5 conseils stratégiques de Sun Tzu pour les dirigeants d’entreprise

L’art de la stratégie militaire a toujours inspiré les gourous du management, et ce n’est pas pour rien.

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 3
Jeu de go crédits Frédéric Bison (CC BY 2.0)

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

5 conseils stratégiques de Sun Tzu pour les dirigeants d’entreprise

Publié le 3 avril 2023
- A +

Par Alain Goetzman

Il convient de rester prudent et mesuré quand on établit des parallèles entre stratégie militaire et stratégie d’entreprise. Heureusement, les enjeux ne sont pas de même nature et la vie des hommes ne doit jamais être mise en danger sur les champs de bataille économique.

Il n’empêche que l’art de la stratégie militaire, tel qu’il nous a été transmis par les grands généraux de l’histoire, a toujours inspiré les gourous du management.

Un certain nombre de principes vieux comme le monde continuent de présider à la réflexion et à l’exécution stratégique. Les mots se sont transformés ; les concepts subsistent.

Arrêtons-nous aujourd’hui sur quelques-uns des 13 articles de L’Art de la Guerre du général chinois Sun Tzu, sans doute publiés au début du Ve siècle avant J.C.

Avant même d’engager une quelconque action, Sun Tzu détaille quelques-uns des pré-requis – cinq facteurs, à prendre en compte préalablement à la bataille.

  • La vertu qu’il qualifie comme étant ce qui assure la cohésion entre supérieurs et inférieurs, celle qui incite ces derniers à accompagner leur chef jusque dans la mort, bref, le leadership.
  • Le climat, avec l’alternance de l’ombre et de la lumière, du chaud et du froid, le cycle des saisons, l’environnement.
  • La topographie, qui inclut les distances et la nature du terrain, ces deux facteurs pouvant se traduire pour le dirigeant par l’état du marché.
  • La qualité du commandement qui exige perspicacité, impartialité, humanité, résolution et sévérité du général.
  • L’efficacité de l’organisation, la discipline, la hiérarchie et la logistique.

 

Pour Sun Tzu, avant d’engager le combat, il faut donc vérifier qui a le meilleur général, les conditions climatiques et géographiques les plus favorables, la discipline la plus forte, l’armée la plus puissante, les soldats les plus aguerris et le système de récompenses et de sanctions le plus efficace.

Il est également indispensable de savoir dissimuler pour tromper l’ennemi : capable, passer pour incapable, proche, sembler loin, loin, sembler proche, ne pas se découvrir, rester secret. C’est en additionnant les atouts sans les découvrir que le chef se donne les meilleures chances de victoire.

Il faut aussi cultiver l’art de l’évaluation de soi et des autres, car, sera victorieux celui qui sait quand il faut combattre et quand il ne faut pas, qui sait commander aussi bien à un petit qu’à un grand nombre d’hommes, qui sait harmoniser la volonté des inférieurs et des supérieurs, et dispose d’un bon encadrement pour affronter un ennemi qui n’y est pas préparé.

La conclusion de Sun Tzu est lapidaire :

« Qui connait l’autre et se connait ne sera jamais défait ; qui ne connait l’autre mais se connaît sera vainqueur une fois sur deux ; qui ne connaît pas plus l’autre qu’il ne se connaît lui-même sera toujours défait. »

Voilà un ensemble de règles qui, adaptée à nos temps modernes, gardent toute leur valeur dans l’entreprise aujourd’hui.

Elles marient la maîtrise professionnelle, la capacité stratégique et le leadership du dirigeant à la cohérence des équipes et l’efficacité de l’organisation. À 25 siècles de distance, quelle extraordinaire démonstration de la permanence de l’Homme dans le commandement.

Article publié initialement le 16 mars 2016


Sur le web

Voir le commentaire (1)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (1)
  • Le dernier conseil – connais ton ennemi comme toi-même – est le moins suivi, y compris par les conseils d’administration : très rares sont, par exemple, les entreprises où le bonus des dirigeants est lié à la performance de l’entreprise par rapport à celle des concurrents et non à la performance absolue qui est souvent conjoncturelle.
    A titre d’exemple, le CEO de Boeing à droit à une prime de 7 mio $ s’il atteint un certain nombre d’objectifs. Aucun n’est lié à la performance relative de Boeing par raport à Airbus, son seul concurrent de niveau comparable.

  • Les commentaires sont fermés.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Par Dan Sanchez.

 

"L'individu est le seul à pouvoir veiller au degré et à la perfection de sa propre évolution. Les autres ne peuvent rien lui apporter, au sens créatif du terme. S'ils veulent l'aider, ils doivent se limiter à ce qu'ils peuvent faire pour lui, c'est-à-dire guère plus que de s'occuper de leur propre épanouissement  matériel, intellectuel, spirituel. Par le conseil et l'exemple, ils peuvent établir une norme à laquelle se référer. Ils peuvent avoir des biens et des services à échanger, ou des connaissances e... Poursuivre la lecture

Ce qui détermine la réussite d’une innovation est rarement sa qualité intrinsèque, sa performance technique ou économique. Les cimetières sont remplis d’innovations « géniales » qui n’ont connu aucun succès. La réussite d’une innovation dépend plutôt de sa capacité à se conformer au cadre institutionnel existant pour se faire accepter.

Mais comment rester différent si on se conforme ? En arbitrant entre les deux. Cet exercice difficile détermine la réussite ou l’échec de l’innovateur.

Un exemple historique d’arbitrage réussi est... Poursuivre la lecture

Pourquoi certaines organisations en déclin réussissent-elles à survivre malgré leur management inepte ? Le plus souvent, c’est parce que demeurent en leur sein des individus qui continuent à essayer de faire leur travail du mieux qu’ils peuvent malgré les circonstances parfois très difficiles. Hommage à ces héros anonymes.

Alors que ma fille le prévenait qu’elle ne pourrait venir à son cours parce qu’elle passait un concours, son professeur lui répondit que non seulement il l’excusait, mais qu’il ne doutait pas qu’elle ajouterait son ... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles