Patrons, on vous prend pour des blaireaux !

L’entreprise est muselée par des éléments extérieurs et surtout perd tout sens de la responsabilité de chacun mais aussi de créativité, de courage et de prise de risque.

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 4

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Patrons, on vous prend pour des blaireaux !

Publié le 25 janvier 2023
- A +

Il ne se passe pas un jour sans que nous soyons envahis par quantités de mails émanant d’organes de conseil, de formation, d’aide au management qui veulent nous apprendre à :

>   Gérer les situations de conflit 
>   Mieux gérer son temps
>   Manager les nouvelles générations 
>   Réussir dans un contexte de changement 
>   Managers des équipes à distance 
>   Réussir ses recrutements 
>   Mener les entretiens d’évaluation 
>   Mener les entretiens professionnels 
>   Tutorat-Monitorat 
>   Les comportements observables par les couleurs (Arc-en-Ciel Disc) 
>   Formation de formateurs 
>   Management de projet 
>   Améliorer la relation client et l’efficacité commerciale 
>   Accompagnement individuel (coaching) 

Soit on nous prend pour des enfants à qui il faut tout apprendre, soit on considère que l’entreprise est un lieu d’éducation qui attend vivement les conseils d’adolescents retardés n’ayant jamais travaillé dans une entreprise mais ont tout appris dans nos fameuses écoles qui brillent dans les classements internationaux par leur médiocrité !

La lecture du programme livré plus haut laisse à penser que l’entreprise est un véritable champ de bataille où les incompétents tiennent la barre et dont le patron est un abruti qui ne sait ni manager, ni gérer les personnels, ni juger les enjeux ou les objectifs ou les forces et faiblesses de sa boutique. Bref, il faut le formater et l’empêcher de mener son entreprise au désastre…

Cela indique également la vision qu’ont nos enseignants, surtout ceux des grandes écoles : eux savent et il est grand temps d’éduquer les bouseux…

Malheureusement ces programmes ne donnent pas les clés pour réussir. Au mieux ils obligent l’entreprise à recruter des ingénieurs ou autres community manager ou responsables qualité dont la tâche consiste à formater les différents services dans le standard appris dans les écoles et repris par les normes officielles elles-mêmes issues du même moule. On standardise, on introduit des procédures  qu’on contrôle et sanctionne par des certifications innombrables. Bref, l’entreprise est muselée par des éléments extérieurs et surtout perd tout sens de la responsabilité de chacun mais aussi de créativité, de courage et de prise de risque. On exécute un point c’est tout et le patron essaye de passer entre les gouttes…

Tout cela conduit à un contexte de peur et de mal-être des salariés que les médecins sanctionnent par des arrêts maladie (39 jours moyenne française) et les syndicats par des grèves et autres blocages. L’entreprise quant à elle perd toute attractivité : les patrons rêvent de vendre leur affaire à bon prix et les salariés de partir en retraite au plus vite.

Si on ajoute à cela le terrorisme effectué pas l’Urssaf, la médecine du travail, l’inspection du travail, le fisc, les impôts, les normes, les seuils, on oblige l’entreprise à muscler sérieusement son service comptable, juridique et administratif. Toutes ces actions ne produisent pas de richesse alors que c’est pourtant le but de l’entreprise, mais elles coûtent et empêchent de libérer les énergies, l’esprit d’entreprendre et pourquoi pas de grandir.

Ce n’est pas comme ça qu’on redressera notre pays. Mais comme nos politiques sont eux aussi dans une logique de court terme et profit immédiat et n’ont aucune vision ni courage, le pays continuera de s’enfoncer avec des procédures, des normes, des règlements… jusqu’à couler !

Signé : un patron désabusé…

 

Voir les commentaires (10)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (10)
  • l’Administration n’aime pas la liberté des entrepreneurs, car elle pense qu’elle doit TOUT contrôler pour le bonheur des citoyens.

  • Oui. Patrons ou autres Français, on vous prend pour des blaireaux. Aveuglément courageux et vindicatifs, sapeurs de tout partout et laissant leurs marques malodorantes sur tout ce qu’ils frôlent, mais plus prompts à se réfugier dans leurs galeries en grognant qu’à construire quoi que ce soit. Peut-être le « on » qui en profite pour faire sa pub et satisfaire ses lubies à vos dépens n’a-t-il pragmatiquement pas tout à fait tort.

    • DOIVENT FAIRE DU PROFIT SINON FAILLITE ET LICENCIEMENTS

      • … et soutiennent pourtant les politiciens qui se refusent à mettre en place un cadre correct pour faire du business.
        Pas la peine de m’expliquer en majuscules ce que c’est que de faire vivre une entreprise, j’ai donné pendant plus de 40 ans en tant qu’associé. Mais « Dieu se rit des hommes qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes. »

  • Franchement se plaindre en tant que patron que tout le monde cherche à faire son petit profit sur votre dos faut pas abuser.
    Moi aussi, dans la même situation je reçoit des milliers de Spams de ce genre et je ne m’en plains pas, ça fait partie du jeu.
    Et effectivement 99% de ces programmes voire plus ne servent à rien. Ils cherchent juste à jouer sur les multiples subventions pour la formation que distribue généreusement l’état, ce qui est le vrai scandale dans cette histoire

    -1
    • Pour les spams, j’ai un bloqueur de pubs. Pour les errements de l’Etat, je cherche en vain des soutiens pour m’en fournir un. En fait, 99% des gens dénoncent ce genre de truc, mais au final ils sont ravis que ça emm… les autres, par exemple les patrons (pour les employés) ou les employés (pour les patrons) qui osent se plaindre.

  • SebastienC: vous êtes un peu maso car d’un côté vous me critiquez sur un abus et de l’autre vous confirmez tout à fait cette invasion de mails! Il ne s’agit pas de me plaindre mais simplement de dénoncer ces parasites qui nous envahissent sans rien de productif. Apparemment vous semblez prendre plaisir quand même à gaspiller votre temps chaque matin à lire ces conneries….
    C’est cette inversion de priorités que je dénonce, c’est tout….

    • Vous avez malheureusement raison, mais l’exemple vient de haut! Pourquoi notre personnel politique qui nous coûte un bras a besoin de missionner des cabinets « d’experts », ( Mac Kinsey par exemple) des consultants et des « conseillers » pour lui dire (dicter?) ce qu’il doit faire dans telle ou telle situation! Si nos élus s’estiment incompétents pour les postes auxquels ils ont postulé, leur démission s’impose ( du moins c’est ce qui se passerait normalement dans le privé).

  • J’ai un peu de mal à comprendre le but de cet article. Les liens que vous présentez en début d’article ne sont rien d’autre que la publicité d’une entreprise, peut être comme la vôtre, qui cherche simplement à vendre son produit. Après, ce produit ne vous intéresse pas, vous n’achetez pas et puis c’est tout! On ne va pas en faire toute une histoire!

    • Vous n’avez manifestement pas compris le sens de mon article! Bien sûr qu’il s’agit d’une pub mais ça n’est qu’un exemple. Le problème c’est qu’on veut nous enfermer dans un mode de pensée et de fonctionnement de nos entreprise qui doivent se normaliser et être contrôlées par des technocrates. L’originalité ou la personnalité de l’entreprise disparait avec pour conséquence que nous allons tous être fliqué et au garde à vous devant les normes. Avec pour conséquence une industrialisation à outrance des produits notamment ceux de l’agroalimentaire (ce qui mon cas) avec des acheteurs planqués derrière leurs tableaux excell en ignorant la qualité des produits et ne retenant que le prix et la conformité règlementaire, donc la disparition des artisans et des produits qui ont fait la gloire de notre savoir-faire. Bref nous allons être robotisé….

  • Les commentaires sont fermés.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Le monde du management est noyé sous les mots-valises, les expressions à la mode et les concepts creux. C’est un problème parce que mal nommer un phénomène, c’est s’empêcher de pouvoir l’appréhender correctement, et donc de pouvoir le gérer.

Un bon exemple est celui de l’expression technologie de rupture, très trompeur.

Je discutais récemment avec le responsable innovation d’une grande institution, qui me confiait : « La grande difficulté que nous avons est d’identifier parmi toutes les technologies nouvelles celles qui sont vra... Poursuivre la lecture

Auteur : Anne Jeny, Professor, Accounting Department, IÉSEG School of Management

Les processus de création de valeur ont connu d’importantes évolutions ces dernières années. Comparons par exemple Google (Alphabet), un étendard de la nouvelle économie et une entreprise relevant du secteur industriel traditionnel, comme le constructeur automobile General Motors. La réussite de Google apparaît au travers de sa capitalisation boursière, celle-ci atteignant 1148 milliards de dollars pour environ 190 234 salariés fin 2022. General Motors aff... Poursuivre la lecture

L’attaque surprise est la plus vieille tactique militaire de l’humanité. Elle repose sur l’idée que la stratégie est un paradoxe, c’est-à-dire qu’il peut être payant de faire quelque chose qui va sembler totalement illogique à l’adversaire. Elle repose aussi sur l’idée de tromperie, qui nécessite une fine compréhension de l’adversaire et de ses croyances. Ce sont ces croyances qui rendent la surprise possible.

Regardons-le sur un exemple tragique, celui des attaques terroristes toutes récentes du Hamas contre Israël le 7 octobre dernie... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles