L’État profond : le mythe le plus bête de notre temps

L’État profond est un mythe d’une incoercible ineptie, mais, à force de s’étendre, il est devenu si labyrinthique que l’on se prend à le trouver sophistiqué.

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1984 by Oscar Martinez Ciuro(CC BY-ND 2.0)

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L’État profond : le mythe le plus bête de notre temps

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 2 décembre 2022
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Il appartient aux historiens de remonter le cours de l’idée d’État profond jusqu’à ses origines. Tel n’est pas l’objet de cet article. Ce dont nous allons parler ici, c’est de cette idée proprement dite, en l’observant sous l’angle de sa définition, de la vison du monde qu’elle propose, des attitudes mentales qu’elle fait naître, et de ses perspectives d’avenir.

Qu’est-ce que l’État profond, si l’on suit ceux qui croient en son existence ? C’est un pouvoir politique plus puissant que les institutions, les partis et les médias, qui les domine et les manipule tous. Quelle est la nature de ce pouvoir ? Elle est secrète, mensongère, cynique et cupide. Quel est son objectif ? L’établissement d’un système totalitaire incritiquable – soit national, soit international.

Quoi d’autre ? Rien. Ou plutôt : c’est tout. Car une des particularités de l’État profond est l’extraordinaire pauvreté de sa définition. Cette pauvreté nourrit son mystère : si l’on peine à cerner l’État profond, c’est parce que l’État profond refuse d’être cerné.

L’État profond est structurellement énigmatique. Il ne peut exister que derrière un camouflage. Il se cache de sa naissance à sa mort. Il ne révélera jamais son vrai visage. Il n’est ni Macron, ni Biden, mais les hommes derrière eux. Et qui sont ces hommes ? Soros ? Schwab ? Rothschild ? Ce serait trop simple ! Le concept d’État profond est tel une poupée russe infinie : il y a toujours un marionnettiste invisible au-dessus du marionnettiste visible. L’État profond recule à mesure qu’avance l’enquêteur. Pure influence, il est également pure lâcheté.

Comment fonctionne-t-il ? Il organise la soumission progressive de l’humanité à un ordre à la fois financier, juridique, politique, médiatique, psychologique, numérique, sanitaire, qui empêche toute contradiction, annule toute rébellion, empêche toute révolution et anéantit toute libération. Comment parvient-il à établir cette tyrannie sans limites et indestructible ? En se faisant passer pour la démocratie, pour la modernité et pour le marché. Au lieu de bloquer les oppositions, ils les absorbe, les phagocyte, les canalise et les dévitalise. S’il nous est encore possible de dénoncer l’État profond, c’est parce que l’État profond le veut bien, et il encourage cette dénonciation pour l’épuiser.

Les dictatures classiques sont bêtes : elles commettent l’erreur fatale de frapper leurs adversaires. L’État profond n’a pas cette naïveté. Il finance ses ennemis pour les tenir. Il corrompt ce qui le combat. Il épouse les mouvements qui l’attaquent. Il est la subversion étatique parvenue à son point de perfection. Cet article de Contrepoints n’est alors, peut-être, qu’une pièce de plus dans le puzzle global de l’État profond.

 

Un pouvoir de l’État exagéré

L’État profond profite de tout. Les fruits de la misère comme ceux de la prospérité aboutissent sur ses comptes offshore. Que les bourses soient à la hausse ou à la baisse, il gagne. Il est l’alpha et l’oméga du capitalisme contemporain, l’inspirateur de l’hyper-libéralisme, le chef d’orchestre de la jungle. Les pauvres sont ses proies, les riches ses obligés, les fonctionnaires ses automates, les grands patrons ses gardes du corps. Il est le poison qui innerve toute crise économique : la sève de l’injustice.

Il lave vos cerveaux matin, midi et soir. Son hypnose est absolue. La publicité, le cinéma, les médias, les réseaux sociaux, la consommation, les addictions, les marques et leurs logos, la pornographie, la drogue, sont ses pendules. Vous n’échapperez pas à la vidange patiente et méthodique de vos neurones. Et n’allez pas vous plaindre, car l’État profond veut vous rendre heureux. Tellement béats, jouisseurs et satisfaits que vous acceptez de devenir des zombies, détails insignifiants, pixels sur l’écran géant de l’étatisme profond.

Et si d’aventure vous esquissez un pas de côté par rapport à ses prévisions, l’État profond vous fera peur. Peur de la guerre, peur des virus, peur de la misère, peur de l’anarchie, peu importe : vous courrez vous réfugier sous son aile protectrice. Il vous angoisse pour vous rendre docile. Redoutez la terre entière ! Laissez-vous atomiser et disparaissez dans le trou noir de l’État profond.

Le portrait ainsi dressé de cette hydre inouïe est-il grossier, caricatural, subjectif ? Non. C’est le concept même d’État profond qui est imbécile. Notre description semble le peindre sous un jour grotesque, mais il n’en a pas d’autre : il n’existe pas de définition décente, raisonnable, intelligente, de l’État profond. Le sérieux de ce mythe repose sur le fait que l’on s’interdise formellement de le regarder en face – et moins on le regarde en face, plus on peut prétendre qu’il se dérobe.

Croire en l’existence d’un complot planétaire juif, ou LGBT, ou franc-maçon, c’est exagérer de manière démesurée la cohésion, l’habileté et la puissance d’une communauté, d’un parti, d’une association ou d’un État. Avec l’État profond, rien de tel : on parle ici d’un ennemi sans organigramme, sans QG, sans statuts, sans colonne vertébrale ni peau, sans  substance et sans forme. Si bien que la croyance en l’existence de l’État profond n’est pas un simple conspirationnisme parmi d’autres, mais le conspirationnisme qui les englobe et les supplante tous.

L’État profond transcende le complot. Il est tellement partout qu’il n’est plus nulle part. Sa nature est métaphysique. Seuls les éclairés, les initiés, les illuminés, sont capables de sentir sa présence. En d’autres termes : le concept d’État profond est une machine à fabriquer des paranoïaques. Et il se trouve que la paranoïa est contagieuse : c’est une « folie partagée », comme disent les psychiatres. Il y a une dimension communicative de la croyance en l’État profond, qui explique son étonnant succès.

 

Les faux prophètes

Se persuader que l’État profond est une réalité rend bête, malheureux et dangereux. Bête parce que la complexité du monde disparaît instantanément : l’individu, la liberté, l’intériorité, la différence, l’imprévisibilité, ne comptent plus. Malheureux parce que le monde où règne l’État profond est humainement horrible, émotionnellement abject, spirituellement désespérant : une extinction programmée de l’âme. Et dangereux parce qu’un individu écervelé et sans espoir constitue un péril pour son environnement, s’il associe sa rage à celles de millions de ses semblables.

L’État profond est un mythe d’une incoercible ineptie, mais, à force de s’étendre, il est devenu si labyrinthique que l’on se prend à le trouver sophistiqué. Ne nous y trompons pas. Il est primitif et aveugle, complètement inculte : il est à la réflexion politique ce que l’analphabétisme est à la lecture. Il ne mérite aucun égard, aucun attendrissement, aucune complicité. Quand Klaus Schwab prétend remodeler l’univers, riez aux éclats, car nul n’y est jamais parvenu et n’y parviendra jamais.

Les fantasmes de Schwab n’ont pas plus de fondements que les plans quinquennaux de Staline. L’inventeur du Great Reset échouera de manière aussi pitoyable que ses prédécesseurs. Big Brother est le personnage du plus grand récit de toute l’histoire de la littérature politique, mais la vie, quoi qu’en dise Guillaume Musso, n’est pas un roman.

Bien sûr, les tentatives concrètes existent. Au XXe siècle, en Russie, a existé un État profond : le Parti communiste, qui décidait de tout : l’État, le vrai, officiellement aux commandes n’était qu’un décor cyclopéen. L’immense château de cartes a fini par s’effondrer et son architecte idéologique ne lui a pas survécu.

Certes, il existe des menteurs, des manipulateurs, des machiavéliques, des désinformateurs, des intrigants de toutes sortes et même d’authentiques comploteurs, qui ont leurs réseaux. Parfois même, ils écrivent un petit peu l’Histoire. Attali laisse entendre aux candides qu’il a fabriqué Mitterrand et Macron. Hélas pour lui, les manipulations de salon ne durent qu’un temps – jusqu’à ce que le concret les balaye d’un revers de main, avec tous ceux qui les ont cru éternelles.

On peut parier que, dans deux ou trois ans maximum, plus personne ne parlera de l’État profond, ni du Great Reset, ni de Schwab. La folie partagée aura déniché un nouveau monstre sous son lit.

« Si tu vois, dans le pays, le pauvre opprimé et le droit et la justice violés, ne ten étonne pas, car le puissant est dominé par un plus puissant, et ceux-là le sont par de plus puissants encore. » Le Livre de l’Ecclésiaste

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  • Rasoir de Hanlon?
    Ou simplement l’Inaptocratie, «gouvernement des moins capables, élus par les moins capables de produire. Et où les moins aptes à subvenir à eux-mêmes bénéficient de la confiscation de la richesse du Travail de Producteurs en continuelle diminution»?

  • Des gens, souvent éduqués, disent qu’on les FORCENT à aller dans les supermarchés..

    ils posent la tentative d’influence l’explication d’un gain comme une contrainte..

    donc c’est l’allemagne ou les usa ou les financier qui nous gouvernent…

    et Mélenchon avec son « valet » du capitalisme.. un valet peut démissionner reçoit des gages qu’il accepte.. qu’il méprise alors que l’alternative est l’esclave du collectivisme..

    c’est la politique un mensonge accepté par tous.. le bien et l’interet collectif..
    en réalité c’ets arbitraire contre arbitraire..

    -2
  • Bien entendu, croire que l’État profond est un monstre organisé, tel une secte secrète, est absurde.
    Il l’est tout autant d’ignorer qu’un intérêt commun lie la bureaucratie et la guide dans toutes les orientations qu’elle prend : car c’est bien elle, derrière des gouvernements éphémères, qui dirige effectivement les choix du pays. Je me souviens d’un directeur du ministère des finances me disant : les ministres passent, nous restons…

  • Apres lecture, me voila dans un « état (de désarroi) trés profond »
    « …..L’État profond transcende le complot. Il est tellement partout qu’il n’est plus nulle part. Sa nature est métaphysique… » . Complotisme et populisme seraient donc les deux mamelles de l’Etat Profond!?Quand les bornes de l’irrationnel sont franchies, c’est sur, Il n’y a plus de limite, au délire, a l’affabulation.
    J’en conclue, provisoirement, que creuser doit être dangereux, car on risque de rencontrer « L’état profond ». Dire que j’ai failli faire « L’école des Mines », j’aurai pu finir com-plotiste sans le savoir.

  • Vous citez Rothsild…il semble que Monsieur Macron ait travaille pour eux non?…

  • Je comprends votre point : personnifier l’etat profond c’est lui donner un statut qu’il n’a pas ni ne mérite. Pour autant il existe mais à l’état diffus, c’est une lèpre . L’état profond c’est le cancer qui nous ronge tous . Celui qui nous pousse à faire le mal , car le bien coûte de plus en plus cher . Ce état profond qui pose sa marque sur chacun d’entre nous c’est le poids de l Etat . L’etat profond fait penser au diable, à Voldemort (sa dernière allégorie), c’est celui dont il ne faut pas parler de peur de lui faire prendre corps . Pour autant même si ces figures n’existent pas , leur force de mort , le mal existe bel et bien, et recrute partout car il séduit , c’est le maître des martingales , ne pas y céder et le combattre est un vrai travail, un ascétisme.

  • Un grand merci pour cette parfaite démonstration de simplisme.
    Si on ne peut voir une chose c’est qu’elle n’existe pas. C’est commode. Fermez le ban !
    Bon, plus sérieusement, et si cet Etat profond, dont l’expression remonte à quelques décennies, n’était que tout simplement un raccourci sémantique pour nommer quelque chose de complexe mais de bien réel, très bien décrit dans cet article de Peter C. Earle, économiste et écrivain, traduit en français sur HousseniaWriting https://actualite.housseniawriting.com/politique-et-geopolitique/2019/12/09/histoire-etat-profond/29921/.
    et originellement publié dans AIER : https://www.aier.org/article/the-birth-of-the-deep-state-a-history/

  • Donc ce que l’on nomme état profond est un fantasme…
    quand j’ai vu que les milliardaires rachetaient la presse largement déficitaire ça m’a mis la puce à l’oreille. Ensuite est venu la leçon, ce qui est bien , ce qui est mal. L’information partielle, la vérité partielle pour ne pas pouvoir être démenti.
    Ensuite une idéologie ou l’important c’est les minorités, pas le bien de l’humanité.
    Il y’a pourtant bien longtemps que des gens nous prédisent comment sera l’avenir et que ce projet de société ne pourra être évité ou changé.
    Donc personne, derrière, pour tracer la route ou du moins l’écrire ? Ces gens , Zelites, sont donc là par hasard et promus par personne ?
    Croyez ce que que vous voulez mais à moi ça me gratte et de plus en plus fortement.
    Par contre je suis d’accord avec vous pour dire qu’ils ne gagneront pas ! Ça c’est sûr.
    Salut et fraternité.

  • Prenons un pays en exemple, Il y a des réalités qui crèvent les yeux: A cause du pouvoir, du fric, aux USA la politique est mené par La CIA, la NSA, le pentagone, et les entreprises militaro industriel. La couleur du président Blanc ,noir, Démocrate , républicains, est parfaitement secondaires. la stratégie Géopolitique n’a pas change depuis 1898 (Guerre avec l’Espagne), Maintenir les Etats-Unis maitre du monde comme première puissance économique et militaire. Les présidents changent les conseillers en stratégies militaires restent. L’Etat profond y est structurel, Institutionnel, parfaitement connu, respecté, Trump d’un revers de la mains humiliait Macron en faisant mine de chasser des pellicules sur le revers de son Veston… aujourd’hui notre marionnette est entre le mains, apparemment de Jo Biden, qui tire les ficelles du Gateux Jo ?
    L’état profond existe normalement et naturellement dans tous les états, Il fait partie du patrimoine génétique des états, L’état Profond ne pose problème que lorsqu’il ne répond plus a l’histoire et aux aspirations du peuple , a sa culture historique et traditionnelle.
    Le populisme qui n’est que le syndrome d’un peuple qui n’est plus entendu, et la conséquence logique d’une nation qui comprend qu’elle va disparaitre. Parce que l’état profond ne la défend plus.

  • L’état profond n’est pas une organisation. C’est un ensemble de relations et d’intérêts entre des gens bien placés dans la hiérarchie de l’état. C’est aussi l’échange de ces intérêts entre eux, avec pour but que chacun y trouve le plus son compte. On y exclue les têtes d’affiche, mais cela n’a pas de sens car il y a une grande porosité entre le politique et les hauts fonctionnaires.
    En fait, c’est l’équivalent de la main invisible du « marché », mais appliqué aux haut fonctionnaires. Le marché ne tyrannise pas les gens, il est l’expression de la volonté des gens. De même l’état profond n’est que l’expression des volontés des hauts fonctionnaires. Il n’est pas une organisation pyramidale, mais il tend à maximiser les intérêts de ces participants.
    Le problème, c’est que les intérêts de ses participants se font bien souvent au détriment de tous les autres. Remarquez, c’est de même avec l’économie de marché. L’étendre n’est pas très favorable à ces hauts fonctionnaires…

  • Qu’est-ce que l’État profond.
    Le définition donné par l’auteur est celle d’un complotiste « C’est un pouvoir politique plus puissant que les institutions, les partis et les médias, qui les domine et les manipule tous ».
    Pour ma part je lui donne une autre définition : « c’est la somme des hauts-fonctionnaires qui dirige en réalité l’Etat, avec – malgré ou contre les élus. »
    Le « Deep-state » c’est la bureaucratie. Cette entité bien réelle qui ne veut surtout pas de la moindre réforme car elle pourra lui porter atteinte.
    Dans la définition que je lui donne, le « Deep-state » existe bien !
    La levée de bouclier à l’annonce de la candidature de M Sarkozy en 2006 est la preuve de ce « deep-state » : M Sarkozy n’était pas un haut-fonctionnaire (il est avocat), il n’a pas fait l’ENA. Et toute la machinerie de la bureaucratie c’est mise en marche pour le salir avant même l’élection.
    L’élection de Macron, qui lui est un énarque, avec l’appui de toute la bureaucratie française, avec l’appui des médias largement subventionnés (Macron avait plus de couverture de magazines que tous les autres candidats réunis) est une aussi une preuve de ce « deep-state ».

  • Il ne suffit pas d’avoir une définition pour exister.
    Pour de nombreux citoyens l’Etat Profond est une réalité car on constate tous les jours un fossé entre l’administration et les citoyens.
    Nous avons par exemple un Ministre de l’Education Nationale dont les enfants sont dans une école privée, il laisse l’école publique pour le peuple. C’est un boulanger qui ne mange même pas son pain.
    L’auteur appartient au monde des biens pensants qui ne tolèrent que ceux qui pensent comme lui et qui depuis 40 ans ont mené la France à l’échec en matière d’éducation, de santé, de transport, de sécurité et de logement.
    Le peuple a le plus grand dégoût pour ces baratineurs professionnels qui savent ruiner la France dans leur intérêts et discréditer les gens honnêtes.

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