Françoise Thom : « Poutine a désinstitutionnalisé la Russie »

Entretien sur Vladimir Poutine avec Françoise Thom, historienne spécialiste de la Russie, maître de conférences à la Sorbonne.

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Vladimir Putin by Global Panorama(CC BY-SA 2.0)

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Françoise Thom : « Poutine a désinstitutionnalisé la Russie »

Publié le 8 décembre 2022
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Agrégée de russe, historienne spécialiste de la Russie, maître de conférences à la Sorbonne : ces titres ne résument pas Françoise Thom. Disciple d’Alain Besançon – référence indépassable de la soviétologie française -, elle n’est pas seulement une intellectuelle reconnue et un auteur prolixe, mais également une combattante.

Très tôt, elle acquiert la conviction que le mensonge russe doit être combattu pied à pied par la culture, le courage et l’intelligence. Sa thèse d’étudiante, La langue de bois, et son deuxième livre, L’école des barbares, sont des classiques de la dénonciation raisonnée du soviétisme et du système éducatif français.

Depuis, nombre de ses écrits ont marqué la pensée française sur la Russie. Le moment Gorbatchev, Les fins du communisme, la biographie-référence de Béria, Le Janus du Kremlin, L’histoire à rebours, Comprendre le poutinisme et, qui vient de sortir, Poutine, l’obsession de la puissance, un essai compact et cinglant sur l’homme qui a envahi l’Ukraine et la toxicité de son régime, à lire d’urgence pour percer les mystères du conflit en cours.

Françoise Thom n’est ni une observatrice impavide, ni une militante énervée. Elle allie l’engagement à la précision, l’énergie à l’objectivité, avec un sens de la formule éclairante qui lui vaut, depuis le début de la guerre en Ukraine, d’être questionnée en permanence sur la situation géopolitique. En exclusivité pour Contrepoints, elle répond aux questions que les autres médias ne lui posent pas.

 

Pascal Avot : Quels ont été les moments décisifs de votre parcours intellectuel ?

 Françoise Thom : Sans aucun doute mon séjour étudiant de 4 ans en URSS. Jusque-là ma vocation était les lettres classiques. J’avais une passion pour les études grecques. Mais le choc du communisme m’a fait choisir une autre voie. J’ai voulu le combattre et le comprendre, peut-être justement en raison de ma formation aux humanités.

 

Sergueï Netchaïev, dont le Catéchisme du Révolutionnaire a influencé des générations de communistes, écrit : « Au fond de lui-même, non seulement en paroles mais en pratique, le révolutionnaire a rompu tout lien avec l’ordre public et avec le monde civilisé, avec toute loi, toute convention et condition acceptée, ainsi qu’avec toute moralité. En ce qui concerne ce monde civilisé, il en est un ennemi implacable, et s’il continue à y vivre, ce n’est qu’afin de le détruire plus complètement. » Diriez-vous que Vladimir Poutine correspond à cette description ?

Pas tout à fait. Poutine est un homme du ressentiment, mais pas un doctrinaire. Il agit par esprit de vengeance. Mais comme la liste de ses griefs ne cesse de s’allonger, il en vient tout naturellement à une politique nihiliste, parce qu’il a une revanche à prendre sur la terre entière. Tous les truands sont susceptibles et vindicatifs. Poutine a fondamentalement une mentalité de voyou, il ne faut pas chercher plus loin.

 

Diriez-vous que le régime russe actuel est dictatorial, tyrannique ou totalitaire ?

Je parlerais plutôt d’une kleptocratie, d’une organisation criminelle ayant infiltré et phagocyté tous les rouages de l’État. Il est difficile de penser un tel régime dans les catégories classiques de la philosophie politique. On peut le définir comme  un système de prédation appuyé sur une puissante machine de propagande.

 

Alain Besançon qualifie le régime soviétique d’anarchie tyrannique. Y a-t-il une composante anarchique dans le régime de Poutine ?

Absolument. Poutine a désinstitutionnalisé la Russie en lui imposant sa « verticale du pouvoir ». L’État russe est un État Potemkine. Le chaos n’y est évité que grâce à l’atomisation et la passivité des citoyens, obtenues au moyen du matraquage de la propagande télévisée. Mais il affleure constamment en surface.

 

Pensez-vous que Vladimir Poutine terrorise son premier cercle comme le faisait Staline ?

Je pense qu’il a un cercle proche de copains qui n’est pas terrorisé, les anciens de la Coopérative du Lac, sa vieille équipe de Pétersbourg. Mais le cercle plus large des élites est tenu par la terreur, obtenue à moins de frais que celle de Staline, par quelques assassinats ciblés et démonstratifs, et par une surveillance de tous les instants assurée par le FSO, la garde personnelle de Poutine.

 

Vous semble-t-il crédible que Vladimir Poutine soit un des hommes les plus riches au monde, comme l’affirment certains analystes ?

Il est propriétaire de toute la Russie. Dans la Russie contemporaine, pouvoir et propriété sont confondus.

 

Pensez-vous que les professions de foi chrétiennes de Vladimir Poutine sont entièrement fausses, ou qu’il y a chez lui une forme, même pervertie, de religiosité ?

Poutine n’est pas religieux, il n’a aucune idée des Dix Commandements. Il est superstitieux comme le sont les truands : il verse dans le chamanisme et la sorcellerie. Il croit qu’on peut s’assurer l’appui des forces surnaturelles par des pots de vin. Il s’imagine que l’intelligence artificielle peut lui assurer l’immortalité sous une forme numérique.

 

Est-il imaginable que le FSB perde l’emprise sur la Russie qu’il a acquise sous Vladimir Poutine, quand ce dernier quittera le pouvoir ?

Il est certain que le cercle dirigeant du Kremlin va essayer de mettre en œuvre une transition téléguidée. Avant la guerre en Ukraine, celle-ci avait de grandes chances d’aboutir. Aujourd’hui, les choses sont moins sûres. Les États précaires comme l’est l’État russe sont toujours déstabilisés par les guerres. La pression que le régime exerce sur la société est telle qu’on peut s’attendre à une explosion de chaos dès que Poutine ne sera plus aux commandes. Ceux qui ont un projet articulé pour la Russie de l’après-Poutine auront alors un avantage considérable sur les autres forces en présence.

 

Quelles sont les différences fondamentales entre le KGB de la fin de l’URSS et le FSB de Vladimir Poutine ?

Le KGB était subordonné au Parti et il se conformait à l’idéologie marxiste-léniniste, au moins en paroles. Mais il était déjà travaillé par le goût du lucre et la tentation de la criminalité organisée. Sous Poutine, ces deux aspects sont devenus dominants, aggravés par le sentiment d’impunité et de toute-puissance laissé par la disparition de la tutelle du parti et l’afflux subit des richesses.

 

Quelle est la place laissée à l’économie privée réelle (ni nationalisée, ni entièrement subventionnée, ni entièrement corrompue) dans le système poutinien ?

La place de l’économie privée n’a cessé de se réduire sous Poutine. Celui-ci ne veut pas revenir à une économie de type soviétique car il est bien conscient que la faiblesse de l’économie a été l’une des causes de la chute de l’URSS. Cependant, la Russie de Poutine n’a jamais respecté la propriété privée. Dès qu’un business prend une certaine ampleur, il attire l’attention de prédateurs plus haut placés et est confisqué. Poutine est prêt à tolérer un secteur privé asservi, à condition qu’il soit taillable et corvéable à merci.

 

Tchétchénie, Géorgie, Syrie, Donbass, Ukraine : quels sont les points communs entre les guerres menées par Vladimir Poutine ? La guerre en Ukraine apporte-t-elle quelque chose de neuf par rapport aux précédentes ?

Poutine ne veut pas que la Russie soit entourée de peuples libres. Les vaticinations géopolitiques ne sont qu’un camouflage. On le voit au cas de l’Arménie : Poutine ne lui a pas pardonné l’élection de Pachinian porté au pouvoir par le peuple arménien, au détriment des Gauleiter pro-russes installés de longue date. Il a donc penché pour l’Azerbaïdjan, par affinité pour son régime dictatorial. Le cas de l’Ukraine est particulièrement alarmant aux yeux de Poutine, justement parce qu’il considère les Ukrainiens comme des Russes (d’espèce un peu inférieure, il est vrai). Si le « peuple frère » choisit l’Europe, la démocratie libérale, et s’il devient ainsi prospère, comme l’Ukraine était en voie de le devenir, l’exemple fera réfléchir les autres Russes et risque de les faire douter des vertus de l’autocratie. Cette idée était insupportable pour Poutine et elle explique l’acharnement génocidaire contre l’Ukraine.

 

Quelles sont les différences fondamentales entre la dissidence russe contemporaine et celle de l’époque « glorieuse » (du règne de Krouchtchev à celui de Gorbatchev) ?

La dissidence soviétique était plus idéaliste, plus généreuse et plus enthousiaste que la dissidence d’aujourd’hui. À quelques exceptions près elle était plus nette dans sa condamnation du chauvinisme russe. La dissidence d’aujourd’hui essaie surtout de survivre et n’ose presque plus espérer. Elle est tétanisée par le chantage au « patriotisme » de la propagande officielle, ce qui l’affaiblit en profondeur. Combien d’opposants sont prêts à déclarer qu’il faut rendre la Crimée à l’Ukraine ? La dissidence soviétique était plus ouverte sur le monde, plus curieuse de tout, alors que l’opposition russe actuelle qui donne souvent une impression de nombrilisme et de provincialisme.

 

Quels sont les livres essentiels à lire pour comprendre le poutinisme ?

Peter Pomerantsev, Nothing is true and everything is possible (Public Affairs, 2014). Ce livre montre l’importance des spin doctors dans l’émergence du système poutinien où convergent les techniques de manipulation mises au point en Occident et l’obsession du contrôle total propre au KGB.

Catherine Belton Les hommes de Poutine : ce livre montre l’influence déterminante de la pègre sur le régime post-communiste russe.

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  • Encore la phobie anti russe de cet auteur
    On en est au quatrième article
    qui fait partie de cette surenchère stupide qui n’explique rien et ne résoud rien

    • Pourquoi n’écrivez-vous pas un « Éloge libéral de la Russie » ? Ce serait à coup sûr très intéressant. On brûle de découvrir votre argumentation.

      • Il ne s’agit évidemment pas de phobie antirusse, mais d’opposition au régime actuel. On peut aimer la Russie, ses arts, sa musique et sa littérature, et bien au-delà de ça, ses gens et son histoire, et détester ce régime autoritaire avec le même homme au pouvoir depuis 22 ans.

      • On ne gouverne pas un pays qui va de St Péterbourg à Vladivostok , et qui est sorti il n’y a pas si longtemps de 75 ans de communisme comme on gouverne le Luxembourg.
        La Russie sous Poutine n ‘est plus l’URSS, et pourtant l’OTAN qui aurait dû disparaître en même temps que le Pacte de Varsovie, a désigné la Russie comme ennemi et n’a cessé de se renforcer à ses frontières.
        Certes la Russie n’est peut être pas une démocratie parfaite, mais le sommes nous , nous qui ne cessons de donner des leçons au monde entier ?
        Pensez vous que la V ème République qui donne tous pouvoirs pendant 5 ans à un individu soit un exemple de démocratie ? avec quels résultats ? et le 49.3 à répétition ?
        Comment se fait il que dans un pays supposé démocratique, il faille aller sur des sites comme Contrepoints pour avoir des informations que ne donne pas une presse archi subventionnée et donc qui n’a plus sa liberté ?
        En attendant cette surenchère anti russe nous éloigne de la paix , et ruine nos économies de façon quasi irréversible. Il est temps de trouver un accord avec la Russie.

    • Il ne vous aura pas échappé que c’est Françoise Thom, éminente spécialiste de la Russie, qui parle.
      Dès lors, où est la « surenchère », s’il vous plaît ?
      Si vous aimez tant la Russie et estimez que la décrire telle qu’elle relève d’une « phobie », pourquoi n’êtes-vous pas simplement en mesure de démontrer qu’elle n’est pas tout ce que dit Françoise Thom ?
      Ne serait-ce pas, tout simplement, parce que vous vous bercez des illusions dispensées par le régime russe et dont sont dupes tant de Français qui, en fait, ne connaissent rien d’autre de ce pays que les fables que leur content les propagandistes du Kremlin ?

      -1
  • Pour rentrer dans le quotidien des Russes et comment la télévision : la Zombocaisse (зомбоящик) ainsi appelée par les Russes eux-mêmes est au coeur d’une histoire (la Russie « mère de toutes les civilisations ») et d’une réalité fantasmée (la Russie venant délivrer la veuve et l’orphelin des mains des bourreaux nazis qui soumettent l’Ukraine) l’excellent livre de Iegor Gran « Z comme Zombie » nous laisse peu d’espoirs d’une Russie un jour libre. Le mal est profond…l’univers mental de toute une grande partie des Russes est semblable à celle des complotistes…seule la propagande Poutinienne (Poutine « père de la Nation ») a raison tout le reste sans exception aucune est « fake news »…

  • 1) c’est de la Russie et de Poutine que l’on parle ou de la France et de Macron ?
    2) ce serait bien d’avoir des faits pour étayer ces thèses. Merci d’avance.

    • « Thèse » , sur le plan sémantique au regard de l’article et son auteur, le terme me parait un peu fort.

    • Les faits sont résumés par Françoise Thom.
      Si vous ne connaissez pas ces faits, vous avez tout à apprendre.
      Croyez-vous vraiment que quelqu’un va venir vous les enseigner ?
      Il vous appartient de vous instruire. Personne ne vous doit rien.

      -1
      • Etrangement, ce que nous apprenons par ailleurs a plutôt l’air de reléguer Mme. Thom parmi ceux qui n’ont pas saisi que l’URSS qu’elle connaissait est morte, et que les travers de pouvoir personnel zelenskiens ou macroniens ne valent pas mieux que ceux de chefs d’état plus orientaux. A moins qu’elle l’ait très bien saisi, au contraire, et qu’elle n’ait quelque intérêt personnel à détourner l’attention de la corruption, de la connivence, et de la cruauté occidentales…

  • que dois je en conclure? poutine est le problème des russes… mais le vrai problème est institutionnel sinon culturel…
    autrement dit si « e problème poutine » est résolu, les russes peuvent encore se retrouver face à un plus gros problème… et nous aussi!!!

    et les russes d’une certaine façon le savent…; poutine nest pas populaire pour une majorité pas si dupe que cela pour rien… il est populaire faute de mieux et par crainte du pire car le pire ils en viennent. et ils peuvent y retourner..

    ce qui m’ennuie est la conclusion politique que je pourrais en tirer façon…on va forcer les russes à changer leur institutions..

    • Ma vraie question est … je dois FAIRE quoi..

      Quand on est un libéral, ( je ne le suis même pas à vrai dire) on insiste sur les institutions en tant qu’objectif politique ; pas les hommes.. à la rigueur en tant que porteur de projet sur ..les institutions..

  • Ce Poutine est bien le responsable de tout. C’est lui qui a soufflé a Macron la vente d’Alsthom ! C’est lui qui a conçu le Marché UE de l’électricité, c’est lui qui a fourni a nos écolos le fric pour leurs campagnes électorales, c’est enfin lui qui avait présenté Benalla a Macron, j’arrête la, si vous êtes un fidèle. depuis peu, de Contrepoints, Vous savez que le diable s’habille en Poutine.
    AMEN !

    • Il est quand même extraordinaire de renvoyer systématiquement à Macron quand on parle de Poutine.
      Qu’est-ce que la nullité socialiste de Macron et ses innombrables et sempiternels échecs ont à voir avec les crimes de Poutine ?
      Strictement rien.
      Mais pour dédouaner le nouveau de Gaulle, dans l’imaginaire pro-russe l’homme providentiel asiate, viril et musclé, chevauchant un ours à travers un torrent et promettant de sauver morale et vertu d’une Europe décrétée en perdition et ce, malgré ses discours dignes d’Houria Bouteldja, rien n’est trop beau, n’est-ce pas ?
      On irait jusqu’à inventer que Zelensky est nazi et que les Ukrainiens sont satanistes…
      Ah mais suis-je bête ! C’est exactement ce que dit le Kremlin, que vous défendez.

      • L’Ukraine n’est pas dans l’OTAN, nous n’avons aucun accord militaire avec l’L’Ukraine, Par contre nous étions impliqués dans les accords de Minsk.
        Je ne défends nullement le Kremlin, je m’en tape ! Par contre j’observe que Macron ne défends pas les intérêts de la France et des français, dans aucun domaine, ni lau plan international.

      • « …..si vous êtes un fidèle. depuis peu, de Contrepoints …. »
        Ce doit être le cas.

      • Well said, Europeaniste.

  • L’Histoire parle d’elle-même. La Russie est la portée de qui la veut.

  • Quand on se rend compte que l’on s’est fait avoir par ses idoles, on devient particulièrement furieux contre elles tout en s’exonérant de son propre aveuglement.

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Nicolas Tenzer est enseignant à Sciences Po Paris, non resident senior fellow au Center for European Policy Analysis (CEPA) et blogueur de politique internationale sur Tenzer Strategics. Son dernier livre Notre guerre. Le crime et l’oubli : pour une pensée stratégique, vient de sortir aux Éditions de l’Observatoire. Ce grand entretien a été publié pour la première fois dans nos colonnes le 29 janvier dernier. Nous le republions pour donner une lumière nouvelles aux déclarations du président Macron, lequel n’a « pas exclu » l’envoi de troupes ... Poursuivre la lecture

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