Les passions contradictoires sur l’immigration

Il n’y a pas un monstre qui s’appelle « immigration ». Il y a des individus, les meilleurs et les pires.

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Les passions contradictoires sur l’immigration

Publié le 27 novembre 2022
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Les premières discussions ont commencé autour d’une nouvelle loi sur l’immigration.

C’est un sujet empoisonné, tellement des images contradictoires sont enracinées dans les états-majors des partis, images à mon avis largement fausses, tant à droite qu’à gauche.

 

Droite et gauche ?

Bien sûr, dire « droite » et « gauche » est commode mais il ne faut pas oublier que la réalité est plus complexe : du côté des droites extrêmes, on s’inquiète pour l’identité nationale et la sécurité et du côté des gauches extrêmes, on défend « les communautés victimes de la colonisation et du racisme ». Mais il y a une gauche qui met d’abord l’accent sur la laïcité, souci partagé au centre et à droite, en même temps que les questions identitaires et sécuritaires.

Il y a aussi les libéraux, que les Français classent à droite par ignorance et qui mettent l’accent sur les individus, leurs capacités et leurs responsabilités et les employeurs qui pensent surtout au manque de candidats.

Donc que mes amis sérieux de droite et de gauche ne se sentent pas stigmatisés par ce qui suit. J’emploierai ces mots par pure commodité en sachant qu’en pratique la distinction n’est nette qu’aux deux extrémités… et encore !

Par ailleurs, le mot immigration ne signifie pas la même chose pour les uns ou les autres.

 

Immigration : parlons-nous de la même chose ?

Le sens exact du mot immigration est « le nombre de personnes entrant chaque année en France alors qu’elle était domiciliée ailleurs auparavant ».

Mais personne ne l’emploie dans ce sens-là, à part des spécialistes.

Pour une certaine droite le sens courant est plutôt « des gens dont on ne veut pas », ou en termes plus polis « ceux qui menacent notre identité ». Pour une certaine gauche, le sens courant est plutôt « des minorités brimées à protéger ».

Dans les deux cas, les limites statistiques des populations concernées ne sont pas définies  : on ne pense pas aux mêmes personnes, d’où une grande confusion sur les groupes dont on parle ainsi que sur leur importance.

Pour une grande partie de l’opinion, il s’agit de personnes au départ étrangères, ce qui exclut les Pieds-noirs et autres Français nés à l’étranger. On ajoute souvent la deuxième génération, voire les suivantes. Certains disent plus directement « les musulmans » (français ou non) ou « les Noirs et les Arabes », ce qui exclut par exemple les Asiatiques, mais inclut certains Français d’Outre-mer.

Bref, dès que l’on creuse on s’aperçoit qu’on ne parle souvent pas de la même chose et donc pas du même nombre de personnes concernées : suivant la définition qu’on lui donne, « l’immigration » peut ainsi regrouper cinq millions de personnes ou quinze millions, voire davantage.

Et comme les statistiques officielles partent de la définition stricte de ce terme, dont l’ordre de grandeur est de 200 000 par an, on les accuse d’être délibérément minorées « pour masquer le problème ». Une théorie du complot s’ajoute à la confusion statistique.

En conclusion, il n’y a pas de terme neutre : je vais donc employer le terme « les autres » dans ce qui suit, pour bien rappeler à chaque fois qu’il s’agit d’un ensemble mal défini.

 

Pour la gauche, des minorités à protéger

Pour une certaine gauche, l’immigration, c’est-à-dire les immigrés et leurs descendants, sont des groupes culturels, les musulmans de tel pays par exemple, dont le « séparatisme » est légitime, et qui sont soumis à un « génocide culturel » par la tradition assimilatrice de la France.

Autrement dit, pour cette gauche, l’assimilation n’est pas souhaitable, car c’est une violence culturelle qui vise à détruire une communauté. Les militants de ce multiculturalisme peuvent être sincères ou simplement opportunistes, usant de cet argument « pour casser la société capitaliste ».

Certes, l’accueil des nouveaux venus par la diaspora est dans un premier temps utile pour accueillir ceux qui connaissent mal le français et nos habitudes. Mais cela devrait être une simple transition et non une occasion de créer des ghettos.

Pour l’éviter, il faut une fermeté sur le plan scolaire et des déplacements faciles pour trouver du travail et d’autres contacts. Les métros du Grand Paris pourraient y contribuer en Île-de-France mais plus généralement il faut considérer que les transports en commun ne sont pas seulement un coût mais aussi un vecteur d’intégration.

Bien entendu, cette gauche multiculturaliste est distincte de la gauche laïque.

Je suis personnellement partisan de notre tradition assimilatrice.

Et je constate l’échec du multiculturalisme au Liban où chaque communauté religieuse a ses propres lois. Le pays s’est effondré après une guerre civile féroce et la société ultra capitaliste du Liban n’a pas été détruite pour autant.

 

Pour la droite, des indésirables

Une certaine droite aborde la question migratoire de façon identitaire. L’identité est certes une question importante (rappelez-vous que je suis assimilationniste) bien qu’il s’agisse d’un sentiment personnel très difficile à définir.

Le problème est que cette approche identitaire s’appuie sur des affirmations biaisées ou carrément fausses. Par exemple :

« On remplace des bac+5 par des bacs -5 » : s’il est exact qu’il y a une émigration des Français bac+5 assez catastrophique, « les autres » sont loin d’être des « bac-5 » : il faut un certain niveau intellectuel et financier pour venir en France légalement ou clandestinement,

On décrit des « assistés » pesant lourdement sur les finances nationales. Il y a des querelles de chiffres à ce sujet, dont beaucoup mettent l’accent sur les charges supportées par la France, y compris le coût de l’enseignement tandis que les plus sérieuses prennent aussi en compte les cotisations versées. Mais, à mon avis, le chiffrage en argent est secondaire par rapport au fait de contribuer largement à la production nationale qui serait paralysée en l’absence des intéressés, que les métiers soient qualifiés (soignants) ou non. Cette contribution sera développée plus bas.

On se moque de la formule « pas d’amalgame », c’est-à-dire que, comme à gauche, on raisonne en termes de communautés, alors que pour les libéraux (considérés à tort ou à raison comme une partie de la droite), il n’y a que des individus.

On proclame : « ils ne sont pas assimilables ». Il s’agit à mon avis d’une ignorance, feinte ou non, qui confond assimilation et intégration. En deux mots, rares sont les nouveaux venus qui s’assimilent, c’est-à-dire qui deviennent semblables aux autres Français. C’est un processus qui touche les descendants et qui est en général terminé à la troisième génération.

Par contre l’intégration est le fait de respecter les règles du pays, le plus souvent via l’emploi. Elle se fait en général spontanément dès la première génération mais l’assistanat peut la repousser à la deuxième génération, voire à la troisième, voire éternellement, comme c’est le cas de groupes « de souche » du nord de la France, souvent étudiés pour être chômeurs de père en fils.

Le problème n’est pas alors l’immigration mais un assistanat mal géré.

L’actuel projet de loi comprend la possibilité d’accorder à des sans-papiers un droit de résidence s’ils exercent « un métier en tension », ce qui me semble excellent à la fois pour l’intégration des intéressés et l’économie française et n’est d’ailleurs pas très différent des dispositifs actuels de régularisation.

Bien entendu, c’est dénoncé à droite comme un moyen de régularisation d’une immigration sauvage qui risquerait d’aggraver le problème, et dénoncé à gauche pour fournir de la « chair à canon aux patrons » (synthèse personnelle des propos que j’ai recueillis).

On remarque que la droite et la gauche, ou du moins les parties que j’en ai visé ici, se rejoignent sur plusieurs points et notamment celui du communautarisme : d’après eux, « les immigrés » sont structurés en communautés auxquelles ils ne peuvent, ou il n’est pas souhaitable qu’ils échappent. Ce ne sont pas des individus. Cela pour les dénoncer à droite et pour les flatter à gauche.

Dans les deux cas, l’intention est d’abord électorale : biaiser un problème pour avoir des voix s’appelle de la démagogie.

Au contraire, dans ce qui va suivre, ces « autres » sont des individus, dont tel ou tel métier a besoin.

 

Pour la France, des producteurs indispensables

La pandémie a mis en valeur les métiers tenus par des tiers et indispensables à la vie quotidienne : on peut notamment citer les livreurs, caissières, employés de l’hôtellerie et des restaurants, soignants, de la femme de ménage au médecin…

Parallèlement, le manque de candidats est général : on ne trouve plus de volontaires pour devenir enseignant, informaticien, conducteur à la RATP etc.

Beaucoup de ces métiers ne nécessitent pas une formation très longue, et les candidats, notamment d’Afrique, sont très nombreux. Par contre, les plus qualifiés sont très demandés dans le monde entier.

Nous avons la chance d’avoir une langue qui est parlée en Afrique et donc dirige vers nous des Africains, qualifiés ou non, et facilite leur intégration. Mais la compétition internationale est dure et les États-Unis aspirent aussi les francophones.

Un point assez complet de cette question est fourni par un récent article du journal Les Échos :

« Immigration : briser les tabous pour atteindre le plein-emploi », que je vais résumer et citer ci-dessous :

« Le nombre d’emplois vacants s’élève aujourd’hui à 362 800 selon l’enquête trimestrielle de la Dares. C’est dans la santé et l’action sociale que le déficit de compétences est le plus élevé : 65 030 postes ne trouvent pas preneurs […] Suivent les industries manufacturières (56 200 emplois manquants), le commerce et la réparation d’automobiles (48 800), l’information et la communication (39 500) puis l’hébergement et la restauration (29 100) […] Les emplois peu qualifiés ou aux conditions de travail jugées difficiles (travail de nuit ou du dimanche) ou pénibles ne sont plus désirés : aide à domicile ou ménagère, agent d’entretien de locaux, serveurs, conducteurs de bus, ouvriers de l’emballage et manutentionnaires. Ces métiers en tension aujourd’hui correspondent d’ailleurs à ceux qui offriront le plus de postes d’ici 2030. »

Le 2 novembre dernier les ministres de l’Intérieur et du Travail ont donc proposé de créer un titre de séjour spécifique permettant de régulariser les « sans-papiers » qui seraient embauchés dans ces métiers.

Cette idée devrait être reprise dans le projet de Loi immigration qui doit être examiné début 2023. Cela étendrait quelque peu les régularisations déjà possibles des « sans-papiers » pour la pratique d’un emploi permanent ou à compétences particulières.

Ce projet a déclenché un tollé à droite.

 

Même problème en Europe orientale, en Allemagne, au Canada…

Si l’immigration est économiquement nécessaire en France, elle l’est encore plus dans tout l’Occident et même en Russie et en Extrême-Orient. La baisse de la fécondité depuis des décennies y est plus forte qu’en France et on y manque cruellement d’actifs.

L’accueil des Ukrainiens en Europe et en Amérique du Nord s’est fait à bras ouverts. Les employeurs polonais, tchèques et hongrois emploient immédiatement les Ukrainiennes sans leur demander de commencer par apprendre la langue, tellement le manque de main-d’œuvre est aigu.

Remarquons que dans les trois premiers pays, la langue parlée est relativement voisine de l’ukrainien, même si les alphabets sont différents et qu’il s’agit de voisins européens.

Remarquons également qu’il s’agit de pays théoriquement opposés à l’immigration pour des raisons identitaires. Mais la réalité l’a emporté et au-delà de l’accueil des Ukrainiens les patrons vont chercher de la main-d’œuvre dans le monde entier, d’autant que leur propre main-d’œuvre émigre pour travailler en Allemagne (nous sommes dans l’espace Schengen) où les salaires sont très supérieurs. L’Italie est dans le même cas.

En Allemagne, justement, la pénurie est massive malgré cet apport d’Européens de l’est et du sud, succédant à l’arrivée de centaines de milliers de Syriens en 2015, à l’arrivée des Russes d’origine allemande après la chute du mur et de celle de 3,5 millions de Turcs, descendants compris, dont 1,6 million ont gardé la nationalité de leur pays de départ.

Et malgré la montée d’un parti anti-immigration, l’Allemagne rêve d’être le Canada, autre pays à faible fécondité mais qui a une politique volontariste d’immigration maximum et tous azimuts malgré les réticences du Québec qui voudrait se concentrer sur l’immigration francophone.

Cette pénurie de main-d’œuvre découle largement de la forte baisse de la fécondité dans les pays plus ou moins développés (Occident, Chine…).

L’existence même de certains pays est en danger, ce qui devrait faire réfléchir les identitaires : il faut que le renfort humain arrive pendant qu’il y a encore suffisamment de population de souche pour l’encadrer et l’assimiler.

 

Et les chômeurs ?

Une objection répandue est celle du chômage : pourquoi l’immigration, alors qu’il y a des chômeurs ?

D’une part le chômage est bas un peu partout, y compris en France, d’autre part et surtout une partie des chômeurs refuse les offres d’emploi.

Les raisons sont multiples : certains ne sont pas physiquement aptes (station debout difficile dans la restauration) ou ne sont pas mobiles par exemple du fait de l’emploi de leur conjoint. Ou tout simplement parce que le travail proposé ne leur convient pas : « je ne veux pas m’occuper des vieux en EHPAD » (j’ai adouci une expression plus crue).

D’où le nouveau projet de loi sur l’assurance chômage en préparation disant que l’on ne peut plus bénéficier des allocations chômage si l’on refuse plusieurs CDI dans les métiers voisins de l’ancien.

 

Le cas des musulmans

Pour la droite, les musulmans sont inassimilables, pour la gauche, ils sont des victimes du colonialisme et de la discrimination. Dans les deux cas, il s’agit d’un amalgame très abusif.

La droite oublie pour commencer il n’y a pas de gène de l’islam : ce n’est pas parce que l’on vient d’un pays musulman que l’on est forcément musulman (c’est même de moins en moins vrai), et il y a une probabilité importante pour des descendants ne soient plus musulmans.

Et ceux qui restent musulmans sont extrêmement variés : cela va du sympathisant djihadiste au vaguement déiste en passant par les traditionalistes ou les militants par exemple des frères musulmans, etc. De plus il existe des différences géographiques : l’islam confrérique du Sénégal est extrêmement différent de l’islam des étudiants passés par l’université islamique de Riyad en Arabie.

Nous avons tous des voisins, des collègues, des clients, des fournisseurs originaires de pays musulmans mais qui, soit ne sont plus croyants, soit le sont d’une manière qui ne perturbe personne.

Par contre dans tel ou tel endroit sensible, ce ne sera pas le cas, quoique les témoignages insistent sur le fait qu’il suffit d’un petit nombre de voyous (pas tous musulmans d’ailleurs) pour perturber un lieu où la majorité est pacifique, ce qui nous renvoie à la question sécuritaire exposée plus bas.

On retrouve la fausse opposition droite-gauche : la droite évoque les musulmans comme un bloc hostile, rétrograde et inassimilable… la gauche évoque des victimes venant de pays anciennement colonisés, en général par la France, à qui nous devrions quelque chose de ce fait. Je dis « une fausse opposition » car dans les deux cas, c’est nier leur existence en tant qu’individus.

 

Ma conclusion

Droite et gauche se rejoignent sur le communautarisme. Or c’est une prison pour les intéressés : « les autres » sont des individus et non des communautés à traiter globalement. Certes le communautarisme et le séparatisme existent, mais ce sont des adversaires de mon point de vue.

En tant que démographe, je constate qu’au rythme actuel « le grand remplacement » est non seulement très lointain mais surtout suppose qu’il n’y ait aucune assimilation, ce qui est contraire à l’analyse statistique et à l’observation quotidienne. Je suis par ailleurs soucieux de l’avenir des retraités qui auront besoin de soignants.

Je tiens à l’unité nationale et à l’assimilation linguistique et sociale, ce qui comprend la laïcité, éventuellement le pluriculturalisme (connaître la culture de l’autre) mais non le multiculturalisme, à savoir la légalisation de cultures différentes, qui enchaîne chacun à une communauté.

Il est certain que l’immigration est un problème important, tant positivement, du fait du besoin de main-d’œuvre et de financement des retraites, que négativement, par des difficultés très réelles qu’elle entraîne, dont la pression croissante des fondamentalistes musulmans sur les enseignants.

Mais ces difficultés, c’est à nous de les résoudre puisqu’elles ont lieu en France.

Je suis pour le respect du droit et estime donc que, pour ce qui concerne l’ordre public, la sécurité et l’assistanat, une grande sévérité est indispensable y compris pour la tranquillité des autres immigrés.

La qualité du système scolaire est également notre problème et concerne d’ailleurs l’ensemble de la population. Je suis moins inquiet concernant des entreprises car l’intérêt réciproque est que tout se passe bien.

Il n’y a pas un monstre qui s’appelle « immigration ». Il y a des individus, les meilleurs et les pires, islamistes dogmatiques, trafiquants violents, caissières consciencieuses, soignants dévoués, ingénieurs compétents. Sans ces derniers, le pays s’effondrerait. Quant aux premiers il faut leur appliquer la loi et davantage de rigueur est nécessaire.

Sur le web

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  • Le définition de l’INSEE est: un immigré est une personne née étrangère à l’étranger et résidant en France. Et non pas la domiciliation antérieure. Un français peut naitre à l’étranger, s’il revient en France, il n’est pas immigré.

  • Article intéressant. D’ordinaire M. Montenay fait dans l’angélisme sur la question de l’immigration, donc je craignais un peu, mais peut-être la diffusion officielle des chiffres de la délinquance immigrée oblige-t-elle à revenir à la raison.
    En effet, les problèmes posés en France par l’immigration présente doivent être réglés en France. On a testé le laxisme excessif, la culture de l’excuse, les fonds donnés par milliards aux zones « défavorisées », aux établissements scolaires etc. Pour quel résultat ? Les chiffres désormais officiels parlent d’eux-mêmes.
    Il est temps de passer à la sévérité. La gauche va monter sur ses grands chevaux et parler, elle aussi, d’individus, niant le pouvoir du groupe.
    L’immigration n’est pas une et indivisible, elle revêt plusieurs visages. Celle qui est identifiée comme à problème doit être cessée, et tant pis pour l’individu. Car comment voulez-vous différencier un individu X d’un individu Y ? Cette situation obligerait d’ailleurs le groupe à traiter le problème au lieu que ce soit aux autochtones de le supporter.
    L’aspect emploi est le plus gênant dans cet article et les discussions politiques actuelles. Parce que notre Gvt est incapable de réduire ses coûts, alors les salaires restent faibles, entraînant la fuite des emplois à faible attractivité par la population autochtone (je dis autochtones pour désigner les personnes vivant en France, Françaises ou non). Donc on va chercher des Africains, tout heureux de gagner ici bien plus qu’au pays. Mais on marche sur la tête ! On réduit notre état-nounou, les salaires sont de fait augmentés, les difficiles sont mêmes primés et on n’a pas besoin de réhabiliter le négrier ! C’est quoi ce raisonnement ? On dit que ce qui est rare est cher. L’employé d’Ehpad est rare, il doit être bien payé, c’est tout. Et là on trouvera des candidats parmi les autochtones. Pas besoin de vider l’Afrique de ses forces vives, entraînant les problèmes que nous connaissons et coûtant de surcroît un « pognon de dingue ».
    Un cercle vertueux. Réduire les dépenses de l’état, réduire sa place, est LA solution, mais ce n’est hélas pas prêt d’arriver.

    • « L’employé d’EPAD est rare, il doit être bien payé ». Cette phrase est étonnante. Plus il est payé, moins il y aura de personnes capable de se payer un séjour de fin de vie en EPAD. Par contre, moins il y aurait de subventions qui incite les actifs à ne rien faire, plus les jobs à faible valeur ajoutée (c’est à dire ne nécessitant pas de longues études), seraient pourvus sans recours à l’immigration. Aujourd’hui en France, on trouve beaucoup de gens au RSA, mais personne pour faire des ménages, la plonge dans les restaurants, bâtir des murs en parpaing, construire des routes, etc. Tous les candidats à ces postes sont nourris, logés, soignés et regardent le foot à longueur de journée au frais des contribuables. Quand on a faim, on travaille et quand on travaille, on cherche à améliorer sa vie en évoluant.

      • Bah, la phrase a son pendant : l’employé potentiel d’EHPAD qui préfère l’oisiveté ne doit pas être payé. Du coup, par contraste et sans modifier les salaires, l’employé d’EHPAD sera bien payé. On pourra même diminuer le prélèvement d’assurance chômage sur son salaire, et il aura le sentiment d’avoir été augmenté. Une grande partie des problèmes liés à l’immigration (et à la délinquance) pourrait se régler par une extrême rigueur financière autour, notamment, des questions d’assurance (chômage, santé, retraite,…) et en privatisant ces assurances. Indépendamment de savoir si le redevable est de souche ou immigré…

        • @MichelO
          Entièrement d’accord avec vous, la base de nos problèmes, à mes yeux, est très largement financière. Dans le sens, subventions à gogo aux copains et à un certain électorat, subventions pour la paix sociale toujours tournés vers les mêmes. Et pour les autres, c’est va-comme-j’te-pousse, mais donne 60% de ton revenu. Forcément, ceux dont le ratio revenu ou RSA+alloc+chèques en tout genre est tout juste positif peuvent se dire qu’il vaut mieux gagner un peu moins et profiter de la vie, je n’arrive même pas à les blâmer.

      • J’ai tendance à penser que si le séjour en EHPAD coûte une fortune ce n’est pas à cause des salaires des employés…

        • @JR Je suis d’accord avec vous sur le reste de votre commentaire, on a un gros problème d’assistanat c’est clair.

  • Totalement d’accord avec votre tableau. Mais s’il n’y a pas de monstre , alors pourquoi sommes nous inquiets ? Je pense que c’est parce que dans l’offre politique nous ne voyons personne présenter de cadre sécurisant qui nous protégerait tous (anciens et nouveaux) : véritable gestion des flux, volonté de faire respecter les lois partout sur le territoire dans le respect de chaque individu. L offre politique actuelle est soit inopérante : on ne fait rien , ou on fait semblant (situation actuelle) , soit hystérique (on idéalise l’autre ou on le déteste) .

  • C’est surtout qu’il y a immigration « légale » et « illégale », rien de plus… Seulement une mention du terme « clandestin ». Et c’est pourtant là qu’est le centre du problème.
    Même le RN n’est pas contre l’immigration, contrairement à ce que raconte la bien pensante (dont doit faire parti l’auteur). Le RN est contre l’immigration CLANDESTINE/ILLEGALE ; la base d’une gestion seine de sa population.
    Tous les autres sujets évoqués dans l’article ne sont que des gadgets pour cacher ce vrai sujet que a bien pensante ne veut aborder, car là il va falloir parler d’ethnie, d’intégration, d’éducation, d’accompagnement, ce qu’ils ne veulent absolument pas faire, seulement donner des aides et après débrouillez vous dans la nature.

    • Je rajoute aussi que dans mon expérience pour des demandes de visa, de faire venir une famille maghrébine sans emploi, dont l’hôte de cette famille vivant en France est aussi sans emploi, qu’une famille chinoise ayant un emploi et l’argent nécessaire pour son séjour, et dont l’hôte de cette famille vivant en France a un emploi aussi. Cherchez l’erreur… Le reste n’est que blabla.

  • Dans cet espèce de grand fourretout appelé immigration, il y a, me semble t-il, deux grandes catégories : les « Silencieux » et les « Bruyants ». Les « silencieux » d’où qu’ils viennent et même si ils maintiennent une Communauté ferme (exemple typique les Asiatiques) et même si leurs titres de séjour ne sont pas toujours au Top, finalement se débrouillent, travaillent, s’intègrent pas trop mal et même bien pour beaucoup d’entre eux. Personne n’y trouve rien à dire si ce n’est quelques grincheux etc. Reste les « Bruyants » qui, même s’ils sont minoritaires, ne peuvent qu’être remarqués puisqu’ils allument la Sono à plein tube aidée par les énormes amplis fournis par certains partis/associations politiques (plus que religieuses). Comment leur expliquer que le bruit et la fureur n’ont jamais crées une (bonne) musique quelle qu’elle soit et finalement rendent sourds ?????.

    • Vous m’expliquez vous même : il y a ceux qui s’intègrent et ceux qui veulent exporter leur religion
      et font du prosélytisme pour que les autres s’intègrent. La gauche caviar adore la deuxième catégorie de migrants.

  • Les considérations sur l’islam et les musulmans montrent que l’auteur (comme beaucoup trop de gens, y compris et surtout les politiques, à part Zemmour) ne connaît rien de l’islam. L’islam n’est pas qu’une religion, qu’on pratique ou non, comme le christianisme en occident. C’est un système politico-juridico-religieux, totalitaire et théocratique. C’est aussi une culture et un mode de vie. Ce sont les théoriciens musulmans eux-mêmes qui l’affirment. Une personne née dans l’islam, à moins qu’elle ne le rejette comme certains le font, est imprégnée de cette culture. Et elle continue à en appliquer les préceptes principaux toute sa vie, d’autant que la pression communautaire est très forte dans l’islam. Seuls les ex-musulmans, ayant rejeté ses préceptes, peuvent s’intégrer. On rappellera qu’il n’y a rien dans l’islam qui soit compatible avec la Constitution et les lois françaises : l’islam ne connaît pas la laïcité, c’est à dire la distinction entre le spirituel et le temporel (en islam, le coran est à la fois le code civil, le code pénal et le code de la foi et de la pratique religieuse) ; proclame la primauté des lois coraniques sur toute autre loi ; proclame l’infériorité de la femme, autorise le mari à frapper sa femme, à la répudier sur une simple formule (ce qui est en opposition avec le préambule de la Constitution, qui pose l’égalité des sexes); ne connaît pas la liberté de conscience et de religion (l’apostasie est punie de mort) ; reconnaît le délit de blasphème (qui n’existe pas dans la loi française) ; promeut l’antisémitisme, (qui est un délit dans la loi française) ; appelle au meurtre de ses ennemis (l’appel au meurtre est un délit en France); condamne les homosexuels à mort , etc.

    • Tout ce que vous reprochez à l’Islam, on pouvait le reprocher au Catholicisme autrefois. On entend quand même pas mal de musulmans prôner un Islam plus paisible. Ces voix sont encore étouffées dans le bruit des soi-disant salafistes ; ça pourrait changer, mais ces évolutions prennent du temps. En attendant on doit punir un punir sévèrement un homme qui bat sa femme, point.

      • Vrai. La seule différence entre musulmans et chrétiens, c’est que les chrétiens ont évolués tandis que les musulmans sont restés les mêmes depuis 1600 ans. C’est la raison pour laquelle on ne connaît pas de musulmans ayant inventé aucun des bienfaits de la civilisation moderne : transport, énergie, médecine, etc. Ce sont des gens qui considèrent toujours que la Lune doit gérer leur quotidien (ramadan), qu’il existe 2 êtres impures sur terre : le porc (interdit de consommation) et la femme (car elle perd de sang tous les mois).

        • C’est faux. Il y eu un age d’or de la civilisation islamique au XII-XIV ième siècle. Comment croyez vous que les connaissances de l’antiquité nous soient parvenues? Elles ont survécu en islam pendant les ages sombres en Europe. Qui nous a d’ailleurs apporté les engins de sièges, des mathématiques, de la médecine. Ils étaient alors bien plus avancés que l’Europe de l’ouest.
          Mais c’était il y a bien longtemps. Il y a eu régression à partir de la découverte de l’Amérique. De plus, la pratique religieuse était moins rigoriste qu’aujourd’hui (il était autorisé de représenter le prophète!). Regardez les pays du moyen orient. Ils sont riches, ils pourraient changer. Mais ils ne veulent pas.

        • Pas sûr que l’islam évolue dans la bonne direction.
          Et encore moins sûr que les peuples musulmans se détachent de l’islam, comme certains peuples occidentaux se sont déchristianisés.
          Tout simplement parce que l’islam est une conviction politique et pas seulement une religion.

    • Vous l’ignorez peut-être, mais la Bible et la Torah contiennent toutes les deux des livres qui définissent le droit. Si vous l’ignorez, je vous invite à vous pencher sérieusement sur le Lévitique et le Deutéronome, leur lecture est assez aride à mon avis mais permet de prendre un peu de recul.
      En poursuivant votre réflexion, peut-être réaliserez-vous qu’il existe aussi, au sein du Judaïsme et du Christianisme, des individus qui considèrent que ce qu’on trouve dans ces livres a la primauté absolue sur tout le reste, droit des hommes inclus. Si vous faites ce pas, vous vous rendrez peut-être compte que, comme le dit l’article, il n’existe pas des communautés mais des individus, et que peut-être que si on traitait les problèmes liés à l’Islam par le côté individuel plutôt qu’en termes de communautés on aurait fait un petit pas dans la bonne direction.

  • Il ne me semble pas que le chômage soit bas en France ! Il y a effectivement de métiers que certains ne peuvent pas occuper comme aides-soignants ou dans les EHPAD parce qu’ils ne sont pas formés ou répugnent à le faire. Ceci étant, je ne vois pas comment des immigrants qui n’ont pas davantage de compétences ni d’envie peuvent combler ces manques. Ce n’est qu’un exemple parmi tant d’autres.

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