L’actualité internationale a ceci d’intéressant qu’elle met chaque jour en lumière de façon plus crue l’utilisation de doubles standards éhontés dans la bouche des politiciens et des médias de connivence.
Or, si jusqu’à présent il était entendu que la plupart des politiciens mentent, on pouvait encore jusqu’à quelques années croire à l’effort de certains médias de donner la parole à tous les bords de l’échiquier politique ou, au moins, à un panel sinon représentatif mais au moins varié d’opinions dont certaines dissonantes du discours politique officiel ou de celui de la majorité.
Ce n’est plus le cas : non seulement les discours alternatifs n’y ont plus cours mais en plus en sont-ils chassés et poursuivis avec application. S’il y a encore cinq ou six ans, les médias pouvaient se contenter de passer sous silence certaines positions ou opinions qui ne leur plaisaient pas, il est maintenant attendu de ces mêmes médias qu’ils emploient toute la puissance de leur frappe informationnelle pour classifier cette opposition dans la case des tabous et d’en poursuivre les auteurs (par quolibets ou voie de justice au besoin). Il n’est plus seulement nécessaire de bien faire comprendre ce qui est autorisé ou non dans le discours public, il devient indispensable de s’assurer que ceux qui osent les paroles interdites seront correctement et impitoyablement pourchassés, bannis ou ostracisés.
Le quatrième pouvoir, jadis destiné à remettre en cause la parole publique et la voix officielle des gouvernements, met maintenant sa puissance au service de ces gouvernements pour écrabouiller aussi complètement que possible toute dissidence.
Cependant, l’opposition, même ainsi rendue muette puis pourchassée, n’en existe pas moins et elle cherche donc à s’exprimer malgré tout, et par tous les moyens possibles. Ceci aboutit à des situations ubuesques (et souvent cocasses) où politiciens et médias adoubés de l’accord officiel se retrouvent à devoir expliquer leur double standard devenu impossible à camoufler. Ainsi, les mensonges d’hier, ressortis maintenant à l’identique, deviennent si évidents, si grossiers que ceux qui les sortaient à l’époque sans trembler des genoux doivent maintenant patauger dans des circonvolutions rhétoriques pour s’expliquer (sans plus vraiment y parvenir), et il suffira de piocher dans l’actualité récente pour illustrer le phénomène qui ne cesse de gagner en importance.
Ainsi, l’immigration incontrôlée devient maintenant difficile à justifier alors que s’accumulent les faits divers désagréables impliquant justement les effets directs et indirects de l’absence de tout contrôle de cette immigration. Récemment, l’hypocrisie des bobos de gauche américains a éclaté au grand jour lorsque des gouverneurs de Floride et du Texas ont fait envoyer quelques dizaines d’immigrants illégaux dans les villes dont les maires s’étaient crânement déclarés ultra-favorables à ces populations…
Ainsi, on observe exactement le même type de comportements hypocrites lorsqu’on évoque la transition écologique, toujours perçue comme nécessaire et alléchante jusqu’au moment où l’éolienne et les panneaux photovoltaïques devront s’implanter à 50 mètres de chez soi, ou sur l’horizon qu’on appréciait pourtant lorsqu’il était dégagé…
Peu à peu, le citoyen se rend compte que ceux qui professent sans arrêt la “sobriété énergétique” dont on nous tympanise les oreilles à longueur d’émission sont aussi ceux qui s’en mettent le plus à l’abri : Bill Gates et ses multiples jets privés, Al Gore et sa maison gigantesque, le Roi Charles qui ne s’épargne aucun déplacement aux énormes factures carbone, pour ne citer que les plus emblématiques ; plus proche de nous en France, les ministres et autres clowns républicains qui se déplacent rarement à vélo et jamais sans une solide escorte (le peuple pourrait ne pas s’économiser d’un affront quelconque, hein), jusqu’à ces journalistes ou ces starlettes qui prétendent lutter contre le réchauffement climatique depuis leurs yachts ou leurs jets et à coups de slogans faciles. Bref, ce sont systématiquement ceux qui se gargarisent d’économies et de “modestie” énergétique qui en font, de loin, la plus mauvaise démonstration, col roulé compris.
Cela va en réalité (beaucoup) plus loin puisqu’on découvre maintenant les mêmes brochettes de vedettes de pacotille prétendre s’enfiler des insectes en snacks goûtus comme autant de petits soldats du discours officiel qu’il va bien falloir se passer de viande et remplacer nos steaks par des vers de farine, alors même qu’ils seront effectivement les derniers à abandonner la bonne chère au profit de la croustillance douteuse d’une chitine difficile à digérer. De la même façon, les mêmes vedettes parfaitement hypocrites soulignaient l’importance du “Restez Chez Vous” et on les retrouvait agglutinées dans les dîners de la bonne société, alors même que les confinements les interdisaient très officiellement.
