Les fantasmes de Michel Onfray sur le libéralisme

Michel Onfray, un philosophe médiatique, fustige régulièrement le libéralisme. Mais ses arguments résistent-ils à l’examen des faits ?

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Michel Onfray no Fronteiras do Pensamento São Paulo 2012 by Fronteiras do Pensamento (CC BY-SA 2.0)

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Les fantasmes de Michel Onfray sur le libéralisme

Publié le 17 septembre 2023
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Invité à débattre face au médiatique fondateur de Doctissimo et spécialiste en intelligence artificielle Laurent Alexandre ce dimanche 10 septembre sur CNews, dans la deuxième partie de l’émission Les Visiteurs du soir, animée par Frédéric Taddéi, le tout aussi médiatique philosophe normand Michel Onfray y est allé d’une de ses saillies habituelles sur le libéralisme :

« Je trouve qu’il y a pire idéologie encore que le communisme, c’est le libéralisme. C’est sidérant comme cette idéologique peut faire des malheurs. On nous dit main invisible. Depuis le XVIIe siècle, c’est une idéologie déiste du XVIIIe siècle, la main invisible ! La main invisible ! Laissez-faire ! Laissez passer, et il y aura une espèce d’homéostasie de la société et de l’économie et tout se passera bien. Ça ne se passe pas bien ! La leçon – la leçon du réel et pas de l’idéologie – c’est que le libéralisme ne produit pas la richesse de tout le monde. Ça produit la richesse de quelques-uns et la pauvreté de beaucoup. Ça provoque la paupérisation. Marx a fait une analyse formidable sur ce sujet-là ».

Depuis vingt ans, Michel Onfray nous a habitué à ses contresens sur la pensée libérale. Cette dernière intervention est l’occasion de remettre, une nouvelle fois, l’église au centre du village.

 

L’obsession de la main invisible

Reprenons tout d’abord chaque point de son argumentation formulée sur CNews.

En premier lieu, Michel Onfray évoque la main invisible, qu’il voit comme l’émergence d’une pensée déiste, que l’antithéiste – athéiste militant – qu’il est vomit donc naturellement. Selon Onfray, ce concept serait un culte, imposant religieusement l’absence d’action sur la société pour qu’elle s’organise seule.

Si Onfray a raison sur ce dernier point, il s’agit d’un concept pourtant mineur dans l’œuvre de son auteur, Adam Smith. Il se trompe en en faisant implicitement l’origine de la pensée libérale qu’il dénonce, puisqu’il faut remonter cinq siècles avant Jésus Christ, au fin fond de la Chine, pour voir la première trace de libéralisme selon Murray Rothbard, et du concept de non-agir, qui donnera ensuite le laissez-faire, la main invisible et l’ordre spontané.

La notion de main invisible a été popularisée par l’œuvre majeure d’Adam Smith, Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations, parue en 1776, ouvrage fondateur de la théorie classique. Cette analyse scientifique de la prospérité de plusieurs grandes puissances de l’époque montre que la clef d’une économie florissante est la liberté pour les habitants de travailler et d’échanger.

 

La liberté permet la richesse

Onfray explique ensuite que le réel démontrerait que le libéralisme ne produit pas la richesse de tous, mais uniquement celle de quelques-uns au détriment du plus grand nombre qui verrait son niveau de vie diminuer.

S’agissant de la richesse de manière générale, qui se mesure par le PIB, le libre échange est un des principaux facteurs de sa croissance.

Le libre échange suppose la libre circulation des biens, des services, des capitaux et des personnes ainsi que leur libre concurrence. Mettons de côté le fait qu’un système fondé sur des accords internationaux étatiques comme l’est l’OMC n’est par définition pas réellement libre, et donc ne saurait produire ses pleins effets.

Lorsqu’on met en parallèle l’indice de liberté économique et le PIB par habitant, on remarque une corrélation, et donc un lien solide, entre niveau de liberté et de prospérité économique.

On note ainsi que les pays avec un PIB par habitant élevé ont également un très fort indice de liberté économique. La présence, en haut des deux classements, de la Suisse, de l’Australie, du Canada ou encore du Royaume-Uni confirme ce lien. Les pays les plus élevés dans les deux classements sont ainsi Hong Kong et Singapour.

Cette corrélation est confirmée par le Cato Institute. Ce dernier note que, même en considérant le PIB comme limité, et en lui préférant celui du bien-être général, la liberté en est un des principaux facteurs, car elle favorise la collaboration, et donc la solidarité réelle.

Ce n’est donc pas pour rien si le libre-échange réduit également, contrairement à ce qu’allègue Michel Onfray, les inégalités de revenus.

 

La liberté permet l’égalité

Les inégalités sont quantifiées par le coefficient de Gini.

En mettant encore une fois ce coefficient en parallèle avec l’indice de liberté économique, on constate que plus un pays dispose d’un coefficient élevé, et donc de fortes inégalités, et plus la liberté économique y est faible. On retrouve dans ce cas les pays d’Afrique : Eswatini, Suriname, Zambie et Namibie.

À l’inverse, la Corée du Sud et le Japon ont à la fois de faibles inégalités et des indices de liberté économique élevés.

 

La nuance américaine

Malgré cela, il existe évidemment des exceptions.

Les États-Unis et ses principaux antagonistes géopolitiques, la Russie et la Chine, ont de forts PIB, mais des indices de liberté économiques faibles par rapport à d’autres pays comparables, situation sans doute liée à leur statut international compensant leur communisme et leur capitalisme de connivence par une forme de prédation économique. Des causes qui expliquent également le niveau d’inégalité des États-Unis.

Il en est de même pour les inégalités. Avec de fortes inégalités malgré un indice de liberté économique certes plus faible que certains pays similaires, mais restant élevés, les États-Unis constituent, semble-t-il, une exception notable.

Ce pays serait ainsi le pays développé le plus inégalitaire, malgré l’existence d’un débat sur la méthodologie des études sur le sujet, débat rapporté dans ces colonnes par l’historien et sociologue allemand Rainer Zitelmann en janvier dernier.

C’est l’occasion de nuancer ces résultats. D’autres facteurs économiques, sociaux et politiques, tels que la gouvernance, la réglementation et les politiques économiques, jouent également un rôle important dans la détermination de la prospérité économique d’un pays.

Cependant, les faits, et leur outil de mesure le plus fiable que nous connaissons aujourd’hui, à savoir les statistiques, montrent bien que le libre-échange est un facteur d’enrichissement économique et d’égalité, voire, pour ceux qui auraient encore des doutes, qui ne provoque au moins ni paupérisation ni accroissement des inégalités.

En résumé, le PIB étant l’unité de mesure de la richesse et le coefficient de Gini celui de l’égalité, le libre-échange est un des principaux facteurs de production de richesse, mais aussi de sa répartition égalitaire ou équitable dans une population.

 

Une critique à étoffer

Face à cela, Laurent Alexandre, en bon énarque, n’en a pas été moins gratiné, puisqu’il a purement et simplement suggéré le remboursement par la sécurité sociale des technologies d’augmentation du cerveau humain, et l’interdiction pour les individus aisés de bénéficier de cette technologie.

Il a néanmoins évoqué la montée du niveau général de vie des plus pauvres, la fin des famines, l’accès à Internet pour 5 milliards de personnes, et la diminution générale des inégalités d’accès à la culture.

Et si Michel Onfray, en bon libertaire admirateur de Proudhon et Camus, dit rejeter tout autant le communisme, sa critique du libéralisme nécessite encore du travail.

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  • Le libéralisme n’est pas totalement mauvais en soi. C’est ce que l’on en fait qui peut l’être. Le nucléaire n’est pas mauvais en soi, c’est ce que l’on en fait qui peut l’être, La démocratie n’est pas mauvaise en soi, c’est que l’on en fait qui peut l’être. La religion n’est pas mauvaise en soi, c’est c que l’on en fait qui peut l’être. Les médias ne sont pas mauvais en soi, c’est ce que l’on en fait qui peut l’être… Il faut convenir que le libéralisme que l’on débride à l’excès qui est mal utilisé, c’est ce que dénonce M. Michel Onfray. Pourquoi quand quelqu’un dénonce un excès ou un mauvais usage de quelque chose on jette autant l’anathème sur lui ? Serions nous devenus, chacun dans son domaine d’action et de pensée, devenus des « ultra-droite », de la peste brune infréquentable de peur d’en être contaminés ? M. Onfray n’écrit pas ce qu’il dit devant un ordinateur, il le dit publiquement sur des médias. Allez-y, débattez avec lui.

    -10
    • « Le libéralisme n’est pas totalement mauvais en soi. C’est ce que l’on en fait qui peut l’être »
      C’est là que vous faites l’erreur: le libéralisme , c’est donner aux individus la liberté et la responsabilité de leurs actions, ce n’est pas en soi un MOYEN ou un BUT.
      La démocratie c’est le moyen de donner le pouvoir au peuple, la religion, c’est donner à des croyants le moyen d’exercer un pouvoir sur les autres, les médias se donnent également le pouvoir de manipuler les esprits. Tous ces exemples que vous donnez , d’un mauvais usage qu’il en serait fait, montrent que M. ONFRAY n’a pas compris ce qu’est le libéralisme.

      • Tout à fait d’accord avec votre propos. Je suis très surpris qu’un esprit qui se dit « ouvert », comme Michel Onfray se prétend, puisse tenir les propos qu’il nous rabâche depuis des années. A croire que même les meilleurs ont de sacrées faiblesses. Il lui suffirait de s’instruire un peu et de lire ou relire, par exemple, Frédéric Bastiat pour qu’il se rende compte qu’il fait fausse route. Mais son orgueil « un peu exagéré » (euphémisme) le dissuadera de reconnaître qu’il a tort !

        • Le problème est: Combien de français connaissent Bastiat? Et combien s’ils le lisaient, seraient capables de comprendre et d’admettre que les exemples très simples qu’il utilise pour expliquer sa théorie sont intemporels et peuvent parfaitement coller à notre monde moderne. Un bon début serait de prendre comme base de départ la DDHC de 1789 où les rédacteurs ont mis toute leur intelligence pour présenter les règles essentielles de cohabitation des individus au sein de la société. ( Il y a de l’économie, mais aussi du savoir-vivre, c’est un texte fondateur!).

    • M. Onfray n’écrit pas ce qu’il dit devant un ordinateur, c’est bien la preuve qu’il préfère entortiller par l’éloquence de son ramage ceux qui viennent s’opposer à lui avec des idées construites.

    • Ce n’est pas l’excès de libéralisme que dénonce Onfray puisqu’il lui préfère le communisme.

    • « Il faut convenir que le libéralisme que l’on débride à l’excès qui est mal utilisé, c’est ce que dénonce M. Michel Onfray. »
      Ce que dénonce Michel Onfray c’est « le libéralisme ne produit pas la richesse de tout le monde. Ça produit la richesse de quelques-uns et la pauvreté de beaucoup. Ça provoque la paupérisation. » Et c’est tout simplement faux. Onfray invoque Marx à l’appui de son affirmation, mais on sait depuis longtemps que les théories marxistes mènent à la misère pour tous.

    • @Delor
      Vous confondez techniques et doctrines. Les techniques (nucléaire, médias) peuvent effectivement être utilisées à bon ou à mauvais essient, selon les individus ou groupes d’individus qui s’en servent et les doctrines qui les motivent. Les doctrines politiques, qui n’appartiennent qu’à deux catégories et deux seulement, à savoir le socialisme et le libéralisme, sont intrinsèquement bonnes ou mauvaises. Le socialisme prétend que certains individus ont le droit d’imposer leur volonté aux autres par la force pour le « bien » de la « société », le libéralisme affirme que personne n’en a le droit. Le socialisme est essentiellement destructeur car, en justifiant la violence agressive, il provoque des conflits permanents dans la société et entre sociétés, y compris entre socialistes, car ce ne sont pas les mêmes volontés qui cherchent à s’imposer. Le libéralisme est la seule doctrine défendable au cours d’une argumentation car pour défendre quoi que ce soit, il faut avoir la libre disposition de son propre corps, base du libéralisme. Seul le libéralisme permet l’épanouissement des individus dans le respect des autres. Michel Onfray est un penseur issu de la gauche, à la mode dans certains milieux de droite car il dit s’opposer à certaines lubies de sa famille politique d’origine. Comme philosophe, il est nul, autant que j’ai pu en juger par les quelques interviews que j’ai lues de lui. Il attribue au libéralisme une quantité de maux réels qui sont en fait la conséquence de la survie et de l’extension du socialisme dans nos sociétés. Par exemple, l’accroissement des inégalités est une conséquence de l’intervention des hommes de l’État dans l’économie, de différentes manières, dont les innombrables réglementations qui empêchent la formation de capital, freinent les nouveaux entrants sur un marché, ce qui favorise les entreprises existantes, y compris quand le service qu’elles fournissent est médiocre. L’expansion monétaire, particulièrement prégnante aux US, est un autre facteur d’accroissement des inégalités car elle n’est qu’une redistribution de richesses des faibles aux puissants et ceux qui leur sont connectés. Contrairement à la légende, les US sont comme l’ensemble du monde occidental en route accélérée vers toujours plus de socialisme. Le pays croule sous des centaines milliers de pages de règlements et sous la ponction gigantesque sur la richesse des faibles effectuée grâce à l’expansion monétaire au profit des puissants.

  • Onfray est sans doute un libéral qui s’ignore, par sa propre expérience et ses barrières culturelles typiquement françaises. Il a fait très jeune l’expérience du travail en usine et de son univers sociale. Bien que souvent livré à des monologues outranciers, nostalgique je suppose de la gauche des hussards, il est un homme de débat et il a toute sa place parmi les gens attachés aux libertés individuelles de part son exigence personnelle et son sens démontré des responsabilités. Et c’est bien l’erreur originelle des libéraux de rabaisser leurs adversaires dans de supposés fantasmes, toujours ce complexe de supériorité, c’est oublier très vite dans quel pays on vit. Il faut respecter ceux avec qui les choses peuvent évoluer positivement.

    -4
    • Ne vous offusquez surtout pas d’être « noté » – 3. Plus haut je suis « noté » – 4. Nous sommes sur un site où il faut hurler avec les loups du libéralisme débridé pour ne pas être vu comme un « mouton noir ». Pour eux, tout est joli et rien n’est à jeter dans le libéralisme débridé, alors que, oui, nulle part rien n’est tout blanc, rien n’est tout noir. C’est l’usage qui en est fait qui pointe caractérise la chose.

      -6
      • D’autant plus que le « libéralisme débridé » n’existe pas et n’a même jamais existé nulle part, à tel point qu’il a fallu que Ayn Rand en fasse un roman pour que nous puissions nous en faire une vague idée.

      • On est libre ou on ne l’est pas du tout. Pas moyen d’être « un peu libre ». Si vous êtes bridé, vous n’êtes pas libre, donc oui, le libéralisme débridé est plébiscité ici, puisqu’il est le seul libéralisme possible. Un autre petit détail, vous dites « rien n’est tout blanc, rien n’est tout noir ».. Eh bien si, le blanc dans son « noumène » est tout blanc, c’est même sa définition, de même pour le noir. Le libéralisme c’est l’idée d’un monde de liberté… C’est un monde où on est libre, ce qui est ‘un peu’ le souverain bien ou son précurseur puisque le bonheur n’est possible qu’en étant libre…

    • Il faut respecter ses interlocuteurs, quand bien même ils seraient d’un avis différent du nôtre, mais se garder de leur prêter une capacité à faire évoluer les choses positivement tant qu’on n’a pas constaté un tel résultat à leurs actes concrets. Grande gueule petit bras, ça caractérise bien mieux les anti-libéraux que les libéraux…

    • @stephane d accord avec vous . J aime bien Onfray, grand pourfendeur de totems , quand bien même je ne partage pas ses idées sur le libéralisme et ses vues sur la spiritualité.

  • Pour l’effet de la main invisible, il faudrait lui faire découvrir « MOI LE CRAYON »

    • J’imagine qu’il le connaît. Il faudrait surtout lui faire découvrir le calcul et la logique. Il en est toujours à « appauvrir les riches enrichirait les pauvres », à un monde borné où rien ne se crée, et au pouvoir salvateur de la jalousie et de la haine.

  • « Ça provoque la paupérisation »..
    en effet si des personnes réussissent à s’enrchir ça provoque …sans appauvrir qui que ce soit..que d’autres deviennent plus pauvres..

    onfray est un banal egalitariste..il pose que ce n’ets pas pauvreté absolue le mal mais la pauvreté relative…

    or..en effet la pauvreté relative peut rendre malheureux..par l’envie.. et c’est sans doute ce dont il souffre voir des « vils commerçants » être enviés.. mais choisir la pauvreté absolue à la place est une imbécilité..

    sans salut est d’imaginer que lui ,ONFRAY, peut décider d’un niveau de pauvreté absolue ou de richesse absolue pour tout le monde.. ( ajoutez l’ecologisme et on se marre)

    le communisme est une grande idée… mais dont les détails ne sont pas « communément partagés »..
    surtout la phase de dictature..onfray ne se pose même pas la question de savoir si il appartiendrait à la classe dirigeante dans son « communisme »;

    si vous le faites rester dans le général . pas de problème opposez le à un autre onfray… et parlez de la mise en place du communisme..

    • le communism est inapplicable sauf à retirer à la classe dirigée le droit de décide des détails de leur vie..
      chose qui ne gêne pas un intellectuel tyrannique.

      • quel sera le niveau de richesse absolue dans la société qu’il promet… voila la question qu’il faut lui poser… sinon sa dénonciation de la pauvreté est sans objet..

        • onfray dans sa société communiste aurait le pouvoir …notamment de tuer les gens…ce qui dans les société libérale est un niveau d’inégalité inatteignable!!!!!!

  • Onfray est aussi victime – en plus de sa propre méconnaissance – d’une erreur colportée, à l’insu de leur plein gré, par certains libéraux.
    Celle consistant à réduire le libéralisme à sa composante économique.
    Et sur quoi répond Frickert ? Uniquement sur la liberté économique ! La boucle est bouclée.
    Si Onfray fait un tour par ici, en sortira-t-il plus avisé ? Probablement pas.

    • « Et sur quoi répond Frickert ? Uniquement sur la liberté économique ! »

      Peut-être parce qu’en l’espèce, Onfray attaquait justement l’aspect économique du libéralisme, et non sa globalité 😉.

      • mais la remarque initiale est importante on a effectivement des gens qui disent par exemple que le communisme a failli car il a appauvri . ou qui à l’inverse disent que le libéralisme est important car il apporte la prospérité globale ( rendant Pinochet acceptable)..
        les commentaires sont aussi intéressants que les articles bien souvent …

        le communisme est incompatible avec la liberté individuelle monsieur onfray..

        alors qui allez vous mettre au goulag? ou en rééducation?.

      • La liberté ne manque pas de défenseurs, souvent courageux … tant qu’il ne s’agit pas de la liberté économique.

      • Objection votre honneur !
        J’ai suffisamment pratiqué mon amer Michel pour établir mon diagnostic.
        Pour lui, l’équation est simple :
        – libéralisme = libéralisme économique = capitalisme de connivence = financiarisation de l’économie = dérégulation bruxelloise…
        Il lui faut donc deux piqûres de rappel :
        – vous fîtes la première en exaltant les vertus de la liberté économique
        – vous oubliâtes la seconde, celle qui explique que le libéralisme, c’est plus que ça.

  • Onfray fait du business. Il sort un bouquin comme il va aux toilettes.
    Pour vendre il joue sur les peurs, les fantasmes et la méconnaissance des Français de ce qu’est le libéralisme, qui leur a tant apporté. La preuve sur ce site où certains qualifient de libéralisme de « débridé », alors que ça n’existe tout simplement pas – lisez et apprenez. IL n’y a pas de liberté débridé, d’hyper-liberté ou autre. La liberté est ou n’est pas – je vous fait du principe de non-agression.
    Pour vendre, Onfray fait preuve de malhonnêteté intellectuelle et se contredit souvent. Cette semaine sur Europe1, il dit « les libéraux Macron et Van der Leyen veulent un gouvernement Européen »… ca m’a fait marrer tellement c’est énorme. Mais, bon, les journalistes aiment plus ses saillies que la concision intellectuelle, alors, on lui donne la parole. Tant pis pour la vérité.

    • Je crois Onfray sincère. Et qu’il n’a pas le bon dictionnaire.

      • En fait, il ne veut surtout pas trouver quelque chose qui puisse le contredire. Dommage ! Parfois, il a des éclairs de lucidité qui le mettent en contradiction avec lui-même ! Encore un adepte du « en même temps » !!!

      • @AbonNeabcent
        Si c’est le cas, c’est plutôt inquiétant de la part de quelqu’un qui se prétend philosophe car ça démontrerait une sacrée paresse intellectuelle.

  • « Les pays les plus élevés dans les deux classements sont ainsi Hong Kong… »
    ??
    🤔

  • Le libéralisme est un vaste sujet et moins j’en parle et mieux je me porte. On y définit souvent autant ce qui réellement ne se passe pas que ce qui devrait théoriquement se passer.

