Avec le numérique, le journaliste n'est plus protégé
Aujourd’hui, l’usage des sources électroniques dont peuvent disposer les journalistes d’investigation est pénalisé.
Aujourd’hui, l’usage des sources électroniques dont peuvent disposer les journalistes d’investigation est pénalisé.
Est-il normal qu’un puissant média comme Facebook s’arroge le droit de décider de quels sujets on parle de façon privée ? Une réflexion à mener pour ses 16 ans.
Cela va être une longue et difficile bataille : regagner les libertés conquises petit à petit par nos ancêtres sur environ six générations, mais quasiment abolies en une décennie.
Notre vie privée dans l’intimité familiale est espionnée, comme dans les dystopies des années 50, par des caméras que nous avons nous-mêmes installées.
Nos conversations dans la bulle privée de l’intimité familiale ne semblent plus vraiment à l’abri de l’espionnage par les objets dont nous acceptons de nous entourer.
La collecte de données n’a jamais été aussi large, leur accumulation est sans précédent bien que leur équivalent analogique paraisse impensable…
Filmés et géolocalisés, nos déplacements n’échappent pas à la surveillance. Même quand nous flânons dans une boutique physique, notre parcours est enregistré.
Difficile de nos jours de faire nos achats sans être traçables ! Pourtant nos parents pouvaient effectuer leurs transactions en liquide sans laisser de traces inutiles. Que restera-t-il de cette liberté pour nos enfants ?
De la liberté de parcourir des journaux d’information sans être espionné par l’État. Et si on s'inquiétait un peu de la perte de certaines libertés dont nous disposions encore assez récemment ?
Utiliser du matériel qui renseigne une tierce partie sur votre situation ne devrait pas anéantir tout espoir de conserver une vie privée.
Consulter des ouvrages en bibliothèque était hier une opération dont les bibliothécaires défendaient ardemment le caractère confidentiel. Aujourd’hui toutes nos recherches d’informations nous pistent.
Tout ce que vous dites ou faites peut être et sera utilisé contre vous, n’importe quand dans un avenir lointain, lorsque le contexte et l’acceptabilité de ce que vous dites ou faites auront radicalement changé.
Êtes-vous réellement libre de vous réunir, quand le simple fait d’avoir fréquenté une personne – dans la réalité, peut-être avez-vous seulement passé un peu de temps à proximité de celle-ci – peut être retenu contre vous ?
La confidentialité de notre position est l’un des sept droits à la vie privée et nous pouvons dire qu’à moins de contre-mesures actives, ce droit a entièrement disparu dans le passage de l’analogique au numérique.
Il est extrêmement étrange qu’un hébergeur électronique soit, de quelque manière que ce soit, responsable des contenus hébergés sur sa plateforme. Cela n’a aucun équivalent analogique.
Nos parents considéraient leurs libertés comme acquises. Ces mêmes libertés ne sont pas transmises à nos enfants dans la transition numérique — telles que simplement le droit d’envoyer une lettre sans mention externe de l’expéditeur.
Dans une série de plusieurs articles nous examinerons comment le droit à la vie privée, une liberté fondamentale, a complètement disparu quand on est passé à l’ère numérique. Sa dégradation n’est rien moins que catastrophique.