Les retraites : une vieille usine à gaz

Le système de retraite par répartition n’est pas un progrès social.

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 6
Manifestation du 23 septembre pour les retraites à Brest By: jyc1 - CC BY 2.0

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Les retraites : une vieille usine à gaz

Publié le 9 février 2023
- A +

La retraite, voilà un mot qui inonde nos médias en ce moment…

Cette unanimité journalistique et servile à ce concept étrange me laisse totalement pantois. J’imagine la tête de nos grands-parents écoutant les baveux de service radotant les mêmes mots, les mêmes idées, les mêmes solutions… Pas un pour monter sur un tabouret, regarder les choses de plus haut et imaginer différemment. Nous voici revenus au plus beau temps des Soviets…

Les meilleurs dans la nullité et la stupiditocratie restent les syndicats, toujours en retard d’une guerre et éternellement en panne de calculette. Ils veulent tous partir ne rien foutre le plus tôt possible. Et quand on leur demande naïvement sur les plateaux qui va payer les pensions de ces millions de retraités en puissance, une seule réponse, la même depuis toujours : « Il n’y a qu’à prendre l’argent là où il est », sous-entendant les milliards qui dorment dans les coffres des multinationales, les comptes secrets des riches et les caisses des patrons.

Avant toute chose rétablissons de suite la vérité historique : le système de retraite par répartition n’a pas été créé par le Conseil National de la Résistance en 1945 mais par le maréchal Pétain, ce grand démocrate, en 1941. Et pour amorcer ce système, on a spolié à l’époque les économies faites par les Français sur des comptes d’épargne depuis 1918. Ce qui a permis de payer la « retraite des vieux » immédiatement à tous ceux qui n’avaient jamais cotisé à rien… Pour ceux qui ne croient pas cette information, un petit coup de Google rafraîchira les mémoires.

Toutefois, supposons que ce système soit une pure merveille de justice sociale et entrons dans le jeu.

À la sortie de la guerre, en 1945, il existait 10 travailleurs pour un retraité. Il suffisait donc de prélever 10 % sur le revenu de 10 salariés pour assurer la pension d’un retraité et garder ainsi l’équilibre du système.

Oui mais voilà… pour que ce système perdure trois conditions devaient être impérativement respectées sur le long terme :

1 – Que les retraités continuent à mourir au même âge. Hélas pour le beau calcul, la médecine a fait de rapides progrès et ces damnés retraités se sont mis à décéder de plus en plus tard, coûtant de plus en plus cher au système.

2 – Que les Françaises continuent à faire beaucoup d’enfants qui financeraient ainsi plus tard les pensions de leurs ainés. Plouf, on invente la pilule et le taux de fertilité descend au minimum syndical…

3 – Que de plus en plus d’entreprises de plus en plus performantes embauchent de plus en plus de salariés payant de plus en plus de cotisations qui alimenteraient ainsi la caisse et les pensions. Loupé, voilà 50 ans que tous les gouvernements, de gauche comme de droite, passent leur temps à pourrir la vie des entrepreneurs et des entreprises. Alors celles-ci disparaissent, se délocalisent, les entrepreneurs baissent les bras, abandonnent et la France s’enfonce dans tous les classements internationaux…

 

Résultat implacable de cette mathématique : nous sommes presque arrivés à un travailleur actif et demi pour un retraité. Dit autrement, il faudrait soustraire à un Français actif le tiers du revenu de son travail en fin de mois pour le donner à son voisin retraité en début de mois suivant.

Qui va accepter qu’on lui vole le tiers de son revenu ? Si vous répondez Oui, alors tout va bien et nous allons vers un avenir radieux sous le drapeau rouge. Si vous répondez Non alors il n’y aura pas d’autre solution que de pulvériser ce système.

Le système de retraite par répartition n’est pas un progrès social, c’est un système mafieux basé sur la légende que le monde ne changera jamais et que nos petits-enfants gagneront plein de sous pour nous les donner ensuite. Comme l’avaient annoncé des économistes et hommes politiques dès les années 1930, lorsque l’idée a germé, ce système dévalorise toute notion d’épargne et engendre une déplorable course à qui profitera le plus du gâteau.

J’affirme que le système de retraite par répartition est totalement niaiseux et stupide, j’affirme que c’est la plus belle escroquerie jamais organisée par une génération pour piller la suivante.

