Le vrai niveau de nos dépenses sociales

L’excès de dépenses sociales françaises se chiffre à 160 milliards d’euros

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Le vrai niveau de nos dépenses sociales

Publié le 11 janvier 2024
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La DREES a publié le 14 décembre dernier une étude qui révèle, que pour la septième année consécutive, la France est championne européenne des dépenses sociales. Celles-ci représentent 32,2 % du PIB, alors que la moyenne des pays de l’OCDE se situe à 21 %.

Mais, dans le même temps, le taux de pauvreté augmente dans notre pays : entre 2004 et 2021 le nombre de pauvres (seuil à 50 % du niveau médian) est passé de 4,2 à 5,2 millions de personnes. Pourquoi nos dépenses sociales sont-elles aussi élevées ? Comment continuer à les financer ?

En janvier 2020, Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Éducation nationale, avait déclaré sur France 2 : « La France, à elle toute seule, représente 15 % des dépenses sociales dans le monde, alors qu’elle constitue 1 % de la population mondiale ». Les dépenses sociales seraient totalement démesurées, et ont atteint un tel niveau que le redressement des comptes sociaux est un souci permanent pour les pouvoirs publics.

Leur tâche est ardue : le journal Le Figaro du 13 décembre dernier titrait : « La dette de la sécu, prochain dossier explosif de l’exécutif ». Il faut donc examiner les chiffres avec raison, et procéder à des comparaisons avec l’étranger qui aient du sens. Nous en sommes, pour la dernière année connue, à 850 milliards d’euros, avec la ventilation  suivante :

Dépenses sociales, en 2022, en milliards d’euros

Pour financer ces dépenses, quatre types d’organismes interviennent :

  1. La Sécurité sociale publique
  2. Les régimes complémentaires
  3. L’UNEDIC
  4. L’aide sociale (État et départements)

 

La Sécurité sociale est au centre du dispositif. À elle seule, elle a en charge environ 80 % des dépenses sociales du pays. Cette année, le déficit de ses comptes s’élèvera à plus de 8,8 milliards d’euros, et on estime qu’il ne pourra qu’aller en s’aggravant : les experts évoquent probablement la somme de 17,5 milliards en 2027.

 

Le vrai niveau de nos dépenses sociales

Les organismes officiels expriment toujours les dépenses sociales des pays en pourcentage de leur PIB. Cette manière de procéder est relativement trompeuse, car se référer au PIB pour mesurer les dépenses sociales, c’est mesurer l’effort que consentent les pouvoirs publics pour faciliter la vie de leur population, faire « du social », et corriger les inégalités. En ce domaine, la France est le pays qui effectivement fait le plus de sacrifices. Son indice de Gini est d’ailleurs excellent.

Pour procéder à des comparaisons internationales correctes, il convient d’examiner les dépenses sociales calculées par habitant au regard du PIB/capita des pays (en dollars) :

Dépenses sociales/habitant et PIB/capita (Source : OCDE et PIB de la BIRD)

Ces chiffres montrent que les dépenses sociales françaises n’ont rien d’anormal : des pays moins riches ont des dépenses sociales par habitant beaucoup plus faibles ; et des pays beaucoup plus riches ont des dépenses bien plus élevées.

Les dépenses sociales françaises par habitant sont celles de pays aux PIB/capita 40 % à 50 % supérieurs au nôtre. En soi, elles ne sont pas anormales, c’est le PIB français qui est en cause, il est très en retard. Nos dépenses sociales ont augmenté au même rythme que dans les autres pays, sous la pression notamment des syndicats. Depuis de nombreuses années, l’économie française est en effet très poussive.

Référons-nous à une étude de la Division des statistiques des Nations Unies qui a examiné la façon dont les économies des pays ont évolué sur une longue période. L’étude a porté sur la période 1980-2017. Ci-dessous, les résultats pour quelques pays européens, en prolongeant les données de l’ONU jusqu’à la période actuelle, et en ajoutant le cas d’Israël, qui est exemplaire :

PIB/tête en dollars courants (Source : ONU, Statistics Division)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Sur toute cette période, les performances économiques de la France ont été déplorables.

Le PIB/capita aurait du être multiplié par au moins 4,2, ce qui aurait placé les dépenses sociales à 23,6% du PIB, soit à peine au-dessus de la moyenne OCDE qui se situe à 21 %.

Ces mauvaises performances économiques proviennent de l’effondrement du secteur industriel. En effet, nos dirigeants ont mal interprété la loi des trois secteurs de l’économie de Jean Fourastié dont le livre Le grand espoir du XXe siècle, avait connu à l’époque un succès considérable. Ils en ont conclu qu’un pays moderne donne la priorité aux activités tertiaires. Ils ont donc laissé se dégrader et se réduire le secteur industriel, voyant dans cet amenuisement le signe de la modernisation du pays.

C’est ainsi qu’aujourd’hui, notre secteur industriel ne représente plus que 10 % du PIB, alors que celui de l’Allemagne ou de la Suisse sont à 23 % ou 24 %. La France est devenue le pays le plus désindustrialisé d’Europe, Grèce mise à part. La crise de la Covid-19 a permis la prise de conscience de la très grave désindustrialisation du pays. Il était temps. De toute part, il est à présent question de cette urgente nécessité.

 

De combien nos dépenses sociales sont-elles en excès ?

Une approche économétrique simple permet d’évaluer de combien les dépenses sociales sont en excès : elle consiste à se référer aux PIB /capita des pays que l’on prendrait comme variable explicative.

L’équation de la droite de corrélation indique que pour le PIB/capita qui est le nôtre aujourd’hui, les dépenses sociales par habitant devraient se limiter à 9976 dollars, alors que nous en sommes à 12 555 dollars, ce que permet, normalement, un PIB/capita de 40 963 dollars. L’excès de dépenses sociales françaises se chiffre donc à 175 milliards de dollars (soit 160 milliards d’euros). On en serait, alors, à un taux de 23,5 % de dépenses sociales par rapport au PIB, un taux tout à fait normal.

La Cour des comptes ne procède pas de cette manière. Elle semble ignorer les approches économétriques qui sont, pourtant, les plus valables pour effectuer des comparaisons internationales. Elle procède plutôt à partir de scénarios. Dans son rapport de juillet 2023 sur les dépenses publiques, elle énonce :

« Une action puissante sur les dépenses publiques est nécessaire […] ll faut trouver chaque année 12 milliards d’économies, soit un cumulé, d’ici à 2027, de 60 milliards ». Elle s’inquiète de ce que les pouvoirs publics paraissent incapables d’y parvenir.

Dans une note du 4 juillet 2023 l’iFRAP s’interroge : « Où sont les économies ? On aurait aimé que la Cour des comptes livre une liste concrète de pistes d’économies pour documenter les 60 milliards qu’elle identifie d’ici à 2027 ».

Nous en sommes donc à espérer une économie de 60 milliards d’euros sur l’ensemble des comptes publics pour les cinq prochaines années, en craignant que l’objectif soit inatteignable. Pour les seules  dépenses sociales, il faudrait rechercher 160 milliards d’euros d’économies !

En matière d’économies à faire sur l’ensemble des comptes publics de la Nation, les préconisations de la Cour des comptes sont totalement hors de proportion avec ce qu’il conviendrait de faire. Mais déjà craint-elle que ce soit trop en demander à l’exécutif.

La France est très loin de pouvoir ramener ses dépenses sociales à un niveau aligné sur celui des autres pays européens, elle n’en prend guère le chemin. Certes, ces dépenses sont extrêmement difficiles à comprimer, les réactions du public étant immédiates et violentes. Les pouvoirs publics ont en mémoire l’épisode des Gilets jaunes. Il faudra donc attendre que le PIB du pays progresse très fortement et bien plus rapidement que celui de nos voisins, un rêve utopique.

Sans doute, pour le moins, faudrait-il commencer par s’attaquer sérieusement aux fraudes sociales que le député Olivier Marleix, président des députés LR à l’Assemblée nationale, chiffre à 30 milliards d’euros. Ce serait la moindre des choses ! Ne rien faire, c’est laisser le pays continuer à s’endetter un peu plus chaque année. Les grandes agences de notation, qui dans leur dernière revue n’ont pas voulu faire reculer la France d’un cran, ont trop cédé aux propos lénifiants de Bruno Le Maire.

