La Banque centrale européenne : retour sur vingt ans de stabilité des prix

Le retour d’une inflation élevée est en train de faire regretter les deux décennies précédentes, lorsque la Banque centrale européenne remplissait son mandat de stabilité des prix. Ce succès, rarement contesté, mérite toutefois un examen critique.

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La Banque centrale européenne : retour sur vingt ans de stabilité des prix

Publié le 25 mai 2023
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La communication de la Banque centrale européenne, de même que les commentaires de nombreux économistes, laissent croire que l’inflation n’existait pratiquement plus avant les événements déstabilisateurs qui se sont enchaînés à partir de 2019 (pandémie, guerre, etc.). Le taux annuel d’inflation sur la base de l’année précédente est l’indicateur de choix pour la quasi-totalité des discussions autour de la question du coût de la vie.

Cet usage statistique pourrait faire oublier un fait majeur : les prix ont connu une très forte hausse entre la création de la Banque centrale européenne en 1998 et l’année 2018.

Depuis 2019, l’inflation a fait un retour fracassant dans l’actualité économique, et créé l’effervescence dans le monde économique, aujourd’hui rattrapé et bientôt dépassé par les enjeux politiques.

Les économistes remettent en question leurs modèles théoriques, ces derniers ne pouvant plus expliquer de manière satisfaisante la nouvelle donne macro-économique.

Les milieux financiers spéculent sur la faisabilité d’un « atterrissage en douceur », autrement dit un resserrement des politiques monétaires suffisant pour juguler l’inflation tout en évitant un choc trop brutal après 15 ans de crédit facile.

Les banquiers communiquent plus que jamais pour préserver leur crédibilité, et ne se limitent pas aux discours puisque les hausses de taux d’intérêts se succèdent en dépit des avertissements d’un nombre croissant de commentateurs financiers inquiets de la rapidité du retournement de politique monétaire.

De leur côté, les politiques sont bien conscients du caractère explosif que pourrait prendre un ras-le-bol de l’opinion face à l’augmentation du coût de la vie et tentent de gagner du temps à coups de mesures temporaires comme le « trimestre anti-inflation » ou  le retour forcé aux négociations sur les prix entre producteurs et distributeurs, les uns et les autres étant désignés plus ou moins ouvertement comme responsables de la situation.

Arrêtons-nous aujourd’hui sur le rôle des banques centrales, à commencer par celle qui nous concerne au premier chef, la Banque centrale européenne.

Pour simplifier le raisonnement, laissons de côté les débats autour de la pertinence et la cohérence des méthodes de l’évolution des prix à la consommation, et acceptons les discours de la BCE à leur valeur faciale.

Pour les statistiques, c’est la base de données FRED qui est utilisée, celles d’Eurostat étant plus limitées en matière de génération de graphiques couvrant la période 1998-2018.

 

L’inflation annuelle apparemment maîtrisée

Sur le premier graphique nous pouvons lire le taux d’inflation annuel pour la zone euro.

Ce graphique semble a priori satisfaisant : l’inflation ne s’est jamais durablement éloignée de l’objectif des 2 % fixé par la Banque centrale européenne. La forme de la courbe donne même une certaine impression de stabilité et va dans le sens du discours sur une inflation « maîtrisée ».

eurozone price inflation 1998-2018
Changement annuel dans l’indice harmonisé des prix à la consommation pour les pays de la zone Euro (1998-2018)

 

L’indice des prix sur 20 ans : une image beaucoup moins flatteuse

Alors pourquoi avons-nous ce sentiment de « vie chère » ?

Pour le comprendre, il est plus instructif de regarder l’évolution d’un indice des prix, dont la base 100 serait fixée en début de période (1998).

Pour nombre d’Européens, il y a fort à parier que ce second graphique renvoie une image nettement moins satisfaisante des résultats obtenus par la BCE. On peut l’interpréter ainsi :

pour obtenir le même panier de consommation qui coûtait 100 euros en 1998, un Européen devait dépenser plus de 140 euros en 2018. Autrement dit, les prix ont augmenté de plus de 40 % en vingt ans.

Pour des raisons de méthodologie, la Banque centrale européenne ne considère que le coût de la vie au quotidien, et ne tient aucun compte de l’évolution du prix de l’immobilier (+160 % sur la période !) ni du prix d’autres actifs importants pour l’épargne individuelle 1.

Les actions des 40 plus importantes entreprises françaises ont vu leur prix plus que doubler entre 1998 et aujourd’hui 2, ce qui s’explique difficilement par la croissance économique ni même par les perspectives futures de profits étant donné le poids de l’endettement public et privé et la remontée quasi-inéluctable des taux d’intérêt qui – par leur faiblesse historique – ont conduit à ces valorisations extraordinairement élevées qui rendent l’accès à l’épargne toujours plus difficile pour les derniers arrivés (les jeunes et les pauvres en sont les premières victimes).

Indice harmonisé des prix à la consommation pour les pays de la zone Euro (1998-2018). Base 100 = 1998

 

L’objectif de la BCE est-il respecté ?

Il est souvent de bon ton de critiquer la Banque centrale européenne et la création de l’euro : la droite souverainiste y voit l’instrument néfaste de l’élite bureaucratique européenne, et la gauche anticapitaliste dénonce une supposée rigueur monétaire et budgétaire imposée par l’Allemagne et à laquelle nous échapperions si nous n’étions pas contraints par les traités européens.

Pour ne pas céder à la critique facile, il convient de rappeler un fait incontestable : les prix n’augmentent pas plus vite depuis la mise en place de la monnaie unique.

Les banques centrales nationales avaient d’ailleurs tendance à tolérer plus d’inflation que la Banque centrale européenne, cette dernière ayant une feuille de route largement inspirée par le fonctionnement de la Bundesbank, connue pour sa gestion solide du deutschmark. Si l’euro n’existait pas, on pourrait aisément imaginer que la France aurait cédé à la tentation de la création monétaire pour financer les déficits budgétaires constants depuis 1975 et qui viennent s’ajouter chaque année à une dette publique de moins en moins supportable.

L’objectif de la BCE souffre d’une ambiguïté congénitale : la stabilité des prix est mise en avant comme son seul mandat – ou a minima le plus important -, mais cette stabilité des prix est entendue comme une hausse continue d’un rythme annuel de 2 % !

Le but n’est pas de remettre en cause la validité de cet objectif puisque ce dernier correspond toujours au consensus chez les économistes, mais peut-on l’assimiler à un objectif de stabilité des prix ?

Voilà peut-être où se situe le plus grand malentendu.

Why 2%

Le dictionnaire Larousse définit ainsi le mot stabilité :

  1. Qualité de ce qui est stable, de ce qui tend à conserver sa position d’équilibre.
  2. Caractère de ce qui se maintient tel, sans profondes variations, pendant un temps assez long.

 

À la limite pourrait-on considérer que le rythme et le sens d’évolution des prix sont « stables », mais combien de consommateurs et épargnants ont conscience que la « stabilité » ainsi définie les dépouille  lentement mais sûrement de leur épargne et de leur pouvoir d’achat ?

Qualifier de « stables » les prix en eux-mêmes est au mieux sibyllin, et au pire mensonger.

 

Un avenir incertain

Selon la logique de la Théorie quantitative de la monnaie, dont se revendiquent de nombreux partisans de l’économie de marché, les injections massives de liquidités dans le circuit économique – commencées en réponse à la crise financière de 2008 et accélérées en 2015 suite à la crise des dettes souveraines en Europe – auraient dû provoquer une inflation massive.

Pourtant celle-ci est toujours sous contrôle malgré l’augmentation prodigieuse de la masse monétaire, ce qui semble donner raison aux économistes tenants de la MMT (Modern Monetary Theory pour ses partisans, Magic Money Theory pour ses détracteurs), un courant d’analyse monétaire parfois décrit comme héritier des courants keynésiens.

Sans entrer dans le détail, on peut toutefois se demander si les politiques monétaires « accommodantes » des quinze dernières années n’ont pas tout simplement généré une force inflationniste qui aura simplement compensé – à peu de choses près – les forces déflationnistes du progrès technique et de la mondialisation de l’économie.

Comme dans une compétition de tir à la corde, l’absence de mouvement peut s’expliquer par une neutralisation des forces contraires.

Un constant viendrait à l’appui de cette hypothèse : derrière le « niveau général des prix » se cachent de grandes disparités entre les biens et services fortement soumis au progrès technique et à la mondialisation (dont les prix ont plutôt baissé ou la qualité fortement augmenté à prix équivalent, ce qui revient  au même), et ceux dont la relative fixité de l’offre n’a pas permis d’éviter une forte hausse des prix, probablement liée aux torrents de monnaie déversés sur l’économie (on pense à l’immobilier, aux matières premières, ou aux métaux précieux).

Offre monétaire mesurée par l’agrégat M3 pour la zone Euro (2020-2023)

Les forces déflationnistes étant plutôt en recul (notamment en raison des tensions internationales) et la création monétaire ayant encore accéléré en même temps que les dettes se sont amoncelées, il est possible que l’heureuse période où la Banque centrale européenne a pu donner une illusion de relative stabilité des prix malgré des politiques laxistes n’ait été qu’une anomalie historique.

Si les excès de dette du passé ne sont jamais compensés par une récession que personne ne semble encore prêt à accepter aujourd’hui, alors l’inflation pourrait nous conduire à une faillite historique du système monétaire.

Toute la communication lissée des banques centrales et les injonctions politiques en direction des producteurs n’y pourront rien, chacun devra alors en assumer les conséquences sociales.

  1. Extrait d’une note de recherche de l’INSEE, figure 1 https://www.insee.fr/fr/statistiques/fichier/version-html/5000631/G2020-15.pdf
  2. Source : Euronext https://live.euronext.com/fr/product/indices/FR0003500008-XPAR
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  • Avatar
    The Real Franky Bee
    25 mai 2023 at 6 h 01 min

    J’ai dû louper le moment où l’inflation avait été basse en zone euro. Pendant vingt ans j’ai vu les prix du logement exploser en Europe, et ponctionner une part de plus en plus alarmante du revenu disponible des ménages. Dans le même temps, les rendements de l’épargne (ajustés du risque) fondaient comme neige au soleil. Quoi qu’en dise cet artefact appelé « indice des prix à la consommation », l’inflation est là depuis un moment via les prix des actifs (conséquence directe de la politique monétaire de la BCE et de la Fed). Le fait qu’elle ait fini par se transmettre au reste de l’économie et conforme aux attentes. Monsieur Bernanke et Madame Yellen expliquent depuis longtemps qu’il faut créer « un effet richesse » en faisant monter (artificiellement) les prix des actifs pour soutenir la consommation. Sauf que ces hausses des prix artificielles ont fini par devenir réelles avec de l’argent facile qui circule dans une économie où les capacités de production ne sont pas en adéquation avec cet excès de monnaie artificiel. Le seul à avoir tiré la sonnette d’alarme était l’ancien président de la Bundesbank, mais tout a été fait pour museler ce monsieur aux idées pas suffisamment néo-Keynésiennes, et le remplacer in fine par une fraîche colombe totalement acquise au concept de la monnaie magique et du « il n’y a pas d’alternative ». Vingt ans que les médias se détournent de la question (paresse intellectuelle et/ou idéologie obligent). Vingt ans plus tard, le constat est assez sévère : des ménages qui ont le sentiment de ne pas y arriver, des États dont la dette a explosé, et une inflation désormais bien installée dans le circuit économique (alors même que le prix du pétrole et du sas baisse). Mais le clown de Bercy continue de vous expliquer que tout cela est la conséquence de la guerre, et que l’économie française n’a jamais été aussi forte.

  • C’est sûr que si l’inflation avait suivi plus de hauts et de bas durant les 20 dernières années, les effets du quoi qu’il en coûte, des déversements dans le puits sans fond ukrainien et de l’helicopter money en chèques ceci et cela auraient paru moins inhabituels. Mais ces défaussements vers les banques centrales semblent un peu trop destinés à faire oublier la responsabilité inflationniste de nos gouvernants…

    • Pierre Schweitzer
      Pierre Schweitzer
      25 mai 2023 at 10 h 16 min

      C’est un vrai travail d’équipe avec les gouvernements, vous avez raison de le souligner.