    -1
  • « Ce pays serait ainsi le pays développé le plus inégalitaire » (Les états unis). Il s’avère que, avant redistribution, la France est bien plus inégalitaire que les états unis.
    Il est toujours possible de réduire les inégalités en volant aux riches pour donner aux pauvres. Cela n’enrichit que peu les pauvres (car ils sont nombreux), mais cela appauvrit les riches (d’autant plus qu’ils vont moins travailler), et donc réduit les inégalités. Cela ne participe ni au développement du pays, ni même à la solidarité.

  • Enfin dans le PIB par habitant, on retrouve dans le peloton de tête des paradis fiscaux (autrement inapplicables si tout le monde faisait comme eux), des pays avec de grosses ressources naturelles (tout le monde n’en a pas) et les pays Nordiques qui ont de fortes fiscalité et dépenses, certes pas communistes mais loin du laisser faire suggéré ici.

    -3
    • « mais loin du laisser faire suggéré ici. »
      Je ne voudrais pas interpréter vos propos de travers, mais vous suggérez que « le laisser faire » des libéraux, c’est ouvrir la porte à l’anarchie, au chacun pour soi, à la loi de la jungle!
      Si je prends l’exemple d’un match de rugby ( à la mode en ce moment), deux équipes sont en compétition, mais elles doivent, tout comme les individus qui les composent, obéir aux mêmes règles du jeu, sous la surveillance de l’arbitre. Même chose dans un Etat libéral, tous les participants ( sociétés/entreprises en compétition, dirigeants, salariés, fonctionnaires, jeunes ou vieux doivent respecter un certain nombre de règles ( les mêmes pour tous, celles de la DDHC de 1789 par exemple), l’Etat exerçant ses fonctions régaliennes étant juste là pour faire respecter ces règles et sanctionner les infractions.
      C’est quand même une vision un peu différente de l’interprétation que vous semblez faire du libéralisme.

      • Les interprétations du libéralisme économique sont devenues très diverses.
        Qui aurait pu prévoir au siècle dernier que la Chine puisse défendre un tel système, à l’occasion d’un forum comme celui de Davos ?
        Les grands économistes des siècles derniers ne pouvaient imaginer les raisons des évolutions économiques et philosophiques actuelles, trop souvent éludées des sempiternels débats antagonistes,montrant comment ce courant de pensée qui prône la défense des droits individuels, subjectifs, au nom d’une vision fondée sur l’individu et la coopération volontaire entre les humains a pu devenir aujourd’hui prédominant.

    • Ben voyons ! Ce seraient les enfers fiscaux que les paradis fiscaux devraient remercier pour leur réussite ? Et les paradis fiscaux que les enfers fiscaux devraient stigmatiser pour leur échec ? C’est uniquement parce que comme beaucoup je joue mal au foot que MBappé est un super buteur ? Et c’est sa faute si j’y suis si mauvais ?

  • Onfray a une analyse marxiste de la société . le jour ou il m’expliquera et me convaincra que l homme sans contrôle de l Etat abuse de tout, mais, qu’en donnant le contrôle des individus par l ‘Etat ( cad par un groupe d hommes connaissant apparemment l’interêt général ) c’est nettement mieux … je l’écouterai avec interêt … pour l’instant il vient étaler sa confiture philosophique ,c’est tout

  • Les théories font le plus souvent appel à l’imaginaire abstrait, à contrario de la pratique qui transforme la réalité économique quant au besoin des hommes de satisfaire et résoudre leurs désirs et problèmes de production et répartition des richesses.
    Les prochains débats économico philosophiques devraient être actualisés au regard de certaines expériences historiques passées ayant pleinement démontré l’inefficacité de systèmes supposés progressistes avec pour effet essentiel un nivellement par le bas contreproductif d’une large majorité des populations.
    Les situations d’urgence actuelles bien concrètes impliquent le pragmatisme et ne peuvent plus seulement se satisfaire de l’art souvent utilisé dans les discours : celui de la parole.

    • « problèmes de production et répartition des richesses. »
      Je ne sais pas s’il existe un système meilleur que le libéralisme, mais laisser les opérateurs économiques produire des biens quand ils détectent un besoin et « répartir les richesses » par l’échange et le commerce, me semble la plus juste des situations. Libre aux producteurs de donner « gratuitement » leur production, ou de l’échanger avec d’autres ( troc) ou d’en établir librement le prix pour l’échanger contre monnaie avec des acheteurs.
      Compter sur « l’argent gratuit des autres » pour faire fonctionner le système, on ne peut que constater que tout à une fin et que ça ne marche plus!

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