Pour Patrick Artus, conseiller économique chez Natixis, la France a une bonne technique de gestion de la dette. Mais celle-ci est sans cesse en progression.

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  • je ne sais pas ce qu’est AU juste une dépense sociale… je vois un transfert…de paul à pierre..

  • Notre PIB est faible parce-que depuis Mitterrand, la France n’est plus compétitive avec ses charges et ses 35 heures et qu’avec « l’hélicoptère money » du RSA, les gens préfèrent ne rien faire plutôt que de travailler car il y a 1 million d’emplois sans qualification non pourvu auxquels on peut ajouter les emplois occupés par des illégaux. De quoi donc diminuer les charges sociales et augmenter le PIB si nos politiciens faisaient le travail pour lequel ils sont payés.
    On notera à ce propos, que si on met au travail la population au RSA et celle au chômage, la France se suffit à elle même avec une Immigration 0.
    L’aide sociale devrait être réservée aux personnes ayant un accident dans leur vie et pour une durée limitée 5 ans par exemple dans toute la vie d’un individu. Au delà, il s’agit d’abus social.
    Ajoutons à cela le nombre de fonctionnaires en France : il s’agit là pour l’État d’une forme déguisée d’aide sociale avec les conséquences qu’on connaît. Trop de fonctionnaires = baisse de leurs rémunérations = baisse de leur travail = etc. Un cercle sans fin initié par les socialistes depuis Mitterrand.

    • Réponse à JR :
      Le limite de 5 ans de subvention à ceux qui ont eu un accident ? Parfois cet accident provoque un incapacité à vie…

      • La seule incapacité à vie est la mort. 5 ans me paraissent à moi aussi un délai raisonnable pour développer une capacité de rechange à celle que l’accident aurait détruite.

      • Les malades impotants et les handicapés sont naturellement exclus des 5 ans car notre société se doit être solidaire des vrais accidents.
        Mais je donne l’exemple d’un de mes voisins.
        Ce Monsieur était policier municipal jusqu’à ce qu’il court après un malfrat et chute lors de sa course. Ainsi, à 34 ans, il se met en arrêt longue maladie pour douleurs chroniques au dos en accord avec son copain médecin. Il est alors convoqué par le médecin de la sécurité sociale. Son copain se propose de l’accompagner et de répondre à sa place aux questions du médecin de la sécurité sociale. Ainsi, depuis 30 ans, il touche une indemnité de travail importante sans travailler. Mais attention, il ne rate aucune ouverture de la chasse. Cherchez l’erreur…

  • Tant qu’on confondra la cause et l’effet on se précipitera vers le fond du gouffre.
    Le politichien moyen et ses électeurs réagissent à l’aggravation de la pauvreté par l’augmentation des prélèvements sociaux.
    Le politique éclairé comprend bien que c’est le contraire: l’explosion des confiscations sociales ne fait qu’amplifier la pauvreté. Mais être éclairé est devenu un handicap.

    • Et pourtant, la chronologie donne raison au politichien.
      La retraite par répartition est née après la faillite des caisses de retraite pendant la 2ème guerre mondiale.
      On a démarré la planche à billets pendant la crise Covid pour « sauver » l’économie confinée. Confinement, il est vrai, décidé par l’Etat.
      La notion de chômage n’apparaît qu’à la fin du 19ème siècle – avant on ne parlait que de pauvreté – du fait des soubresauts économiques liés à la révolution industrielle. Ce nouveau risque va être couvert d’abord par des sociétés de secours puis des institutions paritaires.
      Ce sont bien les crises qui engendrent les secours, puis la facturation.
      Il en a toujours été ainsi. Vous ne sauvez un homme de la noyade que lorsqu’il est dans l’eau, prêt à sombrer. Ensuite vous lui payez un repas. Qui, comme chacun sait, n’est jamais gratuit.
      J’aurais pu me contenter de cette évidence.
      Cette flèche du temps – je vais vous rejoindre partiellement – peut, au bout du bout, être corrompue. C’est le cas quand on commence à voir des crises partout ou que les assistés veulent toujours plus, et en toujours faire moins.
      C’est notre homme qui se jette à l’eau, sans préparation, persuadé qu’on le sauvera.
      Toute ressemblance avec nos migrants et autres boat people ne serait pas totalement fortuite…

    • Et pourtant, la chronologie donne raison au politic.ien.
      La retraite par répartition est née après la faillite des caisses de retraite pendant la 2ème guerre mondiale.
      On a démarré la planche à billets pendant la crise Covid pour « sauver » l’économie conf.née. Conf.nement, il est vrai, décidé par l’Etat.
      La notion de chômage n’apparaît qu’à la fin du 19ème siècle – avant on ne parlait que de pauvreté – du fait des soubresauts économiques liés à la révolution industrielle. Ce nouveau risque va être couvert d’abord par des sociétés de secours puis des institutions paritaires.
      Ce sont bien les crises qui engendrent les secours, puis la facturation.
      Il en a toujours été ainsi. Vous ne sauvez un homme de la noyade que lorsqu’il est dans l’eau, prêt à sombrer. Ensuite vous lui payez un repas. Qui, comme chacun sait, n’est jamais gratuit.
      J’aurais pu me contenter de cette évidence.
      Cette flèche du temps – je vais vous rejoindre partiellement – peut, au bout du bout, être corr.mpue. C’est le cas quand on commence à voir des crises partout ou que les ass.stés veulent toujours plus, et en toujours faire moins.
      C’est notre homme qui se jette à l’eau, sans préparation, persuadé qu’on le sauvera.
      Toute ressemblance avec nos m.grants et autres b.at pe.ple ne serait pas totalement fortuite…

      • « La retraite par répartition est née après la faillite des caisses de retraite pendant la 2ème guerre mondiale. » Faux. C’est Pétain qui au milieu de la guerre a décidé de transformer les retraites par capitalisation qui commençaient à tourner gentiment en retraites par répartition. Les lésés (ceux qui avaient cotisé) n’ont pas protesté, trop occupés qu’ils étaient à se chercher à manger. Les bénéficiaires (ceux qui n’avaient jamais cotisé) n’ont pas protesté non plus… Il n’y a jamais eu de faillite d’aucune sorte.

        • Aucun honnête homme n’ignore la main de Pétain dans la retraite par répartition. Voilà pourquoi, en tant que tel, j’ai écrit un mot que vous ne semblez pas avoir lu : « pendant ».
          Plusieurs éléments concomitants en forment la genèse :
          – les nombreuses dévaluations à la fin des années 30 qui affectent le capital constitué par les caisses de retraites
          – les cotisants qui ne cotisent plus, cotiser ou guerroyer, le choix est vite fait
          – les vieux qu’il faut bien, malgré tout aider, d’autant que Pétain veut les sortir du travail pour faire place aux jeunes et résorber un fort chômage…
          Voilà comment cette crise changea le paradigme de la retraite.
          Et voilà bien – c’était là l’essentiel – l’illustration de ma flèche du temps : crise – sauvetage – facture.

  • Avatar
    beinert@wanadoo.fr
    11 janvier 2024 at 9 h 56 min

    La France ne s est pas désindustrialisée puisque nous avons la première industrie mondiale de production de cas sociaux. Et lorsque l on en a pas assez on en importe tout en exportant pour équilibrer la balance commerciale nos talents et nos entrepreneurs. Donc le pays est très bien géré !

  • En france le réflexe pavlovien face à un problème est d annoncer une subvention ( voir les 120 millions notifiés par le ministère du logement début janvier 2024 pour l hébergement d urgence……)
    Le quoi qu il en coute continue son bonhomme de chemin avec une aggravation récurrente de nos difficultés financières

    • Oui.
      Et cela porte une conséquence qu’on peut qualifier de dramatique : notre aveuglement à la réalité du niveau de notre redistribution fiscale.
      Ainsi, certains ont crié au fasc.sme au vote de la loi immigration. Qui pourtant nous laissera comme le pays européen encore le plus favorable aux immigrés.
      Sans doute le paradoxe de Tocqueville :
      Quand l’inégalité est la loi commune d’une société, les plus fortes inégalités ne frappent point l’oeil ; quand tout est à peu près de niveau, les moindres le blessent. C’est pour cette raison que le désir de l’égalité devient toujours plus insatiable à mesure que l’égalité est plus grande.

    • Et 32 milliards de plus sur 5 ans pour la santé, une annonce du 13 janvier 2024 de notre tout nouveau 1 er ministre après les 8 milliards du segur de la sante en 2020
      Il faut que tout change pour que rien ne change

  • Article se terminant un peu en queue de poisson. Que faut-il faire, que peut-on espérer, qu’est-ce qui est du domaine du possible, a-t-on dépassé le point de non-retour ? On n’en sait rien.

    • Si le dixième des efforts consacrés à sensibiliser les gens à lutter contre un prétendu dérèglement climatique l’étaient à les sensibiliser à lutter contre le dérèglement des dépenses sociales, on pourrait sans doute refaire surface.

      • Dans ce contexte, il ne s’agit pas d efforts de sensibilisation mais de faire évoluer nos prismes culturels hérités d un vieux fond catho marxiste ( haine de l argent, de la réussite, de la prise de risque…….)

  • J’aimerais bien entendre le très discret Bob Marleix sur le scandale de la transition écologique qui, grâce aux impôts des Français, finance l’industrie chinoise, pour les panneaux solaires et les véhicules électriques, ou allemande pour les éoliennes. On ne peut exclure quelque corruption expliquant ces choix aberrants.
    Merci pour cet article qui pointe le rôle de notre désindustrialisation dans notre déclin.
    C’est assez rare de lire des articles sérieux à l’heure de l’info spectacle qui préfère traiter les grandes affaires comme les turpitudes de la famille Delon ou la nomination de notre nouvelle ministre des intermittents du spectacle…

    • Je suppose que vous faites référence à Olivier Maleix chef de file des députés PR et non a l illuste chanteur jamaicain de reggae Bob Marley…….
      Les chinois ont investi fortement dans l industrie verte en réalisant d excellents produits a des prix très concurentiels qui ont commencé a envahir les pays occidentaux comme l ont fait avant eux les japonnais et les coréens du sud
      Les prochaines mesures protectionnistes vont se traduire par des usines chinoises en Europe deja un projet en Hongrie de BYD

  • Dans le PIB sont compté… les dépenses sociales. Raisonnement circulaire qui compte comme richesse une dépense à perte. Avec 280 milliards d’euros d’emprunt par années soit l’équivalent de 251 millions de SMIC, je crois que le vrai calcul est infiniment pire que celui de l’article.
    Encore un effort en direction du communisme et le PIB va faire un bond, mais tout le monde sera à poil (sauf les politiques, les juges, la haute bureaucratie et les associations amies).
    .
    La Suisse a un système sain d’assurance privée avec une base étatique pour les accidents de la vie, mais la dérive vers le socialisme et l’étatisme est aussi bien entamée.
    Question de philo: un pays libéral et riche peut-il éviter que des étatistes s’emparent du pouvoir et en général un pays riche peut-il ne pas sombrer dans la décadence d’une population affaiblie et endormie ?
    30 ans à peine après la chute du communisme et « la fin de l’histoire », misère !

    • Les dépenses sociales ( retraite santé aides chômage….) en France représentent 32% de notre pib soit 830 milliards d euros
      Elles existent dans tous les pays occidentaux certes avec un niveau bien moindre
      Donc taxer les dépenses sociales de pertes relèvent d un a priori dogmatique sans fondement
      Vous pouvez toujours refuser votre pension de retraite comme vos remboursements santé……

      -1
      • Vous n’avez pas compris comment est calculé le PIB, mais je ne comptais pas réussir à vous apprendre les bases de l’économie, donc ce n’est pas grave.
        Je suis Suisse, 6500 euros de salaire moyen, 2% de chômage, 15,6 % de dette, rien qui ne brûle et des assurances sociales privées qui vont très bien merci.
        Vos retraites reposent sur la dette et une économie socialiste en pleine déconfiture. Donc vos enfants ne les toucheront pas.
        Parce que c’est votre brochet !

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