Retraites : quelques motivations à l’opposition au report de l’âge légal

Il y a aujourd’hui une raison non avouée de conserver la répartition : en effet, pour le gouvernement c’est une façon de garder la main sur le sort de tous les salariés.

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manif du 28 décembre 2019 à Paris contre le projet de réforme des retraites By: Jeanne Menjoulet - CC BY 2.0

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Retraites : quelques motivations à l’opposition au report de l’âge légal

Publié le 1 février 2023
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Avec un taux de syndicalisation de 10,8 % déclaré en 2022, et même si tous les syndicats sont d’accord, ces derniers ne pèsent objectivement pas bien lourd. C’est probablement sur ce constat que compte le gouvernement pour faire passer sa énième tentative de stabilisation financière du régime des retraites en France.

Il est vrai que l’examen de la pyramide des âges, de l’espérance de vie et du taux de natalité en France n’incite pas à l’optimisme quant à la survie du régime actuel des retraites. Point n’est besoin de consulter le COR ou tout autre institut pour constater que le rapport entre le nombre de personnes à la retraite et le nombre de personnes en activité augmente et continuera à le faire, ce qui en régime de répartition entraîne mathématiquement soit une diminution des pensions, soit une augmentation des cotisations. À moins qu’on s’accorde sur la décision de déplacer l’âge où l’on passe de la période d’activité à celle de la retraite. Il ne devrait d’ailleurs même pas y avoir de débat sur le sujet tant l’évidence saute aux yeux. D’ailleurs, la plupart des pays qui nous entourent ont largement remonté cet âge et poursuivent cette tendance sans qu’apparemment les salariés de ces pays ne s’opposent avec détermination à cette mesure de bon sens, comme cela se passe singulièrement en France.

Alors, pourquoi chez nous cette opposition apparemment unanime et à vrai dire complètement surréaliste ?

La réponse n’est pas la même suivant le clan qui s’y oppose.

Les insoumis

Ils sont par principe opposés à tout ce que propose le gouvernement. Ils voient tout d’abord dans l’opposition à cette mesure une occasion de déclencher la pagaille dans le pays, ce qui peut peut-être leur donner l’opportunité de prendre une partie du pouvoir, et/ou de le retirer à l’équipe actuelle. Ils sont de ce fait totalement imperméables au simple calcul démographique et d’ailleurs n’en ont rien à faire puisque leur objectif (la pagaille) est ailleurs. Ils ne changeront donc pas d’avis sur le sujet.

Le Rassemblement national

Il suit le même chemin que les Insoumis mais pour des raisons totalement contraires. En effet, ses dirigeants comptent probablement sur l’effet que produira la pagaille provoquée par la décision de remonter l’âge de la retraite pour récupérer les voix des électeurs qui désirent voir l’ordre et la discipline régner à nouveau.

La CFDT

Au départ, son secrétaire général Laurent Berger a vu l’opposition à l’augmentation de l’âge de départ en retraite une posture lui permettant de conforter sa position aux élections professionnelles. Devenue ensuite le premier syndicat de France, la CFDT a conservé cette revendication ressentie comme très porteuse pour ses adhérents, (surtout pour ceux qui ne s’intéressent pas à la démographie, mais plutôt à leurs conditions personnelles). Aujourd’hui, Laurent Berger ne peut de toutes façons plus se dédire. Il est même obligé de pousser en avant sa position, ce qui pourrait devenir un boulet lourd à porter selon l’évolution des choses…

La CGT

Elle considère que le raccourcissement du temps de travail est démontré par l’Histoire. En bonne marxiste, elle préfère s’appuyer sur l’idéologie plutôt que sur les conditions réelles. On peut penser qu’elle finira par s’écraser sur la réalité exactement comme l’a fait l’URSS en son temps.

