Fin de l’impression du ticket de caisse : un exemple de décision hors-sol

La fin du ticket de caisse imprimé automatiquement en France pose la question de la déconnexion entre les décideurs et les citoyens, et de l’impact réel de mesures absurdes imposées à la base.

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Fin de l’impression du ticket de caisse : un exemple de décision hors-sol

Publié le 26 juillet 2023
- A +

Les décisions hors-sol prises par un sommet déconnecté et imposées à la base qui en subit les conséquences ne sont pas le seul fait des organisations. Elles concernent aussi l’État.

Un très bon exemple est celui de la fin de l’impression automatique du ticket de caisse qui entrera en vigueur à l’été 2023, ce dernier devant être désormais remplacé par un ticket électronique. En apparence anodine, cette décision a de lourdes conséquences.

Je ne m’étais pas méfié. Après avoir scanné mes achats puis payé, je m’aperçois que la machine n’a pas imprimé le ticket comme habituellement. J’appelle la préposée qui m’explique que les tickets sont maintenant imprimés sur demande, et me précise : « Sur l’écran il y a un bouton sur lequel appuyer quand vous payez ». Bouton que personne ne voit, bien entendu. Je lui demande comment faire pour avoir mon ticket, et avec une exaspération à peine feinte elle saisit son badge magique, parle à la Grande Machine, et miracle, le ticket sort de la bouche de cette dernière. C’est ainsi que j’ai appris que les tickets n’étaient plus imprimés automatiquement.

L’interdiction de l’impression automatique du ticket de caisse fait partie de ces myriades de décisions qui rythment désormais notre vie. Pour paraphraser Woody Allen, je me réveille un matin et je découvre qu’une nouvelle interdiction (ou obligation) concoctée dans un ministère par quelqu’un, quelque part, va me pourrir la vie. Ce sont souvent des petites choses mais, comme souvent, une petite chose peut avoir un grand impact, et pas forcément celui qui était souhaité ou affiché.

Ici, cette décision est emblématique d’une tendance lourde, et elle est problématique à au moins quatre égards.

 

Quatre problèmes

Des arguments bidon

Il s’agirait de lutter contre le gaspillage et les substances dangereuses pour la santé. Lutter contre le gaspillage ? Gageons que l’impact sera négligeable. Il existe deux cents autres façons de réduire le gaspillage de papier. Interdire le ticket de caisse dans ce but c’est comme faire pipi dans la mer en prétendant qu’elle va devenir jaune.

Lutter contre les substances dangereuses ? Encore plus ridicule. La France est tellement terrorisée par les substances dites dangereuses qu’elle interdit même celles qui ne le sont pas. L’argument peut désormais être utilisé pour interdire n’importe quel produit, c’est pratique.

Déconnexion totale entre une décision et les conséquences attendues

Au fond, il ne s’agit pas du tout de lutter contre le gaspillage et les substances dangereuses. Il s’agit de faire quelque chose sur le sujet, ou mieux encore, de bien signifier au peuple que quelque chose est fait en la matière. Dès lors, ce qui compte, ce n’est pas l’impact, c’est que la mesure soit bien visible. Et pour cela, rien de plus efficace qu’une mesure qui fait bien mal. Si ça frotte, si ça a mauvais goût, disent les médecins, c’est que ça marche.

Nous sommes désormais dans une conception expiatoire de la politique. Il faut que ça fasse mal pour que nous puissions expier nos péchés. On va donc nous pourrir la vie, c’est la condition de notre salut.

Elle est injuste à plusieurs titres

Elle est d’abord injuste pour les personnes peu au fait des nouvelles technologies, notamment les personnes âgées qui seront les moins à même d’avoir l’équipement et la dextérité nécessaire pour jongler avec les SMS, QR-code, comptes clients et autres tickets électroniques.

Elle est injuste aussi parce qu’elle pénalise les ménages modestes : rendre plus difficile la vérification de son ticket, c’est en effet pénaliser avant tout ceux qui ont du mal à boucler leurs fins de mois et qui sont parfois à l’euro près.

Enfin, cette décision est injuste pour les commerçants. Les plus grandes enseignes n’auront aucun mal à mettre en place la bonne infrastructure permettant de recevoir un ticket électronique, ce qu’elles font déjà. Mais pour les petits commerçants, cela va représenter un coût très important. On va donc favoriser les grands aux dépens des petits. C’est tellement français !

Elle pose un problème de vie privée

Pour avoir un ticket, il va désormais falloir donner ses coordonnées (email, numéro de téléphone) à tous les commerçants de la Terre. Quelle aubaine pour les pirates et pour les spammeurs !

Mais surtout, c’est la fin des achats anonymes. Tu veux une bouteille de lait ? Montre-moi ton passeport ! L’air de rien, la fin du ticket est un remarquable cheval de Troie pour le traçage systématique de vos achats et donc de votre vie privée.

 

Déliquescence politique

Bien sûr il s’agit de l’interdiction de l’impression automatique.

Les bonnes âmes argueront qu’on peut toujours le demander. Oui, mais comme le montre mon exemple introductif, en demandant le ticket, on embête tout le monde, c’est-à-dire qu’il y a désormais un coût psychologique important précisément fait pour nous dissuader de le demander. Par ailleurs, qui peut douter que très bientôt, une fois la pilule avalée, la loi ne sera pas modifiée afin que l’interdiction devienne totale ? Ne soyons pas dupes. Il s’agit simplement de procéder en deux temps, de couper le morceau en deux pour que nous puissions l’avaler plus facilement.

Plus généralement cette décision, encore une fois d’apparence anodine mais si révélatrice, traduit la déliquescence politique que nous vivons.

Elle est prise par ceux qui n’auront pas à en subir les conséquences. Ceux qui nous gouvernent sont bien équipés en téléphones mobiles et gagnent bien leur vie. Ils vérifient rarement leurs tickets de caisse car ils s’en fichent. Dix euros par-ci, cinq euros par-là, la vie continue. Ils peuvent afficher leur vertu par des décisions arbitraires bien visibles, évangéliquement irréprochables, car c’est ce qui compte : envoyer le bon signal de vertu à son groupe de référence. Les conséquences de ces décisions seront subies par d’autres.

Ces gens interdisent le nucléaire sans se préoccuper de savoir comment on produira de l’électricité, puis lorsque celle-ci devient rare, ils décident que les coupures auront lieu dans les campagnes et pas dans les villes car c’est là qu’ils vivent et travaillent. Pourquoi se gêner ? Personne ne dira rien. Car les politiques ont depuis longtemps cessé de défendre les gens modestes. Ce monde vit avec des concepts et des idées totalement déconnectés de la vie réelle des Français dont ils se fichent éperdument. Cette vie réelle les ennuie. Un problème de ticket de caisse ? Mais madame, nous défendons l’environnement, nous avons de nobles ambitions alors vos histoires de choux et de carottes, vous pensez bien…

 

Changer notre modèle de pensée

L’objet ici n’est pas de spéculer comment tout ceci va se terminer. Il est simplement de souligner à quel point notre modèle de pensée de la décision publique est vicié. Sans une réforme profonde, non seulement nous ne résoudrons pas les grandes questions du temps mais nous continuerons de créer nous-mêmes les problèmes que nous prétendons ensuite vouloir résoudre, et nous décrédibiliserons les causes que nous défendons ou prétendons défendre.

Il faut mettre un terme à cet idéalisme teinté de cynisme, cesser de penser en termes de principes absolus pour penser en termes de conséquences. Ce serait une révolution et ce n’est probablement pas pour demain. Attachez vos ceintures.

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  • C’est une décision bizarre de la part de technocrates aussi affutés, voir parfois très juridiques, mais quitter un magasin sans facture….

    • Oui, surtout en l’absence d’une facture dûment établie, le ticket de caisse fait souvent office de garantie soit pur échanger un article, soit pour se faire dédommager d’un article ou appareil défectueux.

    • C’est peut-être une incitation à souscrire une carte de « fidélité » qui permet déjà ou permettra bientôt de conserver chez soi la facture donc la garantie. Un moyen de capturer plus de clientèle. Pendant que l’État nous trace, le gros commerçant nous courtise, le petit capitule et le client béat plane.

    • Avatar
      jacques lemiere
      12 avril 2023 at 7 h 38 min

      bien entendu ..MAIS il ne faut pas se leurrer.. une facture n’est pas « utilise » bien souvent.. pour la baguette ou le litre de lait..

      Et le ticket finit souvent a la poubelle..

      toute la discussion tient donc au fait de l’imprimer systématiquement …

      et vous remarquez une chose, pas de baisse de prix si pas d’impression!!!!! curieux non?.

      si c’est ce genre de mesures qui sont supposées changer le monde… ça fait sourire…
      ça fait penser à couper les veilles des appareils électriques..
      dérisoire..

    • Comme ça, plus possible d’accuser le petit « Kevin » de vol. C’est la meilleure solution pour éviter de l’accuser de vol, le pauvre.

  • Merci Philippe pour cet article passionné !
    Il s’avère qu’il y a une raison très concrète menant à l’arrêt de l’impression automatique des tickets de caisse : la facturation électronique qui sera généralisée partout en France d’ici 2026 (réforme votée en 2021). Pourquoi une facturation électronique ? Tout comme l’ont lancé une trentaine d’autres pays dans le monde (dont plusieurs en Europe, Italie. Espagne,…), il s’agit de mieux contrôler les taxes : la TVA tout d’abord, puis les déclarations de revenu. En effet, tout comme pour le prélèvement de l’impot sur le revenu à la source, la digitalisation des factures (qui va de paire avec la digitalization de la monnaie) a pour but d’éradiquer les détournements fiscaux des contributeurs individuels et des entreprises. En effet, comment ne plus déclarer la TVA sur une partie de son commerce quand la facture est électronique et directement connectée à la comptabilité publique ? Comment ne plus déclarer des honoraires qui étaient payés en liquide et donc parfaitement transparents pour Bercy ?
    L’impression des factures n’est donc que le préliminaire d’une opération officielle entamée depuis plusieurs année en France, et en cours depuis bien plus longtemps dans bien d’autres pays.
    La question que je me pose maintenant, c’est qu’adviendra t il une fois que l’ensemble des transactions (y compris l’achat d’une baguette de pain, ou d’un fromage de chèvre vendu sur le marché au coeur des Pyrénées, et pour lequel la commercialisation nécessitera donc l’achat d’un ordinateur connecté avec Bercy) seront digitalisees ? Certes, il y aura moins de fuites côté taxes, mais l’administration aura le plein pouvoir sur l’ensemble de nos transactions, de nos comptes, et bien sûr de nos taxes).
    Personnellement, je suis inquiet à propos de cette nouvelle règlementation, d’apparence anodine.

    • Ca me paraît pourtant bien plus facile de frauder sans ticket de caisse papier qu’avec !

      • Sauf si vous payez par carte bancaire ( ou chèque)! Votre moyen de paiement sera alors automatiquement rapproché de votre ticket électronique et donc votre identité de consommateur sera connue de Bercy!

        • Ben si on cherche à frauder, que ce soit le commerçant ou le consommateur, on ne va quand même pas payer avec sa carte bancaire de banque nationalisée…

          • Soit sauf si l’on peut craindre l’abandon de la monnaie papier dont il a d’ailleurs été déjà question, il me semble. Considérez les horodateurs aujourd’hui. Nombreux sont ceux qui ne fonctionnent qu’avec une carte bancaire ou l’application PayByPhone.

    • J’espère quand même qu’on nous imposera pas de donner notre email à chaque achat… C’est ce que vous sous entendez (ou j’ai mal compris)…
      Ca n’empêchera pas le black et autres fuites de taxes à mon avis.

    • Quel est le lien entre le ticket de caisse et la facturation électronique ? Les deux ne coexistent-elles pas déjà ? Surtout pour soulager la comptabilité

  • Examiner ses tickets de caisse est le premier pas pour sortir de la pauvreté. On comprend pourquoi certains veulent l’empêcher. On comprend moins pourquoi ceux qui les interviewent ne les titillent jamais sur ce point-là.

  • Une approche différente en Belgique, où les grandes chaines appliquent librement différents systèmes – Lidl, par exemple, utilise le scannage sur le portable de leur client d’un QR-code de leur application pour constater son choix d’avoir ou non un ticket. Par défaut, et donc pour les personnes sans portable et pour celles en ayant besoin ou simplement le désirant, un ticket est imprimé. Méthode qui me convient et que je ne trouve pas intrusive du tout.
    En ce qui concerne la digitilisation des factures, l’Etat s’y était opposé pendant de nombreuses années alors que les entreprises le demandaient, ce qui générait des coûts additionnels de paperasse, des factures égarées et les rappels subséquents, et des retards de paiement. Mais la facture digitale reste optionnelle, pour l’instant.

  • On savait depuis un moment déjà que dans les hautes sphères étatiques on ne comptait et ne vérifiait plus les dépenses. Voilà le quoiqu’il en coûte à portée de tous. Ne vous inquiétez pas car vous recevrez in fine un généreux chèque par notre « bon stoïcien » Macron.
    Da da da ! Allumez la télé et regardez Netflix, tout va bien !

    • quoi (espace) qu’il en coûte

      • Réfléchissez, l’un et l’autre se dit ou se disent…

        -1
        • Sûrement pas, un seul des deux se dit.

          • Puisque vous insistez, je vais le faire, quoiqu’il m’en coûte.
            Parce que je l’ai décidé, je vais le faire, quoi qu’il m’en coûte.

            • Reconnaissez tout de même que l’expression « il en coûte » quand « en » ne remplace rien ne veut pas dire grand chose. « Quoique cela me coûte » serait plus clair. Mais si vous voulez avoir raison, allons-y.

              • Je sais bien. J’ai été irrité par la réponse « donneur de leçons sur la forme » là où nous cherchons à nous opposer à un spécialiste du règne par la division, dont ce genre de critique fait le jeu.
                Et voilà qu’on la chasse avec un grand fracas,
                À cause qu’elle manque à parler Vaugelas.

  • C’est sans compter une autre conséquence : celle de l’augmentation des prix et/ou erreurs à la caisse…

  • Pour résoudre 80% des problèmes en France, ramenons l’écologie à sa représentation nationale (2%), c’est à dire à rien.

    13
    • Méfiez-vous de cet argument boomerang: en général les idées les plus fécondes émergent d’une toute petite minorité de la population.
      Mais il est vrai que le microcosme pseudo-écolo nous montre que l’inverse n’est pas vrai.

  • « Les tickets de caisse sont extrêmement polluants. En effet, ils représentent chaque année, au niveau mondial :
    18 milliards de litres d’eau gaspillés
    25 millions d’arbres abattus
    22 millions de barils de pétrole consommés
    Et ces chiffres ne cessent d’augmenter d’année en année. En France, 12,5 milliards de tickets seraient imprimés chaque année représentant 150 000 tonnes de CO2. Dans le contexte d’urgence climatique dans lequel nous vivons, de tels chiffres sont aberrants…
    Les tickets de caisse sont aussi un véritable problème sanitaire, puisque c’est la cause de pollution la plus importante dans les centres commerciaux, en plus d’être un agent de la transmission de maladies telle que la Covid-19.
    Lorsque l’on sait qu’ils sont remplis de perturbateurs endocriniens, que 90% d’entre eux ne sont pas recyclables et qu’ils représentent un risque de pollution dans les déchetteries, il est plus que légitime de se demander s’il est réellement utile et nécessaire d’avoir un ticket de caisse en papier à chaque achat effectué.
    Ces chiffres sont d’autant plus terribles que nous jetons majoritairement tous ce bout de papier. Selon une étude faite par l’Université de Strasbourg, seulement 9% des personnes gardent leurs tickets de caisse, contre 40,1% qui les gardent, pour finir par les jeter… »
    (Extrait de KillBills)

    -12
    • 18 milliards de litres d’eau gaspillée. Certainement pas gaspillée. Rien ne se perd, rien ne se crée, et H2O c’est de l’hydrogène et de l’oxygène, deux corps simples qui se perpétuent sans nuire à la vie, bien au contraire.
      Et pourquoi ne pas parler en trillions de microlitres ?

      • Parce que ce serait moins spectaculaire. On aurait 0 virgule quelque chose.

        -2
        • Les journalistes utilisent la « short scale » où un trillion = 10^{12}, donc un trillion de microlitres y vaut un million de litres.

          • En France – pays où l’on se trouve jusqu’à preuve du contraire – un trillion vaut 10 puissance 18.

          • Et puis les compétences scientifiques des journalistes…

            • Tandis qu’une boite bien française et sans connivence qui a choisi de s’appeler KillBills, n’est-ce pas…

              • KillBills, SAS au capital de 1000€, Président Sid-ahmed CHIKH-BLED, Directeur Général Basile FERNANDEZ, dont je parviens pas à trouver les références scientifiques pour l’un ni pour l’autre, mais qui viennent d’annoncer il y a une semaine une levée de fonds de 4 millions. Vous ne trouvez pas que ça sent la connivence à plein nez ?

                • Ce genre de boites va fleurir, offrant aux commerçants des solutions internet pour se mettre en règle (à un prix qui n’aura donc pas besoin d’être compétitif) et collectant les adresses mail et les numéros de carte bancaire pour leurs copains du nid de spammeurs/phisheurs lillois, comme le dit si bien l’article.

                  • Cette tentative de diversion ne pourra vous épargner le ridicule de l’ignorance.

                    • De quelle ignorance parlez-vous ? Je reconnais que je sais pas pour quelle boite de spammeurs vous roulez (A7interactive, peut-être ?), mais on ne peut pas parler d’ignorance… Enfin si, je ne savais pas que l’on pouvait attraper le covid en consultant son ticket de caisse, mais je sais très bien évaluer les compétences de ceux qui le prétendent 🙂

    • quand je lis « urgence climatique » je sors mon revolver (virtuel). Tant de c…rie m’insupporte

    • Cher Abon Neabcent, vous maitrisez l’ironie à merveille (perso j’adore). Mais si vous ne le précisez pas, chacun lira vos posts au premiers degrés 😉

      • Vous vous méprenez.
        J’ai fait mienne la devise : – si on pense tous la même chose, c’est qu’on ne pense plus rien.
        Suivre Panurge ne fait pas partie de mon style de vie.
        (Re)produire ici une autre opinion que celle de la masse bêlante permet à ces lieux de ne pas passer pour un alpage peuplés d’ovidés. Je suis celui qui vous rend inhomogènes. Donc globalement intéressants.
        Vous devriez me remercier.

        • Ah ah, vous êtes vraiment très fort, et maintenez encore le suspens !
          Vous pourrez me compter parmi vos fans invétérés !

        • Ne pas suivre Panurge 🙂 🙂 🙂
          Moi je suis fier de suivre Panurge, ça évite de subir le sort de Dindenault et ses moutons…
          Ca n’est pas parce qu’on étale la culture qu’on n’a pas qu’on est un génie des alpages.

    • En fait il y aura d’après vos chiffres une économie réelle réalisable par les émetteurs de tickets mais le consommateur qui aura permis cette économie recevra t’il une réduction de prix ?
      Pour le CO2 le carottage glaciaire a permis aux scientifiques de mettre en évidence qu’il est postérieur aux réchauffements climatiques

  • J’applaudis de toutes mes mains, dommage que je n’en aie que deux, à cet article. C’est toujours le même scénario, où les « belles » âmes disent: « Tu fais beaucoup d’histoires pour pas grand chose, reste calme, sois cool, ça va bien se passer ! ». De pas grand chose en pas grand chose, on se retrouve piégé, ni vu ni connu je t’embrouille. Ce sont les méfiants et les suspicieux qui ont raison. Ça ne va pas bien se passer. Et le plus lamentable dans l’affaire, c’est le mépris, comme très bien expliqué dans l’article, des petites gens que cela suppose.

  • Ce sont bien des décisions d’enfoirés (pas ceux de Coluche), des abrutis pré dictateurs nous entraînant dans un monde Orwellien incontrôlable par le citoyen lambda. Du numérique partout Pc Smartphone etc et cela depuis environ 15 ans. Si les jeunes aiment, les autres générations de plus de 60 ans rament tergiversent et se fracturent le cerveau contre ces murs de bits, impôts à valider sur PC mais pas sur smartphone va comprendre, mais smartphone pour billet SNCF et si t’es en panne de batterie PV par contrôleur etc, un monde de fous. On décide et on étudie les conséquences désastreuses à posteriori, mais on ne corrige pas ne sachant le faire alors c’est la fuite en avant. Heureusement pour eux bientôt la retraite à 67 ans et tentative d’euthanasie à 70 en leur disant d’appuyer sur un bouton wi-fi: FIN. Résistons et cliquons : STOP et pause.

  • Réjouissons-nous que les écolos n’aient pas encore remarqué combien il serait plus judicieux de vendre les bananes sans leur peau : elles coûtent très cher à transporter et les gens les jettent n’importe où.

    12
  • Un supermarché Casino, vient d’être condamné à 80000 euros d’amende pour erreur d’étiquetage
    Ces erreurs (volontaires ?) sont fréquentes
    On ne pourra plus vérifier, cela touchera d’abord les plus modestes.
    C’est le prix à payer pour vivre dans un pays où il n’y a pas de démocratie
    et où les décisions hors sol et anti sociales sont prises par des fonctionnaires aux statuts en béton.

    • Ma longue expérience de consommateur m’a montré deux choses.
      Les erreurs de prix concernent les promotions et les réductions. Dans ce cas, je demande le ticket.
      Il n’y a jamais d’erreurs au niveau bancaire. Au pire (au mieux), un oubli parce qu’un ticket s’est perdu. Ca arrive quelquefois pour un achat à l’étranger avec les « fers à repasser ».
      Pendant des années, j’ai perdu mon temps à comparer mes tickets de CB avec mes relevés bancaires. Dans l’espoir que ma vigilance paierait et me vaudrait de sortir des profondeurs financières un gros scandale. J’ai eu moins de chance que Captain Achab.
      Depuis j’ai découvert qu’il y a des choses plus importantes dans la vie que de croire que les temples de la consommation sont les succursales de l’enfer.

      -1
  • Ne cherchez pas une raison objective à cette décision.
    Pour ceux qui nous dirigent et qui n’ont pas la moitié du début d’une idée réaliste, il vaut mieux faire n’importe quoi que rien du tout. C’est ce qui a été fait pendant le Covid et la même équipe de prix Nobel a été reconduite.

    • Entièrement d’accord. Le « n’importe-quoi-plutôt-que-rien » explique, chez nos politiques en particulier, et pour le Covid en particulier, beaucoup d’aberrations. Mais force est de reconnaître que s’ils ne faisaient rien, nous serions les premiers à le leur reprocher.

  • Et pendant ce temps là notre président part en Chine et passe pour une carpette. Il dit nous représenter… Je vais continuer à demander / exiger mon ticket de caisse, j’y ai droit et je l’ai payé, sinon il faudra prévoir un remboursement en fonction de la longueur de mes courses comme une remise (que je pourrais ou non constater sur mon ticket de caisse)
    Je crois que j’irai en Chine la prochaine fois mais seul

  • J ai fait mes courses . le lendemain j’ai remarqué que dans le ticket que la caissière m a compté trois sacs d’oignons au lieu d un à 7€, heureusement j’avait le ticket de caisse et à l’aceuil ils étaient compréhensifs et j ai été rembourser. C est un exemple des avantages d’avoir un ticket de caisse.
    Pourquoi ils n’ utilisent pas le Bluetooth des portables pour envoyer les tickets de caisse ?

    • Le bluetooth du portable ? Perso, je ne souhaite aucunement que la caissière ou n’importe qui se faisant passer pour elle puisse m’envoyer des trucs sur mon portable. Et en quoi est-ce que le ticket papier n’est pas une solution éprouvée satisfaisante, qu’il faudrait absolument faire disparaître au profit d’un truc illisible et malcommode sur un portable rendu de fait obligatoire ?

  • L’auteur devrait faire très attention lorsqu’il publie ce genre d’article, car les chères petites têtes blondes qu’il forme toute la journée dans ces écoles dites de commerce, risquent de lui en vouloir. Dixit le père de deux jeunes diplômés d’une grande école de commerce, qui est resté effaré, comme la plupart des parents ce jour là, par le discours woke que lui ont servi les dirigeants de cette école de commerce, ainsi que leurs petits aficionados, lors de la remise des diplômes. On ne plaisante pas avec l’écologie politique.

  • Il y a quelqu’un qui a demandé la réédition de ce billet à l’encre toxique ou c’est automatique ?

  • Je note que si l’utilisateur/acheteur ne recevra pas automatiquement de ticket de caisse , l’état pour des raisons fiscales exige quand même que le ticket « commerçant » soit imprimé ! L’écologie alibi a tout de même des limites !

  • La première fois que j’ai essayé de ne pas imprimer le ticket de caisse, on a eu un soucis avec cela. la personne de la sécurité croyais qu’on avait oublié de payer un article.
    Et bien sur, le mail n’était pas arrivé ou dans les spams, ou pas de connection internet, je ne sais plus…
    Du coup 10 min perdues à réimprimer le ticket de caisse
    Depuis je l’imprime systématiquement

    • Tout le monde a été ou sera confronté un jour aux limites de la dématérialisation vu que sans les nombreuses interfaces technologiques que nous utilisons sans réfléchir, nous n’avons pas accès à l’immatériel! La moindre panne, le moindre bug dans le système se traduira inévitablement par un chaos monstre qui lui sera bien « matériel » et forcément très douloureux!

  • Excellent. L’exemple illustre à merveille comment l’écologisme constitue du pain béni pour nos gouvernants, lesquels ne savent pondre que des textes aussi débiles que liberticides, en se donnant l’impression de faire le bien à bon compte. Montesquieu a écrit qu’un pays est fait de ses moeurs, avant que de ses lois. Nos élites ne comprennent tellement rien à nos moeurs qu’elles pensent pouvoir les changer à coup de « lois » toutes plus consternantes les unes que les autres. La leçon des gilets jaunes ne leur a pas suffi et tout ça finira donc mal…

  • « Dès lors, ce qui compte, ce n’est pas l’impact, c’est que la mesure soit bien visible.  »
    « Il vaut mieux pomper même s’il ne se passe rien que risquer qu’il se passe quelque chose de pire en ne pompant pas » ( Devise Shadoks).

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