      • Article vraiment vraiment bien construit que je résumerais en disant que les effets de la mondialisation de l’économie ( tendance baissière sur les prix) ont été durablement compensés par une création monétaire désordonnée et par voie de conséquence une gestion désastreuse de la dette qui peut faire craindre le pire . J’aurais cependant insisté sur les conséquences à long terme de l’inconséquence des gouvernants qui donnent trop souvent l’impression de jouer au monopoly.

        • J’ajouterais volontiers que la perception de ces tendances destructrices aurait été meilleure si l’échantillon d’articles retenus pour mesurer la variation des prix avait été constant sur la période . Exactement comme pour les sondages , vous posez la même question à 15 jours de distance à un échantillon différent et vous êtes surpris de constater que l’avis a changé !

  • Avatar
    The Real Franky Bee
    25 mai 2023 at 10 h 27 min

    J’ai dû louper le moment où l’inflation avait été basse en zone euro. Pendant vingt ans j’ai vu les prix du logement exploser en Europe, et ponctionner une part de plus en plus alarmante du revenu disponible des ménages. Dans le même temps, les rendements de l’épargne (ajustés du risque) fondaient comme neige au soleil. Quoi qu’en dise cet artefact appelé « indice des prix à la consommation », l’inflation est là depuis un moment via les prix des actifs (conséquence directe de la politique monétaire de la BCE et de la Fed). Le fait qu’elle ait fini par se transmettre au reste de l’économie est conforme aux attentes. Monsieur Bernanke et Madame Yellen expliquent depuis longtemps qu’il faut créer « un effet richesse » en faisant monter (artificiellement) les prix des actifs pour soutenir la consommation. Sauf que ces hausses des prix artificielles ont fini par devenir réelles avec de l’argent facile qui circule dans une économie où les capacités de production ne sont pas en adéquation avec cet excès de monnaie artificiel. Le seul à avoir tiré la sonnette d’alarme était l’ancien président de la Bundesbank, mais tout a été fait pour museler ce monsieur aux idées pas suffisamment néo-Keynésiennes, et le remplacer in fine par une fraîche colombe totalement acquise au concept de la monnaie magique et du « il n’y a pas d’alternative ». Vingt ans que les médias se détournent de la question (paresse intellectuelle et/ou idéologie obligent). Vingt ans plus tard, le constat est assez sévère : des ménages qui ont le sentiment de ne pas y arriver, des États dont la dette a explosé, et une inflation désormais bien installée dans le circuit économique (alors même que le prix du pétrole et du sas baisse). Mais le locataire de Bercy continue de vous expliquer que tout cela est la conséquence de la guerre, et que l’économie française n’a jamais été aussi forte.

    • Avatar
      The Real Franky Bee
      25 mai 2023 at 10 h 29 min

      *prix du pétrole et du gaz (la correction automatique fait parfois des dégâts)

    • Basse, par rapport aux années qui ont suivi le choc pétrolier et le choc Mitterrand, il n’y a aucun doute. Mais l’UE s’est effectivement arrangée pour que ça ne se traduise pas par une baisse du coût de la vie, laquelle aurait été le signe d’une perte de contrôle de sa part sur le marché européen. Les normes pour empêcher de se loger à pas cher, ou de se déplacer à pas cher, avec le super alibi de l’écologie et de la lutte contre le CO2 lui permettent de tirer les ficelles. Et fatalement, il vient un moment où doubler les prix pour qu’ils correspondent à des critères idéologiques demande de doubler la quantité de monnaie pour la même quantité de richesses réelles.

  • Si l’euro n’existait pas, on pourrait aisément imaginer que la France aurait cédé à la tentation de la création monétaire pour financer les déficits budgétaires constants depuis 1975 et qui viennent s’ajouter chaque année à une dette publique de moins en moins supportable.

    Au moins, l’élite auto-proclamée aurait elle été limitée dans ses délires de QE alias pognon gratuit des autres.
    Car maintenant, si la France n’est faillie, qu’est-ce donc?

  • J’ai une idée astucieuse qui permet d’utliser des éléments de langage populaire, compréhensibles. on écrit dans la constitution populaire :

    1) Jubilé obligatoire de la dette dans son entier dès que le taux de dette dépasse 20% du PIB.
    Car on sait que les taux d’intérêts ont tendance à augmenter avec la dette.
    En effet pourquoi engraisser ces salauds de riches?
    Je suis certain que tous les écolos-LFI, RN, une belle partie LR seront d’accords.
    Voilà une belle idée unificatrice entre la droite et la gauche…

    2) interdire à l’état et ses sous-divisions d’emprunter à plus de 0.1% d’intéret. On ne va quand même pas les engraisser ces salauds de riches, non?

    Ben quoi, je n’ai pas le droit de m’amuser un peu?
    Vous verrez que la charge de la dette sera toujours sous contrainte et sans dérapage.
    Les prêteurs sont responsables, il convient de les avertir pour leur éviter l’alzeihmeir …
    Ainsi pas d’excuse 🙂

    • 0.1% ? Facile :
      Il est émis un emprunt obligatoire d’une durée de dix ans, au taux actuariel brut de 0.1 p. 100 l’an, à la charge des contribuables à l’impôt sur le revenu dû au titre de 2022 et sociétés redevables de l’impôt sur les bénéfices en 2022.

      -1
      • Premièrement, ce n’est pas occulte, on sait tous qui crache au bassinet et ceux là le sente passer immédiatement. Pas comme avec cette inflation qui s’en prend aux plus faibles, avec retard, d’où la difficulté de comprendre le phénomène. Au moins les coupables sont bien identifiés.
        Et miracle, les « créanciers » sont domiciliés en France et non à l’étranger.

        Deuxièmement on reste limité à 20% du PIB.

        Faut pas engraisser les salauds de riches, non?
        Et pour tous les politiciens qui tenteraient de tricher, ils ne savent faire que cela, on remettra Guillotin en avant. C’est la seule façon de tenir cette engeance.

        • Rappelez-nous à quoi a abouti l’utilisation du couperet pour la vengeance populaire.
          Moi, j’ai retenu 2.5 millions de morts militaires et un million de morts civiles en Europe en moins de 20 ans. Mais qui veut la fin veut les moyens, hein ?

          -1
          • Puisque vous êtes pacifiste, il y a moyen de condamner l’élu en faute à 225 ans comme aux USA. Peine ferme et sans remise de quelque sorte. Symbole délirant.
            10 ans ferme d’office pour avoir menti devant une commission du sénat ou avoir refusé de s’etre présenté.

            225 ans enfermé est-ce mieux? 1 seconde de souffrance ne serait elle pas préférable?
            S’il y a une justice indépendante et responsable, il n’ y a pas de dérive.
            Pour la ww2, il n’y avait pas de monsieur Guillotin, mais ses successeurs, bien pires encore. Combien de millions? On est loin de vos 2 ridicules millions.

            Mais expliquez moi comment vous tiendrez cette mafia politique en respect sans peine dissuasive punissant leurs fautes?

            -1
            • La dissuasion ne marche que si on ne s’en sert pas, parce que le problème est de savoir aux mains de qui elle serait confiée. Les juges et bourreaux potentiels sont au moins aussi vindicatifs et nuls en économie que les dirigeants que vous voulez leur faire exécuter, et aspirent à prendre leur place le soir même de l’exécution. Donc quand vous faites appel à la justice, vous avez déjà perdu. Et quand vous promulguez des règles autoritaires du genre taux maximal pour les emprunts souverains, ou endettement maximal, vous donnez le pouvoir tout pareil à l’ignorance et à la bêtise que quand vous laissez les dirigeants enfreindre ces limites. Il faut que les dirigeants gèrent en suivant leur intelligence et leur compétence, pas en se conformant à des règles qu’il est toujours possible de contourner dans la forme, cf. les emprunts obligatoires.

              • Mais c’est vrai qu’une bonne Terreur suivie de guerres napoléoniennes, ça soulagerait certains.

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