Le manifestant de base

Ni syndiqué, ni encarté à aucun parti, il participe aux manifestations et ne réfléchit peut-être pas trop à l’évolution des conditions démographiques. Il pense que ce sont « les autres » qui paieront, et aussi que puisque le système a marché jusqu’à présent, il doit pouvoir continuer à le faire au moins pendant toute la durée de sa propre retraite. C’est une position somme toute très pragmatique, surtout si on se rapproche de l’âge en question et qui n’a peut-être pas été assez prise en compte par le Président…

 

Cependant, tous les acteurs de la comédie des retraites ont aussi plusieurs autres raisons, dont certaines ne sont pas ouvertement exprimées, de s’opposer à la réforme telle qu’elle est présentée par le gouvernement. Voici quelques-unes de ces motivations, certaines ouvertement exprimées d’autres soigneusement gardées cachées.

 

Augmenter la place de l’État

Que se passe-t-il si les dépenses représentées par les pensions versées dépassent les recettes représentées par les cotisations ?

Eh bien c’est l’État qui paie la différence en mettant en place, bien entendu, un nouvel emprunt. Or, c’est exactement ce que ces syndicats désirent : que les retraites soient rendues aussi indépendantes que possible des cotisations salariales et soient plutôt payées par l’impôt puisque c’est à cela qu’aboutit finalement le système de l’emprunt. Il ne faut donc surtout pas toucher à la situation actuelle de déficit permanent. L’iFRAP constate d’ailleurs que si les employeurs publics cotisaient au même taux que les employeurs du privé comme ils devraient logiquement le faire, un besoin de financement résiduel de 30 milliards apparaîtrait qui devrait logiquement être couvert par une subvention d’équilibre bien identifiée. Ce chiffre est structurel et récurrent. Mais bien évidemment, pour les politiques au pouvoir il vaut mieux masquer ce déficit sous une couche bien épaisse de postes comptables mis en place pour la circonstance…

La réaction unanime de la gauche qui soutient la revendication des syndicats n’a pas d’autre motivation que celle d’étendre encore un peu plus l’emprise de l’État sur l’économie.

 

Se refaire une santé sur le dos du président

C’est le calcul des syndicats et particulièrement de la CGT et de la CFDT.

Pour ces deux syndicats, l’homme à abattre c’est Macron. S’ils arrivent à ruiner son deuxième quinquennat, voyez donc tout ce que ce succès peut représenter pour ces organisations qui représentent surtout elles-mêmes à l’heure actuelle, mais qui jouissent de fait d’un pouvoir aussi exorbitant qu’injustifié au vu de leur représentativité.

Reconnaissons cependant que le premier round a été remporté haut la main par ces organisations qui n’espéraient sans doute pas autant de la première journée de manifestations.

Maintenant, il s’agit de conclure et ce ne sera sans doute pas aussi facile : si le rapport des voix ne change pas, la réforme des retraites sera votée par les députés sans que le recours au 49-3 soit nécessaire. Mais si celui-ci change, par exemple si certains républicains changent d’avis à la suite de la manifestation de jeudi dernier, il pourrait ne pas y avoir suffisamment de voix pour que la réforme soit acceptée.

Dans ce cas, seul l’article 49-3 permettrait au gouvernement de faire passer la loi sans aucun amendement. Ne resterait alors à l’opposition que le recours au Conseil constitutionnel.

 

Tenir compte des « carrières longues »

Un argument contre la réforme, apparemment d’ailleurs accepté par le gouvernement, est ce que la CFDT nomme la « prise en compte des carrières longues ».

D’après cet argument, il serait normal qu’une personne ayant commencé à travailler tôt, disons à 16 ans, soit autorisée à prendre sa retraite plus tôt que celle qui a fait des études et a donc commencé plus tard à travailler. L’égalité consistant, toujours d’après cet argument, à rendre égaux pour tous les temps d’activité professionnelle considérés comme une contrainte à partager également.

Analysons donc plus précisément le temps qui s’écoule entre le moment où la première personne commence à 16 ans à travailler et le moment où la seconde commence à son tour, à 23 ans.

Pendant ces sept ans, la première est occupée à un travail rémunéré et la seconde généralement à faire ses études, lycée, puis fac ou prépa + école supérieure. Peut-on réellement considérer que la période d’études de la deuxième a été un paradis en comparaison de la même période mais de travail salarié, de la première ? Dans mes souvenirs, la période de la prépa a été celle où je me suis le plus arraché. J’ai connu plusieurs camarades qui ont lâché prise ou sont tombés malades à l’époque à cause de la pression excessive qu’ils ont eu à subir durant cette période. Connaissez-vous beaucoup de jeunes au travail qui tombent malades à cause de ce travail ? Remarquons au passage que d’après sa biographie, il semble que monsieur Berger n’ait pas connu lui-même dans ses études la période des concours…

En réalité, cette différence dans le cours d’une vie, examinée au moment de la retraite, c’est-à-dire après une quarantaine d’années, n’a réellement plus aucune signification et ne peut donc être considérée comme un motif de retraite anticipée malgré l’apparente unanimité dont cette mesure semble bénéficier, ce qui prouve d’ailleurs que les tenants de celle-ci n’ont pas beaucoup réfléchi au problème…

 

Tenir compte de l’« usure du corps »

Les adversaires du report de l’âge de départ sous-entendent dans leur discours un autre argument.

D’après elles mais sans que cela soit jamais clairement exprimé, les facultés physiques et mentales des travailleurs seraient plus ou moins affectées après soixante ans, justifiant la mise à la retraite à cet âge. Évidemment, cet argument ne peut être présenté directement car ce serait quelque part une insulte envers ceux qui se rapprochent de cet âge.

Cependant, pour avoir traversé cette période il y a longtemps déjà, je peux assurer que l’usure du corps dont on parle, si elle commence en réalité bien plus tôt en ce qui concerne par exemple la vue, ne devient gênante pour certaines activités que bien plus tard, disons largement après 70 ans. Pour les activités plus intellectuelles, je dirais plutôt après 80 ans, et j’en veux pour preuve le présent article…

En réalité et dans la grande majorité des cas, il existe donc une très large plage d’âge après l’âge actuel légal de départ en retraite pendant laquelle on peut continuer à travailler sans aucune difficulté. D’ailleurs, d’innombrables exemples, surtout parmi les professions libérales, viennent confirmer cette affirmation. Le problème vient plutôt du fait que ceux qui s’expriment sur la question de l’âge de départ, gouvernement compris, ont elles-mêmes, pour la plupart, un âge bien inférieur et sont donc sans expérience personnelle réelle.

Par ailleurs, je ne conteste évidemment pas du tout l’usure provoquée par certains emplois comme le port de charges lourdes ou le travail de nuit mais j’entends qu’il s’agit d’un autre débat, non généralisable.

 

Défendre le fonctionnariat

Certains syndicats, et la CGT en particulier, exploitent pour leur compte l’inquiétude sourde de certains fonctionnaires ou assimilés qui voient progresser l’idée que certaines tâches dévolues à ce qu’on appelle le « service public » peuvent très bien être assurées avec succès par le privé.

D’ailleurs, en faisant quelquefois appel au privé, le gouvernement essaye de s’affranchir de règles jugées par trop contraignantes comme par exemple à la SNCF l’impossibilité de faire assurer plusieurs tâches différentes par la même personne. L’ouverture à la concurrence du trafic ferroviaire voyageur et le succès sur la ligne Paris-Milan de Trenitalia est sûrement un exemple qui renforce cette inquiétude.

Mais en réalité, ce que les syndicats veulent surtout défendre c’est tout simplement la sécurité de leur emploi de fonctionnaires.

 

Défendre les « régimes spéciaux »

Vous êtes-vous demandé pourquoi les employés du gaz et de l’électricité ainsi que les employés des raffineries étaient particulièrement en pointe dans la lutte contre la réforme des retraites ?

C’est tout simple : il défendent bec et ongles leur « régime spécial ». Eh oui : ils ne sont pas fonctionnaires mais bénéficient d’un régime de retraite tout à fait équivalent. Par exemple, le montant de leur retraite est calculé sur leur salaire des six derniers mois et non pas sur les 25 meilleures années comme dans le reste du privé. Ces petits avantages font de ces heureux bénéficiaires des privilégiés très combatifs contre la réforme qui veut supprimer ces avantages.

Pour remporter la victoire, le gouvernement a l’intention de faire jouer la « clause du grand-père » qui consiste précisément à n’appliquer la réforme qu’aux nouveaux entrants, ce qui signifie que l’application réelle de cette réforme n’aura lieu qu’au moment où les nouveaux entrants partiront à la retraite, soit dans plus de quarante ans…

 

Donner du travail aux seniors

On feint souvent de déplorer le chômage des seniors c’est-à-dire des personnes proches de la retraite. L’explication de cette situation particulière est simple.

Sous l’influence très marquée du statut de l’emploi public, quel que soit son travail, le salaire augmente en fonction de l’âge. En effet, même sans aucune amélioration de la qualité de leur travail ou de leur expérience, les fonctionnaires, suivis en cela par certains des salariés des grandes entreprises, sont assurés d’une augmentation automatique de leur salaire dans le temps. Par ailleurs, on ne voit que très peu de salaires qui diminuent. Le résultat très négatif pour les seniors est que pour le même poste l’employeur préfère toujours un jeune, les salaires attendus par le futur employé pouvant aller du simple au double et même au-delà par le simple effet de l’application des conditions d’âge. Le phénomène est particulièrement marqué dans les grandes entreprises où les emplois sont souvent pourvus par mutation interne.

Pour améliorer l’emploi des seniors, il suffirait de déconnecter les salaires de l’âge du salarié en supprimant les augmentations automatiques. Mais il s’agirait certainement d’une véritable révolution, et je veux bien parier qu’en France, les seniors continueront probablement encore longtemps à rechercher un emploi…

 

Question subsidiaire

Cette grève générale à laquelle la gauche rêve, est-elle licite ?

En effet, la question ne semble pas avoir été débattue. Si on se réfère à la jurisprudence, le mouvement de grève ayant pour objet la manifestation de l’opposition à une réforme des retraites n’avait pas été jugée illicite au moment de la tentative d’Alain Juppé en 1995. Ce fait sert de base aux syndicats pour assurer que les mouvement de grève qui concernent la question sans doute très politique de l’âge du départ à la retraite seront considérés comme des grèves pour motif professionnel ; la grève pour motif politique étant en effet tout simplement illégale.

Cependant, il existe de profondes différences entre la situation de 1995 et celle d’aujourd’hui, ce qui fait que les certitudes syndicales ne sont peut-être pas aussi solides que ça.

 

En conclusion

Il me semble qu’une question simple comme : « acceptez-vous de travailler un peu plus longtemps (deux ans sur 40) afin que pendant les dix prochaines années vos cotisations retraite ne soient pas augmentées et que vos futures retraites ne soient pas diminuées ? Sinon, préférez-vous la diminution des retraites ou bien l’augmentation des cotisations ? » pourrait faire l’objet d’une votation à la Suisse sous la forme d’un QCM puisqu’il est demandé une réponse à trois questions, et sous réserve que ces questions soit bien conformes à la Constitution.

Cette votation serait destinée à tous les Français, l’occasion (manquée jusqu’à aujourd’hui) de réfléchir enfin sur le vrai problème des retraites. Il conviendrait d’accorder au moins six mois à un an aux Français pour réfléchir calmement à la question. Cependant, tant que l’on s’obstinera à garder comme un totem le système de retraite par répartition, il faudra périodiquement faire une nouvelle réforme. Et les retraites seront de plus en plus maigres, l’âge de la retraite de plus en plus tardif et les cotisations de plus en plus lourdes.

Il faut savoir que le système de la répartition qui avait été choisi initialement par le gouvernement de Vichy et repris en 1945 dans le programme du Conseil National de la Résistance, où l’argent des cotisations sert à payer immédiatement les retraites était à l’époque très intéressant pour les deux raisons suivantes :

  1. Il ne demandait aucun financement immédiat au gouvernement. (tu parles d‘une aubaine !)
  2. Le rapport du nombre de cotisants sur le nombre des retraités était alors très favorable. (ce n’est plus du tout le cas aujourd’hui).

 

La répartition n’a pas été choisie pour d’autres motifs.

En revanche, il y a aujourd’hui une raison non avouée de la conserver à tout prix : pour le gouvernement c’est une façon une façon de garder la main sur le sort de tous les salariés, ce qui n’est pas mince, et sans doute fondamental pour lui. D’où le mythe de la solidarité entre générations inventé pour la circonstance, mais qui n’a aucune réelle consistance.

Si les Français veulent vraiment reprendre pour eux-mêmes une partie de la Liberté, premier mot de la devise de la République, il doivent se débarrasser rapidement de cette répartition, système injuste et économiquement non performant qui ne présente d’avantages que pour nos gouvernants.

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  • Pour ce qui est des carrières longues, le fait d’avoir cotiser 7 ans de plus doit être pris en compte. L’argument de pénibilité des études ne tient pas, la pénibilité ne nourrit pas; le travail si !
    Si vous comparez à la retraite par capitalisation, bien entendu que 7 ans de cotisation vous rapporte plus.
    Vous avez raison, l’augmentation des salaires à l’ancienneté ne correspond pas à l’évolution de la productivité du salarié, chez les professions libérales le pic de chiffre d’affaire est vers 40 ans pour baisser après.

    • Le salaire d’un fonctionnaire n’a jamais été proportionnel à sa productivité! Le refus de toute forme d’évaluation de la productivité est même un combat de toujours dans l’enseignement dit supérieur notamment.

  • Bravo, en fin un article à peu près complet sur le sujet, y compris sur une évidence que personne n’ose aborder :
    Le fait que les années d’étude sont aussi du travail.

  • Il y a une bonne raison à s’opposer à quelque réforme que ce soit: mettre ce pays en faillite le plus rapidement possible. On le sait, ça a été dit et redit à longueur d’articles sur Contrepoints, les mesures permettant d’assainir les finances publiques de la France seront forcément impopulaires. Elles ne pourront donc pas ếtre appliquées par des politiciens soucieux de leur ré-élection. Les agents du FMI qui prendront le contrôle après la faillite de la France auront, eux, les mains libres pour mettre fin à ce système de retraites irresponsable, dégraisser la fonction publique, élaguer le code du travail, et j’en oublie sûrement!

  • Comme toujours, les grèves sont menée ceux qui ne travaillent pas et qui sont syndiqués : les fonctionnaires et dans le cas présent certains étudiants affiliés à le gauche. Le privé n’étant pas syndiqué.
    Et les fonctionnaires sont, comme par hasard, ceux dont la durée de vie est la plus longue à la retraite. Donc, en toute logique, ils devraient travailler plus longtemps pour compenser la non pénibilité de leur travail (si on peut appeler ça travail) et payer ceux qui partent plus tôt pour cause de pénibilité. Justifié (un fonctionnaire qui n’est pas à la retraite n’a pas besoin d’être remplacé).

  • Ras le bol de ce problème des retraites.
    Y a pas de problème sauf pour la retraite des fonctionnaires qui se répercute sur toute la société… C’est insoluble tant qu’on n’aura pas un gvt courageux.. Et e n’est pas demain qu’il arrivera… Allez, je vais faire les poubelles, faut s’habituer jeune, 69 ans….. A la retraite depuis 3 mois…. Mais ça va, je mange mes briques….

  • Pourquoi vouloir accorder des avantages spécifiques sur l’année de la retraite à des personnes qui n’ont jamias voulu travailler à l’école.,Quel est cette prime à la paresse. la responsbiité c’est accepter le conséquence de ses actes

    • Je suis soufflé par la violence de ce commentaire et d’un autre, et pourtant mes longues études n’ont pas été une partie de plaisir malgré mes qualités scolaires !
      Au départ, ce bidule de répartition était vaguement lié à une histoire de cotisations, autrement dit vous versez tous les mois travaillés pour toucher quand vous n’êtes plus apte au travail une rente viagère. D’où un nombre de trimestres travaillés pour une retraite dite « pleine » et fonction de vos salaires moyens (sauf fonctionnaires avec l’essentiel de leur plus haut salaire et sans avoir à travailler avant).
      Etudes ou pas, vous êtes d’abord payés pour les cotisations données : si vous cotisez de 16 à 56 ans, ça fait 40 ans, comme de 23 à 63 ans. Comme les salaires ne sont pas les mêmes et que la rente est calculée dessus, un critère par trimestres de cotisation est plus juste qu’une règle d’âge de toute façon ! C’est d’ailleurs ce critère de taux de cotisation multiplié par la durée de cotisation qui déterminerait votre rente avec la capitalisation (qui n’en aura rien à faire de vos diplômes, à moins qu’ils ne soient changeables en actions ou obligations).
      Si les études vous permettent d’avoir un bon boulot, un développement intellectuel satisfaisant, du bonheur dans votre vie, et je vous le souhaite, tant mieux. Mais ces études en général coûtent au contribuable même si elles sont pénibles, alors que les cotisations sont des recettes, même si elles sont l’oeuvre d’êtres dits paresseux…

      • La retraite payée par le système de répartition ne dépend pas de ce que l’on a cotisé, le preuve, c’est la disparité des systèmes public/privé.
        Si on veut vraiment avoir une retraite correspondant à ses cotisations, le système par capitalisation s’impose.
        Au sujet de la pénibilité, j’ai connu des commerciaux de haut niveau qui ne dormaient pas la nuit. Une « pénibilité » d’ordre psychologique ou intellectuelle peut avoir des répercussions aussi importantes sur la durée de vie que la pénibilité physique.
        PS : en Allemagne les années d’études supérieures (au-dessus de 17 ans) sont prises en compte pour la retraite. J’ai gagné 5 ans grâce à ce point de détail.
        Comme quoi…

  • Question : pourquoi faut-il absolument un age de départ à la retraire dans les conditions de financement à 100% ?
    Il y a déjà les annuités requises (41-42 ans) qui permettrait de résoudre l’épineux problème et frustration de la personne ayant commencée à travailler à 16 ans. Et pour la pénibilité de certains secteurs, il pourrait y avoir des trimestres « gagnés » en plus.

  • Intéressant.
    Je me permets d’ajouter un 3. en complément des justifications, en 1941-1945, pour la répartition :
    3. Les fonds de capitalisation en vigueur depuis l’origine des retraites étaient en faillite depuis la préparation de la guerre.
    Quand aujourd’hui, je plaide, à mon modeste niveau, pour la capitalisation, c’est l’argument immédiat qui tombe :
    – et si le bouzin fait faillite ?
    A l’insécurité toute relative d’un système performant, la grande majorité des citoyens préfèrent la quiétude d’un système médiocre.
    Pourtant, tous se préparent un complément de retraite, qui en achetant de l’immobilier, qui investissant dans une AssVie ou un PER…
    Il y a sans doute là, pour des politiciens malins, une excellente base pour préparer un futur système de retraite.

    • Oui NO, en effet bcp se constituent des compléments de retraite en investissant dans l’immobilier, en assurance vie….. c’est pas de la capitalisation sans le dire ça ? Et gouvernements et syndicats années après années qui rejouent les mêmes minables scènes et arguments auprès de français qu’on laissent comme des veaux mal iinformés . Syndicats de la fonction publique + politiciens et gouvernements météores = complices dans la médiocrité pour maintenir leurs seules peaux….!!!! La prospérité de ce pays et celle de ses citoyens attendra…de tomber encore plus bas!

      • De toute façon, la faillite de l’Etat est bien plus probable (d’ailleurs le FMI a l’oeil sur nous) que celle d’un ensemble internationalement diversifié d’investissements dans le privé. Et dans un investissement régulier sur 40 ans, réparti entre plusieurs sociétés, la faillite d’une ou deux d’entre elles est largement compensée par le fait qu’une ou deux autres multiplieront par 10, 25 ou même 100 le montant investi. Sur les dernières 38 années où on aurait investi chaque trimestre 40 heures de Smic, on aurait multiplié par plus de 100 avec l’Air Liquide, 25 avec Lvmh, 10 avec Total. Celui qui aurait réparti son investissement de 40h trimestrielles à parts égales entre ces trois plus une qui aurait fait faillite disposerait aujourd’hui de plus de 1.7 millions d’euros (hors impôts…).

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