Voir les commentaires (6)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (6)
  • Faisons la listes des cocus de la retraite par répartition:
    1.Ceux qui se sont fait voler leur épargne par Pétain et René Belin
    2.Les enfants de ceux qui avaient thésaurisé au lieu d’investir dans leur ferme pour ne pas peser sur leurs enfants pendant leurs vieux jours: Ils ont quand même dû payer la répartition et se sont retrrouvés avec une ferme sous équipée quand même.
    3.Les enfants de ceux qui ont cotisé et sont morts avant de toucher la retraite: leurs parents ont payé et ont tout perdu. les enfants n’ont donc rien hérité. Si les parents avaient capitalisé, ils auraient récupéré l’épargne… On remarquera donc que le système de retraite par répartition lèse surtout les pauvres.
    4. Les femmes qui ont eu un très bon début de carrière et qui se sont arrêtées pour faire de gosses et les élever correctement: Par le mensonge de l’inflation, leurs cotisations élevées sont estimées à des pécadilles et elles se font verser des retraites de miséreux.
    5. En général tous les travailleurs du privé puisqu’ils sont ceux qui payent pour les retraites des fonctionnaires. En effet, les retraites des fonctionnaires ne sont pas payées autrement que par un jeu d’écriture comptable et de toute façon tous les revenus des fonctionnaires sont payés par le privé et donc les retraites aussi.
    6. Les cocus à venir: Vous avez moins de 45 ans? Vous serez cocus. Si vous pensez vraiment que ça va durer plus de 15 ans avant que les pensions soient réduites à néant par l’hyper inflation ou l’explosion du système à mon avis, vous vous gourrez.

    Comme disait Coluche:
    C’est comme la bonne femme qui gueulait chez l’épicier : « Mon mari me fait cocue !  » L’autre lui dit : –  » Vous avez du bol, moi, il me fait partout ! »

    • Vous avez moins de 45 ans ? Occupez-vous tout de suite de vous bâtir un complément par capitalisation. Oui, l’Etat vous en piquera les deux tiers pour financer la répartition des autres et d’autres lubies, mais avec ce qui vous restera, vous aurez une vie incomparablement meilleure à la retraite que vos concitoyens.

  • Une seule question, pourquoi les pays ayant la capitalisation ont besoin d’un âge de plus de 65 ans ?
    Comme dirait toto, il y a un problème !
    Rien que du pipeau sur le sujet.

  • la répartition n’est que de la spoliation, c’est à dire du vol. Et le premier profiter est l’Etat qui gère.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don
7
Sauvegarder cet article

Michel Barnier vient d’arriver, et avec tout le brio d’un teckel neurasthénique, il forme son nouveau gouvernement qui saura, on n’en doute pas, relever les défis qui l’attendent. Parmi ceux-là, l’établissement d’un budget vaguement crédible.

Eh oui, il va falloir trouver « un pognon de fou ».

Bien sûr, la voie choisie consistera à augmenter les impôts (parce que, pourquoi pas, après tout, ces cochons de riches – lire « classes moyennes » – pourront bien payer et l’intendance suivra, hein). L’alternative, bien trop libérale au g... Poursuivre la lecture

3
Sauvegarder cet article

Il y a 28 ans, l'ancien ministre du Travail et des Retraites Jose Piñera revenait sur la révolution libérale qu'il avait lancée au Chili en 1980.

Un spectre hante le monde : celui de la faillite du système de retraite de l’État. Le système de retraite par répartition qui règne en suprématie à travers la plus grande partie de ce siècle a un défaut fondamental enraciné dans une fausse conception sur le comportement de l’être humain : il détruit à un niveau individuel le lien essentiel entre l’effort et la récompense. En d’autres termes, ... Poursuivre la lecture

L’Institut économique Molinari publie une étude chiffrant les déficits des retraites françaises en tenant compte des déséquilibres des retraites du secteur public occultés par le Conseil d’orientation des retraites (COR) depuis 2002 (943 milliards de déficits représentant en moyenne 2 % du PIB par an). Construite à partir de données officielles, cette étude quantifie les déséquilibres des retraites des fonctionnaires, qui sont un facteur explicatif du caractère systématique des déficits publics depuis le contre choc du baby-boom.

Nicol... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles