul emploi de leur vie. Pas un. Ils ne savent pas ce que c’est que gagner sa vie en bossant dans une entreprise ou se battre pour créer et maintenir des emplois.

lebranchu
Marylise Lebranchu

Qu’ils fassent donc leur travail, pas de la politique, et qu’ils s’occupent moins de ce que les gens gagnent dans le secteur privé, sinon les entrepreneurs quitteront le pays et partiront ailleurs : Cameron est prêt à accueillir les investisseurs et le leur fait régulièrement savoir en déroulant devant eux le tapis rouge de la réussite suspecte en France.

Je préfère vivre dans un pays où les chefs d’entreprise ont des hauts salaires et embauchent des salariés, plutôt que qu’avoir des idéologues incompétents au gouvernement et 6 millions de chômeurs à Pôle emploi. Qu’ils fassent leur boulot et se taisent : surtout en ce moment où leur gestion laisse sacrément à désirer !


Sur le web.

À lire aussi sur le sujet :

– Montebourg, hélas…
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  • Excellent ! Vous avez aussi oublié de mentionner que les politiciens sont notoirement incompétents dans de nombreux domaines et qu’ils passent plus de temps à manger des petits fours qu’à réellement travailler leurs dossiers. Pourquoi ne pas avoir confié Bercy à Didier Migaud qui connait les détails de la gabegie permanente de l’Etat ? Il me paraît tout à fait respectable … Mais bon, je peux me tromper.

  • Entièrement d’accord avec le billet et le commentaire ci-dessus.

  • On admet de plus en plus que les « marges de manoeuvre » tendent vers zéro. Ce qu’on devrait peut-être considérer, c’est que faire n’importe quoi dans la situation actuelle fait tendre les risques et les conséquences vers l’infini.

    Le sparadrah est donc peut-être le seul espoir de la France à condition de l’utiliser à bon escient et pour commencer sur les « grandes geules » de certains politiciens.

  • Bravo , le privé devrait avoir son mot à dire sur les rémunérations du secteur public , ce serait la moindre des choses , or il se passe l’inverse , un comble , on marche sur la tête , ça en devient affolant .

  • Je suis assez d’accord, le problème vient du fait que la compétence et les résultats ne sont plus prédominants mais bien la démagogie bas de gamme et surtout le ‘on va voir si ça passe’ qui disposent des médailles d’or.

  • Au nom de l’égalité, la devise du PS : LA RUINE POUR TOUS

    Ce qui me sidère le plus, c’est l’approbation du peuple. Comment ne se rend-il pas compte que ceux qui vitupèrent contre les créateurs de richesses, sont justement ceux qui s’en accaparent sans aucun effort ni mérite, dilapident le fruit du travail, vivent à Versailles et se moquent pas mal des conséquences de leur politique : après eux le déluge.

  • Youpeeee ! On est sau-vé !

    http://www.europe1.fr/Economie/Avec-Montebourg-Keynes-entre-a-Bercy-2097079/#

    C’est vraiment la parabole de l’aspirine, chère à H16, en action…

  • Excellent billet, bravo et merci!

  • Je suis tout a fait d’accord avec vous sur l’aspect incitatif (la carotte et le baton) qui est indispensable pour avoir des resultats. Mais ou je suis en desaccord, c’est sur l’objectif de creer des emplois. Le but devrait etre de produire de la richesse, peu importe laquelle et comment. Les emplois suivront ensuite. Creer des emplois est facile: on revient a l’agriculture d’il y a 100 ans, sans mecanisation, sans fertilisant, produit chimiques… Et on finit comme en coree du nord, ou (presque) tout le monde bosse dur avec un niveau de vie lamentable.

    • oui….et que penser des gens qui sont contre les gains de productivité…. qui pensent que plus un moyen de produire de l’énergie demande de main d’oeuvre mieux c’est….

  • je convoquerais les 10 premiers banquiers français et les 100 chefs d’entreprises qui ont les rémunérations les plus élevées (donc à la tête d’entreprises qui marchent) et je leur dirais ceci : « vous me videz les 6 millions de chômeurs de Pôle Emploi et je double votre salaire. »

    ce ne sont certainement pas eux qui videront pôle emploi !!!

    • Je suis d’accord, ceux qui embauchent, souvent les fondateurs de pme ou tpe, n’ont pas de revenus particulièrement élevés; et même parfois très modestes. Je le sais par expérience. La sauvegarde de l’entité et donc des emplois est souvent la priorité avec des caisses qui cherchent à prouver en permanence la mauvaise fois du déclarant dès la moindre défaillance. Quid des procédures devant le T. de commerce, durant lesquelles j’ai défendu des plans de continuation d’entreprises devant des responsables de l’URSSAF qui mentaient pour percevoir plus de pénalités. Si le patron n’a pas l’aplomb et le bon sens de renvoyer ces malfaisants dans leur bureau, c’en est terminé pour les familles des employés!u

  • « je convoquerais les 10 premiers banquiers français et les 100 chefs d’entreprises qui ont les rémunérations les plus élevées (donc à la tête d’entreprises qui marchent) et je leur dirais ceci : « vous me videz les 6 millions de chômeurs de Pôle Emploi et je double votre salaire. » »

    Depuis quand un ministre à la droit de convoquer des chef d’entreprises privées et de décider d’augmenter leurs salaires ? Avec quel argent : celui du contribuable ou celui des entreprises ?

    Nous n’avons pas besoin d’un gouvernement qui valorise le mérite (comme si il était capable de l’évaluer) mais d’un gouvernement qui laisse les gens tranquille.

    • VOUS AVEZ TOUT A FAIT RAISON. je disais cela comme une BOUTADE en réponse à leur attitude misérabiliste. Je voulais dire : ils veulent baisser les salaires. Moi je les augmenterais ! Mais en relisant, je comprends que cela ait pu être mal compris. Désolé. Dieu sait le temps que je passe sur mon blog à déglinguer les interventions Étatiques !!! Donc désolé pour cette confusion. L’ironie passe mal à l’écrit 🙂

    • Ceci dit, un impôt négatif pour les patrons qui créent de la richesse et de l’emploi… ça pourrait très bien se mettre en place.

  • L’auteur enjolive ce qui se passe dans le privé et en particulier dans les très grandes entreprises. Le salaire des patrons n’est en général pas lié à la performance du groupe. Par ailleurs le rôle des grands patrons est souvent sur estimé ( vs managers et salariés). Dans le public , comme dans les grandes entreprise, le revenu répond à une logique de pouvoir et de politique ( réseaux, alliés…). Une grande entreprise qui perd son grand patron continue bien souvent à fonctionner correctement .Par contre il me semble que l’écart public- privé est réel pour les managers et les salariés

    • Je ne suis pas tellement convaincu de cela, même si le rôle du « top management » est probablement plus faible que ce qu’il aimerait qu’il soit. Le capitaine, est quoi qu’en pensent ses subordonnés, l’élément essentiel. Il n’est qu’à voir Apple, avec, sans, re-avec, et re-sans Steve Jobs. Microsoft qui souffre un peu depuis que Bill Gates est parti. Peugeot, constructeur automobile le plus profitable du monde sous Calvet, à demi nationalisé et se vendant aux chinois et américains peu après…
      Si les « grands chefs » n’étaient pas si importants, les actionnaires l’auraient réalisé et ne payeraient pas si cher ces braves gens. Idem pour les politiciens. Hélas pour nous, ils comptent. Pas à un niveau micro, à l’échelle de 6 mois, on ne vit pas drastiquement plus mal dans la France de Hollande. Mais deux ans et déjà le fardeau devient lourd et les écarts se creusent.

      • @Franz
        Il y a bien sûr des exceptions (Steve Jobs …) mais la plupart des grands patrons n’ont pas crée la société qu’ils dirigent. Ils ne font que la gérer (en payant d’ailleurs cher des consultants qui font leur job). Dans les faits la qualité de l’entreprise est le résultat du travail et des compétences d’un très grand nombre de personnes. Les sociétés dans l’excellence n’ont pas besoin de gourou sur payés car les salariés sont orientés client et ont envie de s’améliorer et de coopérer entre eux. Bien sûr la stratégie des grands patrons consiste à dire le contraire et à faire croire qu’ils sont essentiels. Je vous conseille le livre de Sutton et Pfeffer ( deux chercheurs de Stanford): « Faits et foutaises en management ».
        faitsetfoutaises.blogspot.com/‎

  • Quand on sait que les dirigeants des grandes banques françaises sont quasiment tous sortis de l’ENA, et qu »ils s’apparentent donc à des hauts fonctionnaires, on peut être surpris des propos de MOntebourg. Tout dépend de qui décide les salaires de ces banquiers : les banques elles-mêmes ou les magouilles de type capitalisme de connivence. Dans le second cas, je serais plutôt OK avec MOntebourg (pas pour les mêmes raisons que les siennes qui sont idéologiques) puisque au final ce serait les contribuables qui payeraient ces salaires.

  • Les politiques servent la soupe dont les français veulent s’abreuver.
    Dans un pays ou la seule façon de s’enrichir est de jouer au loto ou de devenir truand ou politique, c’est le peuple qui ne mérite pas mieux que ce qu’il récolte… et ça n’est qu’un début. Les années de misère noire sont devant nous, car même si un politique tant soit peu courageux prenait le contrepieds dans les paroles mais aussi dans les actes, le peuple français lui tomberait sur le dos. Nous sommes le dernier pays au monde (démocratique) ou le parti communiste fait plus de 5% …
    L’égalité des droits de l’homme est une égalité à la naissance, après c’est particulièrement injuste de vouloir prôner l’égalitarisme et nier la diversité. Les meilleurs sont éreintés, les plus courageux fuient et le nivellement se fait par le bas sauf pour la caste des nantis : quelques fonctionnaires et politiques qui savent blinder leur situation de rente souvent gauchisante.
    J’ai honte de mon pays, honte d’être français.

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