L’hypocrisie de ces individus n’a plus de limite, mais alors qu’elle n’était encore qu’évoquée, elle devient aussi visible que dénonçable, partout, tout le temps : à mesure que chacun d’entre nous aura pu voir disparaître les voix dissidentes des plateaux télé et des réseaux sociaux, à mesure qu’on a pu voir se concentrer journalistes et médias de révérence sur les mêmes têtes de vainqueurs pendant les précédentes crises, chacun voit à présent se fissurer la belle assurance de ces aigrefins à mesure que les faits leur donnent tort.
Ainsi est-il maintenant visible que les fact checkers ne vérifient qu’un seul côté des discours et que lorsqu’ils s’aventurent à fact-checker (enfin et rarement) les niaiseries ou les mensonges des politiciens en odeur de sainteté avec le pouvoir, c’est pour mieux leur donner raison, souvent d’une façon si gluante et obséquieuse qu’elle en devient gênante pour le lecteur. La plupart des personnes raisonnables savent maintenant que les articulets de ces officines de fact-checking, du reste généralement payées par les pouvoirs en place, ne sont qu’une propagande grossière presqu’entièrement basée sur la lecture partielle d’une titraille étudiée pour pousser une certaine réalité, tant il est vrai (malheureusement) que les lecteurs ne vont que rarement au-delà du titre ou des deux premiers paragraphes…
Oui, le double standard et l’hypocrisie règnent en maître dans les médias, dans la bouche des politiciens, des “journalistes”, des starlettes et de ces “scientifiques” qui prétendent détenir une vérité si solide que toute discussion à son sujet est immédiatement interdite, bannie et entravée de toutes les façons possibles.
Mais à ce deux poids, deux mesures et cette hypocrisie permanente répondent maintenant les faits et la réalité qui, malgré les exhortations des uns et des autres à les oublier, refusent de plier. Petit à petit, il devient impossible d’endiguer les commentaires acides de plus en plus nombreux de ceux qui, restés sur le côté, observent le décalage croissant entre la “science” et la réalité, entre le comportement prêché et le comportement réel.
Ceux qui ânonnaient les sermons officiels ont longtemps été plus nombreux que ceux qui les refusaient. C’est en train de changer, lentement certes, mais sûrement et notamment parce que l’hypocrisie devient plus visible. Il importe maintenant qu’elle soit montrée à chaque fois que cela est possible.
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Sur le web
L’exemplarité , la cohérence , “eat its own dog food” pour parler américain , ces principes si nécessaires pour conduire et être suivi. Mais principes bien trop contraignants à notre caste bercée par le jouir sans contrainte . Alors ils jouissent et à nous la contrainte .
En tout cas, je n’ai jamais entendu notre. Merveilleux président dire qu’il fallait manger des insectes, seulement avaler ses couleuvres… Surtout ne jamais croquer une couleuvre, c’est degueu.
Ma longue expérience de largement sexagénaire m’a appris que les donneurs de leçons sont rarement, pour ne pas dire jamais, des modèles de vertus.
C’est vrai dans tous les domaines et dans toutes les catégories.
Défendons-nous comme nous le pouvons : en ce qui me concerne, je ne vais plus au cinéma depuis que la quasi-totalité des “artistes” m’a expliqué pour qui je devais voter. Apparemment, je ne suis pas seul puisque la fréquentation des salles obscures est en chute libre…
Votre commentaire me rappelle l’histoire de Bill Clinton, dont le procureur Kenneth Staff voulait la peau politique A cause de sa relation avec Monica Lewinsky, dénonçant l’ammoralite de Clinton, et qui lui même, on l’a appris plus tard avait une maitresse..
https://crooksandliars.com/2021/07/ken-starr-s-ex-mistress-reveals-what
Mais cette désaffection est probablement principalement due au fait que les nouveaux films ne sont que des navets qui ne valent pas le prix de la place de cinéma
Merci pour votre article (comme souvent…. euh toujours !)
Le pouvoir des vidéo est redoutable également et heureusement les réseaux sociaux et les médias non subventionnés sont là, je pense par exemple à cet alignement de voitures élyséennes faisant tourner les moteurs pendant le conseil des ministres pour que la clim fonctionne, et venant, chacune à leur tour, récupérer UN unique ministre, le covoiturage n’étant pas pour eux, bien que se rendant sensiblement aux mêmes adresses.
A l’arrière des berlines
…
Ils font des petits
Ils font des envieux
“L’hypocrisie des politiciens et des médias devient chaque jour plus évidente, plus visible, plus grossière.”
mais, .en meme temps, l’ aveuglement..
pas de tous…de l’autre coté la stupéfaction..
mais prenez la volonté de se passer de fossile..
prenez la definition d’une femme..
vous avez deux groupes l’un qui s’enfonce dans la religion l’autre qui ne sait simplement parfois pas quoi dire.. à part on vous l’avez bien dit.. depuis 30 ANS!!!
L’hypocrisie est un vice à la mode et tous les vices à la mode passent pour vertus (Dom Juan)
Bon, on sait déjà que Bruno le Maire n’ est